dimanche 7 juillet 2013

Mali : coup d'envoi de la campagne présidentielle | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

Mali : coup d'envoi de la campagne présidentielle | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique
Des Casques bleus participent à une cérémonie, le 1er juillet 2013 à Bamako.Des Casques bleus participent à une cérémonie, le 1er juillet 2013 à Bamako. © AFP
La campagne du premier tour de la présidentielle du 28 juillet débute dimanche au Mali, pays qui a connu, en un an et demi, un coup d'Etat, l'occupation des deux-tiers de son territoire par des jihadistes et une intervention armée étrangère.
La tenue de cette élection -six mois après le début d'une intervention armée de la France pour chasser les jihadistes qui occupaient le Nord et menaçaient d'avancer vers le Sud- est censée mettre fin à la plus grave crise de l'histoire récente du pays. Mais des candidats et analystes doutent et demandent un report de cette élection cruciale, en craignant un scrutin "bâclé" aux résultats "contestés".
Il doit rétablir l'ordre constitutionnel interrompu par le coup d'Etat militaire du 22 mars 2012. Le président élu Amadou Toumani Touré avait alors été renversé juste avant une présidentielle à laquelle il ne se représentait pas, après dix années à la tête de l'Etat.
Le capitaine Amadou Haya Sanogo avait pris le pouvoir pour deux semaines avant de devoir le rendre à des civils sous la pression internationale. Mais le putsch avait précipité la chute du nord du Mali aux mains de rebelles touareg et d'islamistes armés liés à Al-Qaïda qui y ont commis pendant neuf mois d'innombrables exactions.
Elles ont pris fin grâce à l'intervention de l'armée française à partir du 11 janvier, aux côtés d'une armée malienne humiliée par sa débâcle de 2012 et d'autres armées africaines.
Ces troupes africaines ont été intégrées depuis le 1er juillet à une mission de stabilisation de l'ONU au Mali, la Minusma, actuellement composée de 6.300 hommes. Et la présidentielle sera le premier grand défi de la Minusma qui devra en assurer la sécurité avec, si besoin, le soutien des quelque 3.200 soldats français toujours présents au Mali.
Des éléments jihadistes dits "résiduels" restent actifs et pourraient saisir l'occasion pour commettre un coup d'éclat sous forme d'attentats-suicides, en particulier dans le Nord.
Vingt-huit candidats, dont une seule femme, se présentent à ce premier tour. Parmi eux figurent les anciens Premier ministres Ibrahim Boubacar Keita, Cheick Modibo Diarra, Modibo Sidibé et Soumana Sacko, ainsi que Soumaïla Cissé, ancien président de la Commission de l'Union économique et monétaire de l'Afrique de l'Ouest (Uémoa).
L'état d'urgence, qui était en vigueur depuis le 12 janvier, a été levé samedi pour permettre aux candidats de mener campagne et de tenir des réunions publiques.
Ibrahim Boubacar Keita, dit IBK, cacique de la vie politique malienne, devait tenir son premier meeting dimanche après-midi dans un stade de Bamako.
"Autisme du gouvernement"
Un autre candidat, Tiébilé Dramé, ancien ministre et artisan d'un accord entre le gouvernement de Bamako et la rébellion touareg signé le 18 juin à Ouagadougou, a vivement critiqué la tenue du scrutin si tôt sous la pression de la France.
"Les conditions ne sont pas du tout réunies pour l'organisation du scrutin. Il y a de l'autisme de la part des pouvoirs publics. Le gouvernement n'est pas prêt, le ministre de l'Administration territoriale n'est pas prêt, contrairement à ce qu'il dit, la Céni (Commission électorale nationale indépendante) n'est pas prête", a affirmé M. Dramé à l'AFP.
Une analyse partagée par International Crisis Group (ICG), qui, dans un récent rapport, a préconisé un report "de courte durée" n'excédant pas trois mois qui "serait bénéfique à long terme".
"S'obstiner à tenir le calendrier actuel revient à prendre le risque d'un processus électoral chaotique et contesté débouchant sur l'élection d'un président dépourvu de la légitimité nécessaire au rétablissement du pays", selon ICG.
ICG met en avant le peu de temps restant pour distribuer de nouvelles cartes à près de sept millions d'électeurs, le redéploiement inachevé de l'administration centrale dans le Nord, l'absence de retour chez eux de 500.000 réfugiés et déplacés ayant fui le conflit et dont la plupart risquent de ne pas pouvoir voter.
Un obstacle de taille à la tenue de la présidentielle sur l'ensemble du territoire a cependant été levé vendredi avec l'entrée de l'armée malienne à Kidal (nord-est) parallèlement au cantonnement des rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) qui occupaient la ville depuis février.
Ce premier tour du 28 juillet, qui pourrait être suivi d'un second le 11 août si aucun candidat n'obtient la majorité absolue, sera surveillé par de nombreux observateurs internationaux, dont 90 de l'Union européenne (UE) qui ont déjà commencé à se déployer.
 


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vendredi 5 juillet 2013

Le pape François a autorisé vendredi 5 juillet la Congrégation des causes des saints à publier un décret reconnaissant un miracle attribué à l’intercession du bienheureux Jean-Paul II. Le pape a aussi décidé la canonisation de Jean XXIII, qui pourrait avoir lieu, avec celle de Jean-Paul II, en décembre. 5/7/13 Share on facebook Share on twitter Share on print Mots-clés :Jean XXIIIJean-Paul II ALBERTO PIZZOLI/AFP Jean-Paul II aux côtés de la chasse contenant le corps de Jean XXIII, lors de la Pentecôte, le 3 juin 2001. AVEC CET ARTICLE 44 nouveaux bienheureux, dont le premier prélat de l’Opus Dei Réunis mardi matin 2 juillet au Vatican, les cardinaux et évêques membres de la Congrégation des causes des saints avaient approuvé le décret reconnaissant des miracles attribués à l’intercession de Jean-Paul II. Les membres du dicastère avaient également voté la canonisation de Jean XXIII, en l’absence d’un miracle reconnu. Une « procédure simplifiée » que le pape François, qui recevait vendredi matin le cardinal Angelo Amato, préfet du dicastère en charge des procès en canonisation, a exceptionnellement autorisée. « Le pape a le pouvoir de dispenser d’un second miracle », a précisé aux journalistes le P. Federico Lombardi, directeur de la Salle de presse du Saint-Siège. Le pape a par ailleurs autorisé la publication de plusieurs autres décrets reconnaissant le martyre ou des miracles attribués à l’intercession de plusieurs serviteurs de Dieu, ouvrant la voie à leur prochaine béatification. La date de la canonisation des deux papes n’a pas encore été précisée, ni celle du consistoire ordinaire public durant lequel le pape François doit formellement annoncer ces canonisations. Selon le vaticaniste de La Stampa, Jean-Paul II et Jean XXIII pourraient être canonisés en même temps, probablement en décembre prochain, juste après l’Année de la foi qui doit se conclure le 24 novembre 2013. « L’hypothèse initiale d’octobre semble de moins en moins réalisable en raison de contraintes de temps et des problèmes d’organisation », expliquait Andrea Tornielli. Des canonisations début décembre coïncideraient avec le cinquantième anniversaire de la clôture de la seconde session de Vatican II – la première présidée par Paul VI – et la promulgation solennelle de la constitution liturgique Sacrosanctum Concilium, premier document voté par le concile convoqué par Jean XXIII. Nicolas Senèze 44 nouveaux bienheureux, dont le premier prélat de l’Opus Dei


Le pape François a autorisé vendredi 5 juillet la Congrégation des causes des saints à publier un décret reconnaissant unmiracle attribué à l’intercession du bienheureux Jean-Paul II. Le pape a aussi décidé la canonisation de Jean XXIII, qui pourrait avoir lieu, avec celle de Jean-Paul II, en décembre.
Jean-Paul II aux côtés de la chasse contenant le corps de Jean XXIII, lors de la Pentecôte, le 3...
ALBERTO PIZZOLI/AFP

Jean-Paul II aux côtés de la chasse contenant le corps de Jean XXIII, lors de la Pentecôte, le 3 juin 2001.

AVEC CET ARTICLE
Réunis mardi matin 2 juillet au Vatican, les cardinaux et évêques membres de la Congrégation des causes des saints avaient approuvé le décret reconnaissant des miracles attribués à l’intercession de Jean-Paul II.
Les membres du dicastère avaient également voté la canonisation de Jean XXIII, en l’absence d’un miracle reconnu. Une « procédure simplifiée » que le pape François, qui recevait vendredi matin le cardinal Angelo Amato, préfet du dicastère en charge des procès en canonisation, a exceptionnellement autorisée. « Le pape a le pouvoir de dispenser d’un second miracle », a précisé aux journalistes le P. Federico Lombardi, directeur de la Salle de presse du Saint-Siège.
Le pape a par ailleurs autorisé la publication de plusieurs autres décrets reconnaissant le martyre ou des miracles attribués à l’intercession de plusieurs serviteurs de Dieu, ouvrant la voie à leur prochaine béatification.
La date de la canonisation des deux papes n’a pas encore été précisée, ni celle du consistoire ordinaire public durant lequel le pape François doit formellement annoncer ces canonisations.
Selon le vaticaniste de La StampaJean-Paul II et Jean XXIII pourraient être canonisés en même temps, probablement en décembre prochain, juste après l’Année de la foi qui doit se conclure le 24 novembre 2013. « L’hypothèse initiale d’octobre semble de moins en moins réalisable en raison de contraintes de temps et des problèmes d’organisation », expliquait Andrea Tornielli.
Des canonisations début décembre coïncideraient avec le cinquantième anniversaire de la clôture de la seconde session de Vatican II – la première présidée par Paul VI – et la promulgation solennelle de la constitution liturgique Sacrosanctum Concilium, premier document voté par le concile convoqué par Jean XXIII.
Nicolas Senèze

Françafrique : que cherche Guéant à Bangui ? | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

Françafrique : que cherche Guéant à Bangui ? 
On a retrouvé la piste françafricaine de Claude Guéant... en Centrafrique. Où il a été reçu en juin par le nouvel homme fort de bangui, Michel Djotodia.
« Je n'ai rien signé avec M. Guéant, il n'est venu ici qu'en transit », a déclaré Michel Djotodia lors du Conseil des ministres du 27 juin, à Bangui. La veille, l'ancien ministre français de l'Intérieur avait quand même été reçu par le nouvel homme fort de la Centrafrique. Quel contrat convoite-t-il ? « Derrière Guéant, il y a des intérêts pétroliers et diamantifères, analyse un ancien ministre centrafricain. Il peut négocier de nouveaux permis en échange d'une assistance sécuritaire à Djotodia, qui cherche à acquérir du matériel d'écoute et de surveillance. » De fait, l'ex-bras droit de Nicolas Sarkozy a voyagé en jet privé avec Laurent Foucher, un collaborateur du groupe pétrolier français Maurel et Prom. Le Gabon a-t-il facilité le contact ? En décembre 2012, le président Ali Bongo Ondimba a reçu Guéant à Libreville. Et le 14 juin, il a invité Djotodia à un sommet de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (Cemac), au Gabon. Le numéro un centrafricain en a profité pour rencontrer discrètement de nombreux hommes d'affaires...


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Juifs mais Éthiopiens, Israël ne veut plus d'eux | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique


Des Juifs éthiopiens arrivant en Israël.Des Juifs éthiopiens arrivant en Israël. © AFP
Nouveau tour de vis dans la politique israélienne en matière d’immigration. À compter du 28 août 2013, les autorités de Tel-Aviv n’accepteront plus l’entrée collective des Juifs éthiopiens sur leur territoire, laquelle était jusqu’alors autorisée sous certaines conditions, a annoncé un responsable de l'Agence juive.
C’est la fin d’une époque pour les Juifs d’Éthiopie, en majorité des Falashas dont la judéité a été reconnue par les autorités israéliennes en 1975. L’agence juive pour Israël, sous la pression de Tel-Aviv, a ainsi annoncé, dans une lettre de son délégué en Éthiopie, Asher Seyum, signalée sur le site du journal Haaretz, que les deux derniers vols collectifs de « retour » (Aliyah) des Juifs éthiopiens vers les territoires israéliens décolleraient le 28 août 2013. Ces deux derniers voyages effectués, seules les demandes individuelles d’immigration seront examinées, avec attention, indique le document.
Voilà déjà quelques années que Tel-Aviv tente de durcir sa politique en matière d’intégration des Juifs étrangers, en particulier éthiopiens, redoutant une immigration économique africaine alors que la conjoncture n’est guère favorable. En 2010, Benyamin Netanyahou avait ainsi annoncé le renforcement des mesures de contrôle concernant l'entrée sur le territoire des migrants. Surtout, en décembre 2012, une révélation des journaux israéliens faisait scandale. Selon eux, des femmes venues d'Éthiopie et appartenant à la communauté falasha, avaient été obligées de se soumettre à une contraception obligatoire et durable pour avoir l'autorisation de s'implanter en terre promise. En une décennie, le procédé, qualifié de crime inconcevable par la presse, aurait réduit le taux de natalité de la population juive éthiopienne de 50%.
Des Juifs à part
Cette minorité a pourtant longtemps bénéficié, officiellement, de la politique d’immigration israélienne. Les Juifs éthiopiens seraient aujourd’hui 120 000 sur le sol israélien dont 80 000 nés en Israël, la plupart descendant des populations arrivées à la fin des années 80, puis dans les années 90, alors que l’Éthiopie était en proie à la famine. La plus importante opération aura notamment lieu en 1991, quelque 14 400 juifs éthiopiens ayant été secrètement emmenés par voie aérienne en Terre promise en moins de 48 heures.
L’intégration est néanmoins loin d’être parfaite, les nouveaux venus souffrant quotidiennement de discriminations et de racisme au sein de la société israélienne. Selon l’ONU, environ 52% des familles juives éthiopiennes vivent en dessous du seuil de pauvreté, contre 16% de la population juive israélienne dans son ensemble, et une grande majorité de la communauté éthiopienne vit dans des quartiers aux allures de ghetto. Si les Falashas se considèrent comme les descendants du fils du roi Salomon et de la reine de Saba, pour Israël, ils n’en sont pas moins, et de plus en plus, des Juifs à part et des immigrés.
Définition
Aliyah est un mot hébreu signifiant littéralement « ascension » ou « élévation spirituelle ». Ce terme désigne l'acte d'immigration en Terre sainte par un Juif. Qui peut alors être appelé Olim.


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Le pape François a publié sa première encyclique, « Lumen Fidei »


Sous son unique signature, le pape François reprend à son compte et déploie la pensée théologique de son prédécesseur.
5/7/13 - Mis à jour le 5/7/13 - 14 H 19
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Le pape François, lors de la prière de l’Angélus, dimanche 30 juin 2013, place Saint-Pierre au Va...
Gregorio Borgia/AP

Le pape François, lors de la prière de l’Angélus, dimanche 30 juin 2013, place Saint-Pierre au Vatican.

D’un abord classique et didactique, « Lumen Fidei » se présente comme une récapitulation de l’essentiel de la foi catholique.
Le même jour, le pape s’est affiché publiquement avec son prédécesseur et a autorisé la canonisation de Jean XXIII et Jean-Paul II.
AVEC CET ARTICLE
Coïncidence ou non ? Toujours est-il qu’à l’instant même où était publiée l’encyclique « à quatre mains », Lumen Fidei, on a pu voir les deux papes, l’émérite et le régnant, apparaissant publiquement pour la première fois ensemble dans les jardins du Vatican. Il faut dire que l’occasion s’y prêtait : le pape François a inauguré, derrière la basilique Saint-Pierre, ce vendredi 5 juillet, une statue géante de saint Michel, sans oublier de consacrer la Cité du Vatican à saint Joseph. Joseph Ratzinger est donc volontiers sorti de son monastère pour s’afficher avec son successeur.
Pour autant, « nous n’avons pas deux papes » a rappelé, au même instant, Mgr Gerhard Müller, préfet de la Congrégation pour le doctrine de la foi, présentant l’encyclique à la presse. Il a pris soin de préciser : « Cetteencyclique n’est pas un patchwork ». « Il y a dans ce texte beaucoup de Benoît et tout de François », a renchéri à ses côtés le cardinal Marc Ouellet, préfet de la Congrégation pour les évêques. Tandis que Mgr Rino Fisichella, président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, interrogé sur la continuité avec Deus Caritas est et Spe salvi, précisait : « Cela aurait été une trilogie si Lumen Fidei avait été signée par Benoît XVI. »
Le cardinal Ouellet y voit, lui, un effet de « la providence qui a voulu que ce pilier manquant soit un cadeau du pape émérite à son successeur et en même temps un symbole d’unité, car en assumant et complétant l’œuvre entreprise par son prédécesseur, le pape François témoigne avec lui de l’unité de la foi. » Il a poursuivi : « La lumière de la foi est ainsi relayée d’un pontife à l’autre, comme dans les courses du stade, grâce au don de la succession apostolique. »

« CE TEXTE EST AUJOURD’HUI PLEINEMENT DU PAPE FRANÇOIS »

Revenant sur la mention explicite du concile Vatican II dans cetteencyclique, le cardinal Ouellet a confirmé : « Personne n’a oublié le concile. Nous avons là une encyclique qui offre ce que le concile a voulu. ». Mgr Müller, pour sa part, insiste sur la « belle coïncidence » que manifeste la publication de cette encyclique alors que l’Église célèbre le 50me anniversaire du concile.
Et, quelques minutes plus tard, le P. Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, annonçait la prochaine canonisation conjointe de Jean-Paul II et de Jean XXIII, le pape du concile, celui-ci bénéficiant de la part du pape François d’une dispense de miracle.
Ces convergences ne doivent rien au hasard. A travers Lumen Fidei, publiée plus promptement que prévu, à travers son affichage public avec Benoît XVI au Vatican, et enfin avec l’annonce, le même jour, de la canonisation accélérée de Jean XXIII, le pape François manifeste fortement la continuité du magistère pontifical. A qui pourrait en douter, ou s’inquiéter des premières orientations de son pontificat, il exprime ainsi son enracinement indéfectible dans une succession apostolique sans rupture doctrinale. Mgr Müller l’a souligné, relevant « au-delà des différences de style, de sensibilité et d’accents, la continuité substantielle du message du pape François avec le magistère de Benoît XVI. »
À qui en douterait, Mgr Fisichella a levé un coin du voile sur la genèse deLumen Fidei : « Dans la perspective de l’Année de la foi, beaucoup avaient demandé à Benoît XVI d’écrire une encyclique sur la foi pour conclure sa trilogie. Mais le pape n’était pas convaincu de devoir entreprendre ce nouveau labeur. Finalement, il avait décidé de l’offrir en conclusion de l’Année de la Foi. L’histoire en a décidé autrement.  Ce texte est aujourd’hui pleinement du pape François. »
FRÉDÉRIC MOUNIER, à Rome

    Le pape François a publié sa première encyclique, « Lumen Fidei »


    Sous son unique signature, le pape François reprend à son compte et déploie la pensée théologique de son prédécesseur.
    5/7/13 - Mis à jour le 5/7/13 - 14 H 19
    cle
    Le pape François, lors de la prière de l’Angélus, dimanche 30 juin 2013, place Saint-Pierre au Va...
    Gregorio Borgia/AP

    Le pape François, lors de la prière de l’Angélus, dimanche 30 juin 2013, place Saint-Pierre au Vatican.

    D’un abord classique et didactique, « Lumen Fidei » se présente comme une récapitulation de l’essentiel de la foi catholique.
    Le même jour, le pape s’est affiché publiquement avec son prédécesseur et a autorisé la canonisation de Jean XXIII et Jean-Paul II.
    AVEC CET ARTICLE
    Coïncidence ou non ? Toujours est-il qu’à l’instant même où était publiée l’encyclique « à quatre mains », Lumen Fidei, on a pu voir les deux papes, l’émérite et le régnant, apparaissant publiquement pour la première fois ensemble dans les jardins du Vatican. Il faut dire que l’occasion s’y prêtait : le pape François a inauguré, derrière la basilique Saint-Pierre, ce vendredi 5 juillet, une statue géante de saint Michel, sans oublier de consacrer la Cité du Vatican à saint Joseph. Joseph Ratzinger est donc volontiers sorti de son monastère pour s’afficher avec son successeur.
    Pour autant, « nous n’avons pas deux papes » a rappelé, au même instant, Mgr Gerhard Müller, préfet de la Congrégation pour le doctrine de la foi, présentant l’encyclique à la presse. Il a pris soin de préciser : « Cetteencyclique n’est pas un patchwork ». « Il y a dans ce texte beaucoup de Benoît et tout de François », a renchéri à ses côtés le cardinal Marc Ouellet, préfet de la Congrégation pour les évêques. Tandis que Mgr Rino Fisichella, président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, interrogé sur la continuité avec Deus Caritas est et Spe salvi, précisait : « Cela aurait été une trilogie si Lumen Fidei avait été signée par Benoît XVI. »
    Le cardinal Ouellet y voit, lui, un effet de « la providence qui a voulu que ce pilier manquant soit un cadeau du pape émérite à son successeur et en même temps un symbole d’unité, car en assumant et complétant l’œuvre entreprise par son prédécesseur, le pape François témoigne avec lui de l’unité de la foi. » Il a poursuivi : « La lumière de la foi est ainsi relayée d’un pontife à l’autre, comme dans les courses du stade, grâce au don de la succession apostolique. »

    « CE TEXTE EST AUJOURD’HUI PLEINEMENT DU PAPE FRANÇOIS »

    Revenant sur la mention explicite du concile Vatican II dans cetteencyclique, le cardinal Ouellet a confirmé : « Personne n’a oublié le concile. Nous avons là une encyclique qui offre ce que le concile a voulu. ». Mgr Müller, pour sa part, insiste sur la « belle coïncidence » que manifeste la publication de cette encyclique alors que l’Église célèbre le 50me anniversaire du concile.
    Et, quelques minutes plus tard, le P. Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, annonçait la prochaine canonisation conjointe de Jean-Paul II et de Jean XXIII, le pape du concile, celui-ci bénéficiant de la part du pape François d’une dispense de miracle.
    Ces convergences ne doivent rien au hasard. A travers Lumen Fidei, publiée plus promptement que prévu, à travers son affichage public avec Benoît XVI au Vatican, et enfin avec l’annonce, le même jour, de la canonisation accélérée de Jean XXIII, le pape François manifeste fortement la continuité du magistère pontifical. A qui pourrait en douter, ou s’inquiéter des premières orientations de son pontificat, il exprime ainsi son enracinement indéfectible dans une succession apostolique sans rupture doctrinale. Mgr Müller l’a souligné, relevant « au-delà des différences de style, de sensibilité et d’accents, la continuité substantielle du message du pape François avec le magistère de Benoît XVI. »
    À qui en douterait, Mgr Fisichella a levé un coin du voile sur la genèse deLumen Fidei : « Dans la perspective de l’Année de la foi, beaucoup avaient demandé à Benoît XVI d’écrire une encyclique sur la foi pour conclure sa trilogie. Mais le pape n’était pas convaincu de devoir entreprendre ce nouveau labeur. Finalement, il avait décidé de l’offrir en conclusion de l’Année de la Foi. L’histoire en a décidé autrement.  Ce texte est aujourd’hui pleinement du pape François. »
    FRÉDÉRIC MOUNIER, à Rome

      dimanche 23 juin 2013

      Zimbawe : la présidentielle reportée de deux semaines ? Insuffisant, juge l'opposition | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

      Zimbawe : la présidentielle reportée de deux semaines ? Insuffisant, juge l'opposition | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique
      Le président zimbabwéen Robert Mugabe accepte de retarder les élections. Le président zimbabwéen Robert Mugabe accepte de retarder les élections. © AFP
      Le président zimbabwéen Robert Mugabe semble avoir cédé aux pressions de ses voisins d'Afrique australe en acceptant de retarder les élections. Un report de seulement deux semaines qui semble cependant insuffisant pour mettre en œuvre les réformes démocratiques demandées. Analyse.
      Robert Mugabe, âgé de 89 ans et au pouvoir depuis 33 ans, avait mis en colère son principal opposant Morgan Tsvangirai la semaine dernière, en fixant au 31 juillet la date des élections présidentielle et législatives censées mettre fin à la cohabitation forcée entre les deux hommes, respectivement président et Premier ministre. Le chef de l'État s'appuyait alors sur une injonction de la Cour constitutionnelle.
      Mais, avant la tenue de ces scrutins, Morgan Tsvangirai exige l'adoption de réformes promises depuis quatre ans, notamment pour libéraliser les médias et les services de sécurité, qui maintiennent la pression sur tous les opposants.
      Samedi 15 juin, les pays de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), qui joue les médiateurs dans la crise zimbabwéenne, se sont montrés inhabituellement incisifs en donnant raison au Premier ministre et en demandant au président de décaler les élections. « Mugabe est sous pression pour garantir que les élections soient crédibles et acceptables par la SADC », estime Dumisani Nkomo, porte-parole du forum de la société civile du Matabeleland. Pour cet analyste basé à Bulawayo, la seconde grande ville du pays, « les résultats ne seront pas acceptées par la SADC » si les élections ne sont pas retardées.
      Fausse main tendue ?
      Le président Mugabe s'est partiellement exécuté cette semaine en saisissant la Cour constitutionnelle pour proposer de retarder le scrutin, mais de seulement deux semaines, soit au 14 août, ce qui selon la plupart des observateurs n'est pas suffisant pour assurer un vote équitable. « Il n'y a aucune garantie que les deux semaines soient accordées par la Cour », observe Takavafira Zhou, politologue à l'Université d'État de Masvingo.
      Des groupes de défense des droits de l'homme et le Mouvement pour le changement démocratique (MDC) de Morgan Tsvangirai ont déjà accusé le camp Mugabe de jouer la comédie, en déposant une requête dépourvue de sens et n'ayant aucune chance d'aboutir. « La requête est inachevée et de mauvaise qualité », a expliqué à l'AFP un porte-parole du MDC, Douglas Mwonzora. De plus, selon Lovemore Madhuku, un expert en droit constitutionnel à l'Université du Zimbabwe, la Cour dira non: « Les élections auront lieu le 31 juillet. Il est très peu probable que la Cour constitutionnelle change sa position. »
      Quand bien même la requête de Robert Mugabe serait acceptée, personne ne pense qu'un délai de deux semaines permette de faire la chasse aux électeurs fantômes, d'introduire un peu de pluralisme dans les médias ou de débarrasser les forces de l'ordre de leurs commandants hautement politisés. « Même si le tribunal devait accorder la prolongation, je ne prévois pas de réformes mises en oeuvre en deux semaines. Pour moi, tout cela est une façade », résume Takavafira Zhou.
      Trust Manda, membre de l'association des avocats du Zimbabwe pour les droits de l'homme (ZLHR), ne dit pas autre chose : « Cela ne doit pas être simplement un changement juridique, mais la loi doit être appliquée sur le terrain, et quinze jours ne suffiront pas. » Le camp de Morgan Tsvangirai voudrait organiser le scrutin le plus tard possible, d'ici le 31 octobre.
      Sévérité inhabituelle de la SADC
      Néanmoins, pour Charles Mangongera, consultant pour l'institut de politologie Mass Public Opinion Institute de Harare, la sévérité inhabituelle de la SADC, d'ordinaire plus complaisante, montre que l'organisation régionale n'acceptera pas un nouveau scrutin dont le résultat pourrait être remis en cause. « La résolution de la SADC a montré qu'elle ne tolérera pas l'unilatéralisme de Mugabe », juge-t-il.
      Les victoires de Robert Mugabe aux élections présidentielles de 2002 et 2008 avaient été aussi contestées que violentes. Jusqu'à présent, le héros de la libération a pu faire jouer en sa faveur les solidarités nouées avec les autres chefs d'État de la SADC.
      (Avec AFP)


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      Notre commentaire
      C'est dommage que Mugabe ne comprenne pas que les temps ont changé, et toute dictature doit céder la place à un régime démocratique afin de garantir le mieux être. Le totalitarisme a donné la preuve de ses insuffisances, même la Chine peine à maintenir ce régime. Que la SADC reste ferme pour un délai raisonnable. La lutte contre la dictature doit désormais être considérée comme crimes contre l'humanité étant donné que ce régime donne lieu à des violations systématiques des droits de l'homme et à des assassinats ciblés.