mardi 5 juin 2012

Les chrétiens demandent l’abolition des lois anti-conversion en Inde

vendredi 1er juin 2012, par Michael Mutzner
 
L’Alliance évangélique mondiale (AEM) avait attiré l’attention des diplomates sur la situation des minorités religieuses dans un rapport préparé conjointement avec l’Alliance évangélique indienne (EFI).
L’Inde, plus grande démocratie du monde, connaît aussi d’importants défis dans le respect des droits humains. La liberté religieuse fait partie de ces défis comme l’ont soulevés plusieurs Etats, lors de l’Examen périodique universel (EPU) qui s’est déroulé à Genève dans le cadre du Conseil des droits de l’homme, le 24 mai dernier. L’Alliance évangélique mondiale (AEM) avait attiré l’attention des diplomates sur la situation des minorités religieuses dans un rapport préparé conjointement avec l’Alliance évangélique indienne (EFI).
Genève, le 1er juin 2012 (mm/th) – L’Alliance évangélique mondiale (AEM) et l’Alliance évangélique indienne (EFI) ont rappelé, dans un rapport présenté en vue de l’Examen périodique universel (EPU) de l’Inde au Conseil des droits de l’homme, que six Etats indiens ont adopté des législations dites « anti-conversion », en contradiction avec le droit international et la liberté religieuse. Ces lois sont le prétexte d’attaques et de discriminations à l’égard des minorités religieuses, notamment chrétiennes.
Plusieurs Etats recommandent l’abolition des lois « anti-conversion »
Au cours de l’examen périodique de l’Inde, plusieurs Etats se sont dits sérieusement préoccupés par les violences visant les minorités religieuses. L’Allemagne, l’Italie et les Pays-Bas ont ainsi spécifiquement recommandé que l’Inde abolisse ces lois « anti-conversion », une recommandation que l’AEM et l’EFI avaient également présentée dans leur rapport. L’EFI a d’ailleurs lancé une procédure judiciaire dans l’un des Etats indiens, en Himachal Pradesh, remettant en question la constitutionnalité de ces lois.
Des lois qui alimentent la violence
Ces lois, déjà dénoncées par le Rapporteur spécial de l’ONU pour la liberté religieuse, sont le fruit d’une propagande extrémiste s’opposant à la présence de chrétiens et de musulmans en Inde. Elles exigent notamment qu’une personne désirant changer sa religion en informe le responsable du district, avant que la cérémonie de conversion n’ait lieu. Ce climat d’intolérance se traduit dans une violence qui va croissante d’années en années. En 2009, selon les derniers chiffres officiels du gouvernement indien, les violences intercommunautaires ont fait 125 victimes. Le Réseau évangélique suisse (SEA×RES) est très sceptique quant à l’utilité de ces lois. Elles tendent davantage à restreindre la liberté religieuse qu’à la protéger.
Pour plus d‘informations, contacter :
Michael Mutzner, représentant permanent de l’AEM à Genève : 076 587 00 12

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