vendredi 17 juin 2011

Intolérance religieuse : Encore un autre meurtre d’un pasteur chrétien au Nigéria



David Usman, pasteur de l’Eglise du Christ au Nigéria a été assassiné par les partisans de Boko Haram il y a de cela neuf jour. Cette triste nouvelle a été rendue publique par la plume du pasteur Aloys du site journalchretien.net établi à Paris. Ce pasteur défenseur des droits de l’homme alerte l’opinion publique internationale sur l’assassinat dans le nord du Nigéria en date 7 juin 2011 d’un autre pasteur par les extrémistes islamistes du nébuleux Boko Haram, étant donné que cet odieux assassinat n’est pas le premier. Identifié comme association terroriste et proche d’Al-Qaïda, ce mouvement politico-religieux, Boko Haram s’est déjà illustré par le passé par d’autres assassinats toujours pour de motifs religieux.
Vu la détermination de Boko Haram à poursuivre l’épuration religieuse au Nigéria et partant du nombre élevé de victimes à comptabiliser à son compte, il y a lieu que les églises de toutes les croyances ainsi que les hommes de bonne volonté se mobilisent à travers le monde pour exiger fermement du Conseil de sécurité des Nation Unies d’aligner ce mouvement sur la liste d’associations terroristes. Et la même démarche devant être initiée vis-à-vis de la Cpi pour l’inculpation de ses principaux responsables afin qu’ils répondent de tous leurs actes combien répréhensibles.
Le droit du culte est des piliers fondamentaux consacrés par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et nul ne peut empêcher à autrui d’exercer librement cette prérogative culturelle.
Quant aux membres de l’église universelle, ils sont invités à soutenir le peuple nigérian dans cette lourde épreuve et à intercéder en faveur de la famille éprouvée.
Quand nous mettons sous presse, ce groupe terroriste vient encore de verser du sang au Nigéria. La presse locale rapporte qu’ils ont exécuté un autre attentat visant le chef de la Police locale. Bilan : 1 mort.

vendredi 10 juin 2011

Jeûne : clé d’une prière efficace

Sur Titre : Merveilleux couple spirituel : Prière & Jeûne


Sous Titré: Pourquoi et comment et doit-on jeûner ?

Publié sur http://www.journalchretien.net/20780-Jeune-cle-d-une-priere-efficace

Introduction sommaire
Il est devenu quasi de coutume que l’on rencontre de nos jours de chrétiens qui se plaignent que leurs prières aient mis trop du temps avant d’être exaucées… ; d’autres encore arguent ne jamais avoir été exaucés, et tel qu’ils l’auraient souhaité dans leur intimité avec Dieu. Il y a effectivement récurrence de la recherche permanente de l’exaucement de la prière adressée à Dieu par les croyants. Mais le problème se poserait au niveau de la procédure à suivre pour se rassurer de l’efficacité de la prière.

Analyse faite, à coté de ces deux catégories de croyants, un autre petit groupe soutient partager avec entière satisfaction l’intimité avec son créateur. Conscient de n’avoir jamais été abandonné un seul instant par Dieu, jamais il ne se pose plus cette question du « non exaucement » de la prière. Sans avoir physiquement vécu l’effectivité de l’exaucement de leurs prières, avec les yeux spirituels, ces frères et sœurs vivent cependant intérieurement en permanence l’exaucement de leur prière. Leur haut degré de confiance en Dieu fait qu’ils le louent en permanence, avec joie et sans plus jamais tenir compte de détails liés à l’exaucement effectif et/ou non de la prière. La volonté parfaite de Dieu fait qu’ils considèrent leur sort comme solution idéale et en conformité avec le plan divin favorable aux croyants.

Si pour l’église le temps de la prière demeure le meilleur moment d’intimité et de communion avec le Seigneur, il est très agréable de découvrir que pour ceux partageant cette vérité d’intimité profonde, leur moment de méditation est souvent accompagné de ce qu’il convient d’appeler désormais ‘’moment de privation du plaisir du manger et du boire’’ et ce, surtout sans contrainte. Ceci est propre à la 3ème catégorie dite du « petit groupe » qui n’a sur ses lèvres que le seul chant de reconnaissance envers le Père. Apparemment ils ont un avantage particulier à travers le secret qui entoure leur prière. L’exaucement physique de la prière ne constituant plus une préoccupation de premier ordre.
C’est ce petit secret que nous allons essayer d’analyser dans la présente monographie, aussi bien à la lumière de saintes écritures bibliques que de la tradition humaine, bien sûr à travers l’analyse de diverses civilisations, et avec pour seul objectif de rendre la prière chrétienne davantage efficace.

Et rarement de nos jours les églises chrétiennes mettent trop d’accent sur ce précieux moment de privation de besoins d’ordre physiologique. Plusieurs d’ailleurs l’observent plus par conformisme religieux, mais sans en découvrir la vraie raison profonde et souvent ignorée du plus grand nombre. Cette attitude a conduit dans la plupart de cas à de l’hypocrisie et à la pratique de la double vie au sein des églises dites dénominationnelles. En leur sein, il est aberrant de voir par exemple certains adeptes se vanter du nombre de jours, de semaines et d’heures de jeûne qu’ils sont capables de pratiquer pendant que le vrai jeûne devrait en principe demeurer introverti et à la limite quelque peu ésotérique !!!
C’est comme ça que pendant qu’au tour d’eux on leur recommande l’observance du jeûne, par attitude de piété (zèle amer), ils prennent l’attitude dite ‘’du pharisien’’ qui consiste à privilégier l’aspect extérieur du jeûne, pendant que le cœur n’y est pas. Ils jeûnent plus pour être vus des hommes que de rechercher à vouloir plaire au créateur.

D’autres encore arguent être incapables de jeûner parce qu’estimant cette discipline combien harassante. Une autre catégorie soutient faire partie des églises se considérant à tort ou à raison « spéciales » et ayant reçu à ce titre précis la grâce de passer beaucoup du temps dans le jeûne. Devenu simple routine, le jeûne se trouve ainsi privé de sa subsistance spirituelle vitale !!! C’est notamment ce groupe d’églises engagées dans ce qu’il convient d’appeler désormais ‘’Combat spirituel’’.
Paradoxalement, de fois aussi on est surpris d’apprendre que dans ces églises, combien prétentieuses, de frères et sœurs soient morts pendant leur temps de jeûne !!! Le véritable jeûne ne peut nullement conduire à la mort étant donné que le jeûne n’est pas forcément que question de la privation du manger et du boire. Tout ceci fait qu’à la fin l’on devienne un peu plus regardant face à toutes ces pratiques de l’esprit, pourtant indispensables pour une meilleure vie de prière et d’intimité avec Dieu.

Et pendant que les croyants mal ou peu renseignés se targuent d’avoir le privilège du jeûne, les mécréants dans le silence observent pendant leurs rituels païennes et tout au long de leurs séances d’initiation mystique la pratique du ‘’jeûne’’. En effet, parmi ceux qui se disent athées ou incroyants, on en trouve curieusement qui pratiquent le jeûne (moment de privation) quand ils ont face à eux de grands enjeux, et d’importants défis à relever.
Et dans le même élan d’esprit, peut-être alors pour une partie sportive, autant pour une partie de chasse qu’une partie de pêche… certaines coutumes recommandent l’abstention de certains besoins vitaux aux membres du clan. Cette abstention va du domaine de la nourriture, à celui du sexe, et en passant par le domaine du plaisir et celui de certains désirs jugés pourtant légitimes et que l’on s’interdit alors soi-même pour mieux se préparer à relever un quelconque défis. Comme pour dire que l’homme dans sa conscience naturelle a toujours pratiqué l’exercice du jeûne.

Autant aussi le sorcier et le féticheur se retirent à l’écart quand ils sont pendant leur temps de sacrifices ou d’initiation, ils se retrouvent ainsi entrain de ‘’jeûner’’, à leur manière bien sûr. Et pendant ce temps, ils se privent de tout et se tiennent pratiquement loin de regards indiscrets de non initiés.

Et la nature n’est pas non plus du tout en reste, étant donné que dans le domaine par exemple de la terre, de fois on est tenu d’abandonner l’exploitation agricole pendant un moment (jachère) afin que la terre se reconstitue.
Les pécheurs le font aussi quand ils laissent les fonds marins se reconstituer naturellement en espèces maritimes, et autant les chasseurs afin de permettre au règne animal de se refaire. Par rapport à la lune et aux astres lumineux, tous ont le temps que nous pouvons qualifier d’inactivité, impliquant l’idée de l’abstention.

D’ailleurs beaucoup de pays actuellement réglementent les périodes de la chasse et de la pêche afin de permettre la reconstitution naturelle des écosystèmes.

Il y a donc autant de récits au tour de la question du jeûne et de l’abstention qu’il y a de traditions, de coutumes, de sectes, d’écoles initiatiques que de religions. Le jeûne d’une façon ou d’une autre a toujours caractérisé la vie des êtres humains.

Ce qui nous donne alors l’avantage d’affirmer que le jeûne est une pratique résultant de l’ordre naturel de choses et initialement arrêté par le créateur pour toute la créature. Tout être humain censé et spirituellement évolué, autant les animaux que la nature elle-même, doit observer la pratique du jeûne pour être en communion avec l’ordre divin. En jeûnant, l’on se reconnecte à la source divine qui nous fait bénéficier au retour de ce que l’œil ne peut voir et que la main ne peut effleurer. Le jeûne devrait pour les évoluer spirituels être intégré au même titre que les autres désirs physiologique. C’est au fait un exercice spirituel permettant à l’être humain de donner à son créateur le signe de sa totale dépendance vis-à-vis du divin.

Nous allons ainsi tout au long de cette monographie nous efforcer, avec l’aide du Saint Esprit, pour entretenir les membres du corps mystique du Christ sur cette épineuse question de la pratique du jeûne. Ainsi donc, le chrétien pourra retrouver enfin la source d’inspiration pour davantage rendre son moment de méditation et de prière plus efficace.
Celui qui apprend à jeûner avec bonne conscience et dans le secret de son cœur se retrouve ainsi entrain de se nourrir spirituellement à partir d’une nourriture de source divine et que le commun de mortels ne peut cerner. Et dans le secret du cœur et de sa conscience, il se place au dessus de lois naturelles en rétablissant l’ordre divin dans sa relation avec son Créateur. La nature elle-même trouve autant du plaisir dans ce moment d’inactivité de ses activités. Elle observe ainsi de sa façon le jeûne.

Chapitre 1. Du concept ‘’Jeûne’’
Certainement que la question sur la pratique du jeûne ne devrait pas intéresser beaucoup de gens au sein d’un certain nombre des églises car, tous ont généralement quasi la conviction de mieux connaître déjà la pratique du jeûne dans leur vie chrétienne. Cette position est bien légitime car, pour beaucoup, la religion leur a enseigné que « jeûner » c’est le fait simplement de se priver de la nourriture pendant x temps, x jours, x semaines ou encore x mois, et c’est selon que son corps et son esprit sont capables de se soumettre à une telle discipline.

Personnellement nous n’avons pas non plus la conviction d’apporter une nouvelle connaissance sur la question de la pratique du jeûne qui est certes courante parmi les croyants. Mais l’Esprit de Dieu qui nous a mis à cœur de nous appesantir ce jour sur cette question a certes un plan merveilleux pour tout celui qui sera réceptif et disposé à partager cette présente littérature. Fort du principe que seul l’Esprit de Dieu est celui qui peut mieux nous enseigner, et selon le plan divin, nous ne doutons pas un seul instant que ce texte aidera plus d’un sur le chemin de l’illumination du disciple et ouvrira la porte à plusieurs échanges et partage au sein du corps du Christ.

Sans chercher à entrer dans de débats stériles, de querelles d’écoles et d’approches théologiques, nous pouvons avant de parcourir les différents aspects thématiques du concept ‘’jeûne ‘’ nous mettre d’accord le tout simplement du monde sur le fait que jeûner c’est littéralement se priver du manger et/ou du boire. Ceci implique donc l’idée de la privation d’un besoin, soit-il légitime ou substantiel. Et nous trouvant dans le contexte biblique, nous sommes réconforté par le nombre élevé de versets bibliques relatifs à ce concept et ce, aussi bien dans l’ancien testament comme dans celui dit nouveau. Ce qui traduit clairement l’importance de la pratique du jeûne au sein de la communauté des croyants et disciples du Seigneur Jésus Christ.

En effet, quand l’on parcourt la sainte parole de Dieu, nous voyons effectivement plein de versets bibliques abordant l’exercice et la pratique du jeûne. Et nous allons en survoler quelques uns pour mieux cerner l’élément substantiel de la pratique du jeûne.
Interrogeant le livre de la reine Esther pendant la triste période de la menace de l’anéantissement du peuple juif sur instigation de Naman, nous avons la nette appréhension du concept ‘’jeûne’’ qui se rapporte essentiellement à la période de privation du manger et du boire, en vue de parvenir à l’exaucement de sa prière et à la satisfaction d’un besoin présenté à Dieu dans la prière. Comme pour dire que l’on prie certes, mais le jeûne vient comme un ingrédient spécial qui vient donner un bon goût à la prière afin qu’elle soit mieux comprise par l’Eternel. Le jeûne vient ainsi booster la prière et la rend davantage plus efficace.

Parmi donc toutes les croyances, pour le monde de croyants, et autant parmi les athées, jeûner c’est le fait de se priver de la nourriture et/ou de l’eau à boire pour mieux attendrir le cœur de l’entité spirituelle auprès de laquelle on attend de recevoir l’exaucement de sa prière ou d’un quelconque vœux. La pratique du jeûne relève donc du domaine de choses de l’esprit ou du domaine spirituel.

Interrogeant donc l’encyclopédie Encarta dans son édition 2009, il y est dit du jeûne qu’elle est une « privation volontaire de nourriture et parfois de boisson par conviction religieuse ». D’autres écoles théologiques la rattachent à la privation d’exercice physique pendant le moment de la méditation et de la prière.

Il sied donc de souligner que le jeûne est une pratique impliquant l’idée de la privation ou d’abstinence. Cependant, loin d’être l’apanage de seuls chrétiens, elle est observée par quasi toutes les croyances ; Les religions, les ordres initiatiques et philosophiques, autant aussi tous les cercles ésotériques ayant connaissance du secret du gain spirituel à partir du principe du « qui perd gagne ». L’idée principale étant que de rien, rien ne vient ; il faut donc perdre quelque chose en termes de privation, pour que le divin ou la nature nous gratifie au retour.

1.1. Des origines du jeûne
Nous allons tout au long de cette partie examiner la pratique du jeûne à l’aune de diverses croyances : croyances tant religieuses que celles dites païennes. Ce qui offre l’avantage de mieux cerner le concept et c’est surtout sans aucun préjugé dogmatique.

1.1.1. Qui perd gagne (De rien, rien ne vient)
Pour mieux aborder cette question sur le jeûne, nous allons baser notre analyse sur l’observance du principe simple que pour gagner dans la vie, il nous faut au préalable accepter de perdre. Effectivement quand on perd pour une bonne cause, et quand c’est surtout sans contrainte, la nature finit toujours par nous gratifier tout au long de notre parcours terrestre. Il nous faut donc juste transformer cette contrainte en plaisir légitime pour en délecter les mérites.
Observons donc un certain nombre de processus naturels tout aussi simples de la nature pour comprendre le sens du principe de la privation :
- pour que l’océan se rafraichisse de l’eau du ciel, il faut au préalable qu’il accepte de se soumettre au principe de l’évaporation. Il renonce donc à une partie de son eau avant d’en recevoir davantage à travers la pluie. C’est comme si l’océan était entrain de jeûner en se privant de cette quantité d’eau qui est évacuée par le principe de l’évaporation et avant que la pluie ne tombe au retour.
- Pour quelqu’un qui a un grain de maïs en main, il lui suffit de s’en délecter pour qu’à la prochaine saison il souffre de la faim. Mais s’il consent de se sacrifier pour un petit temps, en s’abstenant de consommer son grain de maïs, et qu’il le sacrifie en le mettant sous terre, à la prochaine saison, il est sûr au moins de disposer de tout un arbre de maïs. C’est comme s’il était privé de son maïs mis sous terre et qui va devoir avec l’aide de la nature lui en donner plus.

Nous voyons donc qu’à travers la pratique du jeûne, l’homme accepte librement de se priver d’une nécessité ou d’un besoin physiologique afin de parvenir à l’exaucement. La nature elle aussi est soumise au même principe. Il faut donc au préalable accepter de perdre quelque chose avant d’en gagner plus au retour.
La pratique du jeûne peut donc être bien appréhendée en observant tout simplement le comportement du cosmos et tous les autres phénomènes naturels de l’évolution.
Nous allons aller plus en profondeur dans le point consacré au règne végétal afin de mieux faire ressortir le mystère de la pratique du jeûne.
Mais en attendant méditons ce récit tiré de la culture moyenne orientale sur la nécessité du sacrifice et avant de prétendre de gagner autre chose :
"Vous allumez une bougie… Sa flamme vous éclairera aussi longtemps qu’elle sera alimentée par la cire qui brûle. Cette combustion est en quelque sorte un sacrifice. Sans sacrifice il n’y a pas de lumière. Le feu a besoin de nourriture, et la cire de la bougie est justement cette nourriture. Ça, vous le savez. Mais ce que vous ne savez pas, c’est que l’être humain peut être comparé à une bougie, car il possède tous les matériaux nécessaires pour alimenter la flamme en lui. Ces matériaux sont ceux de sa nature inférieure : l’égoïsme, l’agressivité, la sensualité, etc. Il doit les sacrifier pour entretenir sa flamme.
Ce qui empêche les humains de faire ce sacrifice, c’est la crainte de disparaître. Il y aura, bien sûr, quelque chose de nous qui disparaîtra, mais ce quelque chose doit justement disparaître pour qu’autre chose, plus pur, plus lumineux apparaisse. Exactement comme la matière de la bougie disparaît pour que la lumière continue à briller. Vous direz qu’au bout d’un certain temps il ne reste plus rien de la bougie. Oui, mais l’homme, lui, peut brûler indéfiniment. Une fois allumé, il peut ne plus s’éteindre, car sa matière combustible est inépuisable."

1.1.2. De la croyance païenne
Les chrétiens doivent cesser de croire naïvement qu’ils sont les seuls à être aptes à observer la pratique du jeûne dans la vie. Cette pratique étant une discipline relevant du domaine de l’esprit, les mécréants qui en ont connaissance s’y sont toujours conformés pour rechercher la voie de la réussite suivant les principes sacro saints de choses du monde des esprits. La pratique du jeûne n’est donc pas l’apanage de seuls chrétiens étant donné qu’elle relève du spirituel. Le monde païen au fait en fait usage au travers du principe du simple ‘’copier-coller spirituel’’, bien sûr par incrédulité ou simple ignorance.
Que de servir tout simplement l’Etre suprême, qui est du reste le seul créateur de toutes ces lois et principes divins, les mécréants préfèrent obéir au Diable qui, n’oublions pas, a été au départ une espèce de ‘’premier ministre’’ de Dieu. Ayant servi au départ le Seigneur, il a emporté avec lui de bribes de connaissances de ce qui est essentiel et qu’il utile subtilement pour séduire l’église.

En effet, depuis les temps les plus reculés, toutes les générations de peuplades anciennes ont toujours observé la pratique du jeûne. Bien que ne connaissant peut-être pas scrupuleusement Dieu, autant aussi pour bien d’autres peuples d’ailleurs qui peuvent certes le connaître, mais tout en reniant sa primauté par rapport aux autres esprits inférieurs qu’ils servent aveuglement. Il nous a été donné de découvrir que, la plupart d’entre eux dans leurs pratiques paganistes ont toujours pratiqué le jeûne. Bien que ne servant pas littéralement Dieu, ou encore ignorant tout bonnement son existence, ils observent au moins son principe consistant à prendre un temps de recul, un temps d’abstinence ou encore un temps de privation pour se rapprocher de l’esprit supérieur. C’est juste leur simple ignorance qui fait qu’ils ne puissent pas jeûner au profit de l’intérêt de l’Esprit Supérieur, ou mieux de l’Etre Créateur et seule source de l’existence de toutes formes de vie.

Quand nous interrogeons notamment la période de l’Antiquité, nous voyons que tous ces peuples avaient dans leur culture la pratique du jeûne. Pour la plupart de partisans des cultes polythéistes par exemple de la fin de l’Antiquité romaine, ceux considérés comme vivant sans foi religieuse ou simplement des impies, prenaient toujours dans leur vie quotidien un temps de privation du manger et du boire pour attendrir les entités spirituelles sensées procurer de la joie, de la richesse, du bonheur et de la santé. Sans le savoir peut-être sous l’optique religieuse, ils jeûnaient de leur façon à eux.

Si nous considérons comme ‘’païen’’, un peuple vivant sans foi religieuse ou menant une existence sans Dieu, ou encore un peuple n’appartenant pas aux trois grandes religions monothéistes, ou encore au pire de cas une personne menant une vie sans foi religieuse (mécréant). Il nous a été donné de constater que cette catégorie de gens, bien que ne reconnaissant pas scrupuleusement l’existence du Dieu d’Abraham, ils observent cependant la pratique du jeûne dans leur existence. Ils prennent ce temps de privation du manger et du boire, au besoin du plaisir de la libido, pour contenter les esprits qu’ils servent.

Et en Afrique noire et en Amérique latine, les sorciers et les pratiquants du vaudou observent souvent le jeûne. Tous ont connaissance qu’au travers du jeûne, ils ont la capacité de se rendre spirituellement plus léger pour passer spirituellement à de stades supérieurs.

Si nous prenons à titre purement indicatif le cas du peule baluba de l’Afrique Centrale, précisément dans l’ancienne colonie belge, les sorciers qui sont réputés de posséder de forces surnaturelles et avec capacité de consommer de la chair humaine. Pendant leur période d’initiation ou de sacrifice de la vie humaine, non seulement ils s’éloignaient de leurs villages, mais ils s’abstenaient scrupuleusement du manger et du boire, jusqu’à ce qu’ils aient fini de donner la mort ou jeter un mauvais sort. Comme pour dire qu’ils avaient un prix à payer avant de parvenir de mettre leur menace à exécution : le sacrifice.

Pareils pour les partisans de la foudre (forte décharge électrique qui se produit au cours d’un orage, accompagné souvent d’une vive lumière et d’une détonation). Avant qu’ils ne provoquent la pluie sur le lieu où ils doivent donner la mort à leur victime, ils entraient en brousse, de fois jusqu’à 30 jours. Et pendant toute cette période de lutte diabolique, ils cessaient de consommer de la nourriture et de boire de l’eau.

Comme nous le voyons donc, sans servir Dieu, ces gens qualifiés de mécréants par l’église avaient bonne connaissance du principe du jeûne pour rendre leurs pratiques fétichistes plus efficaces. Comme pour dire : « ils sacrifiaient d’un côté leurs besoins physiologiques et gagner au retour de la puissance ». Il y a donc une espèce d’observance de ce principe que nous avons appelé tout à l’heure du « qui perd gagne ».

1.1.3. Le jeûne à la lumière de la religion
Si nous entendons par religion la croyance en une force ou en des forces surnaturelles souveraines perpétuées par un semble de rites et de dogmes, il devient pour nous facile de situer le concept ‘’jeûne’’ selon les différentes croyances religieuses les plus courantes. Nous allons limiter notre étude au judaïsme, au christianisme (ancienne alliance et nouvelle alliance), à l’Islam et à la religion africaine pour mieux saisir la question du jeûne.

1.1.3.1. Le jeûne tel que pratiqué par les hébreux
Dans sa souveraineté, Dieu notre Père s’est librement choisi un peuple parmi toutes les peuplades qui composent la terre et pour qu’il lui appartienne en propre. C’est au travers de l’appel lancé à Abram, ancêtre des hébreux que Dieu a établi cette alliance de façon tout à fait particulière avec des êtres humains. Pour avoir obéi à Dieu et en faisant sa volonté, Abram est entré directement dans un lien de sa destinée divine. Et à travers lui, sa lignée est désormais consacrée à Yahvé.
Genèse 12 :1-2 : «Yahvé dit à Abram : Quitte ton pays, ta parenté et la maison de ton père, pour le pays que je t'indiquerai.
2 Je ferai de toi un grand peuple, je te bénirai, je magnifierai ton nom; sois une bénédiction ! ».
Après une longue attente par rapport à la promesse divine, et beaucoup d’épreuves, non seulement Dieu a eu à lui renouveler sa promesse en terme d’alliance, mais il a opéré un grand miracle en donnant une progéniture à un couple qui n’était plus à l’âge de procréer. Femme ménopausée et homme usé dans son corps, à la grande stupéfaction de tous, ils donnèrent naissance au jeune Isaac.
Genèse 17 : 1-9 : « Lorsqu'Abram eut atteint quatre-vingt-dix-neuf ans, Yahvé lui apparut et lui dit : Je suis El Shaddaï, marche en ma présence et sois parfait.
2 J'institue mon alliance entre moi et toi, et je t'accroîtrai extrêmement.
3 Et Abram tomba la face contre terre. Dieu lui parla ainsi :
4 Moi, voici mon alliance avec toi : tu deviendras père d'une multitude de nations.
5 Et l'on ne t'appellera plus Abram, mais ton nom sera Abraham, car je te fais père d'une multitude de nations.
6 Je te rendrai extrêmement fécond, de toi je ferai des nations, et des rois sortiront de toi.
7 J'établirai mon alliance entre moi et toi, et ta race après toi, de génération en génération, une alliance perpétuelle, pour être ton Dieu et celui de ta race après toi.
8 À toi et à ta race après toi, je donnerai le pays où tu séjournes, tout le pays de Canaan, en possession à perpétuité, et je serai votre Dieu.
9 Dieu dit à Abraham : Et toi, tu observeras mon alliance, toi et ta race après toi, de génération en génération ».

Nous pensons donc qu’en nous instruisant auprès de cet homme, Abraham, de sa loi et de son peuple, nous pourrons encore mieux cerner la question de la pratique du jeûne et élargir au retour notre champ de sa compréhension.
En effet, le peuple hébreu depuis les temps les plus anciens a toujours entretenu la pratique du jeûne associée bien sûr à la prière. Pratique répandue parmi les peuples de l’Asie, leur attachement à la vie ascétique les prédispose mieux que les autres peuples à l’exercice du jeûne. Contrairement à d’autres peuples de la terre, les hébreux ont eu à intégrer consciencieusement la pratique du jeûne dans leur tradition tout au long de siècles. Leurs ancêtres, Noé, Abraham, Moïse, Esther, Job, David, Salomon, Saoul… quasi tous ont eu à pratiquer le jeûne dans leur vie et durant leur règne afin d’implorer la faveur du ciel et humilier leur âme devant leur créateur.

Esaïe 58 :1-11 : «Crie à pleine gorge, ne te retiens pas, comme le cor, élève la voix, annonce à mon peuple ses crimes, à la maison de Jacob ses péchés.
2 C'est moi qu'ils recherchent jour après jour, ils désirent connaître mes voies, comme une nation qui a pratiqué la justice, qui n'a pas négligé le droit de son Dieu. Ils s'informent près de moi des lois justes, ils désirent être proches de Dieu.
3 " Pourquoi avons-nous jeûné sans que tu le voies, nous sommes-nous mortifiés sans que tu le saches ? " C'est qu'au jour où vous jeûnez, vous traitez des affaires, et vous opprimez tous vos ouvriers.
4 C'est que vous jeûnez pour vous livrer aux querelles et aux disputes, pour frapper du poing méchamment. Vous ne jeûnerez pas comme aujourd'hui, si vous voulez faire entendre votre voix là-haut! ».

Dans leur détresse, les hébreux ont toujours crié à Dieu avec observance du jeûne :
Zacharie 7 :5-6 : «5 Dis à tout le peuple du pays et aux prêtres : Quand vous avez jeûné et gémi aux cinquième et septième mois, depuis déjà soixante-dix ans, est-ce pour l'amour de moi que vous avez multiplié vos jeûnes ?
6 Et quand vous mangiez et buviez, n'étaient-ce pas vous les mangeurs et les buveurs ? ».

Avec humiliation, les hébreux ont toujours su attendrir le cœur de Dieu :
Psaumes 69 :11 : «11 Que j'afflige mon âme par le jeûne et l'on m'en fait un sujet d'insulte;12 que je prenne un sac pour vêtement et pour eux je deviens une fable,
13 le conte des gens assis à la porte et la chanson des buveurs de boissons fortes ».

Job, un de leurs ancêtres, homme craignant Dieu, même face à l’adversité et devant la perte de tous ses biens et la mort de ses enfants, il ne trouva la consolation que dans la prière avec refus de ne rien porter à sa bouche. Le jeûne était un de socles de sa relation avec Dieu qui pouvait en son nom jurer devant Satan quant à son intégrité.

Job 1 :20-22 : «20 Alors Job se leva, déchira son vêtement et se rasa la tête. Puis, tombant sur le sol, il se prosterna 21 et dit : " Nu, je suis sorti du sein maternel, nu, j'y retournerai. Yahvé a donné, Yahvé a repris : que le nom de Yahvé soit béni! "
22 En tout cela, Job ne pécha point et il n'imputa rien d'indigne à Dieu ».
Le juif a toujours a toujours entretenu sa relation avec Dieu avec l’accompagnement du jeûne.
Et l’histoire juive renseigne que dans leur culte, ils ont plusieurs types de jeûnes dont nous pourrons un jour analyser plus en profondeur. Le but recherché ici étant celui de situer le jeûne dans la culture juive au fil des ans et des siècles.
Pour besoin d’étude personnelle, nous reproduisons ici les versets bibliques faisant allusion à la pratique du jeûne parmi les hébreux.

- 1 Rois 21 :9-12 : « 9 Elle avait écrit dans ces lettres : " Proclamez un jeûne et faites asseoir Nabot en tête du peuple. 10 Faites asseoir en face de lui deux vauriens qui l'accuseront ainsi : "Tu as maudit Dieu et le roi ! " Conduisez-le dehors, lapidez-le et qu'il meure ! " 11 Les hommes de la ville de Nabot, les anciens et les notables qui habitaient sa ville, firent comme Jézabel leur avait mandé, comme il était écrit dans les lettres qu'elle leur avait envoyées. 12 Ils proclamèrent un jeûne et mirent Nabot en tête du peuple ».
- 2 Chroniques 20 :3 : «3 Josaphat prit peur et se tourna vers Yahvé. Il s'adressa à lui et proclama un jeûne pour tout Juda ».
- Esdras 8 :21 : « 21 Je proclamai là, près de la rivière d'Ahava, un jeûne : il s'agissait de nous humilier devant notre Dieu et de lui demander un heureux voyage pour nous, les personnes à notre charge et tous nos biens ».
- Néhémie 9:1 : « Le vingt-quatrième jour de ce mois, les Israélites, revêtus de sacs et la tête couverte de poussière, se rassemblèrent pour un jeûne ».
- Tobit 12 :8 : « 8 Mieux vaut la prière avec le jeûne, et l'aumône avec la justice, que la richesse avec l'iniquité ».
- Esther 4 :3,16 : « 3 Dans les provinces, partout où parvinrent l'ordre et le décret royal, ce ne fut plus, parmi les Juifs, que deuil, jeûne, larmes et lamentations. Le sac et la cendre devinrent la couche de beaucoup… 16j'observerai le même jeûne».
- Esther 9 :31 : «… en y joignant des ordonnances de jeûne et de lamentations ».
- Psaumes 35 :13 ; 69 :11 : « 13 Et moi, pendant leurs maladies, vêtu d'un sac, je m'humiliais par le jeûne, ma prière revenant dans mon sein… 11 Que j'afflige mon âme par le jeûne et l'on m'en fait un sujet d'insulte… ».
- Sirach 34 :26 : « 26 Ainsi l'homme qui jeûne pour ses péchés… ».
- Esaïe 58 :5-6 ; 36 :6,9 : «5 Est-ce là le jeûne qui me plaît, le jour où l'homme se mortifie ? Courber la tête comme un jonc, se faire une couche de sac et de cendre, est-ce là ce que tu appelles un jeûne, un jour agréable à Yahvé ?
6 N'est-ce pas plutôt ceci, le jeûne… 6 Mais tu iras, toi, lire au peuple, dans le rouleau que tu as écrit sous ma dictée, toutes les paroles de Yahvé, en son Temple, le jour du jeûne…9 La cinquième année de Joiaqim, fils de Josias, roi de Juda, au neuvième mois, on convoqua pour un jeûne devant Yahvé tout le peuple de Jérusalem ».
- Daniel 9 :3 : «3 Je tournai ma face vers le Seigneur Dieu pour implorer un délai de prière et de supplications dans le jeûne, le sac et la poussière ».
- Joël 1 :14 ; 2 :12,15 : «14 Prescrivez un jeûne, publiez une solennité, réunissez, anciens, tous les habitants du pays à la maison de Yahvé votre Dieu. Criez vers Yahvé… ; 12 " Mais encore à présent - oracle de Yahvé - revenez à moi de tout votre cœur, dans le jeûne, les pleurs et les cris de deuil…15 Sonnez du cor à Sion! Prescrivez un jeûne, publiez une solennité… ».
- Jonas 3 : 5 : «5 Les gens de Ninive crurent en Dieu; ils publièrent un jeûne et se revêtirent de sacs, depuis le plus grand jusqu'au plus petit ».
- Zacharie 8 :19 : «19 Ainsi parle Yahvé Sabaot. Le jeûne du quatrième mois, le jeûne du cinquième, le jeûne du septième et le jeûne du dixième deviendront pour la maison de Juda allégresse, joie, gais jours de fête. Mais aimez la vérité et la paix! ».
Pour les hébreux, la période de jeûne est quelque peu spéciale et elle lui a toujours procuré bien de faveurs et grâces auprès de Jéhovah. Que ce soit pour engager une guerre, pour entreprendre un voyage, pour de moments difficiles… les hébreux ont toujours pris depuis leurs aïeux le temps de jeûner devant leur créateur. Et l’initiative du jeûne de fois a été prise par Dieu lui-même et au profit de son peuple, et de fois aussi, la Bible renseigne qu’elle a été à l’initiative de conducteurs du peuple hébreux, de ses sacrificateurs, juges et prophètes. De fois aussi cela l’a été à l’initiative de rois. Et davantage l’on se rend compte que l’hébreu est quelque peu différent de toutes les autres peuplades de la terre ne saisissant pas toujours l’importance du jeûne dans la relation du peuple avec son créateur. Mieux, les hébreux ont poussé cette discipline jusqu’au niveau de l’âme qu’ils rependent devant leur Dieu. Et l’on voit bien qu’il n’a jamais été question d’un quelconque formalisme dans la vie des hébreux.
Dans le judaïsme, le jeûne est une attitude de dépendance à l'égard de Dieu ; il équivaut à humilier son âme, à se lamenter pour implorer telle ou telle faveur, le pardon, la lumière divine avant d'accomplir une mission. Il est lié à l'aumône et à la prière, et il implique souvent abstention de bains, de parfums, de relations sexuelles. Le jeûne requiert l'amour des pauvres. En tant que pénitence et purification, le jeûne a lieu le jour du Grand Pardon, Yom Kippour, depuis son institution traditionnelle par Moïse. On ne peut ni manger ni boire ce jour saint. Ces principes sont sacrés pour tout juif et celui se considérant comme descendant d’Abraham.


1.1.3.2. Le Jeûne et le Christianisme

Ceux de croyants identifiés comme chrétiens selon la typologie de religions ont toujours observé le jeûne, aussi bien dans l’ancienne alliance que dans celle dite nouvelle.
En effet, avant la venue du Seigneur Jésus Christ, tous les ancêtres de la foi ont toujours observé la pratique du jeûne dans leur relation avec Dieu. Ce que nous allons essayer de faire ressortir au niveau du point qui suit et consacré à la croyance de la pratique du jeûne dans l’ancienne alliance.

1.1.3.2.1. De la croyance de l’ancienne alliance
En parcourant l’ancien testament, l’on se rend bien compte qu’avant la venue du Seigneur Jésus Christ sur terre, tous les anciens de la foi cités dans l’histoire de la religion avaient dans leur croyance la pratique du jeûne. Les grands, les rois, les reines, les sacrificateurs, les petits… quasi tous ont eu à jeûner dans leur vie. Commençant par le livre de Genèse, ils ont eu d’une façon ou d’une autre à observer un moment de privation quand ils cherchaient soit la faveur de l’Eternel, soit la directive divine face à l’ennemi, à la calamité, à des épreuves ou alors face à des incertitudes. Voyons alors cela dans ces quelques versets tirés au hasard de la Bible, dans la partie dite ancien testament, espèce de préfiguration par excellence de choses à venir :
- Zacharie 7:5 « Dis à tout le peuple du pays et aux sacrificateurs: Quand vous avez jeûné et pleuré au cinquième et au septième mois, et cela depuis soixante-dix ans, est-ce pour moi que vous avez jeûné ? ».
- Jérémie 14:12 : « 'ils jeûnent, je n'écouterai pas leurs supplications; S'ils offrent des holocaustes et des offrandes, je ne les agréerai pas; Car je veux les détruire par l'épée, par la famine et par la peste ».
- Esther 4:16 : «Va, rassemble tous les Juifs qui se trouvent à Suse, et jeûnez pour moi, sans manger ni boire pendant trois jours, ni la nuit ni le jour. Moi aussi, je jeûnerai de même avec mes servantes, puis j'entrerai chez le roi, malgré la loi; et si je dois périr, je périrai ».

- 2 Samuel 12:23 : « Maintenant qu'il est mort, pourquoi jeûnerais-je? Puis -je le faire revenir ? J'irai vers lui, mais il ne reviendra pas vers moi ».

- Juges 20:26 : « Tous les enfants d'Israël et tout le peuple montèrent et vinrent à Béthel; ils pleurèrent et restèrent là devant l'Éternel, ils jeûnèrent en ce jour jusqu'au soir, et ils offrirent des holocaustes et des sacrifices d'actions de grâces devant l'Éternel ».

- 1 Samuel 7:6 : «Et ils s'assemblèrent à Mitspa. Ils puisèrent de l'eau et la répandirent devant l'Éternel, et ils jeûnèrent ce jour -là, en disant: Nous avons péché contre l'Éternel! Samuel jugea les enfants d'Israël à Mitspa ».

- 1 Samuel 31:13 : « ils prirent leurs os, et les enterrèrent sous le tamarisc à Jabès. Et ils jeûnèrent sept jours ».

- 2 Samuel 1:12 : « Ils furent dans le deuil, pleurèrent et jeûnèrent jusqu'au soir, à cause de Saül, de Jonathan, son fils, du peuple de l'Éternel, et de la maison d'Israël, parce qu'ils étaient tombés par l'épée ».

- 1 Chroniques 10:12 : « … tous les hommes vaillants se levèrent, prirent le corps de Saül et ceux de ses fils, et les transportèrent à Jabès. Ils enterrèrent leurs os sous le térébinthe, à Jabès, et ils jeûnèrent sept jours ».

- Joël 2:12 : « Maintenant encore, dit l'Éternel, Revenez à moi de tout votre cœur, Avec des jeûnes, avec des pleurs et des lamentations! ».

La pratique du jeûne dans l’ancienne alliance était même dans une certaine mesure plus exigeante que dans la nouvelle alliance. Les types de privation observés ne sont plus tellement de mise de nos jours, peut être dans une moindre mesure : dormir avec le sac, se coucher dans le sable, interdire même aux animaux de manger… Dieu a quelque peu allégé tous les rituels qui accompagnaient jadis le jeûne, et Christ est venu effectivement pour alléger notre joug en se chargeant de toutes nos iniquités sur la croix de Golgotha.
Cependant, l’ancienne alliance préparant la nouvelle alliance, point de doute possible que Dieu a toujours été sensible au jeûne et à l’humiliation de notre âme devant son trône céleste. Ce que nous allons davantage mettre en exergue dans la partie de la nouvelle alliance.

1.1.3.2.2. De la croyance de la nouvelle alliance par rapport au jeûne
La vie avec Dieu étant une continuité et non une rupture, Dieu n’a pas du changé sa méthode de traiter avec les hommes. Bien que s’étant incarné sur terre au travers de la naissance virginale de son fils, Jésus Christ, Dieu a toujours accordé de l’importance à la pratique de l’observance du jeûne. D’ailleurs, le Christ Jésus lui-même, tête de l’église, ayant eu à jeûner avant le commencement de son ministère terrestre, aucun disciple consciencieux ne peut chercher à se soustraire à la pratique et à l’exercice du jeûne. Son allégement ne peut justifier sa suspension de notre vie de prière, bien au contraire.

Par rapport à l’exercice du jeûne dans l’église, il ne souffre d’aucun doute que chaque enfant de Dieu consciencieux, né de nouveau, mort par le péché et ressuscité avec le Seigneur sur la croix, se doit le tout naturellement du monde de jeûner dans sa marche chrétienne. C’est non seulement pour sa propre croissance spirituelle, pour la stabilisation de sa relation avec Dieu, mais aussi par imitation de la vie de notre Seigneur Jésus Christ qui jeûna au début de son ministère et tout au long de sa vie sur terre.
Quand il eut 30 ans, nous dit la sainte Bible, et avant qu’il n’entame son ministère terrestre, Christ observa quarante (40) jours de jeûne, sans manger ni boire. Il le fit dans le secret le plus total et dans l’intimité avec son créateur.
Matthieu : 4:1-2 : « Alors Jésus fut emmené au désert par l'Esprit, pour être tenté par le diable. 2 Il jeûna durant quarante jours et quarante nuits, après quoi il eut faim ».

Et son précurseur, Jean Baptiste, avait constamment jeûné et ses disciples ont été initié à cette discipline spirituelle et à telle enseigne qu’ils interpellèrent Jésus Christ et se dirent choqués de voir que ses disciples ne jeûnaient nullement. Comme pour dire qu’il était pour eux inacceptable que quelqu’un se dise disciple du Christ et qu’il ne puisse pas intérioriser l’exercice du jeûne dans sa vie de disciple.

Matthieu 9:14 : « Alors les disciples de Jean vinrent auprès de Jésus, et dirent: Pourquoi nous et les pharisiens jeûnons-nous, tandis que tes disciples ne jeûnent point ? ».

Marc 2:18 : « Les disciples de Jean et les pharisiens jeûnaient. Ils vinrent dire à Jésus: Pourquoi les disciples de Jean et ceux des pharisiens jeûnent-ils, tandis que tes disciples ne jeûnent point ? ».

Luc 5:33 : « Ils lui dirent: Les disciples de Jean, comme ceux des pharisiens, jeûnent fréquemment et font des prières, tandis que les tiens mangent et boivent ».
Nous voyons à travers leur insistance que mêmes les pharisiens souvent considérés comme menant une vie double jeûnaient le plus souvent. Ne pas jeûner pendant ce temps était donc un scandale et un sujet d’interpellation.

Cependant, dans ses réponses, de fois Jésus surpris plus d’un. Que de céder sans discernement face à la pression de disciples de Jean, Jésus prit toujours le temps de faire voir à ces derniers que le moment propice viendra et où tous devraient prendre le temps de jeûner. Que d’agir par simple formalisme, comme c’est malheureusement le cas souvent au milieu de bien d’églises, il faut user du discernement dans l’exercice du jeûne. Christ devrait d’abord transmettre sa connaissance à ses disciples et les préparer à s’assumer utilement après sa mort.

Il faut aussi ajouter un autre élément fondamental par rapport à cet exercice. Il est indispensable que l’église comprenne la nécessité d’apprendre à jeûner pour soi-même et non pour plaire aux hommes ou par formalisme religieux. Ainsi, en jeûnant pour soi-même, l’on jeûne enfin pour Dieu, notre créateur qui note dans son livre de souvenir de disciple.

Matthieu 6:16-18 : « Lorsque vous jeûnez, ne prenez pas un air triste, comme les hypocrites, qui se rendent le visage tout défait, pour montrer aux hommes qu'ils jeûnent. Je vous le dis en vérité, ils reçoivent leur récompense.
Mais quand tu jeûnes, parfume ta tête et lave ton visage, afin de ne pas montrer aux hommes que tu jeûnes, mais à ton Père qui est là dans le lieu secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra ».

La lecture de ces quelques versets bibliques nous donne plus d’assurance que le chrétien se doit de jeûner dans sa vie afin de mieux asseoir sa relation avec Dieu. C’est dans l’intérêt du croyant qu’il se doit de jeûner et ce, sans contrainte ni précipitation. Pratique de l’esprit qui place l’homme en position de dépendance vis-à-vis de son créateur, le jeûne doit cesser d’être vu comme simple imposition, afin de devenir un élan naturel de notre âme, comme soldat du Christ.

1.1.3.2.2.1. Croyance au sein des églises chrétiennes
Nous ne pouvons aborder la question du jeûne selon la nouvelle alliance sans faire allusion à la tradition de l’église catholique romaine qui a une grande influence parmi les croyants chrétiens. Et la plupart de frères et sœurs avec lesquels nous avons eu à échanger ces trois dernières années sur la question du jeûne avaient quasi un arrière plan de la tradition catholique par rapport à la pratique du jeûne.

En effet, au sein de l’église catholique romaine, la question du jeûne a connu beaucoup d’évolution et de changement au vu de l’influence de différents papes qui se sont succédé à la tête de cette institution chrétienne.
Plus considéré sous le signe du carême, moment de privation et d’abstinence observé traditionnellement par les croyants catholiques pour préparer Pâques. Le carême fut établi au IVe siècle et fixé à quarante jours et durant lesquels les croyants étaient invités à manger frugalement. Et dans la plupart de ces églises proches de catholiques, cette pratique est essentiellement liée aux festivités pascales. Pour ne prendre que le cas des églises orientales, où le samedi et le dimanche sont considérés comme des jours de fête, la période du carême commence huit semaines avant Pâques. Tandis que dans les églises occidentales, où seul le dimanche est un jour de fête, la période de quarante jours commence le mercredi des Cendres et dure, à l'exception des dimanches, jusqu'à la veille de Pâques. L'observation du jeûne ou d'autres formes d'abnégation pendant le carême varie dans les Églises protestantes et anglicanes, qui attachent une importance particulière à la pénitence. L'église catholique romaine se montre depuis peu moins rigoureuse sur l'observation du jeûne. Une certaine liberté d’appréciation est observée au niveau de son application et de son observance. En effet, en 1966, le pape Paul VI promulgua une constitution apostolique relativisant quelque peu la pratique du jeûne. De son caractère obligatoire, l’abstinence ne fut ramenée qu’un à un seul jour, le mercredi des cendres et le vendredi saint.

Néanmoins à son origine, soit pendant les deux premiers siècles de son existence, les croyants furent encouragés à observer le jeûne en vue de préparatifs des sacrements de la sainte communion et du baptême. Et la même exigence était imposée aux futurs prêtres qui attendaient leur ordination. Donc à ces trois catégories, l’église recommandait l’observance du carême avec jeûne et laissé ainsi à leur libre appréciation son application. Et ce avant qu’il ne devienne obligatoire au concile d’Hippone (393). Chose frappante, l’église catholique se réfère scrupuleusement selon l’histoire au temps que le Seigneur Jésus Christ a passé dans la tombe. Ainsi de quarante heures initiales, sa période fut ramenée à quarante jours pendant lesquels le croyant était astreint à un seul repas journalier.

Il faut aussi signaler ici que l’église catholique qui a institué plusieurs types de jeûnes observe également celui dit ‘’jeûne eucharistique’’ qui a la particularité de n’être observé que par les seuls communiants et à qui il est recommandé de s’abstenir de nourriture et de boisson avant de recevoir la communion. Il connut aussi une évolution jusqu'à sa réduction à trois heures avant la communion par Pie XII en 1953, puis à une heure par Paul VI en 1964. Il ne fallait donc ne rien avoir mangé depuis minuit pour pouvoir communier le matin. De nos jours, dans l'Église catholique, l'organisation du jeûne et de l'abstinence est laissée en grande partie à l'initiative personnelle et aux évêques ; les seuls jeûnes obligatoires pour les fidèles de l'Église catholique sont ceux du Mercredi des cendres et du Vendredi saint.

Finissons par dire qu’après la réforme, un grand nombre de courants religieux protestants conservèrent le jeûne, avec cependant une certaine exception pour les conservateurs et autres puritains qui rejetèrent les fêtes et les formes de jeûnes traditionnels. L'Église orthodoxe pour sa part, attachée scrupuleusement à la tradition, elle respecte les jeûnes de manière rigoureuse.
Tout au long de l’histoire de l’église, l’homme a toujours cherché la voie pouvant le mieux le conduire à Dieu. Et le jeûne a toujours occupé une place de choix pendant ces moments de tâtonnement et de recherche de la voie idéale.
Tout ceci pour démontrer l’importance du jeûne parmi les courants religieux dits chrétiens. La préoccupation de leaders et penseurs a toujours été de parvenir à conditionner le fidèle à dépendre du créateur et de se soumettre à sa discipline. En dépit des égarements, la réalité est là que le jeûne est lié intimement à la fois chrétienne. Même si les uns et les autres n’arrivent pas à harmoniser leurs vues quant à sa périodicité et à son mode opératoire, une chose est vraie que toutes ces religions pratiquent et encouragent l’exercice du jeûne. Et la tendance générale observée dans les églises dites traditionnelles est que davantage les unes et les autres adhèrent au jeûne dit sélectif.
C’est plus le courant dit des églises réveillées qui est venu remettre au centre de l’action le jeûne dit d’abstinence totale et pendant lequel le croyant est soumis à ne rien boire et à ne rien manger pendant de périodes relativement assez longues et pouvant aller de dix (10) à cent (100).

Mais à notre humble avis, l’efficacité du jeûne n’est pas à situer en termes de performances quant au nombre de jours et du régime d’abstinence totale. Le jeûne demeure un élan du cœur et de prédisposition de l’esprit qui s’humilie devant son créateur. Le formalisme et le zèle n’ont pas ici leur place car le jeûne relève du domaine de l’esprit.


a. Unanimité au tour du concept jeûne

En effet, s’il y a une question sur laquelle, d’une part, les chrétiens, et d’autre part, les autres croyances religieuses et ordres initiatiques arrivent au moins à se mettre d’accord, c’est notamment au tour de la question du jeûne. Et cela en dépit du fait que dans la pratique, il fasse l’objet de plusieurs interprétations, chacun lui donnant le sens qui lui convient le mieux. Bien que le soubassement soit schématisé par l’idée de la privation, de l’abstinence et de l’ascèse, la pratique qui l’accompagne se différencie cependant suivant les différentes croyances. Mais l’important est que tous sont d’avis qu’il faille dans le courant de la vie observer un temps de privation, d’abstinence et d’éloignement de nos semblables, de nos désirs usuels et de nos besoins les plus fondamentaux. Il y a comme l’idée de chercher à plaire à une force invisible et qui serait en dehors de l’être humain.

De siècles durant, plusieurs écoles chrétiennes et les autres cercles initiatiques ont cherché à circonscrire la question du jeûne, mais sans parvenir à lui donner son sens le plus profond et qui puisse requérir l’unanimité et avoir autorité en la matière.

Si pour les uns, le jeûne est juste une simple question de se priver de la nourriture et de la boisson pendant un temps bien déterminé, pour d’autres l’idée du jeûne implique la privation de certains besoins jugés de primaires. Ou encore pour d’autres tendances, le jeûne implique l’idée de la mortification du corps, une sorte de la pénitence et d’ascèse que l’on s’impose pour plaire à son créateur ou encore une certaine vie d’ascèse que l’on s’impose pour raison d’ordre de croyance.

La complexité de la question ne doit nullement étonner car, même du temps du ministère terrestre de notre Seigneur Jésus Christ, ses propres disciples n’avaient pas une bonne compréhension de cette question. Non pas qu’ils en soient scrupuleusement ignorants, mais plutôt sa véritable application face à certaines situations et questions liées au domaine de la foi posaient problème.
Et avant le Seigneur Jésus Christ, son précurseur, Jean Le Baptiste, avait eu le temps d’initier ses disciples au culte du jeûne, et tous se livraient quotidiennement à la pratique du jeûne pendant leur ministère. C’est comme ça qu’ils ont eu à interpeller le Seigneur sur le fait que ses disciples à lui, futurs apôtres, ne jeûnaient guère. Ils en étaient scandalisés et ne pouvaient comprendre le pourquoi de cette attitude laxiste dans le chef de serviteurs de celui sensé prêcher par l’exemple.

Dans tout ça, nous nous réjouissons cependant au moins d’une chose : le Seigneur Jésus Christ lui-même, avant qu’il ne commence son ministère terrestre, a procédé par l’observance du jeûne pendant une assez longue période. La Bible nous relate dans les saints évangiles qu’avant qu’il n’inaugure sa mission terrestre, l’Esprit le poussa dans le désert pour y être tenté. Pendant ce temps d’isolement du monde terrestre, de la séparation temporaire d’avec les siens, dans le secret le plus profond, il prit le temps de jeûner.
Donc le jeûne ne serait nullement l’apanage de cercles initiatiques, et encore moins de sectes pernicieuses. Non plus il ne serait un domaine de prédilection pour les seuls croyants, chrétiens ou non, et nullement pour les seuls sorciers. Tout ce qui touche au domaine de l’Esprit et à la croyance en des esprits a tendance à observer cette pratique qui conduit le tout naturellement à la vie dite ascétique.

Les chrétiens sont les plus heureux car ouvertement le Maître lui-même nous en a donné l’exemple. On peut alors dans une certaine mesure affirmer qu’il ne pouvait se lancer dans son service divin et sans qu’il n’ait au préalable pris le temps de répande son cœur devant Dieu. Il ne pouvait y aller et sans qu’il ne se détache momentanément du tralala quotidien, donner ainsi la preuve éloquente que le monde, ses besoins et ses traditions ne pouvaient nullement dominer sur lui. Il devait donner la preuve que pour l’amour de son Père, il pouvait soumettre son corps à une discipline ascétique, en reléguant au second plan notamment les besoins physiologiques. Il devait montrer au Père que pour son amour, il pouvait se passer de ce que le monde considéré d’utile et de constructif pour le corps humain.

Pour vivre et demeurer en bonne santé, l’homme a certes besoin de nourrir son corps afin de ne point faiblir sur le plan physique. Manger et s’abreuver de l’eau sont de besoins fondamentaux pour tout être humain. La communauté internationale milite même afin que ces deux besoins fondamentaux soient garantis à chaque être vivant. Mais cependant, il est utile pour tout être qui se veut spirituel de savoir parvenir au moins à se détacher temporairement de ces besoins pour l’intérêt de la communion spirituelle avec son créateur. Et en faire dépendre sa vie crée une espèce de dépendance fatale vis-à-vis du monde matériel. Il lui fallait donc transcender cette loi physique et laisser ainsi Dieu seul le nourrir mystiquement et sans que l’homme charnel n’intervienne ou lui vole au secours.

Ce qui nous amène à arguer que le jeûne est une de voies par excellence par laquelle nous témoignons de notre entière dépendance à notre Dieu. Et son importance est à situer plus au niveau de notre état d’âme que de la simple privation de besoins jugés élémentaires.
Le jeûne n’a rien à avoir avec un quelconque juridisme ou une simple formalité religieuse. Il n’est nullement non plus question du simple nombre de jours de son observance et encore moins de l’imposition de la dimension ascétique dans notre vie. Loin d’être une simple pratique physique, le sublime du jeûne est à situer au niveau plus subtil de notre âme et de notre esprit.

Ce que nous allons nous efforcer d’expliciter dans la présente monographie avec le concours du seul Saint Esprit. L’objectif étant de préparer l’église à soigner l’intimité avec Dieu, à parvenir à bénéficier de moments de prières efficaces et parvenir au finish à tirer le maximum profit de bien faits de la prière.
Si les disciples de Jésus avaient été incapables de chasser les démons dans la vie de l’enfant dont le père finit par recourir à notre Seigneur Jésus Christ devant leur incapacité. Le Seigneur Jésus Christ, en dénonçant leur incrédulité, finit par leur ouvrir les yeux sur la place qu’occupe la pratique du jeûne dans la vie du disciple.
Face aux entités démoniaques d’un certain rang, il leur expliqua l’impérieuse nécessité d’accompagner la prière par le jeûne. Ce qui fut une de clés du succès et de l’efficacité du ministère de notre Seigneur et Sauveur.

Prise sous forme de la privation ou de l’abstention de la nourriture, il faut avouer que cette discipline a conduit à beaucoup d’égarements tout au long de l’évolution de l’histoire de l’église. Elle a existée dans l’ancienne loi sous plusieurs formes.

2. Le jeûne tel que pratiqué par l’Islam
Si nous acceptons que la religion islamique tire ses origines des ancêtres de l’ainé d’Abram, Ismaël, il devient pour nous facile de comprendre le pourquoi de l’attachement de pratiquant de l’islam à l’exercice du jeûne. Dieu connaissant Ismaël, fils ainé de son serviteur et ami Abraham lui léguant certainement une frange de connaissance de mystère en ce qui concerne la pratique de l’abstinence du manger et du boire, autant de la jouissance de la libido pour raison de foi religieuse.
Genèse 17 :20 : «20 À l'égard d'Ismaël, je t'ai exaucé. Voici, je le bénirai, je le rendrai fécond, et je le multiplierai à l'infini; il engendrera douze princes, et je ferai de lui une grande nation ».
En effet, selon la doctrine islamique, la période de jeûne et d’abstinence qui commence à la nouvelle lune du neuvième mois de l’année islamique et cruciale pour tout croyant sérieux et consciencieux de sa foi. Le jeûne occupe effectivement une place de choix dans la religion musulmane. Et pendant cette période qui revêt une certaine solennité, il est recommandé au croyant de faire montre de beaucoup de générosité et de largesse afin de s’attirer les faveurs du ciel. Tuant chaque fois, pour ceux qui en ont les moyens, un mouton à la fin du jeûne ou carême, le musulman sait qu’à terme il a suffisamment gagné sur le plan spirituel. Et il s’offre ainsi, autant à son entourage, de moments de réjouissance. Nous reviendrons certainement une autre fois sur le fondement et les articulations du carême dans la religion musulmane. Le seul but poursuivi était ici de présenter ce tronc commun qu’est le jeûne à quasi toutes les formes de religions pratiquées sur terre.
Pour les croyants musulmans, le jeûne est un de cinq piliers de la foi islamique.
Et l’histoire de la religion islamiste renseigne qu’à l’origine, les membres de la tribu de Bédouins tarabin, en Égypte, préparaient le repas pour une fête de trois jours qui marque la fin du Ramadan, le mois saint de jeûne ordonné par le Coran à tous les musulmans adultes. Le jeûne du lever au coucher du soleil commence à la nouvelle lune du mois du ramadan et se termine à la nouvelle lune du mois de chawwal.

Le jeûne durant le Ramadan (9e mois lunaire) est un des cinq piliers de l'islam ; c'est une des obligations de la vie religieuse musulmane. Il consiste en la privation volontaire de nourriture, de boisson et de relations sexuelles du lever au coucher du soleil. C'est une pratique personnelle et collective qui signifie la soumission de l'homme à Dieu, et est aussi une forme d'expiation.

Il faut ici souligner que les croyants musulmans ont ce mérite de mieux respecter encore plus l’exercice du jeûne que les chrétiens devenus paresseux et laxistes. Jamais l’islam ne laisse le libre choix d’appréciation du jeûne aux croyants. Son observance est de stricte application et sous peine d’un certain rejet, ce qui est favorisé par son caractère communautaire aussi bien à son ouverture qu’à sa clôture ponctuée du caractère solennel. Et le jeûne est inscrit comme un de cinq piliers que chaque musulman authentique se doit de respecter dans la pratique de sa foi.


1.1.3.4. La croyance africaine et la pratique du jeûne
Le peuple d’Afrique avant la rencontre avec la colonisation occidentale avait connaissance de la pratique du jeûne dans sa tradition. Quasi toutes les coutumes et civilisations du continent africain accordent une place de choix à l’exercice du jeûne et d’abstinence pour raison de foi. A l’occasion de nouvelles lunes, de la période de prise de graves décisions, des initiations ou rituels, l’africain avait toujours pris un moment d’isolement et pendant lequel il s’abstenait du manger et du boire. Quasi toutes les religions africaines recommandent la pratique du jeûne à leurs pratiquants afin de se rapprocher davantage du créateur.
Avant d’aller à la chasse autant à la pêche, le noir d’Afrique se privait du manger et du boire comme pour solliciter la faveur des esprits.
Pour ne prendre que le seul cas de l’église du prophète Kadima du Congo Kinshasa et fondateur de l’église des sacrificateurs, tous les croyants se retiraient à la montagne sur la montagne portant le nom du prophète dans la commune de la Nganza. Pendant leur pâque, considérée comme période pendant laquelle le prophète avait reçu la révélation de Dieu, de milliers de croyants venaient de partout à travers le monde, adultes comme jeunes, pour célébrer leur pâque. Et ce moment était passé dans l’abstinence totale du manger et du boire. Et pareil quasi pour l’essentiel des églises africaines.

Il faut ici souligner, qu’en dehors de ces trois tendances religieuses analysées dans les lignes précédentes et auxquelles nous avons ajouté le cas des églises noires d’Afrique, quasi toutes les autres formes religieuses instituent d’une façon ou d’une autre l’observance du jeûne dans leur croyance. Le jeûne, de siècles durant, a toujours été associé à l’histoire de religions et de croyances en des esprits. Les chrétiens, les juifs, les musulmans, les hindous, les taoïstes, les jaïnistes, les bouddhismes, toutes ces formes de religions observent ou associent la pratique du jeûne à leur croyance. Ces religions ou ces formes de croyances recommandent à leurs adeptes l’usage ou le recours au jeûne pour leur croissance spirituelle et la sollicitation de faveurs divines. Le jeûne tire donc sa source d’origine spirituelle et établi le lien de la dépendance de la créature vis-à-vis du créateur auprès de qui l’on s’entend à un effet bénéfique pour s’être imposé un moment de privation et de sacrifice. Mêmes les moines du Tibet pratiquent le jeûne, bien que ça soit de façon modérée. Le tronc commun entre tous ces formes de religions demeure donc l’exercice du jeûne et la différence ne demeure qu’au niveau de la forme et du rituel qui de fois l’accompagnant.

1.1.3.5. Signification, usage et évolution du jeûne

Considéré comme lien de dépendance de l’être humain du monde des esprits, l’usage et la pratique du jeûne ont connu une évolution dans les différentes cultures et traditions.
Certains auteurs théologiens soutiennent qu’à l'origine, le jeûne était un des rites pendant lesquels les activités physiques étaient réduites ou absentes. Et un certain rapprochement était établi avec la période de l’inactivité qui s’observe soit avant la venue au monde l’être humain, soit lors du décès. Le symbole de la mort et de l’avant naissance était frappant dans certaines cultures.
Et certaines autres cultures rattachaient le jeûne aux rites de fertilité dans les cérémonies primitives. La plupart de ces cérémonies avaient lieu lors des équinoxes de printemps et d'automne, et ont survécu pendant des siècles. Certains historiens voient dans l'usage symbolique du pain azyme ou pain sans levain que faisaient les juifs au moment de la Pâque, au printemps, une résurgence de cette origine primitive. On trouve des traces de ces rites anciens dans le jeûne observé par les chrétiens pendant le carême en préparation des fêtes de Pâques.

Aux jeûnes destinés à favoriser la fertilité s'ajoutaient les jeûnes propres à éviter les catastrophes ou à servir de pénitence pour les péchés. Des peuples d'Amérique du Nord organisaient des jeûnes pour éviter les désastres qui menaçaient. Les cultures mexicaines et les Incas du Pérou observaient des jeûnes pénitentiels pour apaiser leurs dieux. Les Assyriens, les Babyloniens et d'autres dans une moindre mesure, pratiquaient le jeûne en signe de pénitence.
La pratique du jeûne a connu beaucoup de changements et de transformations tout au long de siècles et il n’est pas exclu qu’à la quête du contact privilégié avec le divin, l’homme y apporte encore d’autres changements. Ce qui justifie la présence de différentes formes de jeûne et de moments de pénitence. Le jeûne demeure donc intimement rattaché à la vie religieuse et au culte dédié au monde des esprits. Le spirituel accorde de l’importance aux principes du sacrifice et de pénitence.


Chapitre 2. Différents types de jeûnes
Après que l’on se soit mis d’accord sur la primauté de la pratique du jeûne au milieu de religieux ou de croyants, il est temps de pouvoir maintenant aborder les différentes formes de jeûnes afin de mieux conduire l’église sur ce sentier de l’abstinence et de la privation qui a l’avantage de permettre au disciple de s’humilier devant son créateur.
D’entrée de jeu, soulignons une chose fondamentale en ce qui concerne les formes de jeûnes. A proprement parler, la Bible nulle part ne fait allusion, de façon aussi claire et précise, à une typologie de formes de jeûnes et qui seraient ainsi préétablies et pour de cas bien précis. Bien au contraire, tout au long de l’histoire biblique, Dieu s’adressant à son peuple, lui a toujours indiqué souverainement la conduite à tenir au cas où il serait recommandé au croyant l’abstinence ou la privation de la nourriture, et autant de tout autre besoin. C’est donc de façon tout à fait particulière que Dieu a eu à donner une ligne de conduite à son peuple quant à cette préoccupation au tour du manger et du boire, de fois qu’il a élargi à la libido. Comme pour dire que de fois, Dieu attend de l’homme ce qui a de la valeur à ses yeux et non un simple signe de formalisme religieux ou de piété.

Néanmoins, par souci d’aider la communauté à avoir au moins de repères spirituels en matière de jeûne et selon les questions qui nous ont toujours été posées à ce propos tout au long de notre ministère, nous allons nous servir de quelques cas de l’exercice du jeûne tirés dans la Bible pour donner simplement, à titre indicatif, une typologie de formes de jeûnes. Et cette ligne de conduite nous est possible à partir de la pratique observée au niveau des églises dites de réveil et qui excellent dans la pratique du jeûne. A la recherche de voies et moyens pour vivre pleinement leur relation avec Dieu, à la différence des églises classiques, les églises dites de réveil ont innové dans la pratique du jeûne en instituant une typologie de formes de jeûnes, et ce en suivant ou en s’inspirant des modèles ou des exemples de personnages bibliques qui ont eu à réaliser de prodiges à la suite de la pratique de l’observance du jeûne.
Ainsi, nous aurons à parcourir quelques cas pour l’édification de l’église. Mais qu’il nous soit donné de présenter au moins quelques formes de jeûnes toujours à l’aune du modèle biblique, cadre de référence par excellence.
Il nous a donc été donné de catégoriser principalement quatre (4) formes de jeûne selon les modèles de personnages bibliques : - le jeûne à sec (total), - le jeûne avec ou sans eau/avec ou sans nourriture (partiel), - le jeûne avec abstinence sexuelle (libido), - le jeûne avec acte de pénitence (mortification, ascèse). Cependant, comme nous l’avons dit au départ, nous conseillons de ne point formaliser toutes ces pratiques ou formes de jeûnes étant donné que Dieu lui-même, objet de nos prières, n’a pas scrupuleusement typifier les formes de jeûnes suivant de cas bien précis ou problèmes se posant aux hommes. Et à chaque fois qu’il a été question qu’il recommande un type d’abstinence à son peuple, il s’est adressé souverainement à lui et sans tenir compte de normes préétablies. Comme pour dire, qu’à moins d’une directive personnelle divine, chacun doit user de son esprit de discernement mis à la disposition de l’église pour accompagner son moment de prière. Cet appel doit émaner de notre for intérieur et avec pleine conviction. L’esprit de Dieu en l’homme a toujours parlé au croyant, question d’être sensible et disposé pour écouter et savoir faire la différence entre la voix de Dieu et le tohu-bohu quotidien.

§ 2.1. Jeûne à sec ou dit total
Généralement les êtres humains lorsqu’ils veulent parler d’une situation où l’homme se prive à la fois du manger et du boire, il est usuel d’entendre parler du jeûne à sec. Cette forme du jeûne implique bien entendu l’absence totale à la fois du manger et du boire et pourquoi pas de la libido.
Ainsi, parmi les croyants, généralement les milieux des églises dites réveillées, quand il est recommandé au peuple pendant un moment de prière de ne point approcher de sa bouche de l’eau et toute autre forme de nourriture, on est face à ce qui est communément appelé jeûne à sec qui est une abstinence totale.
Certainement qu’en se basant sur les exemples bibliques, par imitation, les chrétiens ont jugé bon d’emboîter les pas à leurs pères dans la foi qui en ont fait l’expérience et avec assurance de parvenir à de prouesses spirituelles dans la vie de prière. Imiter ou se servir d’un modèle biblique n’est pas toujours aussi mauvais et surtout quand l’Esprit de Dieu en nous nous en donne la pleine conviction.

Et le modèle par excellence à ce propos nous est fourni par le Seigneur Jésus Christ lui-même et au moment où il se préparait à entamer son ministère terrestre. Hormis le disciple Jean qui n’aborde pas cet aspect, tous les autres trois évangélistes sont d’avis que le Seigneur âgé de trente (30) ans, fut conduit dans le désert par l’Esprit Saint et où il se retrouva coupé de sa famille et de son milieu habituel, pendant quarante (40) jours et quarante nuit. Entièrement dévoué à la prière, il s’imposa cette discipline combien rude, de ne rien manger et de ne rien boire tout au long de cette période marquante de préparatifs de son ministère sur terre. Seul avec son Dieu, il a vécu un moment exceptionnel dans l’abstinence et la privation la plus totale. Nulle part, la Bible ne nous parle d’un ancien ou d’un maître de la loi qui lui aurait recommandé cette pratique ascétique, mais la Bible est claire là-dessus, qu’il a été poussé par le Saint Esprit dans le désert. Et à l’instar de notre père Abraham, il a été sensible à l’appel du père et a pu se rendre dans le désert.

Parcourons ainsi quelques passages des évangiles pour découvrir ce mystère qui entoura le début du ministère du Seigneur Jésus Christ sur terre.

Matthieu 4:1-2 : « Alors Jésus fut emmené au désert par l'Esprit, pour être tenté par le diable. 2 Il jeûna durant quarante jours et quarante nuits, après quoi il eut faim.
Marc 1 : 12-13 : « Et aussitôt, l'Esprit le pousse au désert ». 13 Et il était dans le désert durant quarante jours, tenté par Satan. Et il était avec les bêtes sauvages, et les anges le servaient ».
Luc 4 :1-2 : « Jésus, rempli d'Esprit Saint, revint du Jourdain, et il était mené par l'Esprit à travers le désert 2 durant quarante jours, tenté par le diable. Il ne mangea rien en ces jours-là et, quand ils furent écoulés, il eut faim ».
La logique la plus élémentaire nous renseigne que généralement dans le désert il est rare de trouver de points d’eau. Et n’étant pas son milieu habituel, il est tout à fait normal que personne ne lui ait apporté de la nourriture dans le désert pendant ces quarante jours de sa prière. Nous avons donc la conviction que le Seigneur était seul avec son père et vivait une autre réalité de vie différente de la nôtre. Si le seul Marc parle des anges qui le servaient, nous estimons qu’étant des esprits au service de l’église, ils lui apportaient certainement un apport spirituel et qu’il ne pouvait se procurer auprès des être humains. Au terme de ces quarante (40) jours, son corps se vida et il se retrouva à terme exténué. La Bible précise qu’il eut faim à la suite de ce jeûne total ou à sec.
Si le Diable a choisit ce moment de faiblesse de la chair pour lui suggérer à l’adorer c’est certainement pour la simple raison qu’il le voyait faible du corps pour n’avoir pas mangé et pour n’avoir pas bu quarante jour durant.

Lui qui est Dieu, s’il a commencé par cette discipline ascétique, l’église doit certainement se dire que les raisons à la base de son isolement dans le désert et loin de sa famille établissait un autre lien avec le ciel. Et à l’exemple du Christ Jésus, l’église doit à chaque fois qu’elle en ressent le désir de se rapprocher de Dieu, imiter quelque peu Christ Jésus en s’éloignant du tohu-bohu et suspendant la dépendance vis-à-vis de besoins physiologiques ordinaires. Se ressourcer auprès de la source divine procure toujours de la joie et la paix intérieure. C’est comme de l’automatisme : bien préparé spirituellement, dès que l’on se coupe de l’approvisionnement physique, la source divine se met en mouvement.

Pendant une discussion avec un frère dans le Seigneur, médecin de son état, il nous a été donné d’apprendre que quand le corps humain arrive à atteindre un certain nombre de jours sans manger ni boire, il devient certes physiquement faible, perd l’embonpoint et manifeste la carence en énergie vitale. Mais au bout des quinze jours, c’est comme si le corps commençait à être alimenté par une autre source d’énergie que l’homme ne peut plus contrôler. Et en ce moment, quand bien même le corps serait physiquement faible, un phénomène mystérieux se produit dans l’homme : c’est comme si son esprit et son intelligence deviennent plus fertile et sensible au monde spirituel. Et l’esprit de l’homme cesse de vagabonder et pour ne plus se concentrer que sur ce qui est essentiel. Et surtout quand on s’est bien préparé spirituellement et que l’on a conscience de rechercher la face de Dieu, c’est comme si, au fur et à mesure que les jours passent, le corps se détache de la chair pour commencer à vibrer sur une autre sphère plus subtile. Et chacun de disciple, selon sa croissance spirituelle et sa relation avec Dieu, peut percevoir de sensations quelque peu mystérieuses et difficiles à expliquer aux communs de mortels. Et c’est pour cela que le vrai jeûne n’est pas fait pour être vu des hommes, mais plutôt dans le secret et face à son seul créateur.

De gens comme Job, Esther, David ont eu dans leur vie à observer le jeûne dit ‘’à sec’’ face à la gravité de ce qu’ils avaient comme difficulté à résoudre et défit à relever.
Commençant par Job, son épreuve était telle qu’il ne pouvait plus se nourrir et encore moins s’abreuver, il se retrouva pendant beaucoup de jours couché sur de la cendre et combien inconsolable. Il alla jusqu’à maudire le jour de sa naissance et aurait même souhaité d’être mort ce jour là que de venir connaître ce malheur provoqué par le Diable afin de contredire Dieu. Job n’avait même plus la consolation de sa femme qui lui donna un conseil insensé de maudire Dieu et de mourir. Sa douleur était tellement grande et même l’ulcère était sur sa peau. Si Job était arrivé à préférer la mort à la vie, c’est vous dire combien l’existence terrestre ne comptait plus pour lui. Pour s’être rapproché de son Dieu, pour avoir fourni des efforts afin d’observer ses principes divins à travers les différents sacrifices qu’il effectuait, non seulement pour lui-même, mais également pour sa progéniture, Job savait au très profond de lui-même que la loi physique et la pesanteur n’avaient plus aucun pouvoir sur lui. Il était connecté au divin et s’attendait au retour à sa protection. C’est pour cela qu’il accepta difficilement ce triste sort et qu’il ne pouvait non plus imputer à Dieu et dont il connaissait l’attachement aux principes sacro-saints.

Job 3:1-7 : « Enfin Job ouvrit la bouche et maudit le jour de sa naissance.
2 Il prit la parole et dit : 3 Périsse le jour qui me vit naître et la nuit qui a dit : " Un garçon a été conçu! "
4 Ce jour-là, qu'il soit ténèbres, que Dieu, de là-haut, ne le réclame pas, que la lumière ne brille pas sur lui!
5 Que le revendiquent ténèbres et ombre épaisse, qu'une nuée s'installe sur lui, qu'une éclipse en fasse sa proie!
6 Oui, que l'obscurité le possède, qu'il ne s'ajoute pas aux jours de l'année, n'entre point dans le compte des mois!
7 Cette nuit-là, qu'elle soit stérile, qu'elle ignore les cris de joie! ».

Rares seraient les hommes sur terre qui sauront se comporter comme Job. Beaucoup seraient certes entrain d’accuser le Diable, l’entourage et la famille comme auteurs de ce malheur. Mais Job lui ne se tourna que vers le seul Dieu, il ne voulu pas donner de pouvoirs au Diable qu’il n’a pas. En accusant de fois le Diable, l’église fait sa publicité en lui reconnaissant de prérogatives qu’il n’a d’ailleurs pas.

La reine Esther pareille. Devant la menace de l’extermination de tout son peuple et la consternation du camp des hébreux, face aux menaces de mort proférées par le méchant Haman, elle ne s’adressa pas à lui et non plus elle ne lui donna de pouvoirs qu’il n’avait pas. Elle entra en elle-même en se privant du manger et du boire avant de se présenter devant son mari du roi. S’attendant à tout, elle n’avait plus de choix que de se confier en l’Eternel seul, mais seulement après s’être imposé cette grande et totale privation.

Esther 4 :16 : «16 "Va rassembler tous les Juifs de Suse. Jeûnez à mon intention. Ne mangez ni ne buvez de trois jours et de trois nuits. De mon côté, avec mes servantes, j'observerai le même jeûne. Ainsi préparée, j'entrerai chez le roi malgré la loi et, s'il faut périr, je périrai"».

Mais il y a encore une chose merveilleuse dans le comportement de ce peuple juif qui doit interpeller l’église face à sa passivité devant les menaces du Diable. Du moment que la reine Esther au départ avait peur et hésitait de se présenter devant son mari pour implorer sa faveur au profit de son peuple, ce juif Mardochée lui plaça toute sa confiance en l’Eternel en reprenant durement la reine. Il ne regarda plus ni à sa relation de parenté avec la reine et encore moins à son rang de reine. Et au-delà du soutien des hommes, il alla au sublime et en ne comptant plus que sur l’appui et le secours divin.

Esther 4 :9-14 : « 9 Hathac vint rapporter à Esther les paroles de Mardochée.
10 Esther chargea Hathac d'aller dire à Mardochée:
11 Tous les serviteurs du roi et le peuple des provinces du roi savent qu'il existe une loi portant peine de mort contre quiconque, homme ou femme, entre chez le roi, dans la cour intérieure, sans avoir été appelé; celui-là seul a la vie sauve, à qui le roi tend le sceptre d'or. Et moi, je n'ai point été appelée auprès du roi depuis trente jours.
12 Lorsque les paroles d'Esther eurent été rapportées à Mardochée,
13 Mardochée fit répondre à Esther: Ne t'imagine pas que tu échapperas seule d'entre tous les Juifs, parce que tu es dans la maison du roi; 14 car, si tu te tais maintenant, le secours et la délivrance surgiront d'autre part pour les Juifs, et toi et la maison de ton père vous périrez. Et qui sait si ce n'est pas pour un temps comme celui-ci que tu es parvenue à la royauté ?».

Frères et sœurs dans le Seigneur, la menace de Haman était grande car le roi Assuérus lui avait donné le plein pouvoir dans le royaume, et désormais il pouvait disposer de la vie du peuple juif comme il l’entendait. De l’ordre du roi, leur mort était entièrement entre ses mains. Il était si fier de pouvoir enfin régler le compte une fois pour toutes à son ennemi Mardochée qui défiait son pouvoir en ne voulant pas se prosterner devant lui.

Esther 3 :5-6 : «5 Et Haman vit que Mardochée ne fléchissait point le genou et ne se prosternait point devant lui. Il fut rempli de fureur; 6 mais il dédaigna de porter la main sur Mardochée seul, car on lui avait dit de quel peuple était Mardochée, et il voulut détruire le peuple de Mardochée, tous les Juifs qui se trouvaient dans tout le royaume d'Assuérus».

Combien de fois nous chrétiens n’avons-nous pas fléchit l’épine devant Baal !!! Combien de fois n’avions pas été prêts à faire de concessions au Diable pour bénéficier de faveurs !!! Le chrétien s’imagine à tort qu’il peut se cacher en dissimulant sa vie derrière des artifices. Mais la réalité est que dès le jour où nous sommes passés par les eaux du baptême, nos noms sont inscrits là haut et brillent dans le monde des esprits. Nos noms sont entièrement visibles devant toutes les entités spirituelles, bonnes et méchantes.
C’est bien ce qui a été la réalité de la vie de juifs dans le royaume du roi Assuérus, tout le monde savait de quel peuple ils étaient.
Esther 3 :8-11 : «8 Alors Haman dit au roi Assuérus: Il y a dans toutes les provinces de ton royaume un peuple dispersé et à part parmi les peuples, ayant des lois différentes de celles de tous les peuples et n'observant point les lois du roi. Il n'est pas dans l'intérêt du roi de le laisser en repos.
9 Si le roi le trouve bon, qu'on écrive l'ordre de les faire périr; et je pèserai dix mille talents d'argent entre les mains des fonctionnaires, pour qu'on les porte dans le trésor du roi.
10 Le roi ôta son anneau de la main, et le remit à Haman, fils d'Hammedatha, l'Agaguite, ennemi des Juifs.
11 Et le roi dit à Haman: L'argent t'est donné, et ce peuple aussi; fais-en ce que tu voudras ».

Pareil pour le prophète Jonas. Rappelons-nous encore de son cas à la suite de sa désobéissance quant à la mission à lui confiée par l’Eternel. Il croyait à tort fuir la face de Dieu en allant se cacher dans la cale du bateau. Mais on vint le retrouver et on l’interrogea sur sa situation car, tous savaient qu’il était du peuple juif. Notre identité est inscrite là haut et nous n’avons pas à chercher à nous cacher face aux désastres à cause de notre foi en Dieu.
Jonas 1 :5-9 : «5 Les mariniers eurent peur, ils implorèrent chacun leur dieu, et ils jetèrent dans la mer les objets qui étaient sur le navire, afin de le rendre plus léger. Jonas descendit au fond du navire, se coucha, et s'endormit profondément.
6 Le pilote s'approcha de lui, et lui dit: Pourquoi dors-tu? Lève-toi, invoque ton Dieu! Peut-être voudra-t-il penser à nous, et nous ne périrons pas.
7 Et ils se dirent l'un à l'autre: Venez, et tirons au sort, pour savoir qui nous attire ce malheur. Ils tirèrent au sort, et le sort tomba sur Jonas.
8 Alors ils lui dirent: Dis-nous qui nous attire ce malheur. Quelles sont tes affaires, et d'où viens-tu? Quel est ton pays, et de quel peuple es-tu?
9 Il leur répondit: Je suis Hébreu, et je crains l'Éternel, le Dieu des cieux, qui a fait la mer et la terre ».

Néanmoins cela ne doit pas nous inquiéter étant donné que nous savons en qui nous avons cru. Dieu notre Père est le maître des temps et le maître de circonstances, il est omniprésent, présent partout à la foi. Il n’y a aucune situation malheureuse qui puisse peser sur nous et sans qu’il en soit informé. Il est un Dieu omniscient et qui connaît tout et rien ne peut lui échapper. Les juifs qui étaient bien instruits sur cette réalité placèrent leur entière confiance en l’Eternel, ils observèrent un jeûne pour éloigner cette menace de Hamann, ennemi de juifs.

Esther 4:1-3: « Sitôt instruit de ce qui venait d'arriver, Mardochée déchira ses vêtements et prit le sac et la cendre. Puis il parcourut toute la ville en l'emplissant de ses cris de douleur, 2 et il alla jusqu'en face de la Porte Royale que nul ne pouvait franchir revêtu d'un sac.
3 Dans les provinces, partout où parvinrent l'ordre et le décret royal, ce ne fut plus, parmi les Juifs, que deuil, jeûne, larmes et lamentations. Le sac et la cendre devinrent la couche de beaucoup… ».
Et Dieu qui est omnipotent, le Tout puissant, finit par prêter son oreille à son peuple qui s’humilia devant sa face et qui préféra la mort que de se prosterner devant un être humain. Se prosterner est aussi un signe d’adoration. Combien de fois l’église n’a-t-elle pas adoré des êtres humains pour de petits avantages matériels !!! Combien de fois l’église n’a-t-elle pas acensé les hommes politiques, les richissimes pour bénéficier de leurs faveurs !!!
La reine Esther, Mardochée et le peuple juif triomphèrent de leurs ennemis à la suite de la prière accompagné du jeûne. La mort qui était programmée pour eux changea de camps rien que par la puissance de la prière et du jeûne. La même potence apprêtait pour la pendaison de Mardochée fut utilisée contre son propre auteur, Hamann, ennemi du peuple de Dieu. L’église a beaucoup à gagner en faisant pleinement confiance en l’Eternel. La prière accompagnée du jeûne est une grande arme de combat spirituel que Dieu a mise à la disposition de son peuple. Juste question de savoir utilement s’en servir.

Esther 6 :13 : «13 Haman raconta à Zéresch, sa femme, et à tous ses amis, tout ce qui lui était arrivé. Et ses sages, et Zéresch, sa femme, lui dirent: Si Mardochée, devant lequel tu as commencé de tomber, est de la race des Juifs, tu ne pourras rien contre lui, mais tu tomberas devant lui».

Et le roi David, après avoir péché en couchant avec la femme de son serviteur, Urie, il observa ce jeûne de ne manger ni de boire pendant tout le temps de la maladie de l’enfant obtenu de Bethsabée. Et ce n’est qu’à l’annonce de la mort de l’enfant qu’il se résolu de se restaurer et étancher sa soif, ce qui étonna même ses collaborateurs.
Mais avant lui, son soldat dont il coucha avec la femme se priva du manger et du boire pendant le temps des hostilités de son peuple en guerre contre les ammonites.

2 Samuel 11 : «…et moi j'irais à ma maison pour manger et boire et coucher avec ma femme! Aussi vrai que Yahvé est vivant et que tu vis toi-même, je ne ferai pas une chose pareille! " ».
2 Samuel 12 :16,20 : «…Yahvé frappa l'enfant que la femme d'Urie avait donné à David, et il tomba gravement malade.
16 David implora Dieu pour l'enfant : il jeûnait strictement, rentrait chez lui et passait la nuit couché sur la terre nue… " L'enfant est-il mort ? " et ils répondirent : " Oui. "
20 Alors David se leva de terre, se baigna, se parfuma et changea de vêtements. Puis il entra dans le sanctuaire de Yahvé et se prosterna. Rentré chez lui, il demanda qu'on lui servît de la nourriture et il mangea ».

Sept ans durant et après que le prophète Nathan lui ait annoncé son péché et la peine arrêtée par Dieu, il ne trouva consolation que dans le jeûne et les pleurs. C’est comme si la gravité de son double péché l’amena à une situation extrême et de totale privation. La Bible dit clairement qu’il ‘’jeûnait strictement’’, comme pour dire que son jeûne était total et non partiel.
A notre humble avis, bien que la question ne soit pas d’une grande importance quant à la foi, à chacun d’user du discernement pour savoir quand et comment observer ce type de jeûne.

§ 2.2. Jeûne sans eau
Prendre le temps de jeûne sans boire de l’eau est aussi une autre forme de privation ou d’abstinence qu’un croyant peut observer pour répandre son cœur devant son créateur. Nous connaissons certainement tous l’importance que joue l’eau dans l’organisme humain, et la science nous renseigne que la pression osmotique représente à lui seule quelque 75 % de composantes du corps humain. Priver à l’homme le désir de boire c’est quasi le condamner à une mort lente, mais sûre. Si l’on peut donc de façon tout à fait délibérée pendant un moment de prière, se fixer comme mode de privation, de ne point boire de l’eau, certainement que nous exposons notre vie à un danger certain. Et si la sincérité de notre cœur peut témoigner devant Dieu quant au respect de cette privation, on serait entrain de prouver à Dieu que réellement nous l’aimons en faisant dépendre ainsi notre existence de sa volonté parfaite. C’est pour cela qu’il nous faut toujours suivre l’élan de notre âme étant donné que le jeûne est observé devant la face de Dieu. Le créateur lui voit dans ses moindres détails l’état de notre âme et le niveau de notre intégrité face à la décision prise pour se présenter devant sa face. Et dans sa souveraineté, Dieu seul saurait en tirer la meilleure appréhension et nous gratifier au retour de ses biens faits. Il n’y a rien que le croyant peut faire pour Dieu et qui puisse rester sans produire le fruit.
Nous encourageons donc l’église à exceller dans ce mode de privation tout au long du moment de prière et au cas où on en serait convaincu dans l’intégrité de notre cœur. Tout est donc fonction de la place que Dieu occupe dans notre cœur et le niveau du sacrifice que l’on consent de faire pour lui plaire. Quitte à éviter de le faire par simple formalisme ou pour plaire à qui que ce soit sur terre.

§ 2.3. Abstention de l’acte sexuel
Il nous a été aussi donné d’observer une autre forme de jeûne portant sur l’abstention du désir du sexe. Nous savons combien les rapports liés au sexe procurent une certaine satisfaction aux amoureux, mais de façon générale à l’être humain. Ce besoin qui est autorisé par Dieu dans le cadre du mariage légitime a en dehors de la finalité procréative du genre humain la satisfaction du désir sexuel. Et la médecine la retient parmi les plaisirs que peut éprouver un être humain.
Et dans l’histoire de la création, Dieu autorise à l’homme d’user du sexe pour la procréation.
Genèse 1 :27-28 : «27 Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme.
28 Dieu les bénit, et Dieu leur dit: Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre ».

Les sociologues soutiennent que les rapports sexuels occupent une place de choix parmi les actes que posent les hommes sur terre tout au long de leur existence. Jeunes comme vieux y ont souvent recours et apprécient le désir qu’ils procurent au genre humain.
Si alors pour raison de conscience ou de prière, le croyant peut s’imposer une telle forme d’abstinence ou de privation pour raison de prière pendant le moment du jeûne, il saura toujours au retour plaire à son créateur qui appréciera l’acte à sa juste valeur. Et c’est fort utile de prendre ce temps de suspendre l’activité sexuelle au sein d’un couple pour besoin de la prière. Et la Bible nous en donne bien d’exemples qui peuvent nous réconforter dans notre foi.
1 Corinthiens 7 :5 : «5 Ne vous privez point l'un de l'autre, si ce n'est d’un commun accord pour un temps, afin de vaquer à la prière; puis retournez ensemble, de peur que Satan ne vous tente par votre incontinence ».
Ecclésiastes 9 :9 « 9 Jouis de la vie avec la femme que tu aimes, pendant tous les jours de ta vie de vanité, que Dieu t'a donnés sous le soleil, pendant tous les jours de ta vanité; car c'est ta part dans la vie, au milieu de ton travail que tu fais sous le soleil».
Dieu qui a donc institué l’acte sexuel dans le mariage sait que l’homme peut y renoncer pendant son temps de prière pour plaire à Dieu. Et c’est généralement l’homme spirituel qui peut être amené à observer ce type de privation pendant son temps de prière ou de méditation.

Certains sportifs estiment que pendant l’acte sexuel, l’homme arrive à perdre la quantité d’énergie qu’il aurait du dépenser en faisant soixante quinze (65) Km à pied. Le sexe épuise donc sensiblement l’homme bien qu’il n’en soit pas conscient à première vue. Et dans la tradition africaine, souvent les veilles dames déconseillent aux jeunes gens l’acte sexuel précoce et surtout avec de personnes majeures de peur de perdre son sang. Et la Bible autant les adeptes de mythismes soutiennent qu’à travers l’acte sexuel, on peut achopper ou ramasser un esprit que l’on ne saura contrôler. Toutes ces raisons pour démontrer le danger lié au sexe et l’importance qu’il occupe dans les relations humaines.

Examinons alors quelques cas où pour raisons de prière ou de sacrifices, l’être humain a été amené à s’en éloigner afin de solliciter la faveur divine.

Le premier cas qui nous vient à l’esprit est celui du soldat Urie qui jugea bon pour lui de ne point aller coucher avec sa femme dans sa maison alors que l’armée d’Israël était rangée en ordre de bataille aux fronts. Exposés à la mort aux fronts, par amour pour sa patrie, ce soldat d’Israël qui fut retiré des opérations par son chef se refusa de jouir avec son épouse en signe de sacrifice de guerre. En effet, nulle ne peut faire la guerre sans consentir de sacrifice.
Bien que ce soit l’ordre du roi David de le voir aller se coucher aux côtés de son épouse, il y opposa un refus catégorique afin de rester lié en esprit avec tous ses compagnons d’armes et dont la vie était exposée aux fronts pour sauver la patrie en danger. C’est effectivement une bonne attitude que de se priver d’un désir légitime pour besoin de conscience. C’est effectivement comme s’il intercédait en faveur de l’armée de son peuple auprès de son Dieu.
2 Samuel 11 :6-11 : «6 Alors David expédia cet ordre à Joab: Envoie-moi Urie, le Héthien. Et Joab envoya Urie à David.
7 Urie se rendit auprès de David, qui l'interrogea sur l'état de Joab, sur l'état du peuple, et sur l'état de la guerre.
8 Puis David dit à Urie: Descends dans ta maison, et lave tes pieds. Urie sortit de la maison royale, et il fut suivi d'un présent du roi.
9 Mais Urie se coucha à la porte de la maison royale, avec tous les serviteurs de son maître, et il ne descendit point dans sa maison.
10 On en informa David, et on lui dit: Urie n'est pas descendu dans sa maison. Et David dit à Urie: N’arrives-tu pas de voyage ? Pourquoi n'es-tu pas descendu dans ta maison ?
11 Urie répondit à David: L'arche et Israël et Juda habitent sous des tentes, mon seigneur Joab et les serviteurs de mon seigneur campent en rase campagne, et moi j'entrerais dans ma maison pour manger et boire et pour coucher avec ma femme! Aussi vrai que tu es vivant et que ton âme est vivante, je ne ferai point cela ».

Le deuxième exemple nous est donné dans le livre de la première épitre de l’apôtre Paul aux corinthiens. A la question à lui posée sur le mariage, les devoirs et obligations des mariés, il trouve une excellente occasion d’aborder la question de l’abstinence du désir sexuel pour raison d’ordre de prière. S’il a eu à se pencher là-dessus, c’est bien clair que les anciens dans la foi avaient partagé cette préoccupation. Tout le monde sait au moins en toute sincérité la place qu’occupent les rapports sexuels entre les mariés ou de façon générale entre le genre humain.
1 Corinthiens 7 :5 : « 5 Ne vous refusez pas l'un à l'autre, si ce n'est d'un commun accord, pour un temps, afin de vaquer à la prière ; et de nouveau soyez ensemble, de peur que Satan ne profite, pour vous tenter, de votre incontinence ».
Les êtres spirituels matures savent combien le sexe est dangereux quand il est mal utilisé. Et ce n’est pas pour rien que même la Bible elle-même insiste sur le type de péchés liés au sexe qui sont fort dangereux.

§ 2.4. Jeûne avec acte de pénitence
Dans beaucoup d’églises il est pratiqué un type particulier de jeûne assorti d’actes de pénitence pour plaire à Dieu ou solliciter sa faveur. Les croyants arrivent à molester leur propre corps pour plaire à Dieu. D’autres encore soumettent leur corps à de supplices afin de parvenir à expier un mal ou un péché.
De notre propre observation, nulle part dans la Bible nous n’avons vu un passage où Dieu donne formellement un ordre à son peuple pour qu’il se fasse violence sur son propre corps pour raison de prière.
Dieu accorde à notre corps physique une grande importance pour que l’on se permette d’en abuser à ce point. N’est-il pas dit dans les évangiles que notre corps est le temple du Saint Esprit ? Mieux, la révélation annonce vaillamment que le corps humain est devenu le tabernacle débout et vivant au sein duquel l’Esprit de Dieu désire y habiter.
1 Corinthiens 6 :19-20 : «19 Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint -Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes ?
20 Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu ».
Il est donc scrupuleusement interdit à l’homme de faire souffrir son propre corps sous le fallacieux prétexte de plaire à Dieu. L’Eternel attend de l’homme des actes plus consciencieux que de soumettre son propre corps aux supplices. D’ailleurs, le Seigneur Jésus Christ lui-même a eu à endurer dans son propre corps toute notre souffrance sur la croix afin de nous racheter du péché et nous retirer de l’emprise du Satan.
Esaïe 53 :4 : « 4 Cependant, ce sont nos souffrances qu'il a portées, C'est de nos douleurs qu'il s'est chargé…».
Dieu attend de l’homme la soumission à sa loi et à ses saintes recommandations que de se distraire avec de simples supplices.

Etant donné que cette pratique se vit tout de même dans certains milieux religieux, l’Esprit du Seigneur nous a conduit à une évidence : souvent ce sont les adeptes de sectes pernicieuses qui pratiquent de telles formes de jeûne. Et l’illustration nous a été donnée dans le livre du premier roi et au moment où Elie était face aux quatre cent cinquante prophètes de Baal.
1 Rois 18 : 28 : «28 Ils crièrent plus fort et ils se tailladèrent, selon leur coutume, avec des épées et des lances jusqu'à l'effusion du sang».
Ces adorateurs de Baal étaient de vrais satanistes et n’adoraient pas le vrai Dieu. Dieu n’a pas aujourd’hui besoin de sacrifices physiques du genre humain, mais plutôt il attend les sacrifices du cœur à travers l’obéissance à sa loi et à sa parfaite volonté.

Le vrai Dieu n’a nullement besoin de nous voir saigner notre propre corps pour nous exaucer, non plus il n’a besoin de nous voir nous martyriser pour qu’il réponde à nos prières et à nos cris de détresse. C’est le Diable qui vient semer le doute dans l’esprit de chrétiens afin de les éloigner du chemin du vrai Dieu. Nous voulant dans la position d’esclave, il veut nous ramener à porter inutilement notre fardeau alors que Christ a déjà eu à tout payer pour nous de sa vie sur la croix de Golgotha.

C’est pour nous ici l’occasion d’ouvrir un petit point sur les inquisitions instituées au Moyen âge par l’église catholique romaine pour contraindre le peuple à accepter le christianisme. L’église doit se repentir de ces pratiques témoignant de l’influence du Diable dans l’esprit de leurs auteurs. L’on ne peut contraindre l’homme à accepter Christ comme Seigneur et Sauveur au moyen de la violence. L’âme ne peut être influencée par la violence physique, mais bien plutôt par la prière avec action de grâce et à travers le partage de la parole de Dieu. Et c’est pareil quand on cherche à plaire à Dieu par la simple violence physique, l’on doit bien se poser la question si l’on sert Dieu ou l’esprit sataniste.

Et pour clore ce point et mettre l’église en garde contre pareille pratique, l’Esprit nous met à cœur de partager une mise en garde sévère adressée au roi Saül par le prophète Samuel après qu’il ait cru à tort de susciter la pitié de Dieu pour son peuple, son pouvoir et son pays à travers de sacrifices et des offrandes. Que de suivre la directive de l’Eternel en sacrifiant tous les butins de guerre, ce roi devenu insensé préféra présenter au prophète de Dieu une partie du bétail qu’il se proposait d’offrir à Dieu en sacrifice.
1 Samuel 15 :22 : «22 Samuel dit: L'Éternel trouve-t-il du plaisir dans les holocaustes et les sacrifices, comme dans l'obéissance à la voix de l'Éternel ? Voici, l'obéissance vaut mieux que les sacrifices, et l'observation de sa parole vaut mieux que la graisse des béliers ».
Le Seigneur Jésus Christ s’étant déjà personnellement sacrifié pour nous sur la croix, ce qu’il nous reste à faire c’est de chercher à obéir à sa parole afin de lui être agréable. Si nous arrivons dans un milieu religieux et au sein duquel on nous recommande un sacrifice ou une pratique de mortification pour accompagner nos prières, sachons rapidement que nous sommes face à l’anti chrisme. Le vrai croyant ne doit pas avoir de contacts avec ces milieux pervertis.

Usons du discernement des esprits en toutes circonstances, et retenons que Dieu ne nous béni nullement à cause seulement de nos jeûnes et sacrifices. Dieu est dans ses principes et que le croyant se doit d’intérioriser pour son propre bonheur. La pratique du jeûne, à moins d’une sincère révélation divine, ne doit nullement être formalisée ou ramenée au niveau de dogmes de l’église. Nous avons vu de milieux où de façon formelle, le gourou a déjà eu à fixer le nombre de jours de jeûne pour chaque type de péchés ou pour chaque type de miracles recherchés, comme les églises dites réveillées aiment bien mettre les miracles matériels au premier rang. Cela est une abomination et de la pure distraction.

Le Seigneur dit à son église : « venez à moi vous tous qui êtes fatigués, même si vos péchés sont rouges comme de la cramoisie, je les laverais et ils deviendront plus blancs que la neige ». Il a déjà payé le prix par le sacrifice de sa propre vie, et au croyant d’entrer dans le repos du Seigneur. Ainsi à travers la maturité spirituelle, naturellement le jeûne va devenir un moment d’intimité avec son créateur et cesser d’être une imposition d’ordre religieux. Jeûner est aussi important qu’est le besoin de manger et de boire. Et même la nature observe la pratique du jeûne. Ce que nous allons examiner dans la partie suivante consacrée à la question de la compréhension du jeûne à la lumière du règne végétal et animal.

Chapitre 3. De la compréhension du jeûne dans l’ordre naturel
Maintenant que nous avons tous compris le rattachement du jeûne aux choses du domaine de l’esprit, il y a lieu d’observer également l’attitude de la nature face à ce phénomène du jeûne. Mieux, interroger l’ordre naturel de choses pour discerner littéralement le lien qui peut exister à ce niveau entre la nature et le jeûne.
Si la Bible est clair sur le fait que la nature peut bel et bien servir de pédagogue à l’homme et à son esprit, il y a alors lieu d’interroger cette dernière pour en avoir le cœur net. Notre Seigneur Jésus Christ lui-même, le plus grand pédagogue qui n’a jamais existé, n’a-t-il pas à plus d’une fois lors de ses enseignements magistraux fait recours à la nature pour expliquer à ses disciples les choses de l’esprit ? Pareillement d’ailleurs aussi ses apôtres qui ont eu à faire recours à l’ordre de la nature pour faciliter la bonne compréhension de choses du domaine spirituel. En effet, notre Seigneur et Sauveur a eu à demander un jour à ses disciples qui se lamentaient de la vie, s’ils ne pouvaient pas tirer un enseignement à partir de l’ordre naturel de choses ? Et l’apôtre Paul a eu aussi à user de la même image, s’agissant de la question du port de cheveux par la femme lors de la prière.
Méditons à ce propos le livre de Matthieu et la première épitre de l’apôtre Paul aux corinthiens pour mieux saisir l’avantage que nous pouvons tirer de la nature pour mieux nous faciliter la compréhension de la réalité spirituelle, s’agissant essentiellement de la pratique du jeûne.

Matthieu 6 :26,28 : «26 Regardez les oiseaux du ciel: ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n’amassent rien dans des greniers; et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu'eux ? 28 … Considérez comment croissent les lis des champs: ils ne travaillent ni ne filent… ».
1 Corinthiens 11 :14 : « 14 La nature elle-même ne vous enseigne-t-elle pas que…».

Plus jamais de doute possible donc pour interroger la nature, ou alors carrément l’observer afin de tirer de leçons utiles sur les choses du monde des esprits. Voyons alors maintenant la similitude possible entre l’abstinence et la privation du manger et du boire par l’homme et le comportement des entités du règne animal et du règne végétal.

3.1. De la compréhension du jeûne à la lumière du règne animal (mu)
Si l’homme peut jeûner pour de raisons d’ordre spirituel, il nous a été donné de constater également que l’animal aussi, le tout naturellement du monde, jeûne tout au long de sa vie. L’instinct animal le prédispose tout au long de sa croissance à agir comme s’il était si proche de l’homme, s’agissant de la question du jeûne. Nous allons limiter notre présente analyse à quelques cas des animaux dont nous avons observé un drôle de comportement symbolisant à coup sûr l’observance du jeûne. Certainement qu’en élargissant l’observation à un plus grand nombre des espèces animales, nous allons déceler le même comportement que celui qu’affiche l’homme, si pas proche alors, s’agit essentiellement de l’abstinence du manger et du boire. Nous allons ainsi pour cela observer la vie des reptiles, particulièrement le serpent qui fut à la base de la chute de l’homme dans le Jardin d’Eden.

Si nous interrogeons la science, le sens qu’elle nous donne du concept ‘’instinct’’ rapproche l’animal de l’homme. N’est ce pas peut être cette considération qui avait poussé certains philosophes à soutenir que l’homme est un animal qui a connu de mutations évolutives ?

En effet, l’instinct nous est défini comme une capacité naturelle de percevoir ou de comprendre quelque chose immédiatement et indépendamment de la raison. C’est au fait juste la raison qui fait la nette différence entre l’homme et l’animal, qui lui est conditionné par son instinct. Personne ne peut renier à l’animal la capacité d’anticiper sur bien de choses. C’est au fait cet élément de l’esprit en lui qui fait qu’il agisse de la sorte et affiche par moment une certaine discipline dans son comportement. De fois même on est surpris de voir l’animal agir mieux face aux lois naturelles par rapport à l’homme. Des scientifiques qui avaient mené des études sur les conséquences de tsunami avaient découvert l’absence de cadavres d’animaux sur le champ de catastrophe. Ce qui les avait poussés à penser que par l’instinct naturel, les animaux avaient pressenti le danger de la mer et s’étaient sauvés à temps. Et l’homme lui, dans son entêtement, a été surpris par les effets de tsunami.

L’encyclopédie Encarta met carrément l’homme et l’animal dans le même panier, s’agissant particulièrement de dispositions innées dont tous deux font montre, bien que ça soit bien sûr à de niveaux différents selon que l’un est être humain et l’autre animal. Ce qui est inné relève du domaine du créateur qui, en décidant que telle entité revête telle ou telle autre forme, a permis autant dans les hommes que dans les animaux certaines prédispositions naturelles. Et c’est cet instinct qui permet à l’animal de survivre et éviter d’être écrasé à tout bout de champ. Autant aussi pour les lois naturelles que la nature observe dans son ensemble.

Et sans trop plonger dans de débats d’ordre philosophique, disons le tout simplement du monde que le serpent, à de périodes bien définies de sa vie, se met dans de dispositions naturelles où il se prive de consommer une nouvelle nourriture et encore moins de boire de l’eau. En effet, le serpent quand il a fini d’avaler sa proie, il se retire tout bonnement de la circulation, s’isole et évite tout contact avec le monde extérieur. Et chose curieuse, c’est pendant ce moment particulier qu’il subit ce que la science qualifie de mue. Définie comme renouvellement périodique partiel ou total de l’enveloppe externe de certains animaux, quand ces animaux cessent de se nourrir, ils subissent une certaine transformation de leur vie, mieux une métamorphose qui amène un certain changement dans leur morphologie et à l’état de la vie. Comme s’ils étaient face à une force extérieure, tout au long de cette période les serpents laissent penser pendant la mue à une espèce de jeûne et aux termes duquel ils subissent le renouvellement de leur carapace.
L’aspect qui nous intéresse ici c’est justement le fait que l’animal prend un temps assez long d’inactivité. Il cesse tout mouvement de son corps et se prive du manger et du boire. Certes vrai qu’il s’est constitué une réserve, mais son attitude laisse penser à sa soumission à un certain ordre naturel qui le contraint de marquer un temps de silence et dans le secret le plus total. Certains vont jusqu’à donner l’impression d’être morts et se fondent dans la nature.

L’homme spirituel peut donc bien s’en inspirer pour intérioriser la nécessité de l’observance du jeûne dans sa vie et tout au long de sa marche chrétienne de disciple du Christ. Si lé serpent peut jeûner, à fortiori l’homme qui a à la fois en lui l’instinct et la raison ne peut-il pas saisir la nécessité de marquer un temps de privation du manger et du boire pour plaire à son créateur.

Hormis le serpent, il nous a été donné de constater que plusieurs espèces animales passent par ce moment de renouvellement de leur corps et qui coïncide avec un temps où elles cessent de s’alimenter. Curieusement c’est le moment que la nature choisit pour leur apporter un changement de leur constitution.

3.2. De la compréhension à la lumière du règne végétal (jachère)
Réfléchissant sur la question du jeûne, notre esprit nous a conduit à observer également la vie du règne végétal afin d’y déceler quelques indices sur l’existence d’un moment que nous pouvons qualifier de repos et pendant lequel la nature cesse d’être en mouvement.
En effet, il nous a été donné de constater que dans la nature et à la recherche de solutions plausibles pour résoudre son problème alimentaire, l’homme a pu découvrir depuis les temps les plus anciens la nécessité de laisser le sol en repos pour sa reconstruction naturelle après une longue période d’exploitation agricole.
C’est connu de tous que l’homme cultive le sol pour y tirer sa nourriture. L’exploitant, il arrive à enfouir sous terre plusieurs types de semences en vue de récolter une bonne production. Obligé d’entourer alors la terre de tous les soins, sa production est chaque fois fonction du sérieux qu’il met à entretenir ses cultures et aussi aux soins qu’il apporte à la terre. Mais au bout d’une certaine période, l’homme a pu se rendre compte qu’il doit laisser en repos l’espace de terre qu’il a eu à exploiter jadis et aller s’installer ailleurs. Et pendant ce temps, non sollicitée, la nature se régénère et se réapprovisionne en éléments nutritifs naturels ayant été épuisés par les anciennes exploitations. La nature a donc aussi besoin, à l’instar de l’homme, d’entrer en repos pour se refaire ou se reconstituer. Mieux connu sous l’appellation de la jachère, définie par les spécialistes de l’agriculture comme la période pendant laquelle une terre labourable est laissée temporairement au repos pour se reconstituer. La jachère est une espèce de jeûne de la terre et des espaces jadis exploités par l’homme.
La jachère a donc pour fonction de reconstituer la fertilité et les réserves du sol (texture, éléments organiques, eau). Non cultivé pendant une certaine durée, le champ peut facilement se reconstituer et avant d’être de nouveau capable de produire un bon résultat. L’histoire renseigne que la jachère a longtemps caractérisé les systèmes agricoles traditionnels européens, qui reposaient sur un assolement triennal (deux années de culture, une année de repos) ou, dans les régions méditerranéennes plus sèches, sur un assolement biennal (une année de culture, une année de repos) plus propice à l’accumulation de l’humidité dans le sol (voir dry-farming).Si elle a été bannie des agricultures intensives modernes grâce, notamment, à l’utilisation massive des engrais et de l’irrigation, la jachère est paradoxalement réapparue pour limiter une production jugée aujourd’hui trop abondante (« gel des terres »). En revanche, elle est encore employée dans certains pays tropicaux caractérisés par une agriculture traditionnelle généralement pauvre en engrais. C’est le cas, notamment, de l’agriculture itinérante sur brûlis, dont le système de rotation culturale comprend de longues jachères. Après une ou deux années d’exploitation, on laisse le champ en repos, afin de permettre la reconstitution du couvert végétal (jachère forestière) et le renouvellement de l’humus, puis, quelques années plus tard, on le défriche et on recommence à le cultiver.
Nous voyons la répétition dans ces explications axée sur la jachère de la nécessité du repos qu’exige la nature pour être de nouveau productive.
Nous rappelant le repos qu’observe l’estomac humain pendant la période de jeûne, la terre qui cesse de se nourrir de semences a le temps de se régénérer. Autant l’homme s’abstient du manger et du boire pour se refaire spirituellement, autant la terre en repos se régénère le tout naturellement du monde et avant qu’elle ne soit de nouveau à même de donner totale satisfaction au cultivateur.
En effet, cette loi naturelle sur l’abstinence s’observe aussi bien chez les êtres humains, chez les reptiles qu’au niveau de la terre qui, tous ont besoin d’observer un temps de repos en terme de consommation, en vue de la restauration et de la reconstitution naturelle. L’homme spirituel doit donc comprendre la nécessité qu’il y a pour lui de s’approprier de la discipline du jeûne et de l’abstinence dans sa marche de disciple sur terre.
En dépit de l’utilisation des engrais chimiques pour éviter à la nature d’observer son repos naturel, la science recommande davantage la jachère car, les engrais finissent par perturber la nature qui se voit complètement vidé de ses propriétés naturelles.

Ce phénomène de repos de la nature est aussi observé au niveau du monde de pécheurs. Très souvent, ceux qui ont l’expérience de la pèche savent combien il est profitable de laisser les eaux tranquilles et sans exercer la pèche en vue de la reconstitution naturelle de fonds marins. Dans beaucoup de pays, la pèche est désormais réglementée et soumise à une espèce de rotation permettant aux fonds marins de se reposer. Ce qui laisse présager sur le plan spirituel un moment d’inertie comparable à la période du jeûne des eaux.

L’homme a donc autant d’occasion de tirer un enseignement spirituel de l’ordre naturel de choses pour apprécier à sa juste valeur l’importance qu’il y a à observer un moment de privation du manger et du boire en vue de sa croissance spirituelle. Le comportement de la nature suffit à lui seul pour ramener l’homme à l’ordre naturel du monde spirituel qui veut qu’il y ait chaque fois un sacrifice pour prétendre à un gain. En jeûnant, la nature se retrouve toujours gratifiée par le créateur.

Chapitre 4. La prière et le jeûne
Nous allons dans ce présent chapitre aborder différents aspects de questions que l’église s’est toujours posées sur la pratique et l’exercice du jeûne. Comme enseignant de la parole de Dieu, nous recevons fréquemment de préoccupations de nos interlocuteurs, frères et sœurs, que nous essayons de résumer à travers les différents points qui vont être abordés dans ce chapitre.

En effet, il existe à coup sûr une grande interdépendance entre la vie de prière et la pratique ou l’observance du jeûne. Ces deux pratiques spirituelles sont intimement liées et à telle enseigne qu’à un certain niveau de la marche chrétienne vers la maturité spirituelle, elles s’interpénètrent et se chevauchent même. Bien que pouvant traduire deux activités distinctes de la vie de disciple, il peut aussi arriver qu’on les confonde et pour ne plus les séparer. Tout est fonction du degré de la maturité spirituelle que le Saint Esprit nous permet d’atteindre. D’ailleurs, à notre humble avis, l’idéal de la vie de disciple est de parvenir à intégrer la prière et le jeûne dans notre vie et jusqu’à en faire une seconde nature. Ils doivent généralement aller de pair pour ceux qui ont fait du chemin avec Dieu et qui aspirent à plus de maturité. En principe, jusqu’à la prochaine venue du Christ, l’église est sensée être constamment en prière assorti du jeûne. Le Seigneur n’a-t-il pas dit aux apôtres de Jean Baptiste que ‘’ses disciples allaient se mettre à jeûner quand l’époux allait leur être enlevé?’’.

4.1. Jeûner, est-ce une simple question d’abstention du manger et du boire?
Il nous paraît fort utile d’aider l’église à comprendre que ces deux besoins fondamentaux de la vie sont un don que le ciel a gratifié l’homme dès le commencement de la vie. Déjà dans le jardin d’Eden, en édictant sa loi à l’intention d’Adam, notre premier parent, Dieu lui autorisa de manger de tout ce qui se trouvait comme arbre dans le Jardin d’Eden, ce qui allait de soi avec le besoin de s’abreuver en eau. Autant l’homme que l’animal, tous deux ont été dotés dès la création du double besoin du manger et du boire pour se maintenir en vie. C’est au fait un don précieux de Dieu.
Genèse 1 :29-30 : «29 Et Dieu dit: Voici, je vous donne toute herbe portant de la semence et qui est à la surface de toute la terre, et tout arbre ayant en lui du fruit d'arbre et portant de la semence: ce sera votre nourriture.
30 Et à tout animal de la terre, à tout oiseau du ciel, et à tout ce qui se meut sur la terre, ayant en soi un souffle de vie, je donne toute herbe verte pour nourriture. Et cela fut ainsi ».
Dieu ne peut donc pas condamner l’homme pour le simple fait de manger. Bien au contraire, Dieu veut à ce que l’homme se nourrisse convenablement bien durant tout son séjour terrestre et ne manque pas de la nourriture. Et dans le Jardin d’Eden, l’homme n’avait même pas d’effort à fournir pour accéder à la nourriture. Elle était un vrai don de Dieu gracieusement mis à la disposition de l’homme.
Et dans la prière universelle que le Seigneur Jésus Christ a laissée à l’église, il est question d’un pain quotidien dont l’homme a besoin pour être en bonne santé physique.
Matthieu 6: 11 : «11 Donne -nous aujourd'hui notre pain quotidien; ».
Nous insistons sur cet aspect afin d’éviter à l’église de tomber dans l’erreur de se permettre de juger les croyants par rapport à la question du manger et du boire. Et deuxième pour éviter que celui qui manque de la nourriture n’impose pas aux autres un jeûne par formalisme et juste pour se consoler de sa pauvreté.
Le vrai jeûne n’est donc pas une simple question de la privation du manger et du boire. Bien au contraire il va au-delà de ces deux aspects e besoins fondamentaux de la vie de disciple.

En effet, il n’y a pas que l’abstinence de la nourriture à manger et de l’eau à boire pour justifier la pratique du jeûne. Jeûner dans la vie de prière doit être compris au sens le plus profond du terme et différemment du simple besoin de satisfaction d’un quelconque besoin physiologique.
Pour ceux de disciples ayant du zèle pour le créateur, jeûner est plus synonyme de s’humilier devant son créateur, mieux encore répandre son cœur en signe d’humilité devant l’Etre divin et qui n’a point d’égal parmi les êtres humains. Il faut surtout prier instamment le Saint Esprit afin qu’il nous aide à avoir la meilleure compréhension du concept ‘’jeûne’’ afin de nous éviter de tomber dans le formalisme qui ne nous est pas bénéfique dans notre marche de disciple.

Et quand on observe par exemple la vie de Anne, la mère du prophète Samuel lors qu’elle faisait face à l’humiliation que lui faisait subir constamment sa rivale Peninna à cause de sa stérilité, nous ne pouvons commettre l’erreur de limiter le jeûner au simple désir de manger et du boire. Anne, bien qu’ayant pris la décision de cesser de se nourrir, elle était parvenu à un si haut degré d’élévation spirituelle pour que l’on la ramène encore à la dimension de la simple abstinence du besoin primaire physiologique. L’aspect physique est à bien des égards insignifiant pour traduire la quintessence du jeûne qui va bien au delà.
1 Samuel 1 :15-16 : «15 Anne répondit: Non, mon seigneur, je suis une femme qui souffre en son cœur, et je n'ai bu ni vin ni boisson enivrante; mais je répandais mon âme devant l'Éternel.
16 Ne prends pas ta servante pour une femme pervertie, car c'est l'excès de ma douleur et de mon chagrin qui m'a fait parler jusqu'à présent».
Comprenons que si ce jour là le sacrificateur Eli a eu à confondre l’état d’âme de Anne et jusqu’à la considérer à tort d’être dans un état d’ébriété, ce que la vie de prière de cette femme, Anne, et sa relation avec Dieu avaient déjà complètement changé. Il fallait avoir soi-même avoir atteint un certain niveau de discernement pour la comprendre. Son jeûne ne se limitait plus ici à la simple abstinence du manger et du boire, elle avait conclu une alliance secrète avec Dieu afin de trouver solution à son problème qui ne cessait de la faire souffrir.
Comprenons alors que quand nous jeûnons, c’est plus notre état d’âme qui compte plus devant Dieu. Le manger et le boire sont des aspects qui perdent leur importance si nous n’avons pas un but pur et si nous n’avons pas élevé notre conscience devant Dieu en signe d’humilité.

4.2. Qui doit jeûner ?
Souvent lors de discussions au tour de la question de prière et du jeûne, l’on a entendu dire souvent que ce sont les seuls chrétiens qui sont tenus de prier et de jeûner. D’autres soutiennent encore que les seuls responsables des églises ont l’obligation de jeûner et non les fidèles. Et le reste de personnes, notamment les hâtés ne seraient nullement concernés, ni par le jeûne et encore moins par la prière. C’est dans cette même logique que l’on entend généralement les païens et autres mécréants se moquer de chrétiens quant à leur engagement dans la voie de la prière. On entend très souvent dire : ‘’’est-ce que je suis chrétien pour que vous m’imposiez de jeûner ou de prier ? ‘’

C’est au fait par simple ignorance de principes divins et de lois naturelles que l’on pense de la sorte. Au sein de l’église, il est erroné de considéré qu’il y ait d’une part les acteurs (clergé) et d’autre part les simples spectateurs (fidèles). Après la mort du Christ sur la croix, tous sommes devenus de sacrificateurs et un royaume sacré préparé pour régner avec Jésus Christ.
Si ce privilège était au départ réservé aux seuls juifs, par la mort du Christ, tous les membres de l’église universelle sont devenus un royaume, de sacrificateurs pour Dieu car, Christ nous a rachetés par son sang sur la croix. La promesse faite au peuple juif en exode trouve son accomplissement pour nous à travers la révélation faite au disciple Jean sur l’ile de Patmos.

Exodes 19 :5-6 : «5 Maintenant, si vous écoutez ma voix, et si vous gardez mon alliance, vous m'appartiendrez entre tous les peuples, car toute la terre est à moi;
6 vous serez pour moi un royaume de sacrificateurs et une nation sainte ».
Apocalypse 1 :5-6 : «À celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang, 6 et qui a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père…».

Nous devons cependant admettre que l’on entend plus parler du jeûne parmi ceux qui pratiquent la foi religieuse. Souvent selon d’ailleurs le calendrier liturgique, pour ceux des églises ou communautés mieux organisées, il y a toujours au début de chaque année religieuse publication officielle du programme de la vie de la prière au sein de la communauté, allant du premier janvier au trente un décembre. Et dans ces calendriers, sont bien déterminés les programmes adaptés pour maintenir une certaine harmonie spirituelle au sein de ces communautés religieuses. Et dans certaines communautés comme les Baptistes, le peuple est même prévenu à l’avance quand il y a sainte cène et jeûne. Et les Catholiques pour leur part préviennent aussi la communauté spécialement lors de la préparation de la célébration de la pâque afin de se préparer pour jeûner. Comme pour dire qu’au sein des églises chrétiennes, jeûner est une activité permanente qu’observent les fidèles.

Et remontant à l’origine de l’histoire de la relation entre Dieu et les hommes, nous voyons que Dieu impose aux croyants la pratique et l’exercice du jeûne. A l’occasion notamment de solennités, de cérémonies importantes, des événements bien précis, très souvent malheureux, le peuple de Dieu a toujours eu recours au jeûne pour susciter la compassion de Dieu.
Pris donc sous cet angle, tout chrétien-disciple se doit de jeûner durant sa marche chrétienne. Et c’est indépendamment du titre ou de sa position au sein de la communauté. Contrairement à certaines églises dites de réveille et au sein desquelles de fois, les chefs religieux se considèrent comme des immortels et non soumis à la loi de Dieu et qui ne serait que pour les seuls fidèles, les anciens dans la foi et les pères de l’église ont toujours eu à jeûner. Et lors de la venue du Christ Jésus sur terre, lui-même Dieu incarné sur terre, on a vu qu’il a eu personnellement à passer beaucoup de temps dans la prière accompagnée du jeûne. Et ses apôtres lui ont emboîté les pas après sa mort en jeûnant constamment à leur tour, et en recommandant même le peuple sous leur direction à la pratique du jeûne. Le jeûne est donc un des éléments constitutifs de la vie de croyants. Et autant ils sont tenus de prier, autant il leur est recommandé aussi de jeûner. Ce qui leur est profitable à bien des égards.
Quant à la modalité pratique de cet important exercice spirituel, à chacun cependant de soumettre son corps et son esprit à la direction du Saint Esprit afin de donner forme à son jeûne et définir les contours. Le Saint Esprit est toujours bien disposé de nous secourir à ce sujet quand nous le sollicitons dans le secret de notre cœur.
Mais pour ceux de milieux où collectivement le leader sous inspiration recommande un jeûne, avec le discernement de l’esprit, la communauté est invitée à jeûner et chacun dans le secret de son cœur. Et la raison en est bien simple car, l’on jeûne devant Dieu et non devant les hommes.

Nous avons cependant le devoir de conseiller aux athées de jeûner à leur tour et quand bien mêmes ils ne seraient pas membres de communautés chrétiennes. Même s’ils ne peuvent pas venir à l’église, s’ils trouvent bon de jeûner, nous les encourageons à y exceller étant donné que le jeûne le tout naturellement du monde a aussi de vertus naturelles. Toute la nature a donc intérêt à prendre un temps de jeûne et de méditation. Les enfants, les adultes, les animaux et la nature doivent jeûner, chacun selon les dons reçus de Dieu et selon sa nature. La relation qui lie toute la créature à Dieu n’a rien à avoir avec la notion de la religion, religion prise au sens des églises dénominationnelles. Si le début du jeûne relève du physique, sa finalité est à situer au niveau de la sphère spirituelle. Comme pour dire que jeûner nous conduit à cesser ou à nous priver du physique au profit du spirituel. Jeûner nous conduit à devenir plus sensible à la mouvance du Saint Esprit. Celui qui jeûne se libère quelque peu de l’emprise de la loi de la pesanteur.

4.3. Le jeûne est-il une exclusivité de seuls chrétiens ?
Il est un non sens de considérer le jeûne comme apanage de seuls chrétiens. La relation liant l’homme à son créateur est antérieure par rapport à la religion chrétienne. Tout individu qui a une conscience supérieure en l’existence d’un être suprême et qui serait créateur du ciel et de la terre se doit de jeûner. C’est plus tard et en fonction de son évolution spirituelle que l’on peut être amené à saisir la vraie portée du concept ‘’jeûne’’.

Cependant les chrétiens ont un avantage de taille en ceci qu’ils ont la connaissance de la loi de Dieu, qu’ils se doivent de méditer nuit et jour. Et à partir de cette connaissance, ils jeûnent en conséquence de cause. En passant par les eaux de baptême, c’est supposé qu’ils ont eu notamment à prendre conscience de leur dépendance vis-à- vis du divin, ont apprécié à sa juste valeur la nécessité d’abandonner leur vie de péché et ont pris l’engagement de se confier désormais à Christ et qu’ils acceptent dans leur vie comme Seigneur et Sauveur. Christ ayant lui-même prêché par l’exemple, ses disciples que nous sommes, sommes tenus de jeûner.
Disons que c’est même un sacré privilège pour le chrétien que de prendre un temps de jeûner pour accompagner ses moments de prière.

Nous encourageons toutefois tous les êtres humains à jeûner dans leur vie, et cela quelque soit leur croyance sur les choses de l’esprit. Quant aux disciples, nous les encourageons à exceller dans le jeûne et la prière. Cela plait à Dieu et nous fait entrer dans son intimité.

4.4. Le jeûne est-il si important pour le croyant ?
Partant de la complexité de la vie et de la méchanceté du Satan, sans détours et préoccupation de considérations d’ordre religieux, nous exhortons les croyants à faire du jeûne une seconde nature et un petit secret pour se rapprocher davantage de leur Dieu. L’église doit cesser de considérer le jeûne comme une simple imposition d’une quelconque discipline. Si le chrétien peut librement élever son esprit et son sens de discernement pour saisir le bien fondé de jeûner, d’aucuns se précipiteraient de passer le plus souvent le moment de jeûne aussi bien en privé, en famille que dans de regroupements socioprofessionnels. Les croyants ne doivent pas perdre de vue que le combat que nous livre le Diable est âpre et fort éprouvant. Nous ne devons pas attendre d’être attaqué pour aller à genoux. Satan est un ennemi redoutable et qu’il faut à tout prix combattre dans la prévention spirituelle.
La Bible à ce sujet nous dit qu’il rode comme un lion au tour de notre vie. Nous connaissons tous la férocité du lion et c’est à dessein certainement que les auteurs de la Bible ont eu recours à cette phraséologie pour mieux préparer l’église à ce combat permanent.
1 Pierre 5 :8 : «8 Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera ».
Le jeûne nous ajoute de l’énergie spirituelle, renforce nos capacités de résistance spirituelle, nous rend léger pour monter spirituellement dans les airs et nous rend plus sensible aux sollicitations de la sphère divine.

Quand nous voyons de fois comment nos anciens dans la foi ont eu à relever certains défis, de fois sans combattre physiquement, comment ils ont eu à obtenir la victoire sur les forces ennemies, à guérir soi-même ou à intercéder pour de malades qui ont été effectivement soulagé de leurs maux, le croyant doit être dans la joie quand il lui arrive de prendre le temps de jeûner dans la prière.

Contrairement à ceux qui pensent à tort que de nos jours le Diable ne tente plus l’église comme Christ l’a vaincu sur la croix, ou qu’il serait entré en repos, la réalité est que voyant son temps de règne arriver bientôt à son terme, il redouble davantage d’efforts et changent la tactique de séduction des élus. Son objectif suprême est de détourner un plus grand nombre de fidèles afin qu’il ne soit pas le seul à aller en enfer. Il sème le doute dans l’esprit de croyants pour qu’ils cessent de prier et de ne plus jeûner. Et la raison est bien simple : le Seigneur Jésus lui-même a eu à réprimander ses disciples de n’avoir pas su chasser un démon du corps de l’enfant lunatique. Devant leur incapacité à guérir cet enfant, le Maître leur a ouvert les yeux en leur faisant voir que ce type de démons ne pouvait être chassé que par la prière, mais accompagnée du jeûne.
A partir de ce jour, les disciples ont su comprendre l’importance de jeûner quand on est en prière ou quand on est engagé dans la lutte contre les forces de ténèbres.
Matthieu 17 :14-21 : «14 Lorsqu'ils furent arrivés près de la foule, un homme vint se jeter à genoux devant Jésus, et dit: 15 Seigneur, aie pitié de mon fils, qui est lunatique, et qui souffre cruellement; il tombe souvent dans le feu, et souvent dans l'eau.
16 Je l’ai amené à tes disciples, et ils n'ont pas pu le guérir.
17 Race incrédule et perverse, répondit Jésus, jusques à quand serai-je avec vous ? Jusques à quand vous supporterai-je ? Amenez-le-moi ici.
18 Jésus parla sévèrement au démon, qui sortit de lui, et l'enfant fut guéri à l'heure même.
19 Alors les disciples s'approchèrent de Jésus, et lui dirent en particulier: Pourquoi
n’avons-nous pu chasser ce démon ?
20 C'est à cause de votre incrédulité, leur dit Jésus. Je vous le dis en vérité, si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne: Transporte-toi d'ici là, et elle se transporterait; rien ne vous serait impossible.
21 Mais cette sorte de démon ne sort que par la prière et par le jeûne ».
Le jeûne est donc aussi important pour le chrétien que l’est la prière. Les deux vont d’ailleurs de pair, et on le comprend assez mieux quand on a grandi dans la foi et que l’on ne marche plus avec les yeux charnels.
Le croyant doit chérir le jeûne et au besoin se fixer son jour au courant de la semaine pour passer du temps avec Dieu dans la prière avec jeûne. En s’imposant cette discipline, l’on acquiert davantage du potentiel spirituel et dont l’on peut se servir dans de combats que nous livre le monde sataniste.

Quand un mal nous affecte, il faut considérer que les attaques à la base ont commencé longtemps avant et sans nous en apercevoir. La matérialisation du malheur dans la vie de l’homme ou de la maladie est la dernière étape du combat que nous livre l’ennemi. Et comme l’homme est limité et ne connaît pas bien la façon d’agir du Diable, par prévention, il peut se prémunir contre ces assauts au moyen de la prière assorti de la pratique du jeûne. Mieux vaut prévenir que guérir nous provient les sages.
Job, l’ami de Dieu avait bien assimilé cette leçon de la stratégie de la prévention spirituelle. La Bible dit que constamment il priait et intercédait en faveur de ses enfants, et il allait même jusqu’à faire de sacrifices à Dieu car il se disait que peut-être ils auraient dans leur égarement péché contre Dieu.

Job 1-5 : «1 Il y avait dans le pays d'Uts un homme qui s'appelait Job. Et cet homme était intègre et droit; il craignait Dieu, et se détournait du mal.
2 Il lui naquit sept fils et trois filles.
3 Il possédait sept mille brebis, trois mille chameaux, cinq cents paires de boeufs, cinq cents ânesses, et un très grand nombre de serviteurs. Et cet homme était le plus considérable de tous les fils de l'Orient.
4 Ses fils allaient les uns chez les autres et donnaient tour à tour un festin, et ils invitaient leurs trois soeurs à manger et à boire avec eux.
5 Et quand les jours de festin étaient passés, Job appelait et sanctifiait ses fils, puis il se levait de bon matin et offrait pour chacun d'eux un holocauste; car Job disait: Peut-être mes fils ont-ils péché et ont-ils offensé Dieu dans leur cœur. C'est ainsi que Job avait coutume d'agir».
Certainement que cet homme jeûnait aussi dans sa vie de prière pour ses rejetons. C’est vraiment un devoir pour chaque parent de prendre le temps de prier et de jeûner pour sa famille, pour ses enfants et pour les projets du foyer. C’est un devoir pour les dirigeants de consacrer une partie de leur temps pour leurs communautés à travers le jeûne et la prière. Et c’est aussi un devoir pour les hommes d’Etat de jeûner et de prier pour leur peuple et pour leur nation. Cet exercice est fort utile car nous ne savons quand, comment, par qui et où Satan se prépare de nous frapper.

4.5. Quand doit-on jeûner ?
En interrogeant l’histoire de la religion, il est bien clair que le peuple de Dieu n’a eu à plus pratiquer le jeûne que face à l’adversité et lors de calamités. Dans de situations quelques peu critiques, l’on a vu les anciens dans la foi décréter le jeûne pour accompagner l’imploration de l’intervention et du secours divin.
A titre d’exemple, citons le cas d’Esther et de son oncle Mardochée lors de la menace d’extermination proférée par Hamann qui voulait faire exterminer le juif. Prenons également le cas de David lors de la maladie du fils qu’il a eu avec la femme de son soldat Urie, ajoutons pour finir le cas de Daniel lors de l’apparition de l’ange devant lui et après qu’il eut jeûné pendant trois (3) semaines. Sa sensibilité spirituelle devint tellement souple qu’il entra en contact avec un être divin.

En effet, la menace était assez sérieuse et la consternation était générale parmi les esclaves hébreux qui voyaient leur fin s’approcher. Personne d’autre ne pouvait leur apporter secours étant donné que Hamann était quasi l’autorité du royaume de Suze qui venait juste après le roi. La reine Esther elle-même, en dépit de sa position confortable au sein du royaume a eu peur au départ. Elle connaissait cette loi interdisant à quiconque de se présenter devant le souverain et sans qu’il n’ait pris personnellement l’initiative de faire appel à vous. Et en pareil cas, le pire était assuré si jamais il ne tendait vers vous le spectre royal. Aller devant le roi sans préalable était quasi aller au devant de la mort. Chose importante dans ce récit c’est la raison notamment pour laquelle la vie des hébreux était en danger : Mardochée avait pris courageusement position pour la loi de Dieu que de vouloir la violer en se soumettant à la volonté humaine. En effet, se prosterner devant Hamann était quasi une autre forme de l’adorer. Hors, selon la loi de Dieu transmise de générations en générations aux hébreux, cette dévotion sied à Dieu seul, et aucun être humain sur terre ne peut bénéficier des attributs de Dieu.

Esther 3 :2-6 : «2 Tous les serviteurs du roi, qui se tenaient à la porte du roi, fléchissaient le genou et se prosternaient devant Haman, car tel était l'ordre du roi à son égard. Mais Mardochée ne fléchissait point le genou et ne se prosternait point.
3 Et les serviteurs du roi, qui se tenaient à la porte du roi, dirent à Mardochée: Pourquoi transgresses-tu l'ordre du roi ?
4 Comme ils le lui répétaient chaque jour et qu'il ne les écoutait pas, ils en firent rapport à Haman, pour voir si Mardochée persisterait dans sa résolution; car il leur avait dit qu'il était Juif.
5 Et Haman vit que Mardochée ne fléchissait point le genou et ne se prosternait point devant lui. Il fut rempli de fureur; 6 mais il dédaigna de porter la main sur Mardochée seul, car on lui avait dit de quel peuple était Mardochée, et il voulut détruire le peuple de Mardochée, tous les Juifs qui se trouvaient dans tout le royaume d'Assuérus ».
Combien de fois nous chrétiens n’avons pas transgressé la loi de Dieu pour plaire aux grands, bénéficier de leur faveur et être dans leur bonne grâce ! Combien de fois n’avons-nous pas violé la volonté parfaite de Dieu face à de dangers mortels ! Combien de fois n’avons-nous pas préféré pécher dans notre vie pour ne pas blesser nos bienfaiteurs !
Mais ces hébreux eux, à beaucoup de fois dans leur histoire avec Dieu, ils ont préféré de mourir que de se compromettre dans le péché. Pour toutes ces occasions où nous avons péché en adorant les êtres humains à la place de Dieu, il nous faut demander pardon à Dieu. Certains malheurs qui nous arrivent proviennent de cette désobéissance de l’homme.
Je voudrais ici partager la triste expérience de mon pays pendant le règne du feu président Joseph Désiré Mobutu. Ce dictateur a poussé son peuple à l’adorer et à le louer comme on le ferait pour Dieu.
En effet, dans son programme de culte de la personnalité, le régime politique en place avait conçu un programme de propagande à la télévision et où l’on montrait Mobutu descendre de nuées dans le générique diffusé avant le journal télévisé. Pour plusieurs, notamment les enfants, Mobutu devenait comme un ‘’dieu’’ qui descendait sur terre. L’église protesta rigoureusement pour que soit mis fin à ces images. Mais le régime resta muet et renforça par contre son programme avec d’autres génériques. Et sur le plan social, le pays allait de mal en pis. À la suite de la dégradation du niveau de vie de la population, à la suite des assassinats des opposants et à la généralisation des antivaleurs, le cardinal de l’église Catholique romaine finit par dénoncer tous ces maux en interpellant feu Mobutu à revenir à de bons sentiments. Pour l’église cela ne devait poser aucun problème étant donné que le chef de l’Etat était lui-même fils de l’église.
Mais à la grande stupéfaction de tous, le dictateur prit de décisions graves à l’endroit de l’église locale : - tentatives d’assassinat du feu cardinal Maloula, abrogation du cours de la religion dans les écoles catholiques, confiscation de toutes les écoles chrétiennes catholiques qui devinrent la propriété de l’Etat sans aucune autre forme de procès, abolition de prénoms chrétiens et qui furent remplacés par de noms à résonnance traditionnelle. Et dans les écoles, le cours de la religion fut remplacé par la dispensation de ce qu’ils appelèrent ‘’le mobutisme’’, enseignement ambigu consistant à enseigner à la jeunesse zaïroise à vénérer un individu. Ainsi dès l’école primaire, chaque jour et avant le début de cours, les jeunes écoliers chantaient de chants dits révolutionnaires à la mémoire du dictateur et dansaient en son honneur. Avec le matraquage médiatiques, avec les chants révolutionnaires, avec de noms tournés vers la tradition, avec l’absence de cours de religion, le chemin était ouvert pour faire de tous les zaïrois des adeptes du mobutisme et comme le faisaient les adeptes du Diable. Et c’est pendant ce temps que les pires aberrations se commirent dans ce pays : homosexualité, orgies, perversion de mœurs, désacralisation du mariage, pédophilie, abreuvage du sang humain pour renforcer le pouvoir politique, commerce des organes génitaux… Bref, Mobutu devenait quasi un petit ‘’dieu’’ et tous les zaïrois ses adeptes. Dieu n’avait plus sa place dans le cœur du peuple qui adorait à la place un individu.
Voilà comment Mobutu a eu à livrer tout un pays au Diable. Et ce dernier, comme il ne fait rien au hasard, la situation du pays se détériora sensiblement et jusqu’au point où la crise sociale devint insupportable. Et pendant ce temps, pour accéder à de postes de responsabilités et être admis dans le cercle dirigeant, il fallait adhérer aux sectes pernicieuses telles la rose croix, la franc-maçonnerie, ekankar, fraternité blanche… Mobutu lui-même devient un gourou par la création d’un mouvement sataniste appelé ‘’ prima curia’’. Ces monstruosités furent dévoilées lors de la reconversion de certains anciens adeptes de ces mouvements qui ne pouvaient plus supporter cette sale vie. Beaucoup avouèrent d’avoir entretenu de relations sexuelles avec leurs propres enfants, autant avec des animaux domestiques. Plusieurs avaient de serpents dans leur lit et disposaient de chambres secrètes et où leurs épouses étaient interdites d’accès. Un vrai Sodome et Gomorrhe était établi au Zaïre.

A la différence des hébreux qui refusèrent d’adorer un individu, Hamann, les zaïrois eux y trouvèrent plaisir afin d’accéder au cercle du pouvoir sensé procurer de la richesse. Et sur le plan spirituel, le pays fut livré à Satan et placé sous son règne. Ce qui était source de joie au départ se transforma en un vrai enfer sur terre : l’âge de la majorité de filles fut ramené à 14 ans afin de bien en abuser. Tous ces politiciens septuagénaires se lancèrent vers les jeunes filles vierges pour renforcer leur pouvoir politique.
Et le salut ne vint au Zaïre que par la prière. Beaucoup de serviteurs de Dieu protestants et ceux des églises réveillées à travers le monde se ruèrent vers ce pays pour de campagnes d’évangélisation. A cause de pleurs et de cris du peuple, le Saint Esprit intervint efficacement dans ce pays. Par l’action de la prière, plusieurs anciens barons du régime Mobutu reconnurent leur déviation et se repentir en acceptant de donner désormais leur vie à Jésus Christ. Beaucoup parmi eux, bien au paravent, connurent avant cette reconversion toutes sortes de drames dans leurs familles : deuils à répétition, accidents mortels, perte de l’autorité parentale sur les enfants, perversion de mœurs… Un citoyen belge, beau fils de Mobutu, finit par se rendre à l’évidence en reconnaissant l’existence de pratiques sataniste au sein de sa belle famille. Il dénonça les décès à répétition parmi les frères et sœurs de son épouse. Et certains amis proches de la famille Mobutu nous ont même avoué que de son premier mariage, Mobutu a sacrifié tous ses garçons. C’est bien ça le drame quand on sert le Diable et qu’on consent pour de petits intérêts matériels de se mettre sous sa domination. Il donne toujours avec la main gauche et pour reprendre l’instant d’après avec la main droite.
Nous exhortons donc les autres frères à travers le monde qui seraient entrain de vivre pareil drame dans leurs pays ou dans leurs familles de s’en remettre à Dieu. Ils ont intérêt d’aller à genoux à travers la prière et le jeûne pour faire changer la tendance. Le jeûne quand il accompagne la prière finit toujours par payer.
Les zaïrois s’inspirèrent de l’histoire du peuple hébreux pour trouver la bonne voie de Dieu. Pendant ce temps, plusieurs églises à travers le pays décrétèrent de moments de jeûne pour implorer la faveur divine. Et Dieu finit par leur voler au secours et ce grand tyran finit par être renversé tel que beaucoup de prophéties l’avaient établi au paravent. Dieu écoute toujours la prière et le cris de pleur de son peuple quand ce dernier s’humilie, va à la repentance de ses péchés et accepte de donner sa vie à Dieu.
Pendant notre détresse, pendant une grande crise, pendant un long moment d’humiliation, pendant une longue période de souffrance, nous avons intérêt à aller au jeûne, à porter le sac, à nous imposer une discipline type d’ascèse pour implorer la faveur de l’Eternel. Daniel l’a fait et il finit par sauver son peuple et sans aucune intervention de la main humaine.

Daniel 9 :1-23 : «La première année de Darius, fils d'Assuérus, de la race des Mèdes, lequel était devenu roi du royaume des Chaldéens, 2 la première année de son règne, moi, Daniel, je vis par les livres qu'il devait s'écouler soixante-dix ans pour les ruines de Jérusalem, d'après le nombre des années dont l'Éternel avait parlé à Jérémie, le prophète.
3 Je tournai ma face vers le Seigneur Dieu, afin de recourir à la prière et aux supplications, en jeûnant et en prenant le sac et la cendre.
4 Je priai l'Éternel, mon Dieu, et je lui fis cette confession: Seigneur, Dieu grand et redoutable, toi qui gardes ton alliance et qui fais miséricorde à ceux qui t'aiment et qui observent tes commandements!
5 Nous avons péché, nous avons commis l'iniquité, nous avons été méchants et rebelles, nous nous sommes détournés de tes commandements et de tes ordonnances.
6 Nous n'avons pas écouté tes serviteurs, les prophètes, qui ont parlé en ton nom à nos rois, à nos chefs, à nos pères, et à tout le peuple du pays.
7 À toi, Seigneur, est la justice, et à nous la confusion de face, en ce jour, aux hommes de Juda, aux habitants de Jérusalem, et à tout Israël, à ceux qui sont près et à ceux qui sont loin, dans tous les pays où tu les as chassés à cause des infidélités dont ils se sont rendus coupables envers toi.
8 Seigneur, à nous la confusion de face, à nos rois, à nos chefs, et à nos pères, parce que nous avons péché contre toi.
9 Auprès du Seigneur, notre Dieu, la miséricorde et le pardon, car nous avons été rebelles envers lui.
10 Nous n'avons pas écouté la voix de l'Éternel, notre Dieu, pour suivre ses lois qu'il avait mises devant nous par ses serviteurs, les prophètes.
11 Tout Israël a transgressé ta loi, et s'est détourné pour ne pas écouter ta voix. Alors se sont répandues sur nous les malédictions et les imprécations qui sont écrites dans la loi de Moïse, serviteur de Dieu, parce que nous avons péché contre Dieu.
12 Il a accompli les paroles qu'il avait prononcées contre nous et contre nos chefs qui nous ont gouvernés, il a fait venir sur nous une grande calamité, et il n'en est jamais arrivé sous le ciel entier une semblable à celle qui est arrivée à Jérusalem.
13 Comme cela est écrit dans la loi de Moïse, toute cette calamité est venue sur nous; et nous n'avons pas imploré l'Éternel, notre Dieu, nous ne nous sommes pas détournés de nos iniquités, nous n'avons pas été attentifs à ta vérité.
14 L'Éternel a veillé sur cette calamité, et l'a fait venir sur nous; car l'Éternel, notre Dieu, est juste dans toutes les choses qu'il a faites, mais nous n'avons pas écouté sa voix.
15 Et maintenant, Seigneur, notre Dieu, toi qui as fait sortir ton peuple du pays d'Égypte par ta main puissante, et qui t'es fait un nom comme il l'est aujourd'hui, nous avons péché, nous avons commis l'iniquité.
16 Seigneur, selon ta grande miséricorde, que ta colère et ta fureur se détournent de ta ville de Jérusalem, de ta montagne sainte; car, à cause de nos péchés et des iniquités de nos pères, Jérusalem et ton peuple sont en opprobre à tous ceux qui nous entourent.
17 Maintenant donc, ô notre Dieu, écoute la prière et les supplications de ton serviteur, et, pour l'amour du Seigneur, fais briller ta face sur ton sanctuaire dévasté!
18 Mon Dieu, prête l'oreille et écoute! Ouvre les yeux et regarde nos ruines, regarde la ville sur laquelle ton nom est invoqué! Car ce n'est pas à cause de notre justice que nous te présentons nos supplications, c'est à cause de tes grandes compassions.
19 Seigneur, écoute! Seigneur, pardonne! Seigneur, sois attentif! Agis et ne tarde pas, par amour pour toi, ô mon Dieu! Car ton nom est invoqué sur ta ville et sur ton peuple.
20 Je parlais encore, je priais, je confessais mon péché et le péché de mon peuple d'Israël, et je présentais mes supplications à l'Éternel, mon Dieu, en faveur de la sainte montagne de mon Dieu;
21 je parlais encore dans ma prière, quand l'homme, Gabriel, que j'avais vu précédemment dans une vision, s'approcha de moi d'un vol rapide, au moment de l'offrande du soir.
22 Il m'instruisit, et s'entretint avec moi. Il me dit: Daniel, je suis venu maintenant pour ouvrir ton intelligence.
23 Lorsque tu as commencé à prier, la parole est sortie, et je viens pour te l'annoncer; car tu es un bien-aimé. Sois attentif à la parole, et comprends la vision! ».

Méditons encore pour une seconde fois ce deuxième passage du livre de Daniel pour voir la puissance du jeûne dans la vie de croyants. Ce peuple transformé en esclave était aussi en détresse et passait par la vallée de l’ombre de la mort. Il subissait toutes sortes de menaces de la part de ses ennemis. Mais cet homme Daniel eut la révélation de s’humilier devant la face de Dieu et d’implorer sa faveur dans le jeûne et humiliation. Le temps de jeûner peut aussi être fonction de notre appréciation quant au degré de notre persécution ou de notre malheur. Daniel n’est pas allé devant de grands scientifiques et géo stratèges pour connaître la suite des événements, non plus il n’a eu à consulter les magiciens ou à adhérer à de loges de sectes pernicieuses pour avoir le salut. Mais plutôt il s’est humilié devant son créateur. Daniel était un homme rompu au jeûne devenu quasi sa seconde nature. Il est un bon exemple pour l’église qui peut tirer un grand profit de son comportement et de sa totale confiance en l’Eternel pour trouver solution à nos malheurs. Quand vient la détresse, l’ignominie, quand les lendemains deviennent incertains, quand nos ennemis crient notre fin, allons au jeûne, confessons nos iniquités et humilions nous devant le trône céleste, et Dieu nous volera au secours. Dieu est dans ses principes et qu’il a édités pour être respectés par les croyants. Ceux qui en comprennent le sens sont bénis et délivrés de la main du Satan.

Daniel 10 :2-9,12-21 : «2 En ce temps -là, moi, Daniel, je fus trois semaines dans le deuil.
3 Je ne mangeai aucun mets délicat, il n'entra ni viande ni vin dans ma bouche, et je ne m'oignis point jusqu'à ce que les trois semaines fussent accomplies.
4 Le vingt -quatrième jour du premier mois, j'étais au bord du grand fleuve qui est Hiddékel.
5 Je levai les yeux, je regardai, et voici, il y avait un homme vêtu de lin, et ayant sur les reins une ceinture d'or d'Uphaz.
6 Son corps était comme de chrysolithe, son visage brillait comme l'éclair, ses yeux étaient comme des flammes de feu, ses bras et ses pieds ressemblaient à de l'airain poli, et le son de sa voix était comme le bruit d'une multitude.
7 Moi, Daniel, je vis seul la vision, et les hommes qui étaient avec moi ne la virent point, mais ils furent saisis d'une grande frayeur, et ils prirent la fuite pour se cacher.
8 Je restai seul, et je vis cette grande vision; les forces me manquèrent, mon visage changea de couleur et fut décomposé, et je perdis toute vigueur.
9 J'entendis le son de ses paroles; et comme j'entendais le son de ses paroles, je tombai frappé d'étourdissement, la face contre terre… 12 Il me dit: Daniel, ne crains rien; car dès le premier jour où tu as eu à cœur de comprendre, et de t'humilier devant ton Dieu, tes paroles ont été entendues, et c'est à cause de tes paroles que je viens… 13 Le chef du royaume de Perse m'a résisté vingt et un jours; mais voici, Micaël, l'un des principaux chefs, est venu à mon secours, et je suis demeuré là auprès des rois de Perse.
14 Je viens maintenant pour te faire connaître ce qui doit arriver à ton peuple dans la suite des temps; car la vision concerne encore ces temps -là.
15 Tandis qu'il m'adressait ces paroles, je dirigeai mes regards vers la terre, et je gardai le silence.
16 Et voici, quelqu'un qui avait l'apparence des fils de l'homme toucha mes lèvres. J'ouvris la bouche, je parlai, et je dis à celui qui se tenait devant moi: Mon seigneur, la vision m'a rempli d'effroi, et j'ai perdu toute vigueur.
17 Comment le serviteur de mon seigneur pourrait-il parler à mon seigneur ? Maintenant les forces me manquent, et je n'ai plus de souffle.
18 Alors celui qui avait l'apparence d'un homme me toucha de nouveau, et me fortifia.
19 Puis il me dit: Ne crains rien, homme bien-aimé, que la paix soit avec toi! Courage, courage! Et comme il me parlait, je repris des forces, et je dis: Que mon seigneur parle, car tu m'as fortifié.
20 Il me dit: Sais-tu pourquoi je suis venu vers toi? Maintenant je m'en retourne pour combattre le chef de la Perse; et quand je partirai, voici, le chef de Javan viendra.
21 Mais je veux te faire connaître ce qui est écrit dans le livre de la vérité. Personne ne m'aide contre ceux-là, excepté Micaël, votre chef».

Ce qui est mystérieux dans ce verset que j’aime bien, de tous ces gens, seul Daniel avait pris vingt un (21) jours de jeûne. Il devint spécial et fut le seul à même de tenir face à cet ange. Tous les autres, nous relate la Bible, prièrent fuite. C’est comme si lui Daniel à travers son jeûne, avait acquis une énergie spéciale afin de tenir et savoir vivre ce mystère.
Daniel avait au fait observé ce jeûne face aux épreuves et à la souffrance de son peuple devenu esclave. Il avait eu une série de visions dramatiques et voyait au fait la fin de son peuple. Il confessa le péché de son peuple avec le sac et couché dans la poussière. Il intercéda intensément auprès de Dieu pour une solution salutaire. C’était donc pendant le moment de dures épreuves que Daniel prit le temps de jeûner. Et le résultat ne tarda pas à venir.

Quand bien même il est vrai que le jeûne est considéré par beaucoup de milieux religieux comme une forme de prière pour adulte et croyant mature, il est un fait que tout croyant a intérêt à jeûner. Pris sous cet angle, le vrai jeûne n’a plus de temps spécifique et non plus des endroits particuliers et où l’on serait plus proche de Dieu. En tout lieu, à tout moment et dans n’importe quelle circonstance, le croyant a intérêt à jeûner. Nous ne devons pas jeûner et prier Dieu que face aux épreuves. Prouvons lui aussi notre amour même quand tout marche et que tout est calme au tour de nous.

Ainsi à tout moment que notre esprit nous pousse à jeûner, n’hésitons pas, allons à genoux. Soit pour une intercession, soit pour élever et adorer le créateur. Quand bien même il serait logique de jeûner pendant les épreuves de la foi, autant avec la maturité spirituelle on apprend à jeûner pour adorer son Dieu en tout temps et en toute circonstance, bonne ou mauvaise.

4.6. Quelle attitude adopter pendant le jeûne ?
Cette question est fort importante étant donné la difficulté que rencontrent les chrétiens dans leur souci de mieux faire le jeûne. Et de fois abusés par les gourous malintentionnés et qui profitent de cette controverse pour imposer de lourds fardeaux à leurs croyants, il nous a paru important de nous appesantir quelque peu sur quelques considérations au tour de l’éventuelle attitude à adopter tout au long de la période de jeûne pour éclairer l’église. Et la raison est bien simple étant donné que jeûner demeure un mystère pour plusieurs. Et même du temps du Christ, il y a eu controverse au tour de la pratique du jeûne.

Si pour le moment de la prière on peut parler de plusieurs attitudes et diverses positions à adopter pour un bon déroulement, sa sœur jumelle qui est le jeûne doit aussi être pratiquée selon une certaine discipline et en fonction d’une attitude bien précise. Nous aurons ainsi interroger quelques autres formes de la religion pour voir un peu comment elles procèdent pour jeûner.

Quand on est arrivé à comprendre dans sa marche de disciple la raison et surtout le pourquoi du jeûner, l’on cesse alors de considérer cette pratique du point de vue d’un simple exercice ordinaire et propre aux communs de mortels pour lui donner enfin son sens le plus significatif, quant au domaine de la foi. De croyants musulmans l’ont même inscrit en priorité dans leur culte et parmi les obligations qu’incombe à tout adepte islamiste. En effet, tout musulman pratiquant se doit dans sa vie et de façon stricte de pratiquer le jeûne. C’est une des obligations de la vie religieuse musulmane. Et il est entouré par une discipline rigoureuse et dans de conditions bien spécifiques.

C’est pour cela que nous sommes tentés d’observer leur attitude pendant le moment de jeûner ou de carême pour tirer profit de quelques éléments essentiels et qui peuvent aider le chrétien à se réapproprier utilement la pratique du jeûne. Et ce n’est qu’après que nous aurons à interroger la recommandation chrétienne. Non pas que nous soyons complexé face à l’attitude de musulmans, mais juste question de procéder par raisonnement à contrario. Tout ce qui peut nous rapprocher de Dieu et qui peut lui plaire doit faire l’objet de notre méditation.

En effet, le musulman qui est tenu d’observer le jeûne dans sa vie pendant toute cette période d’abstinence s’impose toujours une discipline de fer dans le but d’être en communion parfaite avec son créateur: il ne mange qu’une seule fois léger le soir, se tient quelque peu en marge de la société, respecte scrupuleusement ses heures de prière, s’abstient de bien de besoins physiologiques, pratique l’hospitalité et présente une attitude de sérénité. Et à la fin du jeûne, ils cessent tous à la fois toutes leurs activités lucratives et accourent promptement dans les mosquées et autres lieux de prière pour la clôture du jeûne. Et à l’occasion, ils portent leur meilleur habit et tuent un mouton qu’ils partagent. Ils font beaucoup de libéralités à la fin de cette période de jeûne et de privation.
Si nous examinons bien cette discipline musulmane, nous pouvons donner à notre période du jeûne sa vraie valeur. Mais voyons alors cependant ce que nous recommande la sainte Bible à propos du jeûne.

Ne nous basant dans un premier temps que sur le seul nouveau testament, conséquence logique de la nouvelle alliance et par laquelle nous avons été racheté au moyen de l’œuvre salvatrice accomplie par le Seigneur Jésus Christ sur la croix de Golgotha, nous nous rendons bien compte combien Christ nous a simplifié la tâche à propos du jeûner.
Mettant l’église à l’abri de tous ces sacrifices anciens et éprouvants que nous imposait hier la loi, l’affranchissement christique fait que nous soyons amenés à plus jeûner dans le secret total de notre cœur, contrairement aux frères musulmans qui ont communautarisé cette pratique. Il faut ici préciser que dans certaines communautés chrétiennes, il est signalé des abus au motif du jeûne. Il nous a été rapporté que dans certains milieux, on obligerait aux femmes de ne point se laver, aux mariés de ne point avoir de rapports sexuels, aux croyants de ne point se serer la main, de ne point séjourner dans de cimetière, de ne point manger de la viande. D’autres églises imposent aux fidèles une certaine couleur d’habit, la tonde de la tête, l’incision, etc. Il y a donc aujourd’hui autant de prescriptions inventées par certains gourous en mal de popularité mais que l’on ne retrouve nulle part dans la Bible.
C’est pour cela que nous devons nous réjouir avec notre Seigneur Jésus Christ qui a durant son bref ministère terrestre donné de précisions fort utiles sur l’attitude à adopter pendant la période de jeûner.

Voyons alors ce que la Bible nous recommande en termes d’attitude à adopter pendant le jeûne, en commençant par parcourir une certaine ligne de conduite ou l’idéal que Dieu a eu à fixer à son peuple à travers le prophète Esaïe au tour de la pratique du jeûne.

Esaïe 58 :6-7 : «6 Voici le jeûne auquel je prends plaisir: Détache les chaînes de la méchanceté, Dénoue les liens de la servitude, Renvoie libres les opprimés, Et que l'on rompe toute espèce de joug; 7 Partage ton pain avec celui qui a faim, Et fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile; Si tu vois un homme nu, couvre-le, Et ne te détourne pas de ton semblable ».
Ce passage d’Esaïe laisse entrevoir qu’au tour du jeûne, une certaine confusion a toujours régnée parmi les croyants. Ce qui à notre humble avis avait poussé Dieu à circonscrire quelque peu l’état dans lequel le croyant devrait se mettre pour mieux répandre son cœur tout au long de sa période du jeûne. Les gens avaient toujours jeûné, de fois en se donnant trop de mal et en consentant bien de sacrifices, mais sans que Dieu n’agrée leur jeûne.
Etant un Dieu d’ordre, il s’en tient au cadre qu’il a lui-même tracé souverainement et sans nullement se faire influencer par quiconque. Et à l’église de ne suivre que le seul chemin tracé par l’Eternel au tour de l’exercice du jeûne que de se donner trop de peine pour rien.

Voyons alors maintenant la recommandation du Seigneur Jésus Christ à son église quant à l’attitude à adopter, le comportement idéal à afficher et la manière de vivre pendant cette période de la pratique du jeûne. Certainement qu’il a eu aussi à souffrir dans son cœur en voyant combien l’on fixait de lourds fardeaux aux croyants à la recherche de la face de Dieu. Les gens adoptaient certes des attitudes incomprises et n’ayant rien à avoir avec les attentes du Seigneur par rapport au jeûne, certainement que plusieurs en ce temps là devraient se comporter dans le genre de non sens, croyant mieux atteindre Dieu au travers de leur sacrifice au lieu de l’obéissance à sa parole.

Matthieu 6 :16-18 : «16 Lorsque vous jeûnez, ne prenez pas un air triste, comme les hypocrites, qui se rendent le visage tout défait, pour montrer aux hommes qu'ils jeûnent. Je vous le dis en vérité, ils reçoivent leur récompense.
17 Mais quand tu jeûnes, parfume ta tête et lave ton visage, 18 afin de ne pas montrer aux hommes que tu jeûnes, mais à ton Père qui est là dans le lieu secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra ».

Dieu merci car, à travers ce passage combien capital, nous comprenons que contrairement à toutes ces religions qui continuent à imposer de lourds fardeaux aux fidèles, Christ nous amène à comprendre notamment que le vrai jeûne s’apprécie au niveau spirituel et non physique. Le vrai jeûne se passe à l’intérieur de l’homme et non au niveau extérieur, le vrai jeûne est fait uniquement devant son Dieu et non devant ses semblables, soient ils de gourous.
Mais tout ceci est sans importance si l’on ne prend pas en considération la recommandation du prophète Esaïe qui est au fait en parfaite communion avec la recommandation sublime du Seigneur quant à l’amour du prochain. Le jeûne n’est donc rien si l’on n’intègre dans son exécution l’impérieuse nécessité de l’assaisonner d’une bonne dose de l’amour du prochain. Si le long de notre période de jeûne notre comportement n’intègre pas la notion de l’amour du prochain, notre jeûne perd toute sa raison d’être et devient une simple formalité religieuse.

Au finish, quand l’on jeûne, on doit demander au Saint Esprit de Dieu de nous donner la force et de prédispositions spirituelles pour faire habiter en nous l’esprit christique afin d’exceller dans l’amour du prochain et au secours en faveur de nos semblables. Ce sont toutes ces bonnes prédispositions du cœur et de l’âme qui vont faire que la privation du manger et du boire soient agréables devant le trône céleste. L’attitude positive, humanitaire, de paix, de justice, de bienveillance, de sollicitude, de cordialité… doivent arroser notre période du jeûne pour qu’elle soit agréable devant notre Seigneur. Le reste n’est que formalité religieuse et qui n’attire même pas l’attention de notre Dieu. Le jeûne est pratiqué pour toucher le cœur de Dieu et non pour être vu des hommes qui ne peuvent rien nous donner au retour.

4.7. Quoi proscrire pendant le jeûne ?
Le jeûne étant un moment pendant lequel le croyant humilie son cœur devant son créateur, sa pratique exige certainement une certaine discipline à tenir et un certain comportement à adopter. Et la raison est bien simple car nous allons au devant d’un être supérieur et devant qui l’on ne peut se présenter de n’importe quelle façon. Si déjà pour se présenter devant les rois de la terre et les grands de ce monde l’usage exige un certain comportement, quoi de plus normal que devant le roi des rois, le croyant soit conseillé à afficher un certain type de comportement et renoncer par la même occasion à certaines pratiques.

En effet, à voir toute cette discipline qui caractérise le jeûne et l’idée de la privation ou d’abstinence qui l’accompagne, il ne souffre d’aucun doute que jeûner suppose l’idée d’une certaine auto-privation. Ainsi, on dit donc de celui qui jeûne, qu’il prend librement la décision de se priver de quelque chose de si importante de sa vie, autant d’un droit, d’un besoin, d’un privilège, d’un atout, d’un acquis pour uniquement le motif d’ordre spirituel… C’est donc en toute liberté que l’on renonce à quelque chose de si important dans notre vie, et uniquement pour besoin de la prière. Il y a comme l’idée d’une perte de ce qui est légitimement à nous et que l’on ne regrette pas de perdre ou de cesser d’en jouir pendant ce temps que l’on s’est fixé de passer devant Dieu.
Et le mot qui traduit le mieux l’idée du jeûne pris sous cet angle spirituel, c’est bien notamment celui que Anne, mère du prophète Samuel, a eu à utiliser pour apaiser le sacrificateur Eli qui s’était trompé sur son état. Ayant vu Anne dans un état quelque peu anormal, le sacrificateur la considéra, à tort bien sûr, comme étant dans un état d’ébriété, comme pour dire qu’elle affichait une mine quelque peu bizarre. Mais c’est essentiellement la réponse qu’elle donne au sacrificateur Eli qui nous pousse à découvrir une nouvelle dimension dans la vie de cette dame de prière, Anne. Et face à son manque d’enfant et aux constantes moqueries de sa rivale Pénina, elle ne tenait plus compte de la consolation que lui apportait permanemment son mari, et encore moins de qui que ce soit. Elle vivait dans un état spirituel et où seul Dieu pouvait mieux la comprendre et lire l’état de son âme. Sa préoccupation avait cessé d’être physique pour atteindre une dimension hautement spirituelle. Et en termes du manger et du boire, elle y avait totalement renoncé pendant cette période en ne suivant que le seul état de son âme. Quant à la libido, nous pensons au moins qu’elle ne pouvait non plus y accorder un peu de valeur pendant ce temps de prière avec privation. Le désir de porter un enfant l’avait amené à désirer un rapprochement plus intime avec son créateur. Bien que la Bible soit muette à ce sujet, nous pensons qu’elle y avez renoncé quelque peu.
1 Samuel 11: 14-15 : «…14 et il lui dit: Jusques à quand seras-tu dans l'ivresse ? Fais passer ton vin.
15 Anne répondit: Non, mon seigneur, je suis une femme qui souffre en son cœur, et je n'ai bu ni vin ni boisson enivrante; mais je répandais mon âme devant l'Éternel ».

Anne avait atteint un niveau où plus personne sur terre ne pouvait la comprendre, et elle n’avait plus non plus besoin d’un secours humain. Preuve que c’était devant Dieu qu’elle s’était donnée toute cette discipline et décidé de l’abstention de se nourrir. Elle était seule face à sa conscience et vivait seule sa relation avec Dieu, elle ne doutait point du bénéfice qu’elle allait tirer de son jeûne. Un jeûne sans la foi en Dieu n’a point non de mérite ou sa raison d’être.
Si la Bible recourt à de phraséologies du genre ‘’répandre son âme’’ pour parler de jeûner, s’agissant du cas d’Anne bien sûr, nous avons donc intérêt à chercher à connaître les synonymes de ce mot ‘’répandre’’ afin de mieux comprendre la quintessence du mot jeûner.

En effet, l’encyclopédie Encarta renseigne que répandre c’est notamment : primo, déverser en dispersant un liquide ou une substance sur une surface, (ex. répandre de l'eau sur le sol pour l'humidifier) ; secundo, produire et diffuser quelque chose, (ex. les roses répandent leur parfum dans tout le jardin) ; tertio, renverser quelque chose de liquide ou de fluide, (ex. répandre du café sur sa chemise) ; quarto, distribuer largement. De ces quatre sens que j’ai retenus comme point commun, répandre conduit à l’idée d’une perte de quelque chose que nous possédons au départ et qui nous sera difficile à récupérer. Celui qui déverse un liquide au sol n’aura plus à le récupérer, quand la fleur diffuse son parfum, l’odeur se perd dans la nature et ne reviendra plus dans la fleur, quand on renverse son café, le liquide se perd tout bonnement et quand on distribue son dû, on n’en jouira plus à l’avenir, c’est comme si on y avait librement renoncé.

A notre humble avis, la chose à proscrire pendant le jeûne, à la lumière aussi bien de recommandations divines transmises à travers le prophète Esaïe, de l’enseignement du Seigneur Jésus Christ et de l’attitude d’Anne, serait de retenir un quelconque besoin qui compterait dans notre vie et de si important pour notre vie, et auquel on consent d’y renoncer pour besoin d’ordre spirituel. Ça peut être le manger, le boire, le rapport sexuel, la jouissance d’un bien que l’on a toujours considéré dans sa vie, la renonciation à certaines pratiques qui occupent une place de choix dans notre existence. Et tout ça a comme corolaire une perte, une renonciation, l’abstinence et la non jouissance.

Cependant, cette retenue est également à situer au niveau de sentiments qu’il faille écarter de notre vie pendant ce moment combien précieux. En effet, tout sentiment considéré comme diamétralement opposé à l’amour du prochain devait être banni de notre existence pendant le moment du jeûne. Ce qui offre bien sûr à la longue l’avantage d’être intégré dans notre vie de tout le jour. Le jeûne peut nous aider à améliorer notre comportement de tout le jour.

Par souci de synthèse, les choses à proscrire pendant la période du jeûne du point de vue sentiment et comportement seraient alors, la haine, la jalousie, l’égoïsme, la cupidité, l’inimitié, l'impudicité, l'impureté, la dissolution, l'idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l'envie, l'ivrognerie, les excès de table, les m’a-t-on vu, le paraitre. Ce qui nous est d’ailleurs listé dans l’épitre du frère Paul aux Galates. Nous comprenons alors qu’au-delà de la renonciation de besoins qui sont physiques et physiologiques, pendant le moment du jeûne, le plus important est à situer au niveau de l’esprit et au profit de notre prochain. C’est comme si nous devenions de ‘’dieux’’ pendant ce moment au milieu de nos frères qui se voient bénis gracieusement par notre nouveau comportement. Et les gens le plus spirituels ou ceux qui ont le discernement comprendraient alors mieux que la présence d’un tel comportement serait le corolaire du jeûne. Le comportement qu’affichent les pratiquants de l’islam pendant ce moment peut aussi bien nous instruire : ils excellent dans de gestes et attitudes favorisant l’amour du prochain. Ceux qui vivent avec les pratiquants de l’islam, face à certain comportement, ils savent pertinemment bien qu’ils sont pendant leur moment de carême.

Et nous pouvons aussi en faciliter la compréhension à travers un raisonnement à contrario et qui consisterait à lister ce qui est recommandé par la Bible aux croyants mature.

Et la lecture de ce verset biblique peut alors nous aider à nous situer par rapport à ce qu’il nous faut adopter comme comportement et mode de vie pendant la période du jeûne. Cette attitude doit alors être encouragé et privilégié tout au long de notre période du jeûne :
Galates 5 :22-23 : « 22 Mais le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, 23 la douceur, la tempérance; ».
Nous proposons aussi à la méditation les écrits du prophète Esaïe de la part de l’Eternel et qui liste ce qu’il nous faut faire pendant le jour du jeûne. Et l’opposé de cette liste est à proscrire de la vie du croyant-disciple. Ce sont tous ces sentiments que nous devons développer en nous tout au long du moment du jeûne.

Esaïe 58:6-7 : «Détache les chaînes de la méchanceté, Dénoue les liens de la servitude, Renvoie libres les opprimés, Et que l'on rompe toute espèce de joug;
7 Partage ton pain avec celui qui a faim, Et fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile; Si tu vois un homme nu, couvre-le, Et ne te détourne pas de ton semblable ».
Il faut donc proscrire pendant la période de jeûne tout ce qui est en opposition avec la notion de l’amour du prochain au sens strict du terme. Ne pas faire souffrir son prochain, non plus l’exploiter pour tirer de lui un gain sordide, exercer de l’hospitalité et de la générosité au tour de nous et ne pas être insensible face au malheur et à la souffrance de nos semblables. Voilà ce que la Bible recommande à l’église comme comportement à adopter pendant notre période de jeûne. Et tout ce qui est en opposition de ce comportement typifié doit être proscrit de notre vie pendant notre moment de jeûne.

4.8. Existe-t-il d’obligation en termes de nombre de jours de jeûne ?
Souvent nous avons été aussi interpellés au milieu des églises quant à la question au tour du nombre de jours pendant lequel il nous faut jeûner. Nous avons été même surpris de constater que certains gourous se sont donnés pour spécialité, de déterminer au préalable le nombre de jours de jeûne à leurs fidèles et qui y croient dur comme fer. Aveuglés, ils sont tous convaincus de l’impérieuse nécessité à respecter scrupuleusement la prescription de leur leader comme parole de l’évangile, quant au nombre de jours de jeûne pour voir notamment son miracle s’accomplir. Et dans la même logique, dans certaines églises de réveil, il existerait même une espèce de guide spirituel en termes du nombre de jours de jeûne. Et c’est comme ça que le gourou a déterminé le nombre de jours de jeûne en fonction notamment du péché, de l’importance de la prophétie et de la grandeur de la ‘’bénédiction’’ attendue.
De la même façon que les catholiques ont eu à formaliser le nombre de prières de ‘’je vous salue Marie et de notre Père’’ lors de la confession, pareillement dans ces églises les gourous ont déterminé le nombre de jours de jeûne pour tout besoin de fidèle ou cas à résoudre. Ces gens ont ramené Dieu dans de simples principes et en abandonnant pour leur malheur l’essentiel, à savoir, l’obéissance à la loi de l’Eternel.

Faute de connaissance et de l’esprit du discernement, ces croyants se laissent abuser par leurs gourous jusque même à monnayer la diminution du nombre de jours de jeûne. Donc il suffit de remettre de sous au gourou pour qu’il diminue vos jours de jeûnes, ce qui est une pure aberration et déraisonnable devant Dieu.
Et pire, dans certaines églises, les gourous vont même jusqu’à se faire payer en numéraire par les fidèles désireux d’être dispensés du jeûne. C’est dire combien le Diable a dénaturé la parole de Dieu en l’éloignant du cadre initial si simple que l’Eternel a tracé et placé devant l’homme.

Pour notre part, en examinant de fonds en comble l’essentiel de passages bibliques traitant de la question du jeûne, nulle part nous n’avons vu de façon formelle être fixés un quelconque nombre de jours de jeûne. Allant de l’ancien testament jusqu’au nouveau, nous voyons certes la pratique du jeûne être signalée et même encouragée face à certaines situations que le peuple de Dieu à eu à connaître et ayant nécessité d’observer le jeûne. Mais nulle part nous n’avons vu être fixés de façon formelle le nombre de jours pendant lequel nous devons jeûner.

Nous pouvons soutenir à ce niveau que c’est plus par révélation que les anciens dans la foi ont eu à observer le jeûne et selon le nombre de jours bien déterminé. Et le nombre de jours de jeûne a toujours été une question de conviction profonde fondée sur le degré d’intimité avec son Dieu. Jamais il n’a été écrit un quelconque verset biblique et à travers lequel, de façon formelle, le nombre de jours de jeûne serait déterminé à l’avance.

D’ailleurs à ce propos, Dieu nous met à cœur la méditation du récit de l’histoire de Daniel face à l’oppression du royaume de Perse. Après que Daniel se soit résolu dans son cœur de jeûner et de s’humilier devant Dieu, à l’apparition de l’ange de Dieu, ce dernier lui avoua que sa prière avait été exaucée dès l’instant où il avait eu à cœur de jeûner, donc au premier jour.

Daniel 10 :12 : «12 Il me dit: Daniel, ne crains rien; car dès le premier jour où tu as eu à cœur de comprendre, et de t'humilier devant ton Dieu, tes paroles ont été entendues, et c'est à cause de tes paroles que je viens».
Comme pour dire que les autres jours n’avaient plus aucune importance devant Dieu. Si Daniel aurait usé de l’esprit du discernement, certainement qu’il n’aurait pas pris autant de jours de jeûne.

Nous voyons aussi cela avec le cas de Naboth lors de son assassinat par les méchants et qui furent montés par Jézabel pour plaire à son mari Achab au sujet de la vigne de sa vigne; nous avons dans le même esprit examiné le cas de Josaphat face à la menace de l’attaque des fils de Moab ; le cas d’Esdras a été aussi étudié lorsqu’il avait été question de rebâtir le temple de Jérusalem ; la situation d’Esther face aux menaces d’extermination de son peuple par Haman, celle de David face à ses ennemis… Nous n’avons vu nulle part le nombre de jours être fixé au préalable pour le jeûne.

Certes que la reine Esther et ses servantes ont eu à jeûner librement et selon l’élan de son cœur pendant trois (3) jours ; autant le prophète Jonas a passé un jeûne forcé dans le ventre de la baleine pendant trois (3) jours, sans manger ni boire. Le pharisien dont nous parle Luc jeûnait lui deux (2) fois chaque semaine, la prophétesse Anne fille de Phanuel après la mort de son mari jeûnait constamment et ne quittait plus le temple où elle servait Dieu nuit et jour. Nous voyons donc que c’est quelque peu aléatoire cette question au tour du nombre de jours de jeûne. Pour preuve, le Seigneur Jésus Christ lui-même a eu à jeûner au début de son ministère terrestre pendant quarante (40) jours dans le désert, sans manger ni boire. Mais jamais il n’a eu à obliger à ses disciples de faire comme lui. Et en aucune fois abordant cette question du jeûne, il n’a eu à parler d’un quelconque nombre de jours pendant lequel il nous faut observer le jeûne. C’est plus l’élan du cœur et de notre esprit qui doit nous dicter la conduite à tenir.

Les musulmans jeûnent par exemple pendant tout le mois de ramadan (9ème mois de l’hégire) entre le couché et le levé du soleil ; les catholiques eux avant la pâque, ils prennent quarante (40) jours de jeûne et d’abstinence, soit le mercredi de cendre. Quant à la religion d’Israël, le judaïsme, l’encyclopédie universelle Encarta renseigne : «le jeûne est une attitude de dépendance à l'égard de Dieu ; il équivaut à humilier son âme, à se lamenter pour implorer telle ou telle faveur, le pardon, la lumière divine avant d'accomplir une mission. Il est lié à l'aumône et à la prière, et il implique souvent abstention de bains, de parfums, de relations sexuelles. Le jeûne requiert l'amour des pauvres. En tant que pénitence et purification, le jeûne a lieu le jour du Grand Pardon, Yom Kippour, depuis son institution traditionnelle par Moïse. On ne peut ni manger ni boire ce jour saint ». Chaque religion a sa propre façon d’interpréter le jeûne et de fixer un nombre de jour et pendant lequel on peut jeûner.

Avec toute cette littérature, nous sommes au moins rassuré que l’église va cesser de se faire abuser par cette comédie de mauvais goût que certains milieux religieux imposent aux croyants quant au nombre de jours de jeûne. Chacun doit demander au seul Saint Esprit de lui dicter sa volonté quant à la détermination du nombre de jours de jeûne. Et c’est pareil au sein d’une communauté et en cas de proclamation d’un jeûne collectif.
Mais à notre humble avis, nous conseillons aux uns et aux autres de plus privilégier la pratique du jeûne individuel, quand bien même on aurait déjà eu à jeûner en groupe ou en famille. La foi en Dieu est d’abord une question d’engagement personnel.
Au finish, il n’existe pas formellement une grille de nombre de jours pendant lesquels l’on doit jeûner et qui serait la clé de solution pour nos préoccupations. Les pasteurs qui ont formalisé cette pratique de détermination de nombres de jours de jeûne, en indiquant X jours pour besoin de voyage, X jours pour besoin du mariage, X jours pour le succès, X jours pour la guérison, X jours pour la lutte sur nos ennemis… doivent se repentir en revenant à de bons sentiments. Ils ne doivent se permettre d’imposer encore un joug aux brebis du Seigneur Jésus Christ qui a déjà eu à tout payer sur la croix.
Tout croyant doit prendre le temps de répandre son cœur devant son créateur, et il doit le faire dans le secret total de son cœur et sans chercher à attirer l’attention au tour de lui. Et l’on doit cesser de se préoccuper de la question du nombre de jours de jeûne, laissons le seul Saint Esprit nous en donner la directive, ce qui serait alors le signe de la maturité spirituelle. L’on jeûne pour Dieu et non pour un quelconque gourou et encore moins pour un marabout qui ont eu aussi l’obligation de jeûner à leur tour pour leur propre salut.


4.9. Jeûner par procuration, une bavure religieuse
Nous ne pouvons finir cette question sans aborder un autre aspect important au tour de la question du jeûne, aujourd’hui généralisé parmi les nouvelles églises dites réveillées et au sein desquelles il nous a été donné de découvrir une autre hérésie spirituelle. Et il s’agit bien du phénomène qui consiste pour certains encadreurs spirituels en mal de positionnement et à la quête de la richesse matérielle, à jeûner à la place de leurs fidèles moyennant curieusement paiement de sommes importantes d’argent. Il n’est un secret de polichinelle que ces personnages suspects qui ont infiltrés les églises abusent de leur position de chefs spirituels pour exploiter financièrement leurs fidèles au travers de la pratique du jeûne. Tirant profit de leur faible connaissance de la parole de Dieu, quand ils se retrouvent face à de frères et sœurs faibles de caractère et de fois incapables de supporter le poids du jeûne, ils leur proposent une espèce de marchande en leur promettant de jeûner à leur place pendant qu’eux-mêmes les fidèles continueraient à mener bonnement leur petite vie. Et discrètement, ils exigent au retour ce qu’ils ont l’habitude d’appeler ‘’offrande du sacrifice’’ et dont le montant est fonction de la position sociale de fidèles et à la tête de clients. Les églises étant devenues quasiment de boutiques pour ces frères égarés et que nous appelons à la repentance pour le salut de leurs âmes.

De telles pratiques doivent être dénoncées au conseil des anciens si jamais ils existent, ou alors au niveau de communautés hiérarchiques afin que ces frères soient rappelés à l’ordre. Que déjà dans certaines de ces églises il n’y existe le comité des anciens afin de permettre au gourou de régner seul et en maître absolu sur l’assemblée. Ce qui est une aberration à proscrire en toute urgence. L’église du Seigneur doit fonctionner au modèle que la Bible nous recommande. La pratique du jeûne doit être enseignée en toute honnêteté et sans nullement chercher à la déformer dans le seul souci de se faire de sous. Si un serviteur fait son travail en toute intégrité, certes vrai que l’Eternel ne le laisserait pas mourir de faim, on doit avoir la foi en Dieu. La Bible renseigne que depuis les temps les plus anciens et jusqu’à la venue du Seigneur Jésus Christ, le jeûne a toujours été pratiqué par les croyants, aussi bien les leaders que le peuple ont eu à jeûner tout au long de l’histoire de l’église. Nous le voyons dans l’histoire du prophète Samuel lors de l’attaque de Philistins et qui avaient par la suite pris la décision de retourner l’arche de l’Eternel au peuple de Dieu. Tous jeûnèrent ensemble pour implorer l’intervention divine étant donné que la présence de l’Arche parmi eux leur amenait de malheurs que la bénédiction. Ce que Dieu a fixé comme source de bénédiction pour l’un ne peut pas forcément l’être pour tout le reste. A chacun d’user du discernement dans sa relation avec Dieu.

1 Samuel 7 :5-8 : « 5 Samuel dit: Assemblez tout Israël à Mitspa, et je prierai l'Éternel pour vous. 6 Et ils s'assemblèrent à Mitspa. Ils puisèrent de l'eau et la répandirent devant l'Éternel, et ils jeûnèrent ce jour -là, en disant: Nous avons péché contre l'Éternel! Samuel jugea les enfants d'Israël à Mitspa.
7 Les Philistins apprirent que les enfants d'Israël s'étaient assemblés à Mitspa, et les princes des Philistins montèrent contre Israël. À cette nouvelle, les enfants d'Israël eurent peur des Philistins, 8 et ils dirent à Samuel: Ne cesse point de crier pour nous à l'Éternel, notre Dieu, afin qu'il nous sauve de la main des Philistins».

C’est l’obligation pour les conducteurs religieux d’intercéder de façon désintéressée, aussi bien pour le corps invisible du Christ, autant pour les fidèles, pour les dirigeants politiques que pour les membres des églises locales. S’ils peuvent jeûner pour toutes ces causes, c’est aussi une bonne chose. Mais ils doivent cesser de monnayer cela en exigeant des sacrifices auprès de fidèles. Le Dieu qu’ils servent touchera lui-même le cœur de fidèles pour leur venir en aide, comme aussi Dieu peut susciter d’autres sources pour leur survie. Le marchandage est une aberration qu’il faille arrêter définitivement au sein de l’église.
Pour avoir reçu gratuitement, la parole de l’Eternel nous recommande de donner aussi gratuitement. C’est juste question de bien enseigner les fidèles, et enseigner surtout en toute transparence, et au retour, ils voleraient librement et avec joie au secours de leurs pasteurs et prendraient soins de besoins des églises.

Matthieu 10 :7-12 : « 7 Allez, prêchez, et dites: Le royaume des cieux est proche.
8 Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement.
9 Ne prenez ni or, ni argent, ni monnaie, dans vos ceintures;10 ni sac pour le voyage, ni deux tuniques, ni souliers, ni bâton; car l'ouvrier mérite sa nourriture.
11 Dans quelque ville ou village que vous entriez, informez-vous s'il s'y trouve quelque homme digne de vous recevoir; et demeurez chez lui jusqu'à ce que vous partiez. 12 En entrant dans la maison, saluez –la…».

Dieu prendra toujours soin de ses saints serviteurs et pourvoira largement à leur besoin. Ce que les responsables religieux ont à faire c’est de se consacrer entièrement à Dieu, enseigner l’église et intercéder pour la communauté. En prenant soin de brebis de l’Eternel, lui le vrai chef du troupeau nous récompensera au retour.

4.10. Quand doit-on jeûner et pourquoi alors jeûner ?
Nous avons jugé utile de clôturer cette série de questions et préoccupations usuelles par le temps du jeûne (période) et la raison d’être du jeûne même. Ce qui nous offre l’avantage de nous imposer désormais une discipline en nous basant notamment sur les événements survenant dans nos vies, par rapport à la vie de nos parents dans la foi et par rapport au mystère qui entoure ce précieux moment de prière qu’est le jeûne. Et pour une meilleure harmonie, nous allons nous servir des exemples tirés de la Bible afin de mieux agencer notre propre marche de disciple du Christ par rapport à la question du jeûne.

En effet, en parcourant la Bible, nous pouvons arriver à donner certaines indications à même de nous aider à mieux appréhender les préoccupations liées à la période idéale pour jeûner, temps pris ici en termes du moment et de circonstances, et ensuite les raisons les mieux indiquées pour jeûner. Bien entendu que nous allons tirer profit des expériences de ceux qui nous ont précédé dans la foi, qui ont eu à trouver de solutions à de problèmes à première vue indissolubles, à vaincre les ennemis, à anéantir de menaces de destruction et d’anéantissement et à apporter la guérison aux malades au moyen du jeûne. L’extirpation de la présence démoniaque au moyen du jeûne nous aidera également dans cette étude comme ultime cas présenté par le Seigneur Jésus Christ à ses apôtres ayant prouvé leur incapacité à extirper un démon du corps d’un lunatique. Certes qu’ils en avaient la capacité, mais furent handicapés par le manque de connaissance pour ce type de démon.

D’entrée de jeu, précisons à l’intention de l’église que l’idéal pour tout croyant est d’intégrer le jeûne dans sa marche de disciple, au même titre qu’il trouve l’opportunité et le bien fondé de prier, de manger, de boire, de dormir et de se relaxer. La pratique du jeûne doit être comprise comme un besoin spirituel capital pour la croissance de la dimension spirituelle de notre vie.
L’homme étant constitué des deux parties essentielles, d’une part, l’être physique qui exprime notamment de besoins purement d’ordre physiologique ; et d’autre part, l’être spirituel, qui lui a de besoins relevant du domaine de l’esprit et invisibles à l’œil humain.
Autant l’homme trouve du plaisir à satisfaire les besoins physiologiques, autant il devrait aussi se soucier de constamment se réjouir par la satisfaction de besoins de l’âme. Notre âme éprouve le désir de grandir en nous, de s’épanouir pour nous amener à grandir aussi spirituellement, à développer le degré de l’intimité avec l’Etre suprême qui trouve aujourd’hui du plaisir à tabernacle en nous (habiter en nous).
Ce qui fait que si nous ne privilégions que les seuls besoins de l’être physique, l’être spirituel en nous va être affecté et au risque même de quitter cette enveloppe. En nous appropriant les réalités divines, en nous nourrissant quotidiennement de la parole de Dieu, en excellant dans la recherche de l’intérêt de notre prochain, en privilégiant la recherche de la paix au tour de nous, en luttant pour l’instauration de la justice sur terre, en volant au secours de faibles et de sans voix, en suivant le modèle de la vie du Christ, en désirant de porter en nous les fruits de l’Esprit… sans apparemment nous en rendre compte peut être, nous atteignons une dimension ou un état qui permet à l’être spirituel en nous de mieux s’épanouir. Et à ce niveau, nous allons nous rendre compte tout de suite que jeûner ne serait plus une corvée, mais bien au contraire une joie de répandre constamment notre âme devant notre Dieu, un moment combien agréable pour permettre à notre être intérieur de dominer sur l’être physique.

Cependant pour mieux édifier l’église, analysons quelques cas où le peuple a eu à jeûner. Ce qui aidera à parvenir à déterminer quelque peu le temps, le moment et les circonstances pendant lesquelles il peut nous être utile ou mieux indiqué de jeûner.

4.10.1. Les douze raisons fondamentales pour jeûner
Nous avons par souci de mieux circonscrire la question du jeûne et offrir une lecture simple à l’église, regrouper toutes ces considérations en dix points que nous avons jugés vitaux à la lumière de la Bible. Prenant en considération les cas vécus jadis, nous allons alors mieux aborder ces questions. Les modèles que nous présente la Bible peuvent mieux nous aider à intégrer la pratique du jeûne dans notre vie quotidienne de prière et cesser de le considérer comme une punition qui nous serait imposée de l’extérieur.

4.10.1.1. Attente face aux promesses de Dieu
Il nous a été donné d’apprécier à sa juste valeur combien les anciens dans la foi ont eu à répandre leur âme devant l’Eternel afin d’obtenir l’accomplissement de promesses qui leur ont été faites aussi bien à travers la loi de Dieu qu’à travers de ses prophètes. Certes qu’il est une chose de bénéficier d’une promesse et une autre aussi de voir cette promesse s’accomplir dans notre vie. Cette loi qui régit la vie ordinaire entre les êtres vivants s’applique aussi quelque fois dans le domaine spirituel. Bien que souverainement l’Eternel nous gratifie de bien faits et de grâce et sans que nous ne forcions sa décision, il est cependant bien vrai aussi que de fois Dieu attend de nous un comportement de piété et de totale dépendance vis-à-vis de sa personne. Et une de meilleure façon pour nous de nous mettre dans cette position c’est notamment d’observer le tout naturellement du monde et de façon désintéressée un temps de jeûne devant sa personne. Ce qui peut susciter une intervention divine quant à l’accomplissement d’une de promesses divines. La Bible elle-même en soi est une succession de promesses de Dieu à son peuple. Et l’une de plus importante était la venue d’un sauveur pour sauver l’humanité. Voyons cela au tour de la promesse donnée au peuple par Dieu à travers ses prophètes quant à la venue sur terre d’un sauveur d’Israël. Après le péché de nos premiers parents dans le jardin d’Eden, la terre a été corrompue et désormais l’homme pour vivre doit faire couler sa sueur. Certes qu’au départ Dieu a eu à sacrifier la vie des animaux pour habiller Adam et Eve, mais cela ne suffisait pas pour racheter entièrement l’homme.

En effet, pendant que les communs de mortel menaient tout bonnement leur petite vie et sans aucunement se soucier de signes de cette promesse divine, deux personnages importants de l’histoire de la Bible passaient une bonne partie de leur temps en prière et dans le jeûne en vue de l’accomplissement de cette promesse fort attendue par Israël. Il s’agit bien de la fille de Phanuel, Anne, et un vieillard du nom de Siméon. Ces deux personnages ne jeûnaient pas pour leurs propres intérêts personnels et encore moins pour ceux de leur famille. Plutôt ils jeûnaient pour une cause commune à l’ensemble du peuple de Dieu qui avait depuis de lustres reçu la promesse de Dieu de la venue d’un sauveur d’Israël.

Luc 2 :36-38 : «36 Il y avait aussi une prophétesse, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d'Aser. Elle était fort avancée en âge, et elle avait vécu sept ans avec son mari depuis sa virginité.
37 Restée veuve, et âgée de quatre vingt -quatre ans, elle ne quittait pas le temple, et elle servait Dieu nuit et jour dans le jeûne et dans la prière. 38 Étant survenue, elle aussi, à cette même heure, elle louait Dieu, et elle parlait de Jésus à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem ».

Luc 2 :25-32 : «25 Et voici, il y avait à Jérusalem un homme appelé Siméon. Cet homme était juste et pieux, il attendait la consolation d'Israël, et l'Esprit -Saint était sur lui.
26 Il avait été divinement averti par le Saint -Esprit qu'il ne mourrait point avant d'avoir vu le Christ du Seigneur.
27 Il vint au temple, poussé par l'Esprit. Et, comme les parents apportaient le petit enfant Jésus pour accomplir à son égard ce qu'ordonnait la loi, 28 il le reçut dans ses bras, bénit Dieu, et dit: 29 Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur s'en aller en paix, selon ta parole.
30 Car mes yeux ont vu ton salut, 31 Salut que tu as préparé devant tous les peuples, 32 Lumière pour éclairer les nations, Et gloire d'Israël, ton peuple ».

Quand vous observez minutieusement la vie de cette femme et celle de cet homme, vous allez tout de suite vous rendre compte qu’ils étaient des hommes quelque peu spéciaux : la femme était veuve et passait tout son temps au temple au service de l’Eternel dans le jeûne et la prière. Prophétesse de son état, elle avait quasi tout sacrifié au profit de sa patrie. L’homme quant à lui, avancé en âge, mature, il était parmi les rares de son époque à avoir eu connaissance de la venue du consolateur. Par sa piété, le Saint Esprit s’était fait son messager en lui annonçant qu’avant sa mort, il verrait le consolateur d’Israël. Leur attachement à la vie de prière et la pratique du jeûne avaient fait qu’ils atteignent un niveau de spiritualité fort élevé et jusqu’à commencer à communiquer avec le Saint Esprit. C’est dire combien Dieu peut nous révéler de merveilles du ciel si nous nous mettons dans les mêmes conditions.
Et nous pouvons entant que disciple de Jésus Christ prendre le temps de jeûner pour le retour du Christ, pour la victoire promise sur Satan et pourquoi pas pour de promesses que nous avons reçues dans notre vie à travers la prière et la prophétie. C’est toujours une merveilleuse expérience d’expérimenté ce que nos aïeux dans la foi ont eu à vivre.
C’est ici pour nous une occasion favorable d’exhorter les conducteurs religieux d’intercéder en faveur de leurs églises, de l’église universelle, de leurs pays, de l’humanité et pour le besoin du monde entier. En ayant à cœur de telles préoccupations de nature désintéressée, Dieu nous gratifie toujours au-delà de nos propres attentes. Parce que la Bible nous enseigne qu’il y a plus de bonheurs à donner qu’à recevoir, en le faisant, nous créditons nos comptes spirituels dans le ciel et au moment de la détresse, nous pouvons tirer de chèques spirituels au moyen de la prière. De fois nos prières ne passent pas parce que nous sommes pauvres dans le trésor céleste.

4.10.1.2. Repentance face au désastre
Le chrétien a autant d’armes à sa disposition pour s’en sortir de situations les plus pénibles et combien désastreuses. C’est juste par distraction que de fois le chrétien souffre, passe de moments difficiles et courent derrière de mirages pour mettre fin à son désastre. Mais par ignorance ou à cause de l’aveuglement du Diable, il ne peut malheureusement pas s’en servir et Satan qui l’observe s’en moque éperdument.
Dieu en créant l’homme à son image, il a mis à sa disposition tout un arsenal spirituel de combat et qui n’exige point de moyens matériels et financiers pour être disponible. L’un de ces moyens aux conséquences favorables est bel et bien le jeûne comme complément à la prière. La prière étant un dialogue sincère entre le croyant et son Père, le disciple a tout intérêt à s’y réfugier quand il lui arrive de passer par de moments difficiles, à faire face à des épreuves insurmontables et de voir le péril menacer sa vie.
Pendant qu’il prie, il lui est profitable aussi d’y associer le moment de jeûne. La Bible est pleine de ces cas où il n’y avait plus aucun espoir pour le peuple de Dieu. N’ayant plus aucun autre secours, il n’a trouvé de paix que dans la prière et la méditation de promesses de l’Eternel. Mais ceux qui ont eu à ajouter à la prière le moment de jeûne ont été très souvent surpris de résultats obtenus par la suite.

Défini comme événement malheureux qui cause la destruction ou la mort, n’hésitons pas face au désastre de recourir au jeûne afin d’implorer la grâce divine. Et nous pouvons nous inspirer du cas du prophète Jonas qui n’avait plus d’issue de secours pour se tirer du ventre de la baleine après qu’il ait désobéi à la parole de l’Eternel qui lui avait confié la mission de se rendre à Ninive. La Bible renseigne que face à la grande tempête soulevée par Dieu sur la mer, le navire sur lequel le prophète Jonas avait embarqué commença à se remplir d’eau et au risque de couler. Connaissant la cause de cette catastrophe, Jonas crut sauver ses compagnons en se sacrifiant lui-même. Croyant que par sa mort physique, la colère de Dieu pouvait s’apaiser, Dieu lui épargnant la vie en lui donnant l’occasion de se repentir et de revenir sur sa décision. Pendant que sur le bateau ses ex compagnons de voyage le croyant mort, Jonas passait par une nouvelle école de la vie spirituelle. Il fut une expérience qu’auparavant personne d’autre n’avait expérimentée.
Dieu envoya une baleine sur son chemin et qui l’avala sans lui donner la mort. Il se retrouva contraint et indépendamment de sa volonté à observer une espèce de jeûne pendant trois jours, sans manger ni boire. Les trois (3) jours étaient la préfiguration des trois (3) que le Seigneur Jésus Christ allait accomplir plus tard dans le royaume de morts pour délivrer les âmes prises en captivité par Satan.

De fois Dieu nous fait passer par son école afin que nous nous repentions et revenons à lui. L’homme n’a pas qu’à rejeter le malheur de sa vie, il nous faut le discernement pour connaître quelle la volonté parfaite de Dieu pour chaque malheur qui survient dans notre vie. Que de se mettre simplement à chasser le démon, allons à genoux et méditons sur notre sort.
Et la Bible précise bien que pendant ce temps où il était privé du soleil, voyant sa fin venir, il alla à la repentance et implora la miséricorde divine. De fois, quand nous ne voulons pas jeûner, Dieu peut nous l’imposer de force pour notre propre salut bien sur. Dieu est libre d’utiliser la voie de son choix.

Jonas 2:1-10 : « 1 Jonas, dans le ventre du poisson, pria l'Éternel, son Dieu.
2 Il dit: Dans ma détresse, j'ai invoqué l'Éternel, Et il m'a exaucé; Du sein du séjour des morts j'ai crié, Et tu as entendu ma voix.
3 Tu m'as jeté dans l'abîme, dans le cœur de la mer, Et les courants d'eau m'ont environné; Toutes tes vagues et tous tes flots ont passé sur moi.
4 Je disais: Je suis chassé loin de ton regard! Mais je verrai encore ton saint temple.
5 Les eaux m'ont couvert jusqu'à m'ôter la vie, L'abîme m'a enveloppé, Les roseaux ont entouré ma tête.
6 Je suis descendu jusqu'aux racines des montagnes, Les barres de la terre m'enfermaient pour toujours; Mais tu m'as fait remonter vivant de la fosse, Éternel, mon Dieu!
7 Quand mon âme était abattue au dedans de moi, Je me suis souvenu de l'Éternel, Et ma prière est parvenue jusqu'à toi, Dans ton saint temple.
8 Ceux qui s'attachent à de vaines idoles Éloignent d'eux la miséricorde.
9 Pour moi, je t'offrirai des sacrifices avec un cri d'actions de grâces, J'accomplirai les vœux que j'ai faits: Le salut vient de l'Éternel.
10 L'Éternel parla au poisson, et le poisson vomit Jonas sur la terre ».

Face au désastre, arrêtons-nous un moment et prenons le temps de parler à Dieu dans notre prière de supplication et accompagnons cela d’un moment de jeûne, et jamais nous ne serons déçu à l’instar du prophète Jonas qui a pu revenir à la vie pendant que son sort était scellé pour ses compagnons de voyage. Ses compagnons du voyage le savait noyé dans les eaux qui l’avaient complètement englouti. Il ne faut pas toujours chercher à avoir raison quand nous savons au-dedans de nous que nous sommes propre auteur de notre malheur, il nous faut intelligemment aller à la repentance accompagnée du jeûne.

4.10.1.3. Jeûner à la suite de la perte de personnes importantes
Un de moments où l’homme doit jeûner c’est notamment celui de la perte d’un être cher et qui comptait pour beaucoup dans notre vie. Telle a toujours été l’attitude de nos parents dans la foi qui, face à la perte d’êtres chers de leur vie, prenaient toujours un temps de jeûner devant la face de Dieu. Nous allons le voir en parcourant une série de passages que nous offre la Bible pour notre édification.
Commençant par l’histoire de Joseph qui fut envoyé par son père pour s’enquérir de l’état de ses frères, voilà que par jalousie, ils le vendirent aux madianites. Et pour cacher leur forfait et ne pas s’attirer la colère de leur père, ils simulèrent un accident par une bête féroce.
Et la Bible précise combien Joseph était le plus aimé et chérit de son père, Jacob.
Genèse 37 :3-4 : «3 Israël aimait Joseph plus que tous ses autres fils, parce qu'il l'avait eu dans sa vieillesse; et il lui fit une tunique de plusieurs couleurs.
4 Ses frères virent que leur père l'aimait plus qu'eux tous, et ils le prirent en haine. Ils ne pouvaient lui parler avec amitié».

Et à l’annonce de sa mort, il ne trouva la consolation que dans le deuil avec privation du manger et du boire. Cet enfant était le plus aimé de ses parents et son père lui avait même fait un habit de plusieurs couleurs et qui le distinguait de ses frères. Il avait une certaine intimité avec son père car il lui confiait tous les secrets de ses autres frères et qui en devinrent jaloux et décidèrent de porter la main sur lui.

Genèse 37 :31- 35: «31 Ils prirent alors la tunique de Joseph; et, ayant tué un bouc, ils plongèrent la tunique dans le sang.
32 Ils envoyèrent à leur père la tunique de plusieurs couleurs, en lui faisant dire: Voici ce que nous avons trouvé! Reconnais si c'est la tunique de ton fils, ou non.
33 Jacob la reconnut, et dit: C'est la tunique de mon fils! Une bête féroce l'a dévoré! Joseph a été mis en pièces!
34 Et il déchira ses vêtements, il mit un sac sur ses reins, et il porta longtemps le deuil de son fils.
35 Tous ses fils et toutes ses filles vinrent pour le consoler; mais il ne voulut recevoir aucune consolation. Il disait: C'est en pleurant que je descendrai vers mon fils au séjour des morts! Et il pleurait son fils».

De même à l’annonce du double assassinat du roi Saül et de son fils Jonathan, David qui était très attaché à son ami Jonathan et à son père dont il a été longtemps serviteur dévoué, n’hésita point à donner la mort à un de ses serviteurs qui venait lui annoncer cette triste nouvelle. Et le comportement de David qui ne fut pas du tout bien compris par ses collaborateurs l’amena jusqu’à porter le deuil accompagné de la privation du manger et du boire. Et le fondement de ce comportement était l’amitié que David portait à Jonathan et à son père. En dépit de la méchanceté du roi Saül, jamais David lui avait ôté cette affection si intime. Et il ne trouva la consolation que dans le jeûne et le deuil.

2 Samuel 1 :9-12 : «9 Et il dit: Approche donc, et donne-moi la mort; car je suis pris de vertige, quoique encore plein de vie.
10 Je m'approchai de lui, et je lui donnai la mort, sachant bien qu'il ne survivrait pas à sa défaite. J'ai enlevé le diadème qui était sur sa tête et le bracelet qu'il avait au bras, et je les apporte ici à mon seigneur.
11 David saisit ses vêtements et les déchira, et tous les hommes qui étaient auprès de lui firent de même.
12 Ils furent dans le deuil, pleurèrent et jeûnèrent jusqu'au soir, à cause de Saül, de Jonathan, son fils, du peuple de l'Éternel, et de la maison d'Israël, parce qu'ils étaient tombés par l'épée ».

Job nous en donne aussi une bonne illustration lors du décès de ses fils frappés par l’ennemi, Satan, qui cherchait à le détourner de la voie de Dieu. Que déjà de leur vivant, il organisait constamment de sacrifices par amour pour ses enfants, se disant, qu’ils auraient peut être péché contre l’Eternel. Et à l’annonce de leur mort, il prit le temps de répandre son cœur devant l’Eternel avec sac et dans la poussière.

Job 1 :13-22 : «13 Un jour que les fils et les filles de Job mangeaient et buvaient du vin dans la maison de leur frère aîné, 14 il arriva auprès de Job un messager qui dit: Les bœufs labouraient et les ânesses paissaient à côté d'eux; 15 des Sabéens se sont jetés dessus, les ont enlevés, et ont passé les serviteurs au fil de l'épée. Et je me suis échappé moi seul, pour t'en apporter la nouvelle.
16 Il parlait encore, lorsqu'un autre vint et dit: Le feu de Dieu est tombé du ciel, a embrasé les brebis et les serviteurs, et les a consumés. Et je me suis échappé moi seul, pour t'en apporter la nouvelle.
17 Il parlait encore, lorsqu'un autre vint et dit: Des Chaldéens, formés en trois bandes, se sont jetés sur les chameaux, les ont enlevés, et ont passé les serviteurs au fil de l'épée. Et je me suis échappé moi seul, pour t'en apporter la nouvelle.
18 Il parlait encore, lorsqu'un autre vint et dit: Tes fils et tes filles mangeaient et buvaient du vin dans la maison de leur frère aîné; 19 et voici, un grand vent est venu de l'autre côté du désert, et a frappé contre les quatre coins de la maison; elle s'est écroulée sur les jeunes gens, et ils sont morts. Et je me suis échappé moi seul, pour t'en apporter la nouvelle.
20 Alors Job se leva, déchira son manteau, et se rasa la tête; puis, se jetant par terre, il se prosterna, 21 et dit: Je suis sorti nu du sein de ma mère, et nu je retournerai dans le sein de la terre. L'Éternel a donné, et l'Éternel a ôté; que le nom de l'Éternel soit béni! 22 En tout cela, Job ne pécha point et n'attribua rien d'injuste à Dieu».

Le Seigneur Jésus Christ a eu à enseigner à ses contemporains la même logique lorsque les disciples de Jean Baptiste se dirent indignés de voir que ses propres disciples ne jeûnaient pas.
Marc 2 :19-20 : «19 Jésus leur répondit: Les amis de l'époux peuvent-ils jeûner pendant que l'époux est avec eux ? Aussi longtemps qu'ils ont avec eux l'époux, ils ne peuvent jeûner.
20 Les jours viendront où l'époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront en ce jour-là ».
Que de se limiter à verser les larmes et à organiser de grandes funérailles et pendant lesquelles les gens dansent, boivent et mangent à satiété, de fois, il nous faut observer un temps de jeûne devant Dieu. Il est le seul qui donne la vie et qui a souverainement la latitude de la reprendre quand il le juge utile pour notre âme. La vie qu’il y a en l’homme appartient bel et bien au seul Dieu et nul n’a le droit de l’ôter sous peine de répondre devant son tribunal.
Face à la perte des êtres qui nous sont chers, de fois Dieu est content de nous voir nous humilier devant sa face. D’ailleurs beaucoup de peuples observent cette pratique : chez les balubas par exemple au Congo Kinshasa et dont les coutumes sont si proches de celles des hébreux, en période de deuil, ils passent de jours et de nuits sans manger ni boire.

4.10.1.4. Pour relever le défi, rechercher le secours, protection
En interrogeant également la sainte Bible sur le moment propice où il nous faille observer un temps de jeûne pour accompagner la prière, il nous a été donné de constater que nos aïeux dans la foi partageaient un secret. Quand ils étaient au bord de l’explosion, dépasser par des événements malheureux et incapables de trouver solution par eux-mêmes, ils retrouvaient de la consolation en recourant auprès de l’Eternel. Et du moment qu’ils y allaient avec droiture du cœur, s’humiliaient devant leur créateur, avec observance du jeûne, Dieu leur apportait toujours favorablement la meilleure solution et consolation.
Et à ce titre précis, les exemples sont légions et prenons juste pour notre curiosité le cas de Josaphat lorsque les ennemis d’Israël montèrent pour leur faire la guerre. Tellement leur nombre était impressionnant, il eut peur et recourra par discernement au pouvoir du jeûne pour attendrir le cœur du Tout Puissant. Et le secours divin ne tarda pas à lui être accordé.

2 Chroniques 20 :1-30 : «Après cela, les fils de Moab et les fils d'Ammon, et avec eux des Maonites, marchèrent contre Josaphat pour lui faire la guerre.
2 On vint en informer Josaphat, en disant: Une multitude nombreuse s'avance contre toi depuis l'autre côté de la mer, depuis la Syrie, et ils sont à Hatsatson-Thamar, qui est En-Guédi.
3 Dans sa frayeur, Josaphat se disposa à chercher l'Éternel, et il publia un jeûne pour tout Juda.
4 Juda s'assembla pour invoquer l'Éternel, et l'on vint de toutes les villes de Juda pour chercher l'Éternel.
5 Josaphat se présenta au milieu de l'assemblée de Juda et de Jérusalem, dans la maison de l'Éternel, devant le nouveau parvis.
6 Et il dit: Éternel, Dieu de nos pères, n'es-tu pas Dieu dans les cieux, et n'est-ce pas toi qui domines sur tous les royaumes des nations ? N'est-ce pas toi qui as en main la force et la puissance, et à qui nul ne peut résister ?
7 N'est-ce pas toi, ô notre Dieu, qui as chassé les habitants de ce pays devant ton peuple d'Israël, et qui l'as donné pour toujours à la postérité d'Abraham qui t'aimait ?
8 Ils l'ont habité, et ils t'y ont bâti un sanctuaire pour ton nom, en disant:
9 S'il nous survient quelque calamité, l'épée, le jugement, la peste ou la famine, nous nous présenterons devant cette maison et devant toi, car ton nom est dans cette maison, nous crierons à toi du sein de notre détresse, et tu exauceras et tu sauveras!
10 Maintenant voici, les fils d'Ammon et de Moab et ceux de la montagne de Séir, chez lesquels tu n'as pas permis à Israël d'entrer quand il venait du pays d'Égypte, -car il s'est détourné d'eux et ne les a pas détruits, -
11 les voici qui nous récompensent en venant nous chasser de ton héritage, dont tu nous as mis en possession.
12 O notre Dieu, n'exerceras-tu pas tes jugements sur eux? Car nous sommes sans force devant cette multitude nombreuse qui s'avance contre nous, et nous ne savons que faire, mais nos yeux sont sur toi.
13 Tout Juda se tenait debout devant l'Éternel, avec leurs petits enfants, leurs femmes et leurs fils.
14 Alors l'esprit de l'Éternel saisit au milieu de l'assemblée Jachaziel, fils de Zacharie, fils de Benaja, fils de Jeïel, fils de Matthania, Lévite, d'entre les fils d'Asaph.
15 Et Jachaziel dit: Soyez attentifs, tout Juda et habitants de Jérusalem, et toi, roi Josaphat! Ainsi vous parle l'Éternel: Ne craignez point et ne vous effrayez point devant cette multitude nombreuse, car ce ne sera pas vous qui combattrez, ce sera Dieu.
16 Demain, descendez contre eux; ils vont monter par la colline de Tsits, et vous les trouverez à l'extrémité de la vallée, en face du désert de Jeruel.
17 Vous n'aurez point à combattre en cette affaire: présentez-vous, tenez-vous là, et vous verrez la délivrance que l'Éternel vous accordera. Juda et Jérusalem, ne craignez point et ne vous effrayez point, demain, sortez à leur rencontre, et l'Éternel sera avec vous!
18 Josaphat s'inclina le visage contre terre, et tout Juda et les habitants de Jérusalem tombèrent devant l'Éternel pour se prosterner en sa présence.
19 Les Lévites d'entre les fils des Kehathites et d'entre les fils des Koréites se levèrent pour célébrer d'une voix forte et haute l'Éternel, le Dieu d'Israël.
20 Le lendemain, ils se mirent en marche de grand matin pour le désert de Tekoa. À leur départ, Josaphat se présenta et dit: Écoutez-moi, Juda et habitants de Jérusalem! Confiez-vous en l'Éternel, votre Dieu, et vous serez affermis; confiez-vous en ses prophètes, et vous réussirez.
21 Puis, d'accord avec le peuple, il nomma des chantres qui, revêtus d'ornements sacrés, et marchant devant l'armée, célébraient l'Éternel et disaient: Louez l'Éternel, car sa miséricorde dure à toujours!
22 Au moment où l'on commençait les chants et les louanges, l'Éternel plaça une embuscade contre les fils d'Ammon et de Moab et ceux de la montagne de Séir, qui étaient venus contre Juda. Et ils furent battus.
23 Les fils d'Ammon et de Moab se jetèrent sur les habitants de la montagne de Séir pour les dévouer par interdit et les exterminer; et quand ils en eurent fini avec les habitants de Séir, ils s'aidèrent les uns les autres à se détruire.
24 Lorsque Juda fut arrivé sur la hauteur d'où l'on aperçoit le désert, ils regardèrent du côté de la multitude, et voici, c'étaient des cadavres étendus à terre, et personne n'avait échappé.
25 Josaphat et son peuple allèrent prendre leurs dépouilles; ils trouvèrent parmi les cadavres d'abondantes richesses et des objets précieux, et ils en enlevèrent tant qu'ils ne purent tout emporter. Ils mirent trois jours au pillage du butin, car il était considérable.
26 Le quatrième jour, ils s'assemblèrent dans la vallée de Beraca, où ils bénirent l'Éternel; c'est pourquoi ils appelèrent ce lieu vallée de Beraca, nom qui lui est resté jusqu'à ce jour.
27 Tous les hommes de Juda et de Jérusalem, ayant à leur tête Josaphat, partirent joyeux pour retourner à Jérusalem, car l'Éternel les avait remplis de joie en les délivrant de leurs ennemis.
28 Ils entrèrent à Jérusalem et dans la maison de l'Éternel, au son des luths, des harpes et des trompettes.
29 La terreur de l'Éternel s'empara de tous les royaumes des autres pays, lorsqu'ils apprirent que l'Éternel avait combattu contre les ennemis d'Israël.
30 Et le royaume de Josaphat fut tranquille, et son Dieu lui donna du repos de tous côtés».
La puissance de la prière accompagnée du moment du jeûne est plus qu’une évidence en cas de notre faiblesse et face à la multitude de nos ennemis.
Si Dieu a eu à agir de cette façon hier avec nos pères dans la foi, et parce qu’il est le même hier, aujourd’hui et éternellement, pourquoi alors ne pas les imiter aujourd’hui avec foi quant à notre propre salut ?
Aimons la prière avec jeûne et nous expérimenterons davantage l’amour de notre Dieu. Cessons face au désastre à promener le regard inquiet, de fois nous donnons de prérogatives qu’il n’a même pas. Sachons compter sur les bontés divines dans la prière assortie du jeûne.

4.10.1.5. Gratitude à l’Eternel après une victoire ou exaucement de la prière
Il est un fait que le chrétien que nous sommes, généralement nous prions le plus de notre temps que pour nos propres intérêts personnels. Et la plupart de nos prières sont au fait de requêtes adressées à Dieu en fonction de nos besoins personnels. Ce qui est bien légitime car lui-même nous encourage à lui demander : « demandez et il vous sera donné, nous dit la Bible ».
Cependant, nous aurons aussi plus à gagner en adressant de fois à Dieu de prières pour lui-même. Disons mieux pour le magnifier, l’acenser, l’exalter et lui exprimer notre reconnaissance pour tout ce qu’il est, pour ce qu’il fait et pour ce qu’il accomplit sur terre, dans son église, en nous et parmi nous. Nous avons autant d’occasions dans notre vie pour dire merci à Dieu et l’élever par nos chants de louange, par la prière et par notre adoration pour ce qu’il est pour nous.

Parce que dans la relation qui nous lie à Dieu, nous avons aussi intérêt de lui témoigner de tout notre amour, par la maturité spirituelle, nous devons plus privilégier de moments où, au lieu d’aller devant Dieu rien que pour lui présenter nos requêtes et doléances, nous limiter à lui exprimer toute notre gratitude et notre reconnaissance, notamment pour ses bien faits dans notre vie, sa visitation et ses merveilles de la vie. Et le tout doit être arrosé avec une bonne dose de jeûne et par laquelle nous répandons nos cœurs au devant de sa toute grandeur.
Le chrétien ne doit pas être que simple demandeur de grâces et de la bénédiction. Il doit aussi à prendre à donner à Dieu en se fixant de moments de jeûne, rien que pour lui Dieu.
Les gens comme Job et David en avaient l’habitude et trouvaient un grand plaisir dans cet exercice. Job constamment et en toute simplicité, il prenait son temps pour humilier son cœur devant son créateur à cause de tous ces hauts faits et non pour de besoins quelconques. Nous avons autant de raisons pour bénir Dieu et chanter ses louanges à la longueur de journées. Voyons cela à travers ces quelques versets bibliques :

Psaumes 9 :1-12 : « Psaume de David. Je louerai l'Éternel de tout mon cœur, Je raconterai toutes tes merveilles. 2 Je ferai de toi le sujet de ma joie et de mon allégresse, Je chanterai ton nom, Dieu Très-Haut!... 7 L'Éternel règne à jamais, Il a dressé son trône pour le jugement; 8 Il juge le monde avec justice, Il juge les peuples avec droiture.
9 L'Éternel est un refuge pour l'opprimé, Un refuge au temps de la détresse.
10 Ceux qui connaissent ton nom se confient en toi. Car tu n'abandonnes pas ceux qui te cherchent, ô Éternel!
11 Chantez à l'Éternel, qui réside en Sion, Publiez parmi les peuples ses hauts faits!
12 Car il venge le sang et se souvient des malheureux, Il n'oublie pas leurs cris».

Psaumes 11 :3-7 : « 3 Quand les fondements sont renversés, Le juste, que ferait-il? - 4 L'Éternel est dans son saint temple, L'Éternel a son trône dans les cieux; Ses yeux regardent, Ses paupières sondent les fils de l'homme.
5 L'Éternel sonde le juste; Il hait le méchant et celui qui se plaît à la violence.
6 Il fait pleuvoir sur les méchants Des charbons, du feu et du soufre; Un vent brûlant, c'est le calice qu'ils ont en partage.
7 Car l'Éternel est juste, il aime la justice; Les hommes droits contemplent sa face».

Job 9 :2-10 : «Job prit la parole et dit: 2 Je sais bien qu'il en est ainsi; Comment l'homme serait-il juste devant Dieu ?
3 S'il voulait contester avec lui, Sur mille choses il ne pourrait répondre à une seule.
4 À lui la sagesse et la toute-puissance: Qui lui résisterait impunément ?
5 Il transporte soudain les montagnes, Il les renverse dans sa colère.
6 Il secoue la terre sur sa base, Et ses colonnes sont ébranlées.
7 Il commande au soleil, et le soleil ne paraît pas; Il met un sceau sur les étoiles.
8 Seul, il étend les cieux, Il marche sur les hauteurs de la mer.
9 Il a créé la Grande Ourse, l'Orion et les Pléiades, Et les étoiles des régions australes.
10 Il fait des choses grandes et insondables, Des merveilles sans nombre ».

Job 12 :13-24 : «13 En Dieu résident la sagesse et la puissance. Le conseil et l'intelligence lui appartiennent. 14 Ce qu'il renverse ne sera point rebâti, Celui qu'il enferme ne sera point délivré.
15 Il retient les eaux et tout se dessèche; Il les lâche, et la terre en est dévastée.
16 Il possède la force et la prudence; Il maîtrise celui qui s'égare ou fait égarer les autres. 17 Il emmène captifs les conseillers; Il trouble la raison des juges.
18 Il délie la ceinture des rois, Il met une corde autour de leurs reins.
19 Il emmène captifs les sacrificateurs; Il fait tomber les puissants.
20 Il ôte la parole à ceux qui ont de l'assurance; Il prive de jugement les vieillards.
21 Il verse le mépris sur les grands; Il relâche la ceinture des forts.
22 Il met à découvert ce qui est caché dans les ténèbres, Il produit à la lumière l'ombre de la mort.
23 Il donne de l'accroissement aux nations, et il les anéantit; Il les étend au loin, et il les ramène dans leurs limites.
24 Il enlève l'intelligence aux chefs des peuples, Il les fait errer dans les déserts sans chemin; 25 Ils tâtonnent dans les ténèbres, et ne voient pas clair; Il les fait errer comme des gens ivres ».

Job 33 :7 : «7 Alors que les étoiles du matin éclataient en chants d'allégresse, Et que tous les fils de Dieu poussaient des cris de joie? ».


1 Samuel 2 :1-10 : «1 Anne pria, et dit: Mon cœur se réjouit en l'Éternel, Ma force a été relevée par l'Éternel; Ma bouche s'est ouverte contre mes ennemis, Car je me réjouis de ton secours.
2 Nul n'est saint comme l'Éternel; Il n'y a point d'autre Dieu que toi; Il n'y a point de rocher comme notre Dieu.
3 Ne parlez plus avec tant de hauteur; Que l'arrogance ne sorte plus de votre bouche; Car l'Éternel est un Dieu qui sait tout, Et par lui sont pesées toutes les actions.
4 L'arc des puissants est brisé, Et les faibles ont la force pour ceinture.
5 Ceux qui étaient rassasiés se louent pour du pain, Et ceux qui étaient affamés se reposent; Même la stérile enfante sept fois, Et celle qui avait beaucoup d'enfants est flétrie.
6 L'Éternel fait mourir et il fait vivre. Il fait descendre au séjour des morts et il en fait remonter. 7 L'Éternel appauvrit et il enrichit, Il abaisse et il élève.
8 De la poussière il retire le pauvre, Du fumier il relève l'indigent, Pour les faire asseoir avec les grands. Et il leur donne en partage un trône de gloire; Car à l'Éternel sont les colonnes de la terre, Et c'est sur elles qu'il a posé le monde.
9 Il gardera les pas de ses bien-aimés. Mais les méchants seront anéantis dans les ténèbres; Car l'homme ne triomphera point par la force.
10 Les ennemis de l'Éternel trembleront; Du haut des cieux il lancera sur eux son tonnerre; L'Éternel jugera les extrémités de la terre. Il donnera la puissance à son roi, Et il relèvera la force de son oint ».

Lévitique 9 : «24 Le feu sortit de devant l'Éternel, et consuma sur l'autel l'holocauste et les graisses. Tout le peuple le vit; et ils poussèrent des cris de joie, et se jetèrent sur leur face ».

1 Chronique 16 :30-36 :« 30 Tremblez devant lui, vous tous habitants de la terre! Le monde est affermi, il ne chancelle point.
31 Que les cieux se réjouissent, et que la terre soit dans l'allégresse! Que l'on dise parmi les nations: L'Éternel règne!
32 Que la mer retentisse avec tout ce qu'elle contient! Que la campagne s'égaie avec tout ce qu'elle renferme!
33 Que les arbres des forêts poussent des cris de joie Devant l'Éternel! Car il vient pour juger la terre.
34 Louez l'Éternel, car il est bon, Car sa miséricorde dure à toujours!
35 Dites: Sauve-nous, Dieu de notre salut, Rassemble-nous, et retire-nous du milieu des nations, Afin que nous célébrions ton saint nom Et que nous mettions notre gloire à te louer!
36 Béni soit l'Éternel, le Dieu d'Israël, D'éternité en éternité! Et que tout le peuple dise: Amen! Louez l'Éternel! ».

Daniel 3 :28 : «28 Nebucadnetsar prit la parole et dit: Béni soit le Dieu de Schadrac, de Méschac et d'Abed-Nego, lequel a envoyé son ange et délivré ses serviteurs qui ont eu confiance en lui, et qui ont violé l'ordre du roi et livré leurs corps plutôt que de servir et d'adorer aucun autre dieu que leur Dieu! ».

Luc 2 :36-38 : « 36 Il y avait aussi une prophétesse, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d'Aser. Elle était fort avancée en âge, et elle avait vécu sept ans avec son mari depuis sa virginité.
37 Restée veuve, et âgée de quatre vingt -quatre ans, elle ne quittait pas le temple, et elle servait Dieu nuit et jour dans le jeûne et dans la prière.
38 Étant survenue, elle aussi, à cette même heure, elle louait Dieu, et elle parlait de Jésus à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem».

Matthieu 2 :10-11 : « 10 Quand ils aperçurent l'étoile, ils furent saisis d'une très grande joie. 11 Ils entrèrent dans la maison, virent le petit enfant avec Marie, sa mère, se prosternèrent et l 'adorèrent; ils ouvrirent ensuite leurs trésors, et lui offrirent en présent de l'or, de l'encens et de la myrrhe».

Luc 1 :46-55 : « 46 Et Marie dit: Mon âme exalte le Seigneur, 47 Et mon esprit se réjouit en Dieu, mon Sauveur, 48 Parce qu’'il a jeté les yeux sur la bassesse de sa servante. Car voici, désormais toutes les générations me diront bienheureuse, 49 Parce que le Tout-Puissant a fait pour moi de grandes choses. Son nom est saint, 50 Et sa miséricorde s'étend d’âge en âge Sur ceux qui le craignent.
51 Il a déployé la force de son bras; Il a dispersé ceux qui avaient dans le cœur des pensées orgueilleuses.
52 Il a renversé les puissants de leurs trônes, Et il a élevé les humbles.
53 Il a rassasié de biens les affamés, Et il a renvoyé les riches à vide.
54 Il a secouru Israël, son serviteur, Et il s'est souvenu de sa miséricorde, -
55 Comme il l'avait dit à nos pères, -Envers Abraham et sa postérité pour toujours».

Luc 6 :20-37 :« 20 Alors Jésus, levant les yeux sur ses disciples, dit: Heureux vous qui êtes pauvres, car le royaume de Dieu est à vous!
21 Heureux vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés! Heureux vous qui pleurez maintenant, car vous serez dans la joie!
22 Heureux serez-vous, lorsque les hommes vous haïront, lorsqu'on vous chassera, vous outragera, et qu'on rejettera votre nom comme infâme, à cause du Fils de l'homme!
23 Réjouissez-vous en ce jour-là et tressaillez d'allégresse, parce que votre récompense sera grande dans le ciel; car c'est ainsi que leurs pères traitaient les prophètes.
24 Mais, malheur à vous, riches, car vous avez votre consolation!
25 Malheur à vous qui êtes rassasiés, car vous aurez faim! Malheur à vous qui riez maintenant, car vous serez dans le deuil et dans les larmes!
26 Malheur, lorsque tous les hommes diront du bien de vous, car c'est ainsi qu'agissaient leurs pères à l'égard des faux prophètes!
27 Mais je vous dis, à vous qui m'écoutez: Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, 28 bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous maltraitent.
29 Si quelqu'un te frappe sur une joue, présente -lui aussi l'autre. Si quelqu'un prend ton manteau, ne l'empêche pas de prendre encore ta tunique.
30 Donne à quiconque te demande, et ne réclame pas ton bien à celui qui s'en empare.
31 Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux. 32 Si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi aiment ceux qui les aiment.
33 Si vous faites du bien à ceux qui vous font du bien, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi agissent de même.
34 Et si vous prêtez à ceux de qui vous espérez recevoir, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi prêtent aux pécheurs, afin de recevoir la pareille.
35 Mais aimez vos ennemis, faites du bien, et prêtez sans rien espérer. Et votre récompense sera grande, et vous serez fils du Très-Haut, car il est bon pour les ingrats et pour les méchants.
36 Soyez donc miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux.
37 Ne jugez point, et vous ne serez point jugés; ne condamnez point, et vous ne serez point condamnés; absolvez, et vous serez absous ».

Si nous pouvons nous donner de la peine pour ne méditer qu’un seul de ces versets par jour, au fil de jours, nous nous rendrons bien compte combien nous aurons muri et grandi dans la foi. Et les raisons pour adorer et louer Dieu, sans toujours chercher à privilégier notre propre intérêt, seront si nombreuses que nous serons à la fin dans la joie.
Nous avons bien vu à travers cette lecture qu’aussi bien dans le nouveau comme dans l’ancien testament, tous nos aïeux dans la foi ont eu à passer de bons moments en priant pour Dieu lui-même, et ce à travers sa personnalité sacrée, à travers ses créatures, à travers ses merveilles et à travers la grâce qu’il repend sur terre. La beauté de la nature n’est pas du tout en reste car, l’homme égaie ses yeux et trouve du repos rien qu’en contact avec la nature. Et cette nature dans sa luxuriante diversité est une grande bénédiction pour l’homme. Nous avons autant de raisons dans notre vie pour prendre le temps de nous humilier devant Dieu dans le jeûne accompagnant la prière. Et au retour, le ciel nous gratifiera toujours de la grâce divine étant donné que Dieu n’a la dette de personne.

4.10.1.6. Devant une épreuve mortelle
Devant une épreuve mortelle, devant notre traversée de la vallée de l’ombre de la mort, devant de cas les plus désespérants, devant de drames… Ne perdons pas courage, mais allons au très profond de nous même pour rechercher le secours de l’Eternel notre Dieu.
Si les anciens dans la foi ont eu à faire confiance en l’Eternel, nous pouvons les imiter en nous confiant à notre tour à notre créateur qui ne tardera pas à voler à notre secours. Etant donné que nous avons vu que jeûner n’est pas que simple question de l’abstention du manger et du boire, ou une abstention vis-à-vis du plaisir sexuel, nous pouvons jeûner selon que l’esprit de Dieu en nous, nous conduit afin de rechercher le soutien de l’Eternel en cas d’épreuves mortelles.

Nous l’avons personnellement expérimenté dans notre propre vie récemment à l’occasion d’une attaque de la résidence où j’habite par des hommes armés et portant de cagoules. Ne disposant d’aucun moyen de défense conséquent, j’assistais impuissant à la casse de la porte principale de la maison par un bandit armé et dont l’intention ne pouvait qu’être de m’ôter la vie après m’avoir dépouillé de tout mon avoir.
J’ai eu à penser à l’histoire biblique du mur de Jéricho que les hébreux ont eu à faire écrouler et sans que la main physique d’un être humain n’intervienne. Et à genoux face à mon lit et dans le secret le plus total de mon cœur, j’ai dit à Dieu : « si tu as pu le faire hier avec les hébreux qui sont de la même nature que moi, pourquoi ne le feras-tu aussi pour moi en ce jour de malheur ? ». Juste une simple prière aussi courte que vous la voyez.

Bien aimés dans le Seigneur, il pleuvait abondamment cette nuit là et aucun secours ne pouvait être possible car le bruit de tonnerres empêchait aux cris de voisins de porter loin. C’est juste quand je finis de m’humilier devant Dieu dans le jeûne qu’en soulevant la tête, mon regard rencontre celui du bandit qui venait de casser un panneau de l’entrée principale et s’apprêtait à ouvrir la porte que le premier secours fait son entrée dans la concession. En un clin d’œil, les bandits sautaient de l’étage et prenaient fuite à l’approche des agents de l’ordre. Tous les voisins ont été victimes de brimades en cette fatidique nuit, sauf moi, une voisine, ancienne religieuse catholique et qui m’a avoué avoir été à genoux pendant cette attaque. Nous avons ainsi expérimenté tous les deux la puissance de la prière avec moment d’humiliation de notre cœur devant notre créateur.

Et pendant la journée, un frère prophète qui en a été informé m’a appelé et a béni le nom du Seigneur en apprenant ce grand miracle que Dieu venait d’opérer dans ma vie. J’ai encore mieux compris ce jour ce passage qui dit : «Dieu ne change pas, et il est le même hier, aujourd’hui et éternellement ».
Tout enfant de Dieu au cœur repentant a ce pouvoir de rappeler à Dieu ses promesses et le souvenir de nos autres frères qui ont eu à sortir vivants des désastres au moyen de la prière avec humiliation. Ayons l’audace de les imiter et rappelons toujours à Dieu ses propres promesses et son histoire passée avec nos aïeux dans la foi.

Nous voudrons partager aussi le cas mystérieux du prophète Jonas qui est sorti vivant du ventre d’un gros poisson après y avoir passé trois (3) jours, sans voir le soleil ni la lune, sans avoir gouté à la nourriture et encore moins consommer une seule goute d’eau et sans un seul instant de sommeil.
Ce cas de Jonas doit nous donner matière à réflexion quant à ce que Dieu est capable de faire dans notre vie face au danger de mort, si vraiment dans l’humilité la plus totale, nous nous en remettons à lui. Un frère médecin avec qui j’ai eu un partage sur cette histoire a attiré mon attention sur la chaleur qui doit régner dans le ventre de la baleine. Il m’a fait voir que ce n’est pas un endroit propice où l’homme peut rester en vie pendant une seule minute, la suffocation serait immédiate. Mais pour s’être humilié devant Dieu, pour avoir reconnu son tort et renoncé à sa désobéissance, le prophète Jonas a pu vaincre la mort après quasi trois (3) jours de jeûne dans le ventre du poisson. A combien plus forte raison, nous vivant dans les conditions plus meilleures ne pourrons-nous pas prendre un temps de jeûne quand nous sommes face à de désastres. Et chose encore plus merveilleuse, les gens de Ninive dont le sort avaient déjà été scellé, purent être sauvés après avoir pris un temps de jeûne et à la suite de l’avertissement du prophète Jonas qui les amenèrent à la repentance. Autant le roi que le reste du peuple, les animaux… tous allèrent au jeûne et humilièrent leur cœur devant Dieu. Et le pardon leur fut accordé.

Jonas 3 :2-10 : «La parole de l'Éternel fut adressée à Jonas une seconde fois, en ces mots:2 Lève -toi, va à Ninive, la grande ville, et proclames-y la publication que je t'ordonne!3 Et Jonas se leva, et alla à Ninive, selon la parole de l'Éternel. Or Ninive était une très grande ville, de trois jours de marche.
4 Jonas fit d'abord dans la ville une journée de marche; il criait et disait: Encore quarante jours, et Ninive est détruite!
5 Les gens de Ninive crurent à Dieu, ils publièrent un jeûne, et se revêtirent de sacs, depuis les plus grands jusqu'aux plus petits.
6 La chose parvint au roi de Ninive; il se leva de son trône, ôta son manteau, se couvrit d'un sac, et s'assit sur la cendre.
7 Et il fit faire dans Ninive cette publication, par ordre du roi et de ses grands; Que les hommes et les bêtes, les boeufs et les brebis, ne goûtent de rien, ne paissent point, et ne boivent point d'eau!
8 Que les hommes et les bêtes soient couverts de sacs, qu'ils crient à Dieu avec force, et qu'ils reviennent tous de leur mauvaise voie et des actes de violence dont leurs mains sont coupables!
9 Qui sait si Dieu ne reviendra pas et ne se repentira pas, et s'il ne renoncera pas à son ardente colère, en sorte que nous ne périssions point?
10 Dieu vit qu'ils agissaient ainsi et qu'ils revenaient de leur mauvaise voie. Alors Dieu se repentit du mal qu'il avait résolu de leur faire, et il ne le fit pas.Les gens de Ninive crurent à Dieu, ils publièrent un jeûne, et se revêtirent de sacs, depuis les plus grands jusqu'aux plus petits ».


4.10.1.7. Amour du prochain
Il est aussi fort recommandé de jeûner et de s’humilier devant la face de l’Eternel par compassion et par amour pour notre prochain. Et au fur et à mesure de notre évolution spirituelle, nous pouvons commencer à le faire de fois de façon désintéressée et surtout pour de gens de qui nous n’attendons rien au retour. Pour de pareils jeûnes, nous réjouissons l’Esprit de l’Eternel et hâtons l’intervention du Saint Esprit en notre faveur de fois dans de domaines où nous nous attendons le moins.

En effet, face à un frère, face à une sœur qui souffre, éprouve de difficultés, traverse de moments difficiles, etc. nous pouvons prendre un temps de jeûner comme si ce problème devenait notre. En se mettant à la place de son prochain, sans peut-être s’en rendre compte, nous nous mettons à la place de Dieu et à son service pour voler au secours de ses créatures. Et en le faisant, nous bénéficions au retour de bien de faveurs divines et nous attirons l’estime de l’Eternel. Prier pour autrui, porter le fardeau de notre prochain, consoler ou rechercher la consolation dans la prière pour nos semblables est une grande prière et un bon signe de la maturité spirituelle dont Christ attend de voir chacun de ses enfants acquérir tout au long de la marche de disciple.

Partant du principe sacro saint que le Seigneur Jésus Christ a enseigné à son église et portant sur le fait ‘’qu’il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir’’ doit nous pousser à constamment rechercher la joie, la paix et le bonheur de nos semblables. Cet élan du cœur a été expérimenté par bien de frères qui nous ont précédés dans la foi et aujourd’hui leurs cas nous sont présentés comme modèles de la vie de piété. Le cas de Mardochée lors de menaces de l’extermination de son peuple par Hamann peut bien nous servir d’exemple pour l’entretien de notre propre vie de prière. Ce frère, en apprenant cette décision de l’extermination imminente de son peuple, il déchira ses vêtements, se revêtit d’un sac et se couvrit de la cendre pour protester contre le triste sort réservé à son peuple. Cette attitude témoigne du degré de son attachement à la recherche du bonheur de son peuple. Il alla même jusqu’à braver la loi royale interdisant à quiconque habillé en sac de s’approcher des abords du palais royal, il exposa ainsi sa propre vie pour ses frères juifs.

Combien aujourd’hui serait-il capable d’exposer leur propre vie pour la recherche du bonheur et du bien de leur prochain ? Combien accepterait-il de perdre leur avantage matériel pour sauver la vie de leurs frères ? Le Diable a fait que le monde devient égoïste et chacun ne poursuivant que son propre intérêt. Il est grand temps que l’église du Seigneur retourne la vapeur et jouer son rôle initial, celui de rechercher à être la source de bénédiction pour nos semblables. Faire le bien est plus que de longues prières sans fondement spirituel.

Esther 4:1-2 : « 1 Mardochée, ayant appris tout ce qui se passait, déchira ses vêtements, s'enveloppa d'un sac et se couvrit de cendre. Puis il alla au milieu de la ville en poussant avec force des cris amers, 2 et se rendit jusqu'à la porte du roi, dont l'entrée était interdite à toute personne revêtue d'un sac ».

Et le modèle par excellence de cet amour du prochain nous est offert par le sacrifice suprême accomplit par le Seigneur Jésus Christ sur la croix de Golgotha. Il a sacrifié sa propre vie pour que l’église soit pardonnée du péché originel commis par nos premiers parents, Adam et Eve, dans le jardin d’Eden et qui plaçait une condamnation sur chaque être vivant. Alors qu’il était exempt du péché et jouissait de tous les avantages auprès de son Père dans le ciel, il accepta de se rabaisser et jusqu’à naître d’une femme. Il accepta de porter le poids de notre infidélité et refusa même le secours de son apôtre.
Esaïe 53:1-12 : «Qui a cru à ce qui nous était annoncé ? Qui a reconnu le bras de l'Éternel ?
2 Il s'est élevé devant lui comme une faible plante, Comme un rejeton qui sort d'une terre desséchée; Il n'avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, Et son aspect n'avait rien pour nous plaire.
3 Méprisé et abandonné des hommes, Homme de douleur et habitué à la souffrance, Semblable à celui dont on détourne le visage, Nous l'avons dédaigné, nous n'avons fait de lui aucun cas.
4 Cependant, ce sont nos souffrances qu'il a portées, C'est de nos douleurs qu'il s'est chargé; Et nous l'avons considéré comme puni, Frappé de Dieu, et humilié.
5 Mais il était blessé pour nos péchés, Brisé pour nos iniquités; Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, Et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris.
6 Nous étions tous errants comme des brebis, Chacun suivait sa propre voie; Et l'Éternel a fait retomber sur lui l'iniquité de nous tous.
7 Il a été maltraité et opprimé, Et il n'a point ouvert la bouche, Semblable à un agneau qu'on mène à la boucherie, À une brebis muette devant ceux qui la tondent; Il n'a point ouvert la bouche.
8 Il a été enlevé par l'angoisse et le châtiment; Et parmi ceux de sa génération, qui a cru Qu'il était retranché de la terre des vivants Et frappé pour les péchés de mon peuple ?
9 On a mis son sépulcre parmi les méchants, Son tombeau avec le riche, Quoiqu'il n'eût point commis de violence Et qu'il n'y eût point de fraude dans sa bouche.
10 Il a plu à l'Éternel de le briser par la souffrance... Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché, Il verra une postérité et prolongera ses jours; Et l'œuvre de l'Éternel prospérera entre ses mains.
11 À cause du travail de son âme, il rassasiera ses regards; Par sa connaissance mon serviteur juste justifiera beaucoup d'hommes, Et il se chargera de leurs iniquités.
12 C'est pourquoi je lui donnerai sa part avec les grands; Il partagera le butin avec les puissants, Parce qu'il s'est livré lui-même à la mort, Et qu'il a été mis au nombre des malfaiteurs, Parce qu'il a porté les péchés de beaucoup d'hommes, Et qu'il a intercédé pour les coupables ».

La reine Esther a été aussi amenée à exposer sa propre vie afin de sauver la vie de ses frères après que son oncle Mardochée l’eut exhorté et montré le doit chemin plaisant à Dieu. Et nous voyons bien qu’au départ, ça n’a pas été du tout facile pour la reine Esther, elle avait de la peine à exposer sa propre vie en faveur de ses frères juifs. Mais par la suite, soumise qu’elle était, elle eut le discernement et osa affronter la loi royale lui interdisant de se présenter devant son mari du roi sans que ce dernier ne lui ait fait appel. Elle alla jusqu’à dire combien elle était prête pour mourir et au cas où le spectre royale ne lui serait pas tendue.
C’est ce niveau de spiritualité que chacun de disciple doit aspirer. Effectivement, arriver à un tel point de compréhension est un grand privilège pour le serviteur. Nous voyons que pour l’avoir si bien compris et pour avoir suivi le conseil de son oncle, elle a été par la suite gratifiée à grande échelle par son mari. Non seulement la vie de ses frères avait été épargnée, mais elle a obtenu en plus la récompense et l’élévation de son oncle Mardochée qui était devenu quasi une espèce de premier ministre du royaume du roi Assuérus. Et même une bonne partie de l’héritage de Hamann lui a été attribuée par le roi. C’est la puissance que renferme la prière effectuée pour autrui, au retour, très souvent, le ciel gratifie toujours leurs auteurs.

Esther 4 :15-17 : «15 Esther envoya dire à Mardochée: 16 Va, rassemble tous les Juifs qui se trouvent à Suse, et jeûnez pour moi, sans manger ni boire pendant trois jours, ni la nuit ni le jour. Moi aussi, je jeûnerai de même avec mes servantes, puis j'entrerai chez le roi, malgré la loi; et si je dois périr, je périrai.
17 Mardochée s'en alla, et fit tout ce qu'Esther lui avait ordonné ».

Le roi David connaissait aussi ce grand secret qu’il a beaucoup exploité tout au long de son règne. Très souvent il a eu à observer un temps de jeûne lorsqu’il intercédait pour ses amis et frères frappés par de maladies. Et quand il arrivait qu’il soit en difficulté, il ne se gênait pas de le rappeler à son Dieu pour susciter sa compassion.

Psaumes 35 :11-14 : «11 De faux témoins se lèvent: Ils m'interrogent sur ce que j'ignore. 12 Ils me rendent le mal pour le bien: Mon âme est dans l'abandon.
13 Et moi, quand ils étaient malades, je revêtais un sac, J'humiliais mon âme par le jeûne, Je priais, la tête penchée sur mon sein.
14 Comme pour un ami, pour un frère, je me traînais lentement; Comme pour le deuil d'une mère, je me courbais avec tristesse ».

Il y a un grand secret dans la prière désintéressée et que l’on effectuerait non pour soi-même, mais pour l’intérêt et à l’avantage de notre prochain. L’église se perd à la recherche de miracles pendant que l’observance de simples principes divins ouvre grandement la porte au miracle.
En faisant du bien au tour de nous, en recherchant la paix et le bonheur de notre prochain, en intercédant pour autrui, on s’attire les faveurs divines.

De fois l’on s’étonne que de vrais leaders échappent à des attentats et tentatives d’assassinats et accidents ! Mais ces gens sont entourés par une espèce d’auréolée spirituelle et qui est la conséquence avec le degré de sacrifice consenti en faveur de leur peuple. Faisons toujours le bien de notre prochain et évitons de toujours focaliser l’attention sur notre propre sort. En servant de façon désintéressée autrui, l’on agit comme un instrument de bénédiction entre les mains de l’Eternel et ceci est un grand privilège sur le plan spirituel. Quand nous voyons combien ceux à qui Dieu fait grâce d’accomplir de miracles par leur prière s’attirent la sympathie de tous et tirent profit de ce don divin et pour leur propre bonheur, le Seigneur Jésus Christ lui n’a jamais privilégié son propre intérêt et jamais il n’a exigé au retour quoi que ce soi. Toujours et toujours il n’a eu à agir que pour l’intérêt de ses semblables.

4.10.1.8. Recherche du succès d’un projet, d’un voyage et d’une entreprise
Personne sur terre ne voudrait se lancer dans un projet condamné d’avance à l’échec, non plus il ne voudrait voir un plan de voyage ne pas aboutir, et aussi toute idée de voir une entreprise planifiée ne pas connaître un début d’exécution effraie. Tout ce qui touche à l’avenir a toujours préoccupé l’esprit humain et fait l’objet de ses recherches.
Tout ce que l’homme peut projeter l’entraîne à entrer très souvent en contact avec le monde de l’inconnu et de l’incertitude. Cependant quand bien même l’avenir relève du domaine de l’inconnu et régit par de forces qu’un simple esprit humain ne peut maîtriser à lui seul et sans l’aide de l’entité spirituelle, l’homme a cependant ce privilège de se baser sur l’aide de son créateur pour pénétrer le domaine de l’inconnu et y tirer le meilleur profit. Tout se base sur la connaissance de ces principes sacro saints et l’interprétation du potentiel que Dieu a placé dans l’homme. C’est pour cela que dans cette partie de la monographie nous allons aborder certains détails qui peuvent permettre à l’homme d’explorer le domaine de l’inconnu avec assurance.

En effet, tout en sachant bien qu’un projet, un voyage, une ambition peuvent être considérés au départ comme de simples intentions de quelque chose que l’on se propose d’accomplir, de réaliser, d’entreprendre ou de finaliser, il est toujours mieux indiqué d’observer quelques principes stratégiques avant de s’y lancer. Quelque soit notre situation, la notion de la probabilité intervient toujours dans ce qui est projeté pour le futur. C’est pour cela que la sagesse divine conseille cet exercice basé sur la prière accompagnée du jeûne et avant de se lancer dans une nouvelle entreprise.

Le mystère du domaine de l’inconnu et de l’incertitude a été dévoilé aux hommes à travers la question que le Seigneur Jésus Christ a eu à poser à un certain moment de son ministère à ses disciples, s’agissant de sa vraie identité. Par cette question, Jésus voulait se rassurer s’ils avaient au moins connaissance de cette assistance céleste qui vient révéler à l’homme ce que les communs de mortels ignorent.

Matthieu 16 :13-17 : «13 Jésus, étant arrivé dans le territoire de Césarée de Philippe, demanda à ses disciples: Qui dit-on que je suis, moi, le Fils de l'homme ?
14 Ils répondirent: Les uns disent que tu es Jean -Baptiste; les autres, Élie; les autres, Jérémie, ou l'un des prophètes.
15 Et vous, leur dit-il, qui dites-vous que je suis ?
16 Simon Pierre répondit: Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant.
17 Jésus, reprenant la parole, lui dit: Tu es heureux, Simon, fils de Jonas; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t 'ont révélé cela, mais c'est mon Père qui est dans les cieux ».

Jésus fut fort heureux de la réponse de Pierre qui fendit le secret et au grand étonnement des autres disciples. Et c’est entre autres pour cette capacité de la révélation qu’il lui donna les clés de l’église car, il avait su communiquer avec la puissance de l’inconnu. Et Jésus insista pour que cette identité du Christ puisse demeurer cachée aux impies. Il ya donc sur terre de frères qui ont la capacité de recevoir de directives directement du ciel et d’entrer en contact avec les sphères divines.

Voyons par la suite quelques versets bibliques qui nous expliquent clairement que le monde invisible, le monde de l’inconnu et le monde du secret sont soumis à la seule intelligence divine. Abraham, Job et Daniel avaient pleinement connaissance de ce mystère et c’est pour cela que beaucoup de fois ils ont su interpréter le mystère caché, entreprit de voyages avec la totale assurance, affronté l’avenir avec foi et ce, en dépit de crises conjoncturelles. Ils ont su défier les magiciens et les astrologues en ne se fiant qu’au seul Dieu.

Abraham entreprit un long périple juste pour avoir entendu la voix de Dieu qui lui donna une instruction de tout abandonner et de se lancer vers l’inconnu. Ce n’est pas avec son intelligence ordinaire qu’Abraham s’exécuta promptement.

Genèses 12 :1-5 : « 12:1 L'Éternel dit à Abram: Va-t-en de ton pays, de ta patrie, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai.
2 Je ferai de toi une grande nation, et je te bénirai; je rendrai ton nom grand, et tu seras une source de bénédiction.
3 Je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi.
4 Abram partit, comme l'Éternel le lui avait dit, et Lot partit avec lui. Abram était âgé de soixante-quinze ans, lorsqu'il sortit de Charan.
5 Abram prit Saraï, sa femme, et Lot, fils de son frère, avec tous les biens qu'ils possédaient et les serviteurs qu'ils avaient acquis à Charan. Ils partirent pour aller dans le pays de Canaan, et ils arrivèrent au pays de Canaan».

Certainement que parmi ceux de sa famille n’ayant pas d’inspiration divine ont eu à chercher à le décourager. Cette contrée où il devait se rendre sur l’ordre de Dieu était occupée par un peuple qui n’était pas son peuple. C’était vraiment un acte de bravoure qu’Abraham posa en obéissant à une instruction de quelqu’un qu’il ne voyait pas avec ses yeux physiques. Mais ses yeux de l’esprit lui permirent d’entrer en contact avec la promesse divine et il fut à la fin béni et jusqu’à devenir source de bénédiction pour non seulement son peuple, mais aussi pour toutes les familles de la terre.

Et autant aussi Job qui fut un homme exceptionnel parmi ceux de sa génération. Bien que sa propre épouse lui ait conseillé de maudire Dieu et de mourir face à son drame, il sut faire confiance en l’Eternel qui lui restitua en fin de compte au centuple tout ce qu’il avait perdu et qui lui a été volé par l’ennemi.
Job 2 : 9-10 : «9 Sa femme lui dit: Tu demeures ferme dans ton intégrité! Maudis Dieu, et meurs!
10 Mais Job lui répondit: Tu parles comme une femme insensée. Quoi! Nous recevons de Dieu le bien, et nous ne recevrions pas aussi le mal! En tout cela Job ne pécha point par ses lèvres».

Job 12 :13,22 : «13 En Dieu résident la sagesse et la puissance. Le conseil et l'intelligence lui appartiennent… 22 Il met à découvert ce qui est caché dans les ténèbres…».
Rares seraient parmi nous ceux qui résisteraient à l’instar de Job le juste et sur qui Dieu pouvait jurer quant à son intégrité devant Satan.

Chose encore plus merveilleuse nous est révélée par la confiance que Daniel sut placer en Dieu après que les magiciens et les astrologues eurent échoué de révéler le songe du roi.
Daniel 2 :10-11 : « 10 Les Chaldéens répondirent au roi: Il n'est personne sur la terre qui puisse dire ce que demande le roi; aussi jamais roi, quelque grand et puissant qu'il ait été, n'a exigé une pareille chose d'aucun magicien, astrologue ou Chaldéen.
11 Ce que le roi demande est difficile; il n'y a personne qui puisse le dire au roi, excepté les dieux, dont la demeure n'est pas parmi les hommes ».

Devant la perte de toute cette communauté des magiciens, des astrologues, des enchanteurs et des Chaldéens et dont le sort avait été scellé par le roi, à la suite de leur incapacité à relater le songe du souverain et en donner l’interprétation, Daniel ne paniqua point, mais il sut faire confiance au divin. Ayant connaissance du mystère divin, il y recourut dans le respect de la règle de l’art. A travers la prière accompagnée du jeûne, il parvint non seulement à pénétrer le secret du rêve du roi, mais aussi à en donner l’explication.

Daniel 2 :16-24 : «16 Et Daniel se rendit vers le roi, et le pria de lui accorder du temps pour donner au roi l'explication.
17 Ensuite Daniel alla dans sa maison, et il instruisit de cette affaire Hanania, Mischaël et Azaria, ses compagnons, 18 les engageant à implorer la miséricorde du Dieu des cieux, afin qu'on ne fît pas périr Daniel et ses compagnons avec le reste des sages de Babylone.
19 Alors le secret fut révélé à Daniel dans une vision pendant la nuit. Et Daniel bénit le Dieu des cieux.
20 Daniel prit la parole et dit: Béni soit le nom de Dieu, d’éternité en éternité! À lui appartiennent la sagesse et la force.
21 C'est lui qui change les temps et les circonstances, qui renverse et qui établit les rois, qui donne la sagesse aux sages et la science à ceux qui ont de l'intelligence.
22 Il révèle ce qui est profond et caché, il connaît ce qui est dans les ténèbres, et la lumière demeure avec lui.
23 Dieu de mes pères, je te glorifie et je te loue de ce que tu m'as donné la sagesse et la force, et de ce que tu m'as fait connaître ce que nous t’avons demandé, de ce que tu nous as révélé le secret du roi.
24 Après cela, Daniel se rendit auprès d'Arjoc, à qui le roi avait ordonné de faire périr les sages de Babylone; il alla, et lui parla ainsi: Ne fais pas périr les sages de Babylone! Conduis-moi devant le roi, et je donnerai au roi l'explication ».

Daniel et ses compagnons d’esclavage purent prendre le temps de recourir à la prière et de répandre leur âme devant le trône céleste. Et par leur connaissance du secret divin, ils sauvèrent la vie à tous leurs collègues en révélant au roi le secret de son cœur. C’est bien cette prédisposition du cœur qui nous fait défaut pour la plus part de cas où de fois, nous sommes face à l’inconnu, devrons entreprendre un périple, engager un projet, lancer une nouvelle entreprise. Nous devons à tout moment garder notre confiance au divin et répandre nos cœurs et nos âmes devant notre créateur qui seul, régit le monde visible et invisible.

La terre étant régit par de lois positives et négatives, il arrive toujours que face à de telles préoccupations, l’on subisse consciemment ou inconsciemment les influences de ces deux mondes des esprits, et nul ne peut se soustraire de ces lois qui sont du reste immuables. C’est la raison pour laquelle les privilégiés et autant ceux qui sont au courant de ces principes spirituels dichotomiques prennent la précaution de se préparer utilement avant d’entreprendre quoi que ce soit sur terre. Avec une telle compréhension, pour eux la notion de chance et de malchance n’existent plus car, ils ont l’avantage d’anticiper leur démarche par le spirituel. C’est en quelque sorte le principe du sacrifice qui veut qu’avant d’entreprendre quoi que ce soit dans la vie, il faut absolument payer un prix, consentir un sacrifice.

Voyons encore un autre exemple avec le serviteur d’Abraham, qui reçut mission d’entreprendre un voyage pour trouver une femme au fils de son seigneur. Il recourut à la prière avec jeûne avant d’entreprendre ce voyage combien important aux yeux de son patron.

Genèse 24 :37-48 : « 37 Mon seigneur m'a fait jurer, en disant: Tu ne prendras pas pour mon fils une femme parmi les filles des Cananéens, dans le pays desquels j'habite; 38 mais tu iras dans la maison de mon père et de ma famille prendre une femme pour mon fils.
39 J'ai dit à mon seigneur: Peut-être la femme ne voudra-t-elle pas me suivre.
40 Et il m'a répondu: L'Éternel, devant qui j'ai marché, enverra son ange avec toi, et fera réussir ton voyage; et tu prendras pour mon fils une femme de la famille et de la maison de mon père.
41 Tu seras dégagé du serment que tu me fais, quand tu auras été vers ma famille; si on ne te l'accorde pas, tu seras dégagé du serment que tu me fais.
42 Je suis arrivé aujourd'hui à la source, et j'ai dit: Éternel, Dieu de mon seigneur Abraham, si tu daignes faire réussir le voyage que j'accomplis, 43 voici, je me tiens près de la source d'eau, et que la jeune fille qui sortira pour puiser, à qui je dirai: Laisse-moi boire, je te prie, un peu d'eau de ta cruche, 44 et qui me répondra: Bois toi-même, et je puiserai aussi pour tes chameaux, que cette jeune fille soit la femme que l'Éternel a destinée au fils de mon seigneur!
45 Avant que j'eusse fini de parler en mon cœur, voici, Rebecca est sortie, sa cruche sur l'épaule; elle est descendue à la source, et a puisé. Je lui ai dit: Donne-moi à boire, je te prie.
46 Elle s'est empressée d'abaisser sa cruche de dessus son épaule, et elle a dit: Bois, et je donnerai aussi à boire à tes chameaux. J'ai bu, et elle a aussi donné à boire à mes chameaux.
47 Je l'ai interrogée, et j'ai dit: De qui es-tu fille ? Elle a répondu: Je suis fille de Bethuel, fils de Nachor et de Milca. J'ai mis l'anneau à son nez, et les bracelets à ses mains.
48 Puis je me suis incliné et prosterné devant l'Éternel, et j'ai béni l'Éternel, le Dieu de mon seigneur Abraham, qui m'a conduit fidèlement, afin que je prisse la fille du frère de mon seigneur pour son fils».

Pareillement pour Jacob qui recommanda son voyage entre les mains de l’Eternel pendant qu’il fuyait loin de son frère Esaü qui en voulait à sa vie.

Genèse 28 :20-21 : « 20 Jacob fit un vœu, en disant: Si Dieu est avec moi et me garde pendant ce voyage que je fais, s'il me donne du pain à manger et des habits pour me vêtir, 21 et si je retourne en paix à la maison de mon père, alors l'Éternel sera mon Dieu…».

Esdras connut aussi pour sa part une belle expérience avec Dieu en obtenant la victoire sur ses ennemis à la suite de la prière accompagnée du jeûne qu’il effectua afin que son voyage vers Jérusalem soit couronné de succès. Le projet de la reconstruction du Temple fut mené à son terme avec succès avec l’aide du tout Puissant.

Esdras 8 :21-23 : «21 Là, près du fleuve d'Ahava, je publiai un jeûne d'humiliation devant notre Dieu, afin d'implorer de lui un heureux voyage pour nous, pour nos enfants, et pour tout ce qui nous appartenait.
22 J'aurais eu honte de demander au roi une escorte et des cavaliers pour nous protéger contre l'ennemi pendant la route, car nous avions dit au roi: La main de notre Dieu est pour leur bien sur tous ceux qui le cherchent, mais sa force et sa colère sont sur tous ceux qui l'abandonnent. 23 C'est à cause de cela que nous jeûnâmes et que nous invoquâmes notre Dieu. Et il nous exauça ».


4.10.1.9. Face aux ennemis
Il est quasi rare que l’on s’imagine une vie sur terre sans adversité. La loi de la dualité qui fait qu’il y ait toujours un rapport antagoniste entre tout ce qui existe sur la terre doit préparer chaque enfant de Dieu à la défensive.
Le combat est bien réel et surtout que la Bible nous prévient que le ‘’Diable rode comme un lion rugissant et cherchant qui dévorer. En effet, depuis que le Diable a été précipité sur terre après sa désobéissance, il suscite toujours parmi les hommes un esprit de rivalité et d’opposition qui fait que le mal combatte toujours le bien.
Il est un non sens pour les chrétiens de s’attendre à être aimés par tout le monde à cause de leur bon cœur et leurs actes de bienfaisance. Depuis les origines de la déchéance de l’homme, l’église doit s’attendre au combat permanent avec le Diable et ses différentes entités établies sur terre.

Etant étranger et pèlerin sur terre, car né pour mener une vie et finir par repartir d’où l’on est venu, l’homme doit savoir que son maintien sur terre doit être assuré par la victoire qu’il doit remporter sur les forces du mal. Jamais le Diable ne voudrait de voir l’homme vivre heureux, en paix et épanoui sur terre. Rappelons nous comment il avait suscité et obtenu la déchéance de Job pour nous rendre à l’évidence. Quand le Diable a l’occasion de frapper l’église, jamais il n’hésite. Et la raison est bien simple : il cherche toujours à affecter l’homme afin de le conduire à haïr Dieu et se jeter dans ses bras. Il est un ennemi redoutable car il a été au départ dans le secret de Dieu et connaît la faiblesse de l’homme. C’est pour cela que comme l’homme ne pouvait pas tenir face au Diable, Dieu a envoyé son propre fils, de la même nature que lui, venir mourir sur la croix de Golgotha afin de payer le prix de notre désobéissance. Et désormais, face au combat contre l’ennemi, nous devons invoquer l’esprit du Christ car il a vaincu cet ennemi à Golgotha.

L’ennemi est tout celui qui ne veut pas de notre bien, celui qui s’oppose à notre épanouissement et qui souhaite notre malheur. Il faut pousser ce raisonnement plus loin et dépasser le cadre de simples rapports humains et la dimension physique de rapports entre les humains. L’ennemi est suscité en l’homme par l’esprit négatif qui prend possession d’un corps physique et jusqu’à atteindre son esprit et au cas il offrirait bien sûr de faiblesses. Et c’est pour cela que face à toute adversité, nous devons prendre notre temps et aller à genoux pour implorer le secours divin.
L’homme n’a pas la force à lui seul de combattre contre l’ennemi.

Et en méditant la plupart de psaumes, nous allons nous rendre compte que pour la plupart de fois, David, quelque soit la situation d’adversité qu’il connaissait, il allait tout de suite à la repentance et avec humiliation devant son créateur. Et c’est pour cela que Dieu l’appelait ‘’homme selon mon cœur’’. David avait su intégrer le jeûne dans sa vie ordinaire et il avait été à un niveau où cette discipline devenait quasi sa seconde nature.

Psaumes 69 :5-15 : « 5 O Dieu! Tu connais ma folie, Et mes fautes ne te sont point cachées. 6 Que ceux qui espèrent en toi ne soient pas confus à cause de moi, Seigneur, Éternel des armées! Que ceux qui te cherchent ne soient pas dans la honte à cause de moi, Dieu d'Israël!
7 Car c'est pour toi que je porte l'opprobre, Que la honte couvre mon visage;
8 Je suis devenu un étranger pour mes frères, Un inconnu pour les fils de ma mère.
9 Car le zèle de ta maison me dévore, Et les outrages de ceux qui t'insultent tombent sur moi.
10 Je verse des larmes et je jeûne, Et c'est ce qui m'attire l'opprobre; 11 Je prends un sac pour vêtement, Et je suis l'objet de leurs sarcasmes.
12 Ceux qui sont assis à la porte parlent de moi, Et les buveurs de liqueurs fortes me mettent en chansons.
13 Mais je t'adresse ma prière, ô Éternel! Que ce soit le temps favorable, ô Dieu, par ta grande bonté! Réponds-moi, en m'assurant ton secours!
14 Retire-moi de la boue, et que je n'enfonce plus! Que je sois délivré de mes ennemis et du gouffre!
15 Que les flots ne m'inondent plus, Que l'abîme ne m'engloutisse pas, Et que la fosse ne se ferme pas sur moi!».

Psaumes 109 :20-27 : « 20 Tel soit, de la part de l'Éternel, le salaire de mes ennemis, Et de ceux qui parlent méchamment de moi!
21 Et toi, Éternel, Seigneur! Agis en ma faveur à cause de ton nom, Car ta bonté est grande; délivre-moi!
22 Je suis malheureux et indigent, Et mon cœur est blessé au dedans de moi.
23 Je m'en vais comme l'ombre à son déclin, Je suis chassé comme la sauterelle.
24 Mes genoux sont affaiblis par le jeûne, Et mon corps est épuisé de maigreur.
25 Je suis pour eux un objet d'opprobre; Ils me regardent, et secouent la tête.
26 Secours-moi, Éternel, mon Dieu! Sauve-moi par ta bonté!
27 Et qu'ils sachent que c'est ta main, Que c'est toi, Éternel, qui l'as fait! ».

La force de ce grand roi était dans la prière assortie du jeûne avec repentance et humiliation. En imitant cette façon d’agir du roi David, nous pouvons aussi nous attendre à de merveilles avec l’Eternel face à nos ennemis. Jeûnons dans le secret de notre cœur et allons à genoux face à toute adversité. L’ennemi ne peut rien contre l’église quand il se rend surtout compte qu’elle a compris la notion de la victoire face à l’ennemi à travers la prière accompagnée du moment du jeûne.

4.10.1.10. Le cycle lunaire
Il nous a été donné d’observer la nature pour voir comment les jours, les mois et les années se succèdent. Et dans ce cycle, nous avons pu découvrir que toute la nature obéît scrupuleusement à certain principe naturel et passant de fois inaperçues pour beaucoup d’être humains.

Les hommes ignorants et peu instruits sur ces réalités naturelles vivent en subissant ces principes dans tout leur détail et tandis que la petite minorité avisée anticipe sur ces règles et en tirent le maximum de profit.
Et l’une de ces règles de la loi naturelle porte sur ce qui est communément appelé le cycle lunaire, qui permet de situer les périodes de la vie à partir du cycle de la lune. En effet, ce phénomène était mieux connu de nos ancêtres étant donné que pour la plupart, ils étaient en contact permanent avec l’ordre naturel de choses. Ils s’instruisaient auprès de la nature et tirer profit de ces merveilles. Ainsi, pour certains projets, ils ne pouvaient les planifier que pendant de périodes du mois et de l’année bien précises et dont ils détenaient le secret, rien n’était donc laissé au hasard.

Sans trop chercher à entrer dans la profondeur de la question du cycle lunaire qui est un grand enseignement et qui pourra faire l’objet d’une autre étude plus tard, Dieu le voulant. Disons le tout simplement du monde qu’à partir du mouvement de la lune, le cycle de la vie terrestre est régi par deux principes caractérisés par deux périodes : d’une part, la période dite ‘’nouvelle lune’’, et d’autre part, celle dite de ‘’pleine lune’’. Ayons présent à l’esprit que dans certaines traditions anciennes, la lune était vénérée et son évolution donnait lieu très souvent à de sacrifices humains et de réjouissances populaires. Pour ceux des initiés, la lune a toujours joué un rôle prépondérant dans la connaissance de saisons, de périodes et du cycle naturel des écosystèmes. Même le Seigneur dans ses enseignements magistraux a eu à recourir à ces phénomènes pour donner l’explication sur certains événements observés et commémorés par les êtres humains. Ce que nous allons parcourir dans les prochaines lignes.

a. Nouvelle lune :
Les scientifiques définissent la nouvelle lune comme la Phase de la Lune dans laquelle celle-ci tourne vers la Terre l'intégralité de sa face cachée. La lune est donc invisible à l'œil nu et supposée ne pas procurer le bien et la stabilité à la nature. C’est une période pendant laquelle l’on devait s’abstenir de certaines initiatives et pratiques et en privilégier d’autres. Etant donc invisible à l’œil nu, l’on a comme l’impression que la lune est rentrée dans son repos pour un grand bon nombre de jours, c’est comme si la lune elle-même observait un temps de jeûne afin de se reconstituer. Et comme elle est quasi en repos, il fait nuit noire étant donné que la lune donne moins de clarté. Et dans les villages africains, jadis l’on considérait que c’est pendant ce temps que le sorcier opérait et jetait le mauvais sort sur les vivants. On maintenait les tout petits dans la case et on évitait de faire de voyages nocturnes. C’était donc une période du mois peu favorable et redoutée par plus d’un. Et dans certains villages selon les dire des anciens, la femme enceinte s’abstenait de sortir dehors seule la nuit et aussi les étrangers ne devraient pas trop s’éloigner du village de peur d’être sacrifié par le sorcier.


b. Pleine lune :
La pleine lune, quant à elle définit par la science comme la Phase de la Lune dans laquelle celle-ci tourne vers la Terre l'intégralité de sa face éclairée, les anciens la considérait comme une période faste et sensée apporter la chance et la réussite à l’humanité. Période bénéfique et propice à l’épanouissement, les évolués et autres initiés se la réservaient pour lancer de grands projets et entreprendre de longs voyages. Sortie enfin de sa période morte et d’inactivité, la lune était comme ragaillardie et renouvelée pour un nouveau départ.
Une nuit de pleine lune procure donc à la terre un grand et imposant éclat. Les anciens considéraient aussi que pendant cette période, les enfants sages venaient au monde et certaines drogues réservées à l’initiation étaient servies aux illuminés et aux notables. Et il nous a été donné également d’observer que pendant ce temps, quand vous faites couper les cheveux, ils repoussent facilement, et autant la verdure rajeunie reprend à pousser avec aisance.

Et l’interaction entre les deux périodes fait que pendant la nouvelle lune, la nature a la charge de jeûner, tandis que pendant la pleine lune, c’est à l’homme initié de prendre son temps de jeûner étant donné que la nature lui est favorable à tout point de vue. Il y a comme une espèce d’interpénétration entre les deux moments qui ne sont pas du tout opposés, mais complémentaires, l’un préparant ou annonçant le second.

Nous avons fait allusion à ces deux notions pour ouvrir les yeux à l’église que nous exhortons à mettre cette période à profit pour rechercher la face du Seigneur dans le jeûne et la prière. C’est une période très favorable pour nous rapprocher de Dieu, quand bien même nous sommes avec lui tous les jours de notre vie et à chaque instant. Mais ceci peut être une discipline personnelle et un sacrifice que l’on s’impose face à son créateur. Comme chrétiens, chacun doit rechercher la direction du Saint Esprit pour choisir la période qui lui soit la plus propice et favorable pour s’y exercer. Dieu étant du reste le maître des temps et de circonstances, nous sommes sensés de ne plus nous laisser influencer par ces périodes, néanmoins, dans l’ordre naturel de choses, elles renferment de mystères qu’il faille découvrir. C’est un terrain que chacun peut explorer dans sa recherche du contact avec le divin.

Les anciens comme le roi David en avaient pleinement connaissance et mettaient toujours ces deux périodes à profit pour aller devant le créateur. Méditons ce passage du psaume où le roi David parle de la nouvelle lune et de la pleine lune pour exhorter le peuple à célébrer et à chanter en l’honneur de l’Eternel. Ces deux périodes n’étaient donc pas pour David de jours ordinaires, mais plutôt les jours de fastes.

Psaumes 81:1-7 : « Au chef des chantres. Sur la guitthith. D'Asaph. Chantez avec allégresse à Dieu, notre force! Poussez des cris de joie vers le Dieu de Jacob!
2 Entonnez des cantiques, faites résonner le tambourin, La harpe mélodieuse et le luth!
3 Sonnez de la trompette à la nouvelle lune, À la pleine lune, au jour de notre fête!
4 Car c'est une loi pour Israël, Une ordonnance du Dieu de Jacob.
5 Il en fit un statut pour Joseph, Quand il marcha contre le pays d'Égypte... J'entends une voix qui m'est inconnue: 6 J'ai déchargé son épaule du fardeau, Et ses mains ont lâché la corbeille.
7 Tu as crié dans la détresse, et je t'ai délivré; Je t'ai répondu dans la retraite du tonnerre; Je t'ai éprouvé près des eaux de Meriba ».

Et du temps du roi Saoul, la période de la nouvelle lune était un moment de solennité et de célébration. Le roi se présentait devant son peuple et il y avait de grandes cérémonies. Et Jonathan qui en avait mare de la méchanceté de son père à l’endroit de son ami David choisit cette période pour se passer de consignes avec David. Mais une bonne lecture de ce passage va vous révéler que Saoul avait résolu dans son cœur de sacrifier la vie de David pendant cette période de la nouvelle lune. Et ce n’est pas un hasard qu’il ait posé cette question à son fils ‘’pourquoi David était-il absent ?’’. Et de sa question, il se dégage même que chacun devait se purifier avant de se présenter à cette solennité, la période étant donc spéciale pour tous.

1 Samuel 20 :15-28 : «15 ne retire jamais ta bonté envers ma maison, pas même lorsque l'Éternel retranchera chacun des ennemis de David de dessus la face de la terre.
16 Car Jonathan a fait alliance avec la maison de David. Que l'Éternel tire vengeance des ennemis de David!
17 Jonathan protesta encore auprès de David de son affection pour lui, car il l'aimait comme son âme.
18 Jonathan lui dit: C'est demain la nouvelle lune; on remarquera ton absence, car ta place sera vide.
19 Tu descendras le troisième jour jusqu'au fond du lieu où tu t'étais caché le jour de l'affaire, et tu resteras près de la pierre d'Ézel.
20 Je tirerai trois flèches du côté de la pierre, comme si je visais un but.
21 Et voici, j'enverrai un jeune homme, et je lui dirai: Va, trouve les flèches. Si je lui dis: Voici, les flèches sont en deçà de toi, prends-les! Alors viens, car il y a paix pour toi, et tu n'as rien à craindre, l'Éternel est vivant!
22 Mais si je dis au jeune homme: Voici, les flèches sont au delà de toi! Alors va-t-en, car l'Éternel te renvoie.
23 L'Éternel est à jamais témoin de la parole que nous nous sommes donnée l'un à l'autre.
24 David se cacha dans les champs. C'était la nouvelle lune, et le roi prit place au festin pour manger.
25 Le roi s'assit comme à l'ordinaire sur son siège contre la paroi, Jonathan se leva, et Abner s'assit à côté de Saül; mais la place de David resta vide.
26 Saül ne dit rien ce jour -là; car, pensa-t-il, c'est par hasard, il n'est pas pur, certainement il n'est pas pur.
27 Le lendemain, second jour de la nouvelle lune, la place de David était encore vide. Et Saül dit à Jonathan, son fils: Pourquoi le fils d'Isaï n'a-t-il paru au repas ni hier ni aujourd'hui ?
28 Jonathan répondit à Saül: David m'a demandé la permission d'aller à Bethléhem».

Du temps du prophète Elisée, l’histoire de la femme sunamite, dame de grande distinction qui lui manifesta beaucoup d’empressement et lui fit bénéficier de son hospitalité est aussi riche en connaissance. Son mari avait connaissance de mystères entourant cette période du mois et ne trouva point d’intérêt de voir sa femme aller vers le saint homme de Dieu pendant une simple période et qui n’était pas une nouvelle lune. Que ça aurait été pendant la nouvelle lune, certainement qu’il n’aurait fait aucune opposition quant au déplacement de son épouse vers l’homme de Dieu. Il savait donc dans sa culture que pendant la nouvelle lune, il y avait intérêt à se rapprocher de l’homme de Dieu.

2 Rois 4 :21-23 : « 21 Elle monta, le coucha sur le lit de l'homme de Dieu, ferma la porte sur lui, et sortit. 22 Elle appela son mari, et dit: Envoie-moi, je te prie, un des serviteurs et une des ânesses; je veux aller en hâte vers l'homme de Dieu, et je reviendrai.
23 Et il dit: Pourquoi veux-tu aller aujourd'hui vers lui? Ce n'est ni nouvelle lune ni sabbat. Elle répondit: Tout va bien».

Et cette autre femme de mauvaise vie savait pertinemment bien la période d’absence prolongée de son mari de la maison. Et elle mettait cette période à profit pour se prostituer avec ses amants.
Proverbe 7 :20 : «20 Il a pris avec lui le sac de l'argent, Il ne reviendra à la maison qu'à la nouvelle lune».

Et dans le livre du prophète Esaïe, Dieu lui-même introduit le respect quant à cette période dite de la nouvelle lune afin que son peuple vienne se prosterner devant lui. Associé au Sabbat, l’homme était tenu de rechercher la face de l’Eternel pendant ce jour glorieux.
Esaïe 66 :23 : « 23 À chaque nouvelle lune et à chaque sabbat, Toute chair viendra se prosterner devant moi, dit l'Éternel ».

S’agissant de l’organisation du service divin dans la maison de l’Eternel, le Seigneur insiste pour que la porte du parvis intérieur soit ouverte pendant la nouvelle lune et au même titre que pendant son jour du repos. Et le peuple était encouragé de se prosterner pendant ce saint jour, autant il pouvait répandre son âme devant son créateur.
Ezéchiel 46:1-8 : «Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel: La porte du parvis intérieur, du côté de l'orient, restera fermée les six jours ouvriers; mais elle sera ouverte le jour du sabbat, elle sera aussi ouverte le jour de la nouvelle lune.
2 Le prince entrera par le chemin du vestibule de la porte extérieure, et se tiendra près des poteaux de la porte; les sacrificateurs offriront son holocauste et ses sacrifices d'actions de grâces; il se prosternera sur le seuil de la porte, puis il sortira, et la porte ne sera pas fermée avant le soir.
3 Le peuple du pays se prosternera devant l'Éternel à l'entrée de cette porte, aux jours de sabbat et aux nouvelles lunes.
4 L'holocauste que le prince offrira à l'Éternel, le jour du sabbat, sera de six agneaux sans défaut et d'un bélier sans défaut; 5 et son offrande, d'un épha pour le bélier, et de ce qu'il voudra pour les agneaux, avec un hin d'huile par épha.
6 Le jour de la nouvelle lune, il offrira un jeune taureau sans défaut, six agneaux et un bélier qui seront sans défaut; 7 et son offrande sera d'un épha pour le taureau, d'un épha pour le bélier, et de ce qu'il voudra pour les agneaux, avec un hin d'huile par épha.
8 Lorsque le prince entrera, il entrera par le chemin du vestibule de la porte, et il sortira par le même chemin ».

Et le peuple dans l’exercice de son commerce, marquait un repos de ses activités et pour ne les reprendre qu’au passage de la nouvelle lune. Cette période était donc sensée de leur apporter la latitude d’exercer leur activité libérale et se procurer un gain. Autant l’on ne pouvait vendre pendant le sabbat, autant le commerce était proscrit ce jour.

Amos 8 : 5 : «5 Vous dites: Quand la nouvelle lune sera-t-elle passée, Afin que nous vendions du blé ? Quand finira le sabbat, afin que nous ouvrions les greniers ? Nous diminuerons l'épha, nous augmenterons le prix, Nous falsifierons les balances pour tromper…».

Cependant avec la liberté que nous donne le Seigneur Jésus Christ au travers de son sacrifice sur la croix de Golgotha et où il nous a rachetés de notre péché, chacun a le libre choix pour se fixer son jour du jeûne. Nous devons recourir à l’esprit du discernement pour nous fixer le moment propice et qui nous conviendrait le mieux.

Colossiens 2 :16-17 : «16 Que personne donc ne vous juge au sujet du manger ou du boire, ou au sujet d'une fête, d'une nouvelle lune, ou des sabbats:
17 c’était l'ombre des choses à venir, mais le corps est en Christ ».

Mais chose bizarre, en dépit de cette liberté que nous a laissé Jésus Christ, la même Bible nous fait voir que le jour du Seigneur apparaîtra après que la lune ait cessé de donner sa lumière, donc pendant la nouvelle lune. Comme pour dire que la liberté est bien là, mais l’ordre naturel est aussi laissé à l’appréciation de chacun de disciple. D’où nous nous en tenons pour notre part à encourager l’église à bien choisir son jour de jeûner. L’ordre naturel peut nous servir d’aiguillon et d’indication dans notre marche de disciple.
Matthieu 24 :29-31 : « 29 Aussitôt après ces jours de détresse, le soleil s'obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière, les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées. 30 Alors le signe du Fils de l'homme paraîtra dans le ciel, toutes les tribus de la terre se lamenteront, et elles verront le Fils de l'homme venant sur les nuées du ciel avec puissance et une grande gloire.
31 Il enverra ses anges avec la trompette retentissante, et ils rassembleront ses élus des quatre vents, depuis une extrémité des cieux jusqu'à l'autre ».

De tous ces versets bibliques, il n’y a plus de doute possible quant à la nécessité d’intégrer le moment de jeûne dans la vie de chaque disciple du Christ. Tout ouvrier du Seigneur a intérêt dans sa vie à prendre quelque moment, dans l’état que son cœur lui désigne et avec l’abstention qui nous vient par inspiration, pour jeûner. Il y a un grand intérêt divin dans l’observance du jeûne. Une méditation de tous ces versets bibliques aiderait à mieux comprendre ce phénomène et savoir l’intégrer dans notre vie de disciple sur terre.

4.10.1.11. Jeûner pour vaincre le Diable
Bien aimés dans le Seigneur, blague mise de côté, nous devons reconnaître sans ambages que le Diable est un ennemi redoutable et que nul ne peut le vaincre sans l’aide de Dieu. Remontant à l’origine de la création, la Bible confirme formellement que Satan a été au service de Dieu au départ et il jouait quasi le rôle que jouerait aujourd’hui un premier ministre dans un gouvernement étatique d’un Etat moderne. Etant jadis dans le secret de Dieu, il connaît beaucoup de ses secrets et autant ce que Dieu préfère le plus su terre. Nulle part dans l’histoire de la création, la Bible ne nous parle de circonstances de la création du Satan et des anges. Quand Dieu se parlait dans son conseil au moment de la création, certainement que Satan était présent et suivait avec détail comment Dieu procédait-il à l’appel à l’existence de toute la création. Et ce, du premier au sixième jour et avant qu’il n’entra dans son repos au septième jour. Satan a donc été comme un témoin privilégié et sait de quoi l’homme est fait et toutes ses faiblesses et points forts. Au sixième jour qui vit appelé à l’existence l’homme, Satan était encore dans le secret de Dieu.

Et Satan avant sa rébellion a eu auprès de Dieu beaucoup de privilèges. Et en parcourant l’histoire de la Bible, notre attention a été retenue sur certains aspects confirmant la primauté de Satan à côté d’autres entités spirituelles et avant que Christ Jésus ne descende sur terre pour sauver l’homme. En effet, autant dans le livre de Job, de Zacharie que de celui dite de la révélation, Satan nous est présenté comme siégeant ou évoluant dans la sphère céleste. Il a donc au départ une capacité qui dépasse celle de l’homme. C’est seulement après sa déchéance qu’il a eu à perdre de son autorité et de son pouvoir.
Et par les meurtrissures du Christ sur la croix de Golgotha, il est devenu désormais quasi inopérant et incapable d’atteindre Dieu au ciel. Désormais il ne règne que sur terre. Il ne peut juste que se permettre de s’attaquer à l’homme, créature que Dieu considère le plus pour l’attrister. Désormais la route du ciel lui est fermée et il n’agit plus que sur la terre soumise à son autorité. Voyons cela à travers quelques versets bibliques que nous avons pu retenir et qui illustrent bien le processus de la déchéance du Satan.
Esaïe 14 :6-19 : «6 Celui qui dans sa fureur frappait les peuples, Par des coups sans relâche, Celui qui dans sa colère subjuguait les nations, Est poursuivi sans ménagement.
7 Toute la terre jouit du repos et de la paix; On éclate en chants d'allégresse,
8 Les cyprès même, les cèdres du Liban, se réjouissent de ta chute: Depuis que tu es tombé, personne ne monte pour nous abattre.
9 Le séjour des morts s'émeut jusque dans ses profondeurs, Pour t'accueillir à ton arrivée; Il réveille devant toi les ombres, tous les grands de la terre, Il fait lever de leurs trônes tous les rois des nations.
10 Tous prennent la parole pour te dire: Toi aussi, tu es sans force comme nous, Tu es devenu semblable à nous!
11 Ta magnificence est descendue dans le séjour des morts, Avec le son de tes luths; Sous toi est une couche de vers, Et les vers sont ta couverture.
12 Te voilà tombé du ciel, Astre brillant, fils de l'aurore! Tu es abattu à terre, Toi, le vainqueur des nations!
13 Tu disais en ton cœur: Je monterai au ciel, J'élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu; Je m'assiérai sur la montagne de l'assemblée, À l'extrémité du septentrion; 14 Je monterai sur le sommet des nues, Je serai semblable au Très-Haut.
15 Mais tu as été précipité dans le séjour des morts, Dans les profondeurs de la fosse. 16 Ceux qui te voient fixent sur toi leurs regards, Ils te considèrent attentivement: Est-ce là cet homme qui faisait trembler la terre, Qui ébranlait les royaumes, 17 Qui réduisait le monde en désert, Qui ravageait les villes, Et ne relâchait point ses prisonniers ?
18 Tous les rois des nations, oui, tous, Reposent avec honneur, chacun dans son tombeau. 19 Mais toi, tu as été jeté loin de ton sépulcre, Comme un rameau qu'on dédaigne, Comme une dépouille de gens tués à coups d'épée, Et précipités sur les pierres d'une fosse, Comme un cadavre foulé aux pieds ».
Mais avant que Satan ne fût précipité sur la terre, il a livré une grande bataille dans le ciel contre les anges de Dieu. Il était certainement rassuré de pouvoir l’emporter sur eux étant donné qu’il était resté longtemps dans le secret de Dieu ; et il était doté d’un pouvoir supérieur à celui des anges avant sa déchéance. Et dans son orgueil et se voyant si puissant, il avait même entraîné dans sa rébellion certains anges qui avaient cessés d’obéir à Dieu et à ses saints principes. Le ciel était désormais divisé en deux camps antagonistes et qui se vouaient une haine viscérale.

Satan, pour son malheur, il avait eu tort d’oublier qu’il n’était qu’une simple créature et que son existence sous cette forme relevait de la seule volonté parfaite de Dieu.
Parcourons le livre d’Apocalypse pour nous permettre de voir la gravité de ce combat qui fut livré au ciel pour notre salut.
Apocalypse 11 :7-13 : «7 Et il y eut guerre dans le ciel. Michel et ses anges combattirent contre le dragon. Et le dragon et ses anges combattirent, 8 mais ils ne furent pas les plus forts, et leur place ne fut plus trouvée dans le ciel.
9 Et il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre, il fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui.
10 Et j'entendis dans le ciel une voix forte qui disait: Maintenant le salut est arrivé, et la puissance, et le règne de notre Dieu, et l'autorité de son Christ; car il a été précipité, l'accusateur de nos frères, celui qui les accusait devant notre Dieu jour et nuit.
11 Ils l’ont vaincu à cause du sang de l'agneau et à cause de la parole de leur témoignage, et ils n'ont pas aimé leur vie jusqu'à craindre la mort.
12 C'est pourquoi réjouissez-vous, cieux, et vous qui habitez dans les cieux. Malheur à la terre et à la mer! Car le diable est descendu vers vous, animé d'une grande colère, sachant qu’ 'il a peu de temps.
13 Quand le dragon vit qu’il avait été précipité sur la terre, il poursuivit la femme qui avait enfanté l'enfant mâle».

Deux entités antagonistes ne pouvaient pas régner à la fois au ciel. L’entité faible devait finir par céder la place à celle qui avait été à l’origine de toute la création. Et également de nos jours, il est un non sens pour le chrétien que de vouloir servir deux maîtres à la fois : être au service de Dieu et au même moment, flirter avec le Diable.
Nous nous exposons, sans nous en rendre peut-être compte, à de dangers d’une si grande gravité et au risque de perdre notre âme. Jamais l’homme ne doit se rapprocher du Diable et s’imaginer que ce dernier peut mieux l’aimer que notre Dieu. Si le Diable en dépit de tout le pouvoir que Dieu lui avait donné jadis, a cherché par la suite à contester avec lui, à combien plus forte raison ne peut-il pas vouloir nous réserver un triste sort après que nous soyons tombés dans son baratin et cédé à sa séduction ! Le sort connu par nos premiers parents, Adam et Eve, suffit pour nous mettre sur nos gardes.

Ayons aussi présent à l’esprit le cas d’Abraham notre père dans la foi. Face à de difficultés de la vie, il s’imagina de continuer à traiter à la fois avec Dieu et aussi avec l’Egypte. Que de compter sur Dieu, il préféra se rendre en Egypte pour ne pas mourir de faim. Il oublia qui lui avait intimé l’ordre de quitter sa patrie et sa famille pour une terre inconnue. Sachons pour notre part que la Bible nous donne l’assurance que celui qui a fait la promesse, a aussi le pouvoir et l’autorité de l’accomplir.
A cause du manque de confiance, sa condition devint pire en ceci qu’il se retrouva entrain d’user du mensonge. Et ce, jusqu’à laisser Pharaon se souiller avec sa femme Sarah.

Jamais Satan ne peut nous donner gratuitement ou agir avec amour et pour notre bien. Toujours et toujours, il reprend avec la main droite ce qu’il a donné auparavant avec la main gauche. Comme pour dire qu’il prend toujours ce que l’homme a de meilleur et en lui laissant de copies. Mieux, il prend plus que ce qu’il a donné à l’homme. Nous avons par le passé et dans d’autres enseignements parlés de ces hommes qui voient les règles (indispositions) à la fin du mois comme les femmes et avant d’obtenir la richesse du Diable. Nous avons aussi pour mettre l’église en garde, parlé de ces riches qui ne dorment pas la nuit pour avoir échangé leur sommeil contre de la fausse richesse. Rappelons-nous aussi également le cas de ces hommes qui sont contraints de coucher avec d’autres hommes pour la richesse (Homosexualité, lesbianisme). Obligés d’entretenir de rapports sexuels contre nature, ils s’attirent la colère de Dieu en posant des actes insensés et indignes pour des êtres sensés.
Comme nous le dit la sainte Bible : il n’y a que la richesse de Dieu qui enrichit et qui ne se fait accompagner d’aucun chagrin. (Proverbe 10 :22 : «22 C'est la bénédiction de l'Éternel qui enrichit, Et il ne la fait suivre d'aucun chagrin »).

L’homme doit se rapprocher de Dieu pour être enseigné sur les réalités du combat que nous livre constamment le Diable. Si notre Seigneur Jésus Christ lui-même au début de son ministère terrestre, a eu à s’éloigner des siens pendant une longue période, pour être rempli de la puissance de Dieu et avant qu’il ne résiste au Diable, l’homme tiré de la poussière n’a d’autres choix que d’emboîter les pas à Christ et avant qu’il ne soit en mesure de tenir tête face à l’ennemi. L’on ne peut prétendre à trouver le dessus sur Satan si nous n’avons pas pu nous tenir à la brèche, devant le trône céleste pour être rempli de la puissance divine.
Voyons cela avec le récit biblique sur les quarante (40) jours que Jésus Christ a eu à passer dans le jeûne et avant que Satan ne puisse cesser de le harceler à travers la séduction. Avant cette période de jeûne, nous nous demandons toujours si Christ pouvait tenir face à tout ce harcèlement !
Ayant revêtu le corps humain, il devrait nous montrer le chemin afin qu’à notre tour, nous puissions faire comme lui en devenant ses imitateurs. Etant notre frère et notre ami, il nous a montré jadis le chemin.

Matthieu 4:1-11 : « Alors Jésus fut emmené par l'Esprit dans le désert, pour être tenté par le diable.
2 Après avoir jeûné quarante jours et quarante nuits, il eut faim.
3 Le tentateur, s'étant approché, lui dit: Si tu es Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains.
4 Jésus répondit: Il est écrit: L'homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu.
5 Le diable le transporta dans la ville sainte, le plaça sur le haut du temple,
6 et lui dit: Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas; car il est écrit: Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet; Et ils te porteront sur les mains, De peur que ton pied ne heurte contre une pierre.
7 Jésus lui dit: Il est aussi écrit: Tu ne tenteras point le Seigneur, ton Dieu.
8 Le diable le transporta encore sur une montagne très élevée, lui montra tous les royaumes du monde et leur gloire, 9 et lui dit: Je te donnerai toutes ces choses, si tu te prosternes et m’adores.
10 Jésus lui dit: Retire-toi, Satan! Car il est écrit: Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul. 11 Alors le diable le laissa. Et voici, des anges vinrent auprès de Jésus, et le servaient ».

En se privant du manger et du boire, Jésus Christ notre Seigneur s’était ressourcé directement auprès du divin, et ce, quarante jours durant. Observant un jeûne complet, il avait cessé pendant cette période de demeurer dans son corps terrestre et pour revêtir un autre corps céleste et devant lequel Satan ne pouvait tenir. Et pour que les anges viennent les servir et lui voler au secours, il lui a fallu revêtir de ce corps nouveau et si proche de leur.

En jeûnant, l’homme cesse d’être relié à la dimension physique. Devenant spirituellement léger, il cesse de subir la loi de la pesanteur spirituelle et commence à monter dans son esprit vers le divin. Et avec cette capacité, Satan ne peut plus résister devant la prière du chrétien. Certains frères par révélations nous ont avoué qu’au vingtième jour d’un jeûne, le corps humain développe certaines sensibilités spirituelles et la perception et le discernement deviennent même aisés. Le corps même ne subit plus durement les exigences de la nourriture physique. La communication avec le divin devient si facile que l’on revêt d’un autre corps qui ne subit plus complètement la loi de la pesanteur. Cette dimension nous donne la capacité de résister face aux assauts du Diable et autant elle éloigne Satan de notre sphère spirituelle.

De fois l’on prie et l’on se plaint du fait que nos prières ne soient pas exaucées dans les meilleurs délais, ou carrément elles ne soient pas exaucées du tout. Mêmes les propres disciples du Seigneur Jésus ont eu à expérimenter cette triste expérience en leur temps. En effet, la Bible à travers les évangiles nous renseignent qu’ils furent un jour soumis à une dure épreuve et placés dans l’incapacité de guérir cet enfant lunatique. Certainement que jadis, les esprits méchants leur avaient toujours été soumis et aucune maladie ne pouvait résister devant leur prière d’autorité. Mais ce jour là, ils furent consternés et attendaient certainement de voir comment leur patron allait lui-même procéder pour la délivrance de cet enfant.
Matthieu 17 :14-21 : « 14 Lorsqu'ils furent arrivés près de la foule, un homme vint se jeter à genoux devant Jésus, et dit: 15 Seigneur, aie pitié de mon fils, qui est lunatique, et qui souffre cruellement; il tombe souvent dans le feu, et souvent dans l'eau.
16 Je l’ai amené à tes disciples, et ils n'ont pas pu le guérir.
17 Race incrédule et perverse, répondit Jésus, jusques à quand serai-je avec vous ? Jusques à quand vous supporterai-je ? Amenez-le-moi ici.
18 Jésus parla sévèrement au démon, qui sortit de lui, et l'enfant fut guéri à l'heure même.
19 Alors les disciples s'approchèrent de Jésus, et lui dirent en particulier: Pourquoi n'avons-nous pu chasser ce démon ?
20 C'est à cause de votre incrédulité, leur dit Jésus. Je vous le dis en vérité, si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à cette montagne: Transporte-toi d'ici là, et elle se transporterait; rien ne vous serait impossible.
21 Mais cette sorte de démon ne sort que par la prière et par le jeûne ».

Le ton qu’utilise le Seigneur face à ses disciples est fort interpellateur. Il n’était pas du tout content de voir qu’ils avaient failli à leur mission pendant qu’ils le voyaient lui se ressourcer constamment dans la prière assortie du jeûne.
Eux ils ont cru que la prière seule suffirait pour délivrer et sauver cet enfant malade. Mais depuis ce jour là, Jésus leur permit d’accéder à un niveau avancé de la connaissance de la nature du combat spirituel contre le monde de ténèbres. Comme pour dire qu’il y a de ces situations, de ces maladies, de ces cas et de ces problèmes qui ne peuvent trouver solution dans notre vie par la simple prière. Nous devrions au travers de l’usage du don du discernement, demander au Saint Esprit de nous indiquer la nature spirituelle de chaque esprit qui agit au travers de cas que nous devrions résoudre. Certes qu’il existe de simples cas qui peuvent trouver solution au moyen de la prière ordinaire. Mais comme Satan de fois se déguise et prend de formes complexes pour séduire notamment l’homme. C’est pour cela que l’église doit être sur ses gardes et user utilement du don de discernement. C’est pour cette raison que nous conseillons aux fidèles de prendre toujours un temps de jeûne quand ils cherchent à aller dans une nouvelle communauté religieuse et aussi au devant des hommes se disant de Dieu, mais qu’ils ne connaissent pas bien.
Cessons d’aller dans des églises par simple formalisme, Satan agit aujourd’hui partout où la porte lui a été ouverte. Même parmi ceux qui se disent serviteurs de Dieu, beaucoup sont au service du monde de ténèbres et soumis au Diable. La méditation de l’épitre aux Corinthiens nous met en garde à ce sujet :

2 Corinthiens 11 :14-15 : «14 Et cela n'est pas étonnant, puisque Satan lui-même se déguise en ange de lumière.
15 Il n'est donc pas étrange que ses ministres aussi se déguisent en ministres de justice. Leur fin sera selon leurs œuvres ».

Rappelons nous aussi l’histoire du vieux prophète qui dérouta le jeune prophète en le conduisant sur le chemin de la désobéissance à la parole de Dieu. Ce jeune prophète fut dévoré par un lion suscité par Dieu. Ce n’est pas tout celui qui se dit serviteur de Dieu, prophète, apôtre, évangéliste, docteur de la parole qui l’est réellement. Beaucoup ont déjà vendu leur âme au Diable à cause de plaisir de ce monde et à cause de la turpitude.
1 Rois 13:11-30 : «11 Or il y avait un vieux prophète qui demeurait à Béthel. Ses fils vinrent lui raconter toutes les choses que l'homme de Dieu avait faites à Béthel ce jour -là, et les paroles qu'il avait dites au roi. Lorsqu'ils en eurent fait le récit à leur père, 12 il leur dit: Par quel chemin s'en est-il allé ? Ses fils avaient vu par quel chemin s'en était allé l'homme de Dieu qui était venu de Juda.
13 Et il dit à ses fils: Sellez-moi l'âne. Ils lui sellèrent l'âne, et il monta dessus.
14 Il alla après l'homme de Dieu, et il le trouva assis sous un térébinthe. Il lui dit: Es-tu l'homme de Dieu qui est venu de Juda ? Il répondit: Je le suis.
15 Alors il lui dit: Viens avec moi à la maison, et tu prendras quelque nourriture.
16 Mais il répondit: Je ne puis ni retourner avec toi, ni entrer chez toi. Je ne mangerai point de pain, je ne boirai point d'eau avec toi en ce lieu -ci; 17 car il m'a été dit, par la parole de l'Éternel: Tu n'y mangeras point de pain et tu n'y boiras point d'eau, et tu ne prendras pas à ton retour le chemin par lequel tu seras allé.
18 Et il lui dit: Moi aussi, je suis prophète comme toi; et un ange m'a parlé de la part de l'Éternel, et m'a dit: Ramène-le avec toi dans ta maison, et qu'il mange du pain et boive de l'eau. Il lui mentait.
19 L'homme de Dieu retourna avec lui, et il mangea du pain et but de l'eau dans sa maison.
20 Comme ils étaient assis à table, la parole de l'Éternel fut adressée au prophète qui l'avait ramené.
21 Et il cria à l'homme de Dieu qui était venu de Juda: Ainsi parle l'Éternel: Parce que tu as été rebelle à l'ordre de l'Éternel, et que tu n'as pas observé le commandement que l'Éternel, ton Dieu, t'avait donné; 22 parce que tu es retourné, et que tu as mangé du pain et bu de l'eau dans le lieu dont il t'avait dit: Tu n'y mangeras point de pain et tu n'y boiras point d'eau, -ton cadavre n'entrera pas dans le sépulcre de tes pères.
23 Et quand le prophète qu'il avait ramené eut mangé du pain et qu'il eut bu de l'eau, il sella l'âne pour lui.
24 L'homme de Dieu s'en alla: et il fut rencontré dans le chemin par un lion qui le tua. Son cadavre était étendu dans le chemin; l'âne resta près de lui, et le lion se tint à côté du cadavre.
25 Et voici, des gens qui passaient virent le cadavre étendu dans le chemin et le lion se tenant à côté du cadavre; et ils en parlèrent à leur arrivée dans la ville où demeurait le vieux prophète.
26 Lorsque le prophète qui avait ramené du chemin l'homme de Dieu l'eut appris, il dit: C'est l'homme de Dieu qui a été rebelle à l'ordre de l'Éternel, et l'Éternel l'a livré au lion, qui l'a déchiré et l'a fait mourir, selon la parole que l'Éternel lui avait dite.
27 Puis, s'adressant à ses fils, il dit: Sellez-moi l'âne. Ils le sellèrent,
28 et il partit. Il trouva le cadavre étendu dans le chemin, et l'âne et le lion qui se tenaient à côté du cadavre. Le lion n'avait pas dévoré le cadavre et n'avait pas déchiré l'âne.
29 Le prophète releva le cadavre de l'homme de Dieu, le plaça sur l'âne, et le ramena; et le vieux prophète rentra dans la ville pour le pleurer et pour l'enterrer.
30 Il mit son cadavre dans le sépulcre, et l'on pleura sur lui, en disant: Hélas, mon frère! ».
Nous devons après la lecture de cette monographie prendre le temps d’observer de moments de jeûner avant de nous engager dans toute entreprise. Face à toute situation que nous ne maîtrisons pas, ne soyons pas pressé de nous y lancé aveuglement. Prenons toujours un moment de prière et accompagné du jeûne pour rechercher la volonté parfaite de Dieu. Très souvent, la volonté permissive nous induit en erreur et notre sort devient alors critique. Satan, nous a dit Jésus Christ, ne peut nullement fuir devant nous, et non plus abandonner de nous harceler qu’après un moment de la prière accompagnée du jeûne. Dieu étant dans ses principes sacro-saints, il ne peut se dédire ni aller à l’encontre de ses principes. Quand bien même dans sa souveraineté il peut permettre à ses oints de vivre en dehors de ces principes, néanmoins, il appartient à l’homme d’accomplir sa part du devoir en tant que disciple du Christ.

La séduction aujourd’hui est même présente à l’église et il nous faut user de l’esprit du discernement pour ne pas tomber dans son piège. Vous voyez bien que le vieux prophète amena le jeûne a rompre son jeûne avant les termes que Dieu lui avait fixé. Il avait toute la confiance de Dieu aussi longtemps qu’il demeurait à jeûne pour exécuter la mission de Dieu, mais dès l’instant où il cassa son jeûne, il perdit la protection divine et le lion parvint à le tuer à la suite de sa désobéissance. Nous devons bien porter de temps en temps notre couche et demeurer devant la présence de Dieu. Ceci demeure une voie de restauration par laquelle nous acquérons la puissance divine.

4.10.1.12. Jeûner pour notre propre croissance spirituelle

C’est bien une bonne chose quand l’homme arrive à prendre conscience de sa situation du pécheur et accepte de donner sa vie à Jésus Christ. Telle l’histoire de l’enfant prodigue, le ciel se réjouit toujours de ce que l’homme soit arrivé à comprendre l’impérieuse nécessité de revenir à notre premier amour christique, en renonçant à sa relation avec l’ennemi. Le corps de l’homme a horreur du vide, et jamais l’homme ne peut vivre sans donner sa vie à Dieu. Quand l’homme vit alors sans Dieu, automatiquement il devient une proie facile pour le Diable qui investit son corps et établit sa domination sur lui. Et cela se traduit à travers son agissement, ses gestes et le type de penchants qu’il développe dans sa vie.

En effet, si c’est une bonne chose de donner notre vie à Christ, nous devons pousser cette logique plus loin en recherchant de tout notre cœur par la suite la croissance spirituelle. Cette dimension nous donne l’avantage de croître dans la connaissance de la parole de Dieu.

Le Seigneur Jésus Christ était souvent peiné de voir que ses disciples ne grandissaient pas spirituellement et demeuraient complaisants, en ne se contentant que du seul lait spirituel. Autant une maman en mettant au monde son bébé s’attend un jour de le voir grandir physiquement, ce qui sous entend le voir commencer à faire ses premiers pas, à balbutier de mots, autant Dieu notre Père attend de nous ses enfants de nous voir grandir spirituellement et désirer davantage les seules choses spirituelles. Autant nous grandissons dans la connaissance de la parole de Dieu, autant tout notre comportement subit un changement dans le sens où nous devenons sensibles aux choses de Dieu. Jamais l’on ne va devant la face de Dieu et demeurer le même. Toujours et toujours, le ciel nous gratifie favorablement au retour.

La part des futilités qu’il nous faut abandonner au sein de l’église comme disciple du Seigneur Jésus Christ c’est notamment cette double vie du péché et le comportement qui ne fait pas de Dieu notre premier amour. Dieu doit demeurer notre raison d’existence. Sur notre échelle de valeur de la vie, nous devons laisser Jésus Christ occuper la première place et désirer de voir notre vie tout entière être calquée sur son modèle de vie. La vie avec Christ est un tout complet et qui doit nous amener à porter les fruits qu’il désire de nous voir produire. Personne sur terre ne naît avec cette capacité souhaitée par Christ, bien au contraire, chacun d’entre nous doit en manifester le désir et s’engager au moyen de la prière à voir Jésus Christ venir habiter en nous.
La vie avec Christ s’apprend, se développe et s’épanouit. Elle est une semence qui donne vie à une nouvelle dimension. Tous ceux qui ont eu à expérimenter Christ le savent pertinemment bien.

Nous devons nous estimer privilégier car cette demande de venir habiter en nous est au départ une demande pressante du Seigneur Jésus Christ. Ce qui va de soi car c’est bien lui qui nous a aimé le premier et jusqu’à sacrifier son fils unique sur la croix de Golgotha, pendant que nous ne le connaissions même pas.
Apocalypse 3 :20-22 : « 20 Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi. 21 Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j’ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône.
22 Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Églises!».

Quand il nous arrive de commencer à manifester de l’attachement pour les choses spirituelles, l’Esprit Saint vient nous fortifier afin de croître devant Dieu. Et dans cette croissance, nous connaissons une certaine évolution de la relation qui nous lie désormais à Dieu. Nous commençons donc comme être animal, et au fur et à mesure, nous tendons vers la perfection. C’est pour cela que même les apôtres dans leurs enseignements de disciples prenaient le temps de voir les brebis grandir. Jamais ils n’ont eu à user de la violence pour contraindre les nouveaux convertis à changer le même jour, Dieu agit toujours avec nous dans le temps et tient beaucoup compte de notre faible commencement.

Voyons cela avec l’épitre de l’apôtre Paul aux frères du Corinthe :
1 Corinthiens 3:1-5 : «Pour moi, frères, ce n'est pas comme à des hommes spirituels que j'ai pu vous parler, mais comme à des hommes charnels, comme à des enfants en Christ.
2 Je vous ai donné du lait, non de la nourriture solide, car vous ne pouviez pas la supporter; et vous ne le pouvez pas même à présent, 3 parce que vous êtes encore charnels. En effet, puisqu'il y a parmi vous de la jalousie et des disputes, n'êtes-vous pas charnels, et ne marchez-vous pas selon l'homme ?
4 Quand l'un dit: Moi, je suis de Paul! Et un autre: Moi, d'Apollos! N’êtes-vous pas des hommes ?
5 Qu’est-ce donc qu'Apollos, et qu’est-ce que Paul ? Des serviteurs, par le moyen desquels vous avez cru, selon que le Seigneur l'a donné à chacun ».

Rien que nos sentiments et notre comportement au sein de la société suffisent pour déterminer à quel niveau de notre croissance spirituelle nous nous trouvons. Ces quelques traits de caractères que Paul dénonce dans cette épitre peuvent nous servir aussi de baromètre pour jauger notre propre nature et apporter les palliatifs. Ces petits faits que nous négligeons de fois dans la vie doivent être combattus dans le comportement de disciple : jalousie, disputes, divisions, favoritisme… Personne ne peut venir à Christ et demeurer tel qu’il était au départ. Si l’on ne change pas , ce que l’on n’a jamais connu Christ.

Même du temps de Jésus Christ, ses propres disciples, nos pères dans la foi, avaient aussi manifesté de la faiblesse dans leur comportement. Bien que vivants aux côtés du Christ, ils avaient de préoccupations qui ne pouvaient pas honorer le Seigneur Jésus Christ. Ne prenons pas seulement les choses les plus complexes, commençons par les traits ordinaires et qui constituent la préoccupation des hommes charnels : vouloir dominer sur les autres, chercher à jouer le premier rôle, quand bien même on n’en a pas de compétence, chercher toujours à être servi par les autres, manquer de sincérité dans nos relations… Et l’exemple que prend le Seigneur pour rappeler ses disciples à l’ordre doit bien nous interpeller à notre tour. Un petit enfant est sincère dans ses sentiments, ses réactions sont exemptes d’hypocrisie et de mensonge.

Matthieu 18:1-5 : « En ce moment, les disciples s'approchèrent de Jésus, et dirent: Qui donc est le plus grand dans le royaume des cieux ?
2 Jésus, ayant appelé un petit enfant, le plaça au milieu d'eux, 3 et dit: Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux.
4 C'est pourquoi, quiconque se rendra humble comme ce petit enfant sera le plus grand dans le royaume des cieux.
5 Et quiconque reçoit en mon nom un petit enfant comme celui-ci, me reçoit moi-même ».
N’est ce pas que dans nos églises locales les gourous aiment se faire appeler ‘’père’’, président, chef, souverain sacrificateur ? N’est ce pas que certains responsables d’église aiment que les fidèles se mettent débout pour les applaudir lorsqu’ils font leur entrée dans l’église ? N’est ce pas que certains se considèrent comme grand pasteur, grand prophète, grand docteur tandis que leurs semblables sont relégués au second plan juste par l’esprit d’orgueil?
Ne savent ils pas que la Bible proscrit qu’un être humain se fasse appeler ‘’maître, ‘’père’’, ‘’directeur’’, etc.
Matthieu 23 :8-11 : «8 Mais vous, ne vous faites pas appeler Rabbi; car un seul est votre Maître, et vous êtes tous frères.
9 Et n'appelez personne sur la terre votre père; car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux.
10 Ne vous faites pas appeler directeurs; car un seul est votre Directeur, le Christ.
11 Le plus grand parmi vous sera votre serviteur ».

Tous ces langages superlatifs qui envahissent aujourd’hui l’église du Seigneur traduisent la recherche de la gloire et de la grandeur afin d’être craints des hommes. Celui par qui un petit miracle a été opéré, une maladie guéri au moyen de sa prière, une parole de sagesse prononcée et qui arrive à consoler le cœur attristé, quand il se laisse être envahi par l’orgueil, il entre en contestation avec Dieu et sans peut être s’en rendre compte.

Il m’est arrivé un jour de prêcher et la puissance de Dieu était tellement perceptible qu’une sœur est venue pour essuyer mes pieds. J’ai fui en lui demandant de ne pas me mettre en conflit avec Dieu. Moi-même j’avais tiré ça du comportement d’un serviteur de Dieu d’Amérique latine qui ne voulut pas que l’on essuie ses pieds au sein de l’église et où Dieu règne étant donné que c’est sa maison de prière.
La gloire au sein de nos églises doit revenir à Dieu seul, l’honneur au sein de nos temples doit être l’apanage du seul Christ Jésus. Tout le monde doit faire silence et tout genou doit fléchir devant lui.
Les miracles qui ont été opérés par Jésus Christ durant son ministère terrestre n’ont pas encore été égalés par un homme. Oui, plusieurs rétorqueront que Christ a promis que ses disciples et ceux croiront en son nom en feront de plus grands certes. Cependant la réalité est que personne n’a encore su égaler Christ sur terre. C’est au fait lui dans sa souveraineté qui nous en permet e temps en temps.
Mais en dépit de toute sa puissance, ce Jésus Christ a été parmi ses disciples comme un simple serviteur, et il s’est rabaissé jusqu’à leur laver les pieds afin de les amener à comprendre la nécessité qu’il y a à pouvoir rester humble, quand bien même Dieu nous élèverait au sein de nos églises.

Luc 22 :24-28 : «24 Il s'éleva aussi parmi les apôtres une contestation: lequel d'entre eux devait être estimé le plus grand ?
25 Jésus leur dit: Les rois des nations les maîtrisent, et ceux qui les dominent sont appelés bienfaiteurs.
26 Qu'il n'en soit pas de même pour vous. Mais que le plus grand parmi vous soit comme le plus petit, et celui qui gouverne comme celui qui sert.
27 Car quel est le plus grand, celui qui est à table, ou celui qui sert ? N'est-ce pas celui qui est à table ? Et moi, cependant, je suis au milieu de vous comme celui qui sert. 28 Vous, vous êtes ceux qui avez persévéré avec moi dans mes épreuves…».

Aujourd’hui dans nos églises, les écarts se creusent davantage entre les fidèles et les dirigeants. Ayant pour la plupart placé la richesse matérielle au centre de toutes leurs préoccupations, les conducteurs ne se préoccupent plus guère de l’état de pauvreté de leurs fidèles clochardisés. Les bergers sont devenus de plus en plus riches pendant que les fidèles traînent le Diable par la queue et ne sachant où mettre la tête. La présence de l’amour du prochain que Christ a institué comme sublime sentiment qui doit animer les membres de l’église n’existe plus qu’au bout de lèvres.

Combien n’avions pas été de fois scandalisé par tous ces scandales financiers aux milieux de chrétiens ? A travers l’évangile dit de prospérité, le ministère chrétien est devenu pour beaucoup une voie d’enrichissement facile. Les visites, la prière pour les malades, la consolation ne sont plus réservées qu’aux seuls riches qui ont pris les églises en otage. Les pauvres sont abandonnés à leur triste sort.

Jean 14 :11-13 : «11 Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite.
12 C’est ici mon commandement: Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés.13 Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis ».

Tous ces scandales sont les indicateurs qui démontrent que les chrétiens ne se soucient plus de leur croissance spirituelle. Ce qui est une des conséquences logiques de l’absence de la vie de prière vivante dans la vie de la plupart de serviteurs. Un conducteur, un berger, un serviteur qui a la connaissance de la parole de Dieu, qui est né de nouveau et qui reste soumis au Saint Esprit ne peut pas laisser de tels sentiments bas dominer sur lui.
Les dirigeants doivent programmer de jeûnes pour demander à Dieu de veiller sur leur ministère, sur leur consécration, sur leur appel et enfin que de tels sentiments inspirés par le Diable ne viennent pas affecter leur ministère. Que de vouloir toujours privilégier la prière de demande de richesses, de promotion, de voyage, de mariage, de l’élévation, l’église doit aussi apprendre à prier et à jeûner pour la croissance spirituelle. Ça ne sert à rien de continuer à avancer quand les fondements sont mauvais et la base biaisée.
A travers la prière assortie du jeûne, l’homme se laisse nourrir par le divin et subit de transformations spirituelles invisibles à l’œil nu. Chacun de chrétien doit se choisir ne fus qu’un seul jour de la semaine pour répandre son âme devant l’Eternel. L’homme étant faible de par sa nature, il doit saisir la nécessité de recourir aux ressources divines pour rechercher la perfection à laquelle le Seigneur nous appelle.

Il est fort avantageux pour chaque enfant de Dieu d’intégrer la pratique du jeûne dans sa vie de prière ordinaire. Ce n’est pas toujours important et surtout sage de ne jeûner que face à de difficultés de la vie, face aux épreuves et quand on projette d’entreprendre un voyage ou se lancer dans un projet qui nous tient à cœur. Chacun doit s’efforcer de se rapprocher de Dieu le tout naturellement du monde et sans que ça soit absolument de façon intéressée. Dieu nous connaissant mieux que nous-mêmes, il sait aussi pertinemment bien tous nos états de besoin. Et on peut lui donner au retour la preuve de notre amour pour lui et sans un intérêt apparent à travers la programmation de temps en temps d’un moment de jeûne désintéressé et où il serait le centre de notre préoccupation.

Les juifs ont cette habitude noble et qui se transmet de génération en génération pour mieux entretenir leur relation avec Dieu. Si nous sommes d’avis que nous n’avons rien que nous possédions sur terre et qui soit en dehors de la volonté parfaite de Dieu, nous aurons toujours autant de raisons de le louer, de l’adorer et de jeûner pour notre vie spirituelle et pourquoi pas pour sa propre gloire. C’est un vrai privilège que de répandre notre âme devant Dieu notre père pour ce qu’il est.
Lisons ces deux versets concernant le peuple juif pour voir comment de fois ils pouvaient être capables de passer de journées entières, rien qu’à confesser leur péché, à répandre leur âme devant Dieu et à méditer la parole de l’Eternel.

Néhémie 8 :18 : «18 On lut dans le livre de la loi de Dieu chaque jour, depuis le premier jour jusqu'au dernier. On célébra la fête pendant sept jours, et il y eut une assemblée solennelle le huitième jour, comme cela est ordonné ».
Néhémie 9:1-4 : « Le vingt -quatrième jour du même mois, les enfants d'Israël s'assemblèrent, revêtus de sacs et couverts de poussière, pour la célébration d'un jeûne.
2 Ceux qui étaient de la race d'Israël, s'étant séparés de tous les étrangers, se présentèrent et confessèrent leurs péchés et les iniquités de leurs pères.
3 Lorsqu'ils furent placés, on lut dans le livre de la loi de l'Éternel, leur Dieu, pendant un quart de la journée; et pendant un autre quart ils confessèrent leurs péchés et se prosternèrent devant l'Éternel, leur Dieu. 4 Josué, Bani, Kadmiel, Schebania, Bunni, Schérébia, Bani et Kenani montèrent sur l'estrade des Lévites et crièrent à haute voix vers l'Éternel, leur Dieu ».
Il y a un grand secret dans la vie de prière avec jeûne. Si l’on peut désirer le don de discernement pour se choisir de moments propices de passer avec Dieu à travers la prière et le jeûne, au retour on sera gratifié divinement de bien de grâces divines.

Chapitre 5. Jeûner, une seconde nature du disciple modèle
Pour aborder cette question sur le jeûne, seconde nature du croyant modèle, commençons par dire que jeûner au départ n’est pas un acte du tout aisé. Il nécessite une certaine prédisposition spirituelle quant à son déroulement, étant donné que tout au long du parcours, notre propre volonté ne compte plus tellement. Il nous faut obéir aux prescrits édictés par le Maître Jésus Christ et à l’église d’agir à l’instar de tout disciple. C’est pour cela qu’il a toujours donné lieu à de controverses au niveau de différents courants religieux.
Et de siècles durant, les leaders religieux ne sont pas arrivés à se mettre d’accord sur ce mode de vie qui conditionne le croyant à observer, pour de raisons d’ordre religieux, un moment d’abstention essentiellement du manger et du boire. L’homme se considérant généralement comme né libre, il estime pouvoir disposer de sa vie comme il l’entend. Et l’idée de se voir imposer ou conseiller la non jouissance de ce droit naturel du manger et du boire vient comme une immixtion suspecte dans sa vie et qu’il n’est pas prêt de gober.
C’est bien celui qui a acquis une certaine connaissance de choses de l’esprit qui arrive à intérioriser la nécessité de l’observance du jeûne dans sa vie. Même les propres disciples de notre Seigneur Jésus Christ, au départ, cette discipline leur était quelque peu étrangère. D’où les critiques des disciples de Jean Baptiste qui eux, en avaient l’habitude, suivant les enseignements de leur maître de la foi. Et même la réponse de Jésus aux critiques formulées par les disciples de Jean étonnèrent plus d’un car, on s’attendait à ce que ses propres disciples soient rompus au jeûne au même titre que leur maître.

Mais nous voyons qu’après l’envoi du Saint Esprit, bien sûr après la résurrection de notre Seigneur, les apôtres ont su intégrer le jeûne dans leur marche chrétienne. Devenus matures, ils avaient atteint la capacité d’apprécier à sa juste valeur la place du jeûne dans la vie de tout disciple. Et la Bible nous confirme que beaucoup de miracles et prodiges s’opérèrent au moyen de la prière accompagnée du jeûne après la mort du Christ parmi les disciples. Et nous ne devons même plus nous poser la question sur la façon dont les apôtres organisaient leur moment de prière car, Jésus de son vivant avait répondu aux disciples de Jean Baptiste, que les amis de l’époux allaient se mettre à jeûner après que lui l’époux leur sera enlevé. Le Seigneur partit, la logique naturelle était qu’ils soient désormais rompus au jeûne.

Matthieu 9 :14 :14-15 : « 14 Alors les disciples de Jean vinrent auprès de Jésus, et dirent: Pourquoi nous et les pharisiens jeûnons-nous, tandis que tes disciples ne jeûnent point ?
15 Jésus leur répondit: Les amis de l'époux peuvent-ils s'affliger pendant que l'époux est avec eux ? Les jours viendront où l'époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront».

Attristés donc par l’assassinat de leur maître et dans le souci de voir les écritures saintes s’accomplir, ils se mirent à jeûner tel que le Seigneur l’avait prédit. Et tout chrétien se considérant comme disciple du Seigneur Jésus Christ doit bien intérioriser cette recommandation de Jésus. N’étant plus avec nous physiquement, nous avons maintenant le devoir de jeûner et jusqu’avant qu’il ne revienne encore pour l’enlèvement de son église. Mais en attendant, la condition de l’église est celle de répandre le cœur et l’âme devant Dieu, nous humilier pour solliciter sa faveur et lui témoigner ainsi de toute notre dépendance vis-à-vis de sa seigneurie dans ce combat que nous avons à mener sur terre contre le Diable.

Voyons maintenant les quelques miracles qui s’opérèrent parmi les disciples au moyen de la prière accompagnée du jeûne. Tous étaient d’avis que les disciples n’étaient plus du tout ces jeunes hommes sans culture et instructions et qu’ils avaient vu évoluer aux côtés du jeune Jésus de Nazareth.

Actes 12 :3-18 : « 3 Voyant que cela était agréable aux Juifs, il fit encore arrêter Pierre. -C’était pendant les jours des pains sans levain. - 4 Après l'avoir saisi et jeté en prison, il le mit sous la garde de quatre escouades de quatre soldats chacune, avec l'intention de le faire comparaître devant le peuple après la Pâque.
5 Pierre donc était gardé dans la prison; et l'Église ne cessait d'adresser pour lui des prières à Dieu.
6 La nuit qui précéda le jour où Hérode allait le faire comparaître, Pierre, lié de deux chaînes, dormait entre deux soldats; et des sentinelles devant la porte gardaient la prison.
7 Et voici, un ange du Seigneur survint, et une lumière brilla dans la prison. L'ange réveilla Pierre, en le frappant au côté, et en disant: Lève-toi promptement! Les chaînes tombèrent de ses mains.
8 Et l'ange lui dit: Mets ta ceinture et tes sandales. Et il fit ainsi. L'ange lui dit encore: Enveloppe-toi de ton manteau, et suis-moi.
9 Pierre sortit, et le suivit, ne sachant pas que ce qui se faisait par l'ange fût réel, et s'imaginant avoir une vision.
10 Lorsqu'ils eurent passé la première garde, puis la seconde, ils arrivèrent à la porte de fer qui mène à la ville, et qui s'ouvrit d'elle-même devant eux; ils sortirent, et s'avancèrent dans une rue. Aussitôt l'ange quitta Pierre.
11 Revenu à lui-même, Pierre dit: Je vois maintenant d'une manière certaine que le Seigneur a envoyé son ange, et qu'il m’a délivré de la main d'Hérode et de tout ce que le peuple juif attendait.
12 Après avoir réfléchi, il se dirigea vers la maison de Marie, mère de Jean, surnommé Marc, où beaucoup de personnes étaient réunies et priaient.
13 Il frappa à la porte du vestibule, et une servante, nommée Rhode, s'approcha pour écouter.
14 Elle reconnut la voix de Pierre; et, dans sa joie, au lieu d'ouvrir, elle courut annoncer que Pierre était devant la porte.
15 Ils lui dirent: Tu es folle. Mais elle affirma que la chose était ainsi. Et ils dirent: C'est son ange.
16 Cependant Pierre continuait à frapper. Ils ouvrirent, et furent étonnés de le voir.
17 Pierre, leur ayant de la main fait signe de se taire, leur raconta comment le Seigneur l’avait tiré de la prison, et il dit: Annoncez-le à Jacques et aux frères. Puis il sortit, et s'en alla dans un autre lieu.
18 Quand il fit jour, les soldats furent dans une grande agitation, pour savoir ce que Pierre était devenu».

Jamais au paravent, pareil miracle ne s’était produit : qu’un homme considéré comme suspect et enfermé dans une prison intérieure de haute sécurité arrive à se libérer à l’aide ‘’des êtres’’ quelque peu mystérieux relève d’un nouveau type de miracle. Mais nous avons l’explication au verset 12 (Après avoir réfléchi, il se dirigea vers la maison de Marie, mère de Jean, surnommé Marc, où beaucoup de personnes étaient réunies et priaient). Ses frères étaient tous en prière et intercédaient pour lui, certainement avec privation comme le Seigneur le leur avait recommandé au paravent. Et tout ça se passe pendant le moment de la préparation de la fête de pâque, donc naturellement et suivant leur tradition, ils étaient à jeûne et ne cessaient de faire monter la prière vers Dieu en faveur de Pierre fait prisonnier. Ceci vient encore à témoigner à suffisance de la force de la prière avec jeûne face aux assauts du Diable.

Actes 4 :16-21,23-33 : «…16 disant: Que ferons-nous à ces hommes ? Car il est manifeste pour tous les habitants de Jérusalem qu'un miracle signalé a été accompli par eux, et nous ne pouvons pas le nier.
17 Mais, afin que la chose ne se répande pas davantage parmi le peuple, défendons-leur avec menaces de parler désormais à qui que ce soit en ce nom-là… 18 Et les ayant appelés, ils leur défendirent absolument de parler et d'enseigner au nom de Jésus.
19 Pierre et Jean leur répondirent: Jugez s’il est juste, devant Dieu, de vous obéir plutôt qu'à Dieu; 20 car nous ne pouvons pas ne pas parler de ce que nous avons vu et entendu.
21 Ils leur firent de nouvelles menaces, et les relâchèrent, ne sachant comment les punir, à cause du peuple, parce que tous glorifiaient Dieu de ce qui était arrivé… 23 Après avoir été relâchés, ils allèrent vers les leurs, et racontèrent tout ce que les principaux sacrificateurs et les anciens leur avaient dit.
24 Lorsqu'ils l'eurent entendu, ils élevèrent à Dieu la voix tous ensemble, et dirent: Seigneur, toi qui as fait le ciel, la terre, la mer, et tout ce qui s'y trouve,
25 c'est toi qui as dit par le Saint-Esprit, par la bouche de notre père, ton serviteur David: Pourquoi ce tumulte parmi les nations, Et ces vaines pensées parmi les peuples ?
26 Les rois de la terre se sont soulevés, Et les princes se sont ligués Contre le Seigneur et contre son Oint.
27 En effet, contre ton saint serviteur Jésus, que tu as oint, Hérode et Ponce Pilate se sont ligués dans cette ville avec les nations et avec les peuples d'Israël, 28 pour faire tout ce que ta main et ton conseil avaient arrêté d'avance.
29 Et maintenant, Seigneur, vois leurs menaces, et donne à tes serviteurs d'annoncer ta parole avec une pleine assurance, 30 en étendant ta main, pour qu'il se fasse des guérisons, des miracles et des prodiges, par le nom de ton saint serviteur Jésus.
31 Quand ils eurent prié, le lieu où ils étaient assemblés trembla; ils furent tous remplis du Saint -Esprit, et ils annonçaient la parole de Dieu avec assurance.
32 La multitude de ceux qui avaient cru n'était qu'un cœur et qu'une âme. Nul ne disait que ses biens lui appartinssent en propre, mais tout était commun entre eux.
33 Les apôtres rendaient avec beaucoup de force témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus. Et une grande grâce reposait sur eux tous ».

Le sentiment d’égoïsme avaient disparu parmi eux et ils étaient quasi devenus un seul corps et partageaient un seul et même intérêt commun : annoncer Christ comme ressuscité de morts. Leur propre identité individuelle avait cédée la place à l’esprit christique, signe d’un autre grand miracle qui doit se faire voir dans nos églises de nos jours, mais hélas ! Les sentiments d’égoïsme continuent à régner et à dominer les cœurs de plusieurs.

Pour les disciples, les miracles étaient devenus leur lot quotidien après la venue du Consolateur promis par le Seigneur Jésus Christ. La chose était si merveilleuse et à telle enseigne que l’on plaçait même les malades sur le parcours des apôtres afin que leur ombre les guérisse. On touchait leur corps avec du linge qui était par la suite posé sur les malades qui guérissaient de leurs maladies. Le mouvement laissé par le Jésus Christ émerveillait le monde et jusqu’à ressusciter les morts. Le Seigneur était présent parmi ses disciples et sa renommée ne faisait que s’affirmer. Plusieurs crurent car tout ce qu’il avait promis s’accomplissait à travers le ministère de ses disciples. Mais jamais ils ne se vantaient que ça soit par eux que tous ces miracles s’opéraient.
Actes 9 :32-42 : «32 Comme Pierre visitait tous les saints, il descendit aussi vers ceux qui demeuraient à Lydde.
33 Il y trouva un homme nommé Énée, couché sur un lit depuis huit ans, et paralytique.
34 Pierre lui dit: Énée, Jésus -Christ te guérit; lève-toi, et arrange ton lit. Et aussitôt il se leva.
35 Tous les habitants de Lydde et du Saron le virent, et ils se convertirent au Seigneur.
36 Il y avait à Joppé, parmi les disciples, une femme nommée Tabitha, ce qui signifie Dorcas: elle faisait beaucoup de bonnes œuvres et d'aumônes.
37 Elle tomba malade en ce temps -là, et mourut. Après l'avoir lavée, on la déposa dans une chambre haute.
38 Comme Lydde est près de Joppé, les disciples, ayant appris que Pierre s’y trouvait, envoyèrent deux hommes vers lui, pour le prier de venir chez eux sans tarder.
39 Pierre se leva, et partit avec ces hommes. Lorsqu'il fut arrivé, on le conduisit dans la chambre haute. Toutes les veuves l’entourèrent en pleurant, et lui montrèrent les tuniques et les vêtements que faisait Dorcas pendant qu'elle était avec elles.
40 Pierre fit sortir tout le monde, se mit à genoux, et pria; puis, se tournant vers le corps, il dit: Tabitha, lève-toi! Elle ouvrit les yeux, et ayant vu Pierre, elle s'assit.
41 Il lui donna la main, et la fit lever. Il appela ensuite les saints et les veuves, et la leur présenta vivante.
42 Cela fut connu de tout Joppé, et beaucoup crurent au Seigneur».

Le Seigneur Jésus Christ n’a jamais laissé une église dénominationnelle sur terre et non plus il n’a donné aucune instruction à ses apôtres pour en créer une. Bien au contraire, sa recommandation était de faire de toutes les nations de disciples. Les miracles promis par Christ Jésus tardent donc à se produire parmi nous parce que nous ne sommes pas encore prêts à nous comporter comme disciple, le moi et le sentiment personnel continuent à dominer sur l’église qui jouit de sa liberté. Mais la directive du Seigneur est bien claire :
Matthieu 28 :19-20 : « 19 Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint -Esprit, 20 et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde».

Nous savons pertinemment bien ce qu’est être disciple de quelqu’un ou d’un maître dans le domaine comme celui des arts martiaux. Le maître a pour préoccupation principale de faire perpétuer ses enseignements à ses disciples à travers les leçons d’initiation qu’il leur fait suivre. Il y a comme une espèce de matraquage de cerveau qui amène le disciple à renoncer à sa propre volonté et pour ne plus répondre et agir qu’en fonction de la pensée du guide.
Et nous savons également combien Jésus a été exigeant quant aux préalables imposés pour être admis dans son conseil comme disciple. Jamais avant lui un autre maître avait poussé ses exigences à ce point que nous vous invitons à découvrir dans ce passage biblique tiré de l’évangile de Luc.

Luc 14 :24-27,33 : «24 Car, je vous le dis, aucun de ces hommes qui avaient été invités ne goûtera de mon souper.
25 De grandes foules faisaient route avec Jésus. Il se retourna, et leur dit:
26 Si quelqu'un vient à moi, et s'il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, et ses sœurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple.
27 Et quiconque ne porte pas sa croix, et ne me suit pas, ne peut être mon disciple… 33 Ainsi donc, quiconque d'entre vous ne renonce pas à tout ce qu'il possède ne peut être mon disciple».

Etre disciple de Jésus Christ n’est donc pas être membre d’une communauté religieuse et encore moins d’une église dénominationnelle, comme c’est malheureusement le cas parmi nous de nos jours. Comme nous l’avons souligné, Jésus n’a pas laissé de religion sur terre. Ses disciples ont été identifiés à partir de leur façon de vivre et de leur comportement. On n’avait pas besoin d’une présentation pour les identifier car ils étaient effectivement identiques à leur maître et notre Seigneur. Si le Seigneur pouvait aller jusqu’à les appeler ‘’mes frères’’ c’est parce qu’il était conscient d’avoir su leur transmettre sa propre vie.
Pour avoir mangé son corps et bu son sang à travers l’institution de la sainte cène, ils avaient connu une transformation de leur identité. Et tous n’ont pas malheureusement eu à accéder au cercle restreint du Christ. De tous les milliers de foules qui le suivaient, leur nombre ne faisait que diminuer au fur et à mesure qu’ils découvraient ses exigences pour être admis dans son saint conseil. Ils sont passés à douze (12) et pour finir à onze (11) car, le douzième finit par le trahir.

Jamais quand on veut former les vrais disciples l’on doit s’attendre à l’aspect quantitatif, mais plutôt c’est la qualité qui doit compter. Contrairement à nos églises de nos jours qui considèrent leur gradeur en fonction des effectifs et du matériel, Jésus lui voit plutôt le cœur et la disponibilité de vivre comme disciple. Il se cherche les signes de la soumission auprès de ses disciples et veut s’enquérir s’ils sont devenus de la même nature que lui à travers leurs sentiments et leur façon de faire.
L’un des exemples éloquents nous est donné par Dieu lui-même qui donna le signe au jeune Gédéon qui devait affronter Madian. Au départ, ce dernier compta sur un plus grand nombre, mais Dieu l’amena dans sa propre logique basée sur la qualité que la quantité. De plus des vingt deux milles hommes (22.000) qu’il avait alignés, Dieu n’en garde que trois cent (300) pour conduire son peuple à la victoire.

Juges 7 :2-8 : «2 L'Éternel dit à Gédéon: Le peuple que tu as avec toi est trop nombreux pour que je livre Madian entre ses mains; il pourrait en tirer gloire contre moi, et dire: C'est ma main qui m'a délivré.
3 Publie donc ceci aux oreilles du peuple: Que celui qui est craintif et qui a peur s'en retourne et s'éloigne de la montagne de Galaad. Vingt -deux mille hommes parmi le peuple s'en retournèrent, et il en resta dix mille.
4 L'Éternel dit à Gédéon: Le peuple est encore trop nombreux. Fais-les descendre vers l'eau, et là je t'en ferai le triage; celui dont je te dirai: Que celui-ci aille avec toi, ira avec toi; et celui dont je te dirai: Que celui-ci n'aille pas avec toi, n'ira pas avec toi.
5 Gédéon fit descendre le peuple vers l'eau, et l'Éternel dit à Gédéon: Tous ceux qui laperont l'eau avec la langue comme lape le chien, tu les sépareras de tous ceux qui se mettront à genoux pour boire.
6 Ceux qui lapèrent l'eau en la portant à la bouche avec leur main furent au nombre de trois cents hommes, et tout le reste du peuple se mit à genoux pour boire.
7 Et l'Éternel dit à Gédéon: C'est par les trois cents hommes qui ont lapé, que je vous sauverai et que je livrerai Madian entre tes mains. Que tout le reste du peuple s'en aille chacun chez soi.
8 On prit les vivres du peuple et ses trompettes. Puis Gédéon renvoya tous les hommes d'Israël chacun dans sa tente, et il retint les trois cents hommes. Le camp de Madian était au-dessous de lui dans la vallée ».

Lorsqu’il faut conduire la guerre de l’Eternel, enlevons tout sentiment et suivons ses propres directives. Dieu n’a jamais été dans le nombre ; à la place de foules, il préfère un petit nombre constitué de disciples à la place de suiveurs et contestataires.

Le roi David a eu à observer la même discipline que Jésus Christ lors du choix de ses plus proches et lorsqu’il lui fallait constituer son corps d’élite (hommes forts de David). Seuls ceux qui furent capables d’accomplir de faits extraordinaires et au péril de leur vie furent retenus parmi les vaillants hommes. Les paresseux et peureux ne purent être admis dans son conseil secret. Parcourons le texte y relatif pour nous rendre à l’évidence que même de nos jours, si jamais le même examen était posé, rares seraient ceux qui pourront s’en sortir.

2 Samuel 23 :8-16 : « 8 Voici les noms des vaillants hommes qui étaient au service de David. Joscheb -Basschébeth, le Tachkemonite, l'un des principaux officiers. Il brandit sa lance sur huit cents hommes, qu'il fit périr en une seule fois.
9 Après lui, Éléazar, fils de Dodo, fils d'Achochi. Il était l'un des trois guerriers qui affrontèrent avec David les Philistins rassemblés pour combattre, tandis que les hommes d'Israël se retiraient sur les hauteurs.
10 Il se leva, et frappa les Philistins jusqu'à ce que sa main fût lasse et qu'elle restât attachée à son épée. L'Éternel opéra une grande délivrance ce jour -là. Le peuple revint après Éléazar, seulement pour prendre les dépouilles.
11 Après lui, Schamma, fils d'Agué, d'Harar. Les Philistins s'étaient rassemblés à Léchi. Il y avait là une pièce de terre remplie de lentilles; et le peuple fuyait devant les Philistins.
12 Schamma se plaça au milieu du champ, le protégea, et battit les Philistins. Et l'Éternel opéra une grande délivrance.
13 Trois des trente chefs descendirent au temps de la moisson et vinrent auprès de David, dans la caverne d'Adullam, lorsqu'une troupe de Philistins était campée dans la vallée des Rephaïm.
14 David était alors dans la forteresse, et il y avait un poste de Philistins à Bethléhem.
15 David eut un désir, et il dit: Qui me fera boire de l'eau de la citerne qui est à la porte de Bethléhem ?
16 Alors les trois vaillants hommes passèrent au travers du camp des Philistins, et puisèrent de l'eau de la citerne qui est à la porte de Bethléhem. Ils l'apportèrent et la présentèrent à David; mais il ne voulut pas la boire, et il la répandit devant l'Éternel ».

Si nous ne pouvons pas disposer notre cœur pour vivre comme de vrais disciples du Christ, nous sommes encore loin de l’idéal divin tracé par Dieu pour ses saints serviteurs. Nous devrions désirer le plus dans nos prières demander à Dieu de nous donner les sentiments de disciples et de serviteurs. Nous devrions demander à Dieu de nous donner un cœur selon sa propre pensée afin de devenir de vrais disciples du Christ. Et quand nous avons atteint ce niveau et commencer à développer en nous ce genre de préoccupations, nous acquérons cette seconde nature qui fait de nous de vrais disciples. Et en ce moment, jeûner devient pour nous une seconde nature à travers la nouvelle vie que Christ Jésus nous transmet.

Que de demander à Dieu dans nos prières seulement de miracles, de la richesse et le pouvoir, réclamons souvent aussi dans nos prières ce sentiment de soumission de disciple, et nous verrons qu’au retour les miracles vont se mettre à nous suivre. Le disciple du Christ ne court pas après les miracles, plutôt les miracles les suivent.
Le jeûne accompagnant la prière peut devenir pour nous une seconde nature et faire de nous de disciples modèles. Question pour nous de le désirer de tout notre cœur et de toute notre âme. Le reste, c’est bien le Saint Esprit qui vient l’accomplir en nous. Notre responsabilité se limite au premier pas. Et en ayant atteint ce niveau de la compréhension, le jeûne cesse d’être un simple formalisme religieux et pour devenir un vrai plaisir et un moment de régal spirituel.

5.1. Non jeûner par simple formalisme
Il faut que les croyants cessent de considérer que pour jeûner, il faut au préalable une prescription de leaders religieux. Le salut étant individuel, il appartient à chacun de disciple de ressentir personnellement en lui la nécessité d’observer un moment de jeûne et de privation devant son créateur.
Ce besoin intérieur est le signe éloquent de la présence de Dieu dans notre vie et notre disponibilité à lui laisser les soins de diriger notre relation avec lui.

Le jeûne ne peut être programmé qu’en fonction seulement d’une quelconque directive de gourous d’église et encore moins de personnages se considérant comme illuminés. Quand bien même au sein d’une communauté on peut ressentir la nécessité d’un jeûne collectif, il y a encore plus à tirer profit quand soi-même, dans l’élan intérieur du cœur, l’on en ressent la nécessité pour soigner sa propre relation avec Dieu. S’il faut parler alors d’une directive pour la pratique du jeûne, c’est bien en fonction du ‘’ainsi dit l’Eternel’’, et non de l’imagination d’un personnage, soit-il chef religieux, qu’il faut le faire ou l’envisager. Les leaders de communautés ont la charge d’enseigner aux fidèles le chemin tracé par Dieu, mais la disponibilité à le suivre est un besoin intime et personnel de chacun de disciples. Quand on a fait de la parole de Dieu ses délices, ses lettres inscrites sur nos cœurs nous édictent la conduite à tenir quant à notre marche de disciple du Christ.

Beaucoup de fois, il nous est certainement arrivé de nous comporter avec une certaine légèreté dans notre marche de disciple. Et ce notamment dans le domaine de la prière, du jeûne, des offrandes, des dîmes et pratique de l’amour du prochain où nous n’avons pas agi textuellement tel que le maître nous le recommande. Pour chacune de ces pratiques, la Bible nous dicte une certaine conduite à tenir et un comportement à adopter afin de plaire à Dieu. Il n’appartient donc pas à l’homme de vouloir servir Dieu tel que son intellect le lui recommande, bien au contraire. On prie Dieu selon la façon dont lui-même personnellement nous recommande de le prier et de le servir. La vie chrétienne au fait est un tout cohérent et il appartient à l’homme de demander à Dieu de lui apprendre à le prier et à le servir.
Il est arrivé qu’un jour les disciples de Jésus Christ lui demandent de leur apprendre à prier. Non pas qu’ils n’avaient pas auparavant une vie de prière soutenue, mais parce qu’ils s’étaient rendus compte que la vie de disciple répondait à certaines règles et à une certaine éthique ne relevant pas de l’intellect humain. Et poussés par le Saint esprit, ils s’humilièrent et posèrent la question au maître pour être enseignés.

Luc 11:1 : « Jésus priait un jour en un certain lieu. Lorsqu'il eut achevé, un de ses disciples lui dit: Seigneur, enseigne-nous à prier, comme Jean l'a enseigné à ses disciples ».
Autant il nous est profitable de demander à Dieu de nous apprendre à notre tour à le prier, autant il y a du plaisir à l’exhorter à nous apprendre à répandre nos cœurs et nos âmes devant lui. Le vrai disciple est à l’aise dans cette dépendance et trouve là l’occasion favorable de rendre des actions de grâce à son créateur.

N’est ce pas que c’est Dieu qui nous aimé le premier ? Et même pendant que jadis, nous vivions sans Dieu, lui avait déjà anticipé dans son amour en envoyant son propre fils, Jésus Christ, venir mourir sur la croix pour que nous soyons sauvés. Comme pour dire qu’en bon architecte, il a déjà tout planifié et agencé pour notre bien. Ce qui nous incombe en tant que disciple c’est juste de nous humilier afin de lui demander lui-même de venir nous instruire et nous enseigner sur la vie du disciple.

L’on ne peut pas prier Dieu par fanatisme, par habitude, par la tradition et non plus par simple formalisme. C’est bien en âme et pleine conscience que nous devons prier et servir Dieu. Ce besoin de le prier doit être un cri de cœur qui sort au très profond de tout un chacun de nous. Et nous devons alors laisser l’Esprit Saint de Dieu nous guider et nous diriger sur le chemin de l’illumination. Il n’y a donc pas devant Dieu les grands et les petits dans la foi, tous nous sommes ses adorateurs et serviteurs inutiles venus sur la terre pour être à son service. Nous devons nous laisser instruire par l’Eternel afin de mieux grandir et parvenir à la maturité spirituelle. Et avec une telle prédisposition, Dieu s’occupe de nous minutieusement et nous évite ainsi tout égarement spirituel.

Matthieu 6 :5-8 : «5 Lorsque vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites, qui aiment à prier debout dans les synagogues et aux coins des rues, pour être vus des hommes. Je vous le dis en vérité, ils reçoivent leur récompense.
6 Mais quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est là dans le lieu secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra.
7 En priant, ne multipliez pas de vaines paroles, comme les païens, qui s'imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés.
8 Ne leur ressemblez pas; car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez ».

Toute l’écriture sainte nous ramène à notre responsabilité quant à notre façon de prier Dieu. Et appelez à ne répondre que devant le seul Dieu, nous devrions chacun désirer le plus de passer un moment d’intimité avec lui, et pourquoi pas dans le secret total de notre cœur. Et le jeûne qui est comme un stimulant de la prière doit viser un seul but : répandre notre âme devant notre créateur pour lui témoigner de notre totale disponibilité à ne dépendre que de lui seul.
Autant la prière doit être faite avec la pleine conscience, autant Dieu nous dicte une certaine conduite à suivre et nous donne des strictes instructions sur le comment de faire notre jeûne. Il n’appartient donc pas au fidèle de se mettre à s’imposer soi-même une certaine discipline pour prétendre de trouver Dieu à travers le jeûne.

Matthieu 6 :17-18 : «17 Mais quand tu jeûnes, parfume ta tête et lave ton visage,
18 afin de ne pas montrer aux hommes que tu jeûnes, mais à ton Père qui est là dans le lieu secret; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra ».

Ainsi, jeûner par simple formalisme ou par respect pour la loi des hommes ou encore pour plaire à son pasteur est une hérésie spirituelle. L’homme n’a pas à chercher à impressionner Dieu, et non plus il ne doit chercher à plaire à ses supérieurs ou à ses coreligionnaires à travers ses jeûnes. L’humilité qui doit caractériser le croyant tout au long de sa période de jeûne doit nous amener à rester le plus humble et naturel possible car, jeûner est un état d’âme. Nous jeûnons au fait plus dans nos cœurs et dans nos âmes qu’à travers la seule privation de besoins physiologiques. Jeûner par conscience nous est plus bénéfique que de jeûner par formalisme et pour être en règle avec la loi ou pour chercher à plaire aux hommes.

Luc 18 : 10-14 : «10 Deux hommes montèrent au temple pour prier; l'un était pharisien, et l'autre publicain.
11 Le pharisien, debout, priait ainsi en lui-même: O Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ou même comme ce publicain; 12 je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tous mes revenus. 13 Le publicain, se tenant à distance, n'osait même pas lever les yeux au ciel; mais il se frappait la poitrine, en disant: O Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur.
14 Je vous le dis, celui-ci descendit dans sa maison justifié, plutôt que l'autre. Car quiconque s’élève sera abaissé, et celui qui s 'abaisse sera élevé».

5.2. Jeûner toute sa vie
La prière est la vie normale de tout disciple. Autant les militaires et autres agents de l’ordre s’adonnent permanemment à de manœuvres de terrain et à des exercices physiques, autant le footballeur professionnel fait constamment les entraînements pour être en super forme, autant aussi le chrétien doit ressentir intimement la nécessité de mener une vie de prière constante et demeurer permanemment en état de jeûne. Jeûne pris comme cette attitude intérieure consistant à se priver de ce qu’il y a de plus précieux dans notre vie au profit de l’amour pour Dieu et pour notre prochain.
Si la recommandation formelle du Seigneur à ses disciples était de faire constamment du bien à son prochain, à exercer la libéralité et l’hospitalité pendant le jour du jeûne, à pratiquer la justice et à ne rechercher que le bonheur de nos semblables. La leçon que nous devrions tirer de tous ces enseignements c’est notamment de pousser notre compréhension à un niveau où il deviendrait impossible à quiconque de savoir quand est ce que nous jeûnons ou prions. Jeûner étant plus un état d’âme et une vie intérieure, on peut facilement se retrouver en état de jeûne et sans qu’un besoin physiologique ne soit littéralement mis de côté. L’on peut se retrouver entrain de jeûner tout au long de notre existence et pendant notre vie terrestre, rien que par notre attitude quant à l’idéal de vie que le Seigneur désire de nous voir pratiquer.

L’histoire théologique récente nous enseigne qu’au départ, beaucoup de penseurs ne voyaient pas la nécessité de jeûner pour une certaine catégorie sociale de gens. Le jeûne a eu ainsi à faire l’objet de critiques acerbes au départ et jusqu’à diviser de communautés religieuses. Considéré au premier siècle comme simple formalité par un grand nombre de prophètes de l'Ancien Testament et des auteurs chrétiens, les gens vivants dans la luxure et ceux menant une vie luxuriante étaient considérés à tort bien sûr, comme exemptent du jeûne.

Interpellant en son temps les richissimes menant une vie sans Dieu et vivant dans la débauche et l’injustice la plus caractérisée, le prophète Esaïe parlant de la part de l’Eternel leur rappela tous leurs dérèglement et méchanceté envers leurs semblables. Bien que jeûnant de fois, il leur fut voir que leur jeûne devenait au fait un simple formalisme et une attitude ne pouvant nullement émouvoir le cœur de Dieu.

Esaïe 58:1-14 : «Crie à plein gosier, ne te retiens pas, Élève ta voix comme une trompette, Et annonce à mon peuple ses iniquités, À la maison de Jacob ses péchés!
2 Tous les jours ils me cherchent, Ils veulent connaître mes voies; Comme une nation qui aurait pratiqué la justice Et n'aurait pas abandonné la loi de son Dieu, Ils me demandent des arrêts de justice, Ils désirent l'approche de Dieu. -
3 Que nous sert de jeûner, si tu ne le vois pas? De mortifier notre âme, si tu n'y as point égard ? -Voici, le jour de votre jeûne, vous vous livrez à vos penchants, Et vous traitez durement tous vos mercenaires.
4 Voici, vous jeûnez pour disputer et vous quereller, Pour frapper méchamment du poing; Vous ne jeûnez pas comme le veut ce jour, Pour que votre voix soit entendue en haut.
5 Est-ce là le jeûne auquel je prends plaisir, Un jour où l'homme humilie son âme ? Courber la tête comme un jonc, Et se coucher sur le sac et la cendre, Est-ce là ce que tu appelleras un jeûne, Un jour agréable à l'Éternel ?
6 Voici le jeûne auquel je prends plaisir: Détache les chaînes de la méchanceté, Dénoue les liens de la servitude, Renvoie libres les opprimés, Et que l'on rompe toute espèce de joug; 7 Partage ton pain avec celui qui a faim, Et fais entrer dans ta maison les malheureux sans asile; Si tu vois un homme nu, couvre-le, Et ne te détourne pas de ton semblable.
8 Alors ta lumière poindra comme l'aurore, Et ta guérison germera promptement; Ta justice marchera devant toi, Et la gloire de l'Éternel t'accompagnera.
9 Alors tu appelleras, et l'Éternel répondra; Tu crieras, et il dira: Me voici! Si tu éloignes du milieu de toi le joug, Les gestes menaçants et les discours injurieux,
10 Si tu donnes ta propre subsistance à celui qui a faim, Si tu rassasies l'âme indigente, Ta lumière se lèvera sur l'obscurité, Et tes ténèbres seront comme le midi.
11 L'Éternel sera toujours ton guide, Il rassasiera ton âme dans les lieux arides, Et il redonnera de la vigueur à tes membres; Tu seras comme un jardin arrosé, Comme une source dont les eaux ne tarissent pas.
12 Les tiens rebâtiront sur d'anciennes ruines, Tu relèveras des fondements antiques; On t'appellera réparateur des brèches, Celui qui restaure les chemins, qui rend le pays habitable.
13 Si tu retiens ton pied pendant le sabbat, Pour ne pas faire ta volonté en mon saint jour, Si tu fais du sabbat tes délices, Pour sanctifier l'Éternel en le glorifiant, Et si tu l'honores en ne suivant point tes voies, En ne te livrant pas à tes penchants et à de vains discours,14 Alors tu mettras ton plaisir en l'Éternel, Et je te ferai monter sur les hauteurs du pays, Je te ferai jouir de l'héritage de Jacob, ton père; Car la bouche de l'Éternel a parlé ».

Nous voyons combien le vrai jeûne et que Dieu agrée a de conditions et autant de préalables à accomplir. Le jeûne n’est donc pas un simple jeu d’enfant et pour qu’il soit banalisé et réduit au niveau d’une simple privation de besoins physiologiques. Dieu lui-même son instaurateur nous met en garde pour nous éviter une perte du temps. On doit jeûner utilement et pour remporter le prix promis par l’Eternel.

Tellement Dieu attend de voir ses créatures prendre le temps de jeûner, son serviteur, le prophète Joël, nous en donne encore de directives précis et que nous avons intérêt à méditer pour notre salut.

Joël 2 :12-18 : «12 Maintenant encore, dit l'Éternel, Revenez à moi de tout votre cœur, Avec des jeûnes, avec des pleurs et des lamentations!
13 Déchirez vos cœurs et non vos vêtements, Et revenez à l'Éternel, votre Dieu; Car il est compatissant et miséricordieux, Lent à la colère et riche en bonté, Et il se repent des maux qu'il envoie.
14 Qui sait s'il ne reviendra pas et ne se repentira pas, Et s'il ne laissera pas après lui la bénédiction, Des offrandes et des libations pour l'Éternel, votre Dieu ?
15 Sonnez de la trompette en Sion! Publiez un jeûne, une convocation solennelle!
16 Assemblez le peuple, formez une sainte réunion! Assemblez les vieillards, Assemblez les enfants, Même les nourrissons à la mamelle! Que l'époux sorte de sa demeure, Et l'épouse de sa chambre!
17 Qu'entre le portique et l'autel Pleurent les sacrificateurs, Serviteurs de l'Éternel, Et qu'ils disent: Éternel, épargne ton peuple! Ne livre pas ton héritage à l'opprobre, Aux railleries des nations! Pourquoi dirait-on parmi les peuples: Où est leur Dieu ?
18 L'Éternel est ému de jalousie pour son pays, Et il épargne son peuple ».

Par une véritable méditation de ce verset que nous donne le prophète Esaïe, la compréhension que le Seigneur nous donne est celle d’amener l’église à comprendre que le vrai disciple doit vivre constamment en état de jeûne. Par sa piété, toute sa vie doit refléter la présence de Dieu.
En s’efforça de mener une vie christique par rapport aux traits essentiels de la vie du disciple et qui doit témoigner de la présence de Dieu au travers de ses gestes, de ses paroles, de ses habitudes, de son péchant pour l’amour du prochain, de la recherche de la justice sociale et de la paix pour tous, de l’abrogation de l’injustice, de l’arbitraire, du vol, du mensonge, etc. Nous jeûnons spirituellement et sans nous en rendre tout de suite compte.

Au fait, depuis la mort du Christ, l’église est sensée demeurer en étant de jeûne constant. Voici la recommandation du Christ, en guise de réponse aux critiques formulées par les disciples de Jean Baptiste à l’endroit de ses propres apôtres : «4 Alors les disciples de Jean vinrent auprès de Jésus, et dirent: Pourquoi nous et les pharisiens jeûnons-nous, tandis que tes disciples ne jeûnent point ?
15 Jésus leur répondit: Les amis de l'époux peuvent-ils s'affliger pendant que l'époux est avec eux ? Les jours viendront où l'époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront ».

L’authentique disciple qui comprend aisément le sens caché de la raison de la mort de notre Seigneur Jésus Christ sur la croix de Golgotha est permanemment en prière et en état de jeûne constant tous les jours de sa vie terrestre. Jeûner pour lui ne sera plus seulement une simple question de la privation du besoin du manger et du boire ; non plus l’abstention de rapports sexuels ou l’auto-imposition d’actes de pénitence. Plutôt, jeûnant désormais par conscience, tout son esprit et l’être tout entier le mettent dans une situation spirituelle particulière et telle qu’il vit une harmonieuse communion avec le Tout Puissant. Tout en lui, rend gloire à Dieu et témoigne de sa soumission à la volonté parfaite de Dieu. Devenu un outil au service de l’Eternel, il devient quasi un canal de bénédiction pour ses contemporains.
Devenu au fait une seconde nature, et parce que Christ vivant en lui, il peut s’écrier comme Paul : « ce n’est plus moi qui vit, mais Christ qui vit en moi ».

Galates 2 :20 : «20 J'ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi ».

5.3. Jeûner, cerise sur le gâteau

Partant du principe biblique avertissant à l’église que c’est bien ‘’l’âme qui pèche qui mourra’’, nous disons pour notre part, que c’est l’âme de celui qui est mort avec Christ qui prend plaisir dans la pratique du jeûne.

En effet, le disciple qui a grandi et évolué avec Christ vit souvent de moments d’intimité et de rapprochement avec son Seigneur. Et il va souvent lui arriver de se sentir davantage pousser vers l’observance du jeûne par un désir intérieur qu’il ne saura expliquer avec de simples mots. Celui qui apprend à se soumettre davantage à la volonté parfaite de Dieu bénéficie au retour de prédispositions célestes qui le rendent sensible à la sollicitation divine. Le jeûne vient ainsi comme une espèce de gratification de sphères célestes en ceci qu’en jeûnant, l’on se soumet entièrement sous la dépendance divine et l’on cesse quelque peu à dépendre du monde physique.
Et il y a un jeu d’équilibre et de compassassion qui entre en jeu : Ce que l’on perd par l’auto-privation physique est compassé par une provision spéciale émanant d’une source divine.

Pratique commune à toutes les formes de religions pratiquée par l’homme, l’exercice du jeûne est observé des siècles durant pour des raisons d’ordre religieux. Même si pour la plupart de temps les différentes religions n’arrivent pas toujours à se mettre d’accord par l’harmonisation de leur croyance au tour de la façon de servir Dieu, néanmoins une certaine identité de vue se dégage au tour de la question du jeûne qui devient comme une espèce de trait d’union commun entre diverses formes de religions. Même s’ils ne l’observent pas ensemble, chrétiens, juifs, musulmans, hindous, taoïstes, jaïnistes et tant d'autres formes de religions pratiquent et conseillent le jeûne à leurs fidèles. En dépit de la réserve formulée par certaines tendances bouddhistes qui préfèrent mettre de l’emphase sur la modération que sur le jeûne, au Tibet les moines bouddhistes pratiquent parfois le jeûne.
Tout ceci pour dire que le jeûne est une gratification du ciel et qui vient couronner notre temps de prière en le rendant davantage plus efficace. Le jeûne est comme un aiguillon qui pousse le croyant à mieux prier en adorant et en louant le créateur de tout son cœur.

Ce moment idéal que d’aucuns considèrent comme temps d’humiliation du disciple devant Dieu est comme un pont qui vient relier le cœur de l’homme au créateur.
Telle une cerise sur le gâteau, le jeûne vient couronner notre prière de succès. Il apporte une bonne odeur à notre intercession, à notre louange et à notre adoration.
Une prière sans jeûne serait dans ce sens quelque peu incomplète pour le disciple engagé dans le vrai combat contre les forces de ténèbres. La triste expérience des disciples du Seigneur qui furent incapables de délivrer l’enfant lunatique doit chaque fois nous interpeler afin de saisir le bien fondé d’ajouter le jeûne à nos moments de prière.
Au finish, disons simplement que le jeûne est à la prière ce qu’est l’huile au moteur. Autant dans de stations services en achetant du carburant à la pompe l’on se voit gratifié de l’huile moteur, autant le ciel à la suite de nos prières ponctuées du moment de jeûne nous ajoute de faveur divine, telle une cerise sur le gâteau.


3. USAGES ET SIGNIFICATIONS DU JEÛNE

À l'origine, le jeûne était un des rites pendant lesquels les activités physiques étaient réduites ou absentes, amenant un état de calme comparable symboliquement à la mort ou à l'état qui précède la naissance. Le jeûne faisait aussi partie des rites de fertilité dans les cérémonies primitives. La plupart de ces cérémonies avaient lieu lors des équinoxes de printemps et d'automne, et ont survécu pendant des siècles. Certains historiens voient dans l'usage symbolique du pain azyme ou pain sans levain que faisaient les juifs au moment de la Pâque, au printemps, une résurgence de cette origine primitive. On trouve des traces de ces rites anciens dans le jeûne observé par les chrétiens pendant le carême en préparation des fêtes de Pâques.

Aux jeûnes destinés à favoriser la fertilité s'ajoutaient les jeûnes propres à éviter les catastrophes ou à servir de pénitence pour les péchés. Des peuples d'Amérique du Nord organisaient des jeûnes pour éviter les désastres qui menaçaient. Les cultures mexicaines et les Incas du Pérou observaient des jeûnes pénitentiels pour apaiser leurs dieux. Les Assyriens, les Babyloniens et d'autres dans une moindre mesure, pratiquaient le jeûne en signe de pénitence.

Chapitre 6. Le secret de l’efficacité de la prière
La prière dans une certaine mesure n’aurait pas sa raison d’être si elle n’est pas exaucée. Certainement qu’il nous est déjà arrivé d’entendre au tour de nous cette exclamation ou inquiétude exprimée par de frères au tour de nous. De fois l’église a été sidérée de voir les mécréants la minimiser avec de propos du genre : « vous priez, vous priez et vous nous dérangez à la fin. Mais pourquoi venir encore nous déranger par la demande d’assistance !!! Que votre Dieu vous procure tout ce dont vous aviez besoin parce qu’il est Dieu !!! ».

En effet, beaucoup de nos frères nous ont rapporté avoir été traumatisés dans leur famille lorsqu’ils se sont engagés dans la vie de prière. Beaucoup ont été marginalisés par leurs familles non croyantes et jusqu’au point de les menacer de déguerpissement du toit familial.

Nous ne devons nullement nous décourager par ce genre de propos qui sont l’émanation du Satan et n’ont pour seul but que de nous décourager pour ne plus faire confiance à Dieu. La persécution est le lot quotidien de disciple du Christ. Jamais l’on ne peut venir à Dieu et ne pas au retour recevoir des attaques du monde de ténèbres. Ce sont de manœuvres de bas étage que le Diable utilise pour nous décourager à ne pas le laisser tomber ou de lui fermer la porte de notre cœur. Il ne faut pas non plus considérer que quand nous souffrons ou quand nous sommes exposés à tous ces mépris, Dieu nous a abandonné. Nullement, Dieu est toujours avec nous et contrôle la situation. Il nous prévient d’ailleurs dans les saintes écritures qu’il ne peut permettre une tentation qui soit au dessus de notre capacité de résistance. Nul ne peut être tenté au-delà de sa force et sans que Dieu n’intervienne.

1 Corinthiens 10 :13 : «13 Aucune tentation ne vous est survenue qui n'ait été humaine, et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au delà de vos forces; mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d'en sortir, afin que vous puissiez la supporter ».

L’exaucement est toujours présent et surtout quand les mobiles de nos requêtes sont de nature à plaire à Dieu. Il faut ici souligner que l’exaucement de la prière commence d’abord au niveau spirituel, et sa matérialisation est laissée au libre arbitre de Dieu qui en détermine le moment jugé le plus propice pour ses disciples.

Le non exaucement physique de la prière n’est pas synonyme de l’inexistence ou de l’absence de Dieu dans la vie du croyant. Si nous regardons bien le moment du non exaucement d’une prière, le souvenir peut nous rappeler de moments d’exaucement dépassant de loin ce qui ne nous a pas été accordé présentement. Et remontant à notre naissance, certainement que nous avons connaissance de certains de nos semblables qui sont morts au moment de leur venue au monde. Si Dieu a eu à nous épargner la vie en nous évitant la mort dès notre premier cris sur terre, qu’est ce qui peut encore nous amener à nous décourager pour un petit moment de tristesse ou d’insuccès !!! De simples moments d’affliction ne sont que conjoncturels.

Combien de fois n’avons-nous pas connu dans notre vie de périodes successives de succès après succès, réussites après réussites, bonheur après bonheur… pendant qu’au tour de nous étaient signalés les pleurs, les jérémiades, les cauchemars, les insuccès, la famine et les maladies !!!

Les inquiétudes, les insuccès, les échecs… sont donc dans la vie des étapes normales et par lesquelles l’homme doit passer et sans qu’il ne crie au scandale ou à l’abandon de Dieu, pour besoin de sa croissance spirituelle.

Humainement parlant, c’est bien normal que le croyant s’inquiète de son avenir et surtout quand il voit les nuages d’ombre persister. Néanmoins, Christ ayant déjà tout payé pour nous sur la croix, soyons rassuré que le tout finit par revenir à l’ordre. C’est comme une tempête dans un verre, jamais elle ne franchira la limite fixée par Dieu.

Mêmes nos aïeux dans la foi sont arrivés à connaître de moments d’incertitude dans leur vie. En dépit de leur prière et période de jeûne, ils ont eu à se lamenter en criant à Dieu. Le prophète Esaïe en dépit de toutes ses expériences de victorieux a aussi connu de moments de faiblesses :

Esaïe 58 :3 : « 3 Que nous sert de jeûner, si tu ne le vois pas? De mortifier notre âme, si tu n'y as point égard ? ».

Le juste Job, bien qu’ami de Dieu, est passé par la vallée de l’ombre de la mort. Il a eu à tout perdre dans la vie et sans avoir provoqué quelqu’un ou péché contre Dieu.
Le Seigneur Jésus Christ lui-même, qui nous a appris à prier et qui pratiquait constamment le jeûne, n’a-t-il pas connu de moments de dures épreuves quand il avait été question qu’il prenne la coupe placée dans ses mains par son père ?
Mais pas une seule fois il ne céda ou courba l’échine, il finit toujours par s’en remettre à la volonté souveraine de Dieu.

Marc 15 :34 : «34 Et à la neuvième heure, Jésus s'écria d'une voix forte: Éloï, Éloï, lama sabachthani ? Ce qui signifie: Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? ».

La raison profonde de l’assurance de tous ces héros de la foi reposait sur la confiance qu’ils avaient su placer en Dieu, et la connaissance de la volonté parfaite de Dieu pour sa créature la plus parfaite, qu’est l’homme. Jamais Dieu ne peut un seul instant se départir de son amour pour l’homme crée à son image et conçut selon sa ressemblance.
Nous basant sur l’expérience des anciens dans la foi, nous allons de nouveau parcourir quelques cas de l’art de prier pour en déceler les secrets spirituels à la base de l’efficacité de la prière.

Nous allons ainsi énumérer les huit (8) piliers du secret de la prière efficace pour compléter notre connaissance sur le secret qui entoure la vie de prière assortie du moment du jeûne. Ce qui va d’ailleurs constituer le sujet de notre prochaine monographie.

En effet, une bonne prière doit comporter dans ses différentes articulations les moments forts ci-après :
- Se reconnaître pécheur ;
- Demander la présence du sang de Jésus ;
- Demander la présence du Saint Esprit ;
- Sanctifier le nom de Dieu ;
- Accepter la primauté de la volonté parfaite de Dieu dans notre vie ;
- Intercéder en faveur de membres de l’église universelle ;
- Bénir Israël ;
- Présenter enfin sa propre requête ;

En suivant ces huit étapes dans le processus de notre prière quotidienne, nous aurons l’avantage d’avoir marqué les points étant donné que nous prenons en considération la ligne maîtresse tracée par la prière magistrale que le Seigneur Jésus Christ a légué à son église. Savoir prier est un grand problème pour plusieurs d’entre nous, et mêmes les apôtres en ressentirent en leur temps la nécessité d’être enseigner par le maître. Et au fur et en mesure que nous aurons à suivre ce processus donné à titre indicatif, non seulement nous allons acquérir de la maturité spirituelle, mais aussi notre prière va finir par devenir un élan naturel de notre âme.

Et en plus, après que nous ayons observé ce processus, prenons notre temps pour répandre notre âme devant le trône céleste en nous humiliant devant Dieu. Bien que nous ayant adopté comme ami, le Seigneur Jésus Christ doit continuer à occuper sa place du Roi des rois et du Seigneur des seigneurs.
Que de passer notre temps à multiplier de formules de prières préconçues, que de passer notre temps dans le formalisme et où l’Esprit Saint n’a pas sa place du socle d’élément moteur de la vie chrétienne. Laissons nous conduire par la présence de Dieu pour prier apprendre à prier désormais comme lui-même nous le recommande dans ses saintes écritures.
Dieu qui se nourrit de nos prières trouve sa cerise à travers nos moments de jeûne.

Conclusion
La vie normale du chrétien est basée sur la prière qui demeure un moment privilégié de dialogue entre le disciple avec son créateur. Faite avec intégrité du cœur, la prière devient davantage plus efficace et combien agissante quand elle est accompagnée pour la plupart de fois du moment de privation et de pénitence.

Le vrai disciple devrait en principe trouver du plaisir à intégrer le moment de jeûner dans sa vie ordinaire afin d’en faire une seconde nature. L’être humain étant constitué fondamentalement des deux parties, à savoir la partie physique et la partie matérielle, chacune de ces parties obéit à de principes et à de lois spirituelles qui leur permettent de mieux s’épanouir.
Autant la partie physique a besoin pour son épanouissement de soins médicaux spéciaux, d’un bon régime alimentaire et d’un environnement décent. La partie spirituelle quant à elle trouve du plaisir pour sa croissance dans la vie de prière, dans la recherche de la sanctification, dans le jeûne et acte de pénitence, dans la recherche de la satisfaction de besoin du prochain et de son bien être, dans la recherche de la justice. Quand le disciple arrive à intégrer dans sa vie ces éléments, sa vie spirituelle grandit et le Saint Esprit trouve alors un vrai plaisir à venir habiter en lui.
Et devenu l’habitation de l’Esprit de Dieu, l’homme pieux devient une source de bénédiction pour l’humanité et un instrument entre les mains de l’Eternel pour la triomphe de son idéal divin : le salut de l’humanité tout entière.

Personne ne peut donc atteindre cette dimension spirituelle s’il n’y a pas prise en compte de tous ces principes divins que nous avons eu à développer tout au long de cette monographie. Et le temps fort demeure la prière accompagnée du moment du jeûne et de privation.

Le jeûne qui est un phénomène qui s’observe dans toute la créature et parmi tous les différents règnes connus sur terre est une occasion favorable de donner à Dieu la preuve de notre dépendance de son autorité et de sa sainteté.

Observé par la plupart de courants religieux, il est un vrai trait d’union entre toutes les formes de religions et les différents courants spirituels non chrétiens. L’être spirituel, quelque soit la forme de sa religion a toujours accompagné sa vie de moments de jeûne qui est une des exigences de lois spirituelles quant à la réussite et au succès dans les différentes entreprises humaines.

Et si au début de la marche chrétienne l’on commence par jeûner par formalisme, avec le temps on finit par l’intégrer dans notre vie et jusqu’à en faire une seconde nature. Ainsi, le disciple qui jeûne le tout naturellement du monde sort de sa bouche de prières efficaces et qui égaient l’esprit de Dieu. C’est pour cela que le jeûne ne doit plus être réduit au niveau de la simple privation du besoin de manger et de boire, ou encore à l’abstinence de la libido. Le vrai moment du jeûne va au-delà de la dimension physique et conduit l’homme dans la haute sphère spirituelle qui fait battre son cœur au rythme de Dieu. Jeûner au fait est une pratique intérieure et que l’homme doit apprendre à cultiver au-dedans de son esprit. Et son efficacité est fonction de la prise en considération de la nécessité d’exceller dans le développement de l’amour du prochain au tour de nous. Jeûner doit nous pousser à développer le fruit de l’Esprit. Et tout formalisme est à proscrire pendant le moment de notre humiliation.

A chacun alors suivant l’élan du Saint Esprit en lui pour parvenir à demeurer en état de jeûne permanent. L’époux ayant déjà enlevé, jusqu’avant son retour chaque vrai enfant de Dieu au moins observer le moment de jeûne dans sa vie.