Affaire Lobitch Kengo: Le pasteur Roger Puati de Lausanne en Suisse réagit !
Par Freddy Mulongo, mardi 3 janvier 2012 à 23:41 :: radio :: #2057 :: rss
Pasteur Roger Puati de l'Eglise Réformée Vaudoise. Photo Réveil-FM
A la presse nationale de la République Démocratique du Congo
A la presse internationale
A l'Union Africaine
Aux gouvernements des pays membres de l'Union Européenne
Au gouvernement du Canada
Au gouvernement des Etats-Unis d'Amérique
Au gouvernement de la Fédération de Russie
Au gouvernement du Brésil
Concerne: agression de M. Léon Kengo wa Dondo, président du Sénat de la RDC
En République Démocratique du Congo, l'année électorale 2011 s'achève dans la confusion planifiée et voulue par Monsieur Joseph Kabila et son camp. Pourtant, le peuple congolais, malmené depuis plusieurs décennies, avait fondé ses espoirs de changement dans les élections de novembre 2011. Son choix a été très clair: Monsieur Etienne Tshisekedi a été plébiscité et donc élu Président de la République. Toutes les manoeuvres cherchant à escamoter cette vérité incontournable n'est que mensonge et roublardise. M. Kabila a perdu les élections et M. Tshisekedi les a remportées et tout notre peuple se battra jusqu'à son dernier souffle, s'il le faut, pour imposer sa volonté exprimée dans les urnes. Aucun pouvoir politique, militaire ou financier ne lui fera adopter une autre voie de traverse que celle du rejet du système Kabila et de son clan. Le seul choix sur lequel il campera est celui de l'instauration d'un Etat de droit, prospère, pacifique et solidaire avec le Président qu'il s'est choisi en la personne de Son Excellence le Dr. Etienne Tshisekedi wa Mulumba, dont le domicile est encerclé par des engins de guerre dépêchés sur place par le dictateur Joseph Kabila.
La République Démocratique du Congo a beau être un champ ouvert à tous les trafics profitant aux multinationales et à certains gouvernements africains et occidentaux, cela n'en fait nullement un Etat sous Joseph Kabila. La RDC, dans la manière dont elle est gouvernée et l'insécurité des populations qui y règne, dans la violation répétée de son territoire, dans le pillage systématique de ses ressources par des forces étrangères et des bandes armées incontrôlées, dans l'inféodation de ces institutions à un homme plutôt qu'au bien public, dans la gestion opaque de plusieurs contrats et la corruption des officiels à commencer par M. Kabila lui-même, dans l'abus de la puissance de son impérium sur les citoyens, est un non-Etat.
Cette réalité est devenue plus flagrante encore à la face du monde par la complicité de la Commission Electorale Nationale Indépendante, présidée par le pasteur Ngoy Mulunda, avec le pouvoir pour fausser les résultats issus des urnes en favorisant une fraude massive, planifiée et volontaire en faveur de M. Joseph Kabila. Fort de ce malheureux constat, le Président Etienne Tshisekedi a refusé de recourir à l'arbitrage de la Cour Suprême de Justice qui a aussitôt montré sa dépendance à l'endroit de M. Kabila en déboutant un des candidats à l'élection présidentielle ayant fait recours par des arguments fallacieux et non-fondés du point de vue du droit.
Ce n'est pas le Président Etienne Tshisekedi qui s'est autoproclamé Président de la République, mais c'est bien Monsieur Joseph Kabila, candidat fraudeur, qui a utilisé les institutions de l'Etat toutes acquises à sa cause et a prêté serment contre la volonté du peuple congolais et donc sans aucune légitimité. Qu'il ait bénéficié de la présence de quelques ambassadeurs ne fait pas de lui un élu du peuple. Pour les Congolais que nous sommes, Monsieur Joseph Kabila reste un usurpateur. Que le Président Tshisekedi ne puisse pas disposer de l'impérium qui lui permettrait de mettre fin à la fuite en avant de Monsieur Kabila n'en fait pas moins le Président de la République Démocratique du Congo que le peuple a élu massivement. Si la communauté internationale donne caution aux institutions de la RDC confisquées par le tyran Joseph Kabila, le peuple congolais ne se sent nullement tenu par elles puisqu'elles ne sont ni justes, ni démocratiques. Aujourd'hui c'est le Souverain primaire, le peuple, qui est la source du droit et de légitimité en République Démocratique du Congo.
Lorsqu'un Etat prive certains de ses citoyens le droit de s'exprimer, lorsque des institutions censées dire le droit choisissent délibérément la voie du non-droit au profit d'un homme, Joseph Kabila, lorsqu'un peuple réalise que le gouvernement dont il ne veut plus subir le pouvoir se maintient par la force, le mensonge, la mauvaise foi et le soutien extérieur de ses parrains, vous avez là tous les ingrédients d'une flambée de violence que seuls le pouvoir de Monsieur Joseph Kabila et ses clients extérieurs se doivent d'assumer. A vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes, avertissait en son temps le Président John Fitzgerald Kennedy. Autrement dit: désespérer un peuple et vous verrez les diverses manifestations des solutions qui traduisent sa révolte. Que ceux qui jouent et se moquent du destin du peuple congolais depuis des décennies, sinon depuis des siècles, prennent leur part de responsabilité dans l'agression de Monsieur Léon Kengo wa Dondo à Paris, dont l'action politique prend ses racines dans le mobutisme et se prolonge jusque dans le kabilisme au grand désarroi du peuple congolais dont ce monsieur se moque éperdument en allant s'acoquiner avec ses amis « décideurs » pour une voie autre pour la RDC dont il serait lui, le bénéficiaire au détriment de la volonté populaire. Après tout le mal que Monsieur Kengo a fait aux Congolais durant les années Mobutu, la décence aurait été qu'il se retire de la scène politique congolaise. Mais l'appât du gain et l'impunité dont jouissent les acteurs politiques depuis Mobutu ont constitué un moteur pour Monsieur Kengo wa Dondo pour se maintenir dans l'arène politique à Kinshasa. Selon les confidences d'un diplomate que nous avons pu recueillir, Monsieur Kengo possédait un butin de 19 millions de francs en Suisse au moment où Laurent-Désiré Kabila chassait Mobutu du pouvoir. Produit du vol de deniers publics et non pas le « fruit du travail de toute une vie » comme « Monsieur la rigueur » semblait le clamer lorsque les autorités suisses gelèrent ces avoirs.
Les accusations de Lambert Mende contre le Président de la République Tshisekedi sont nulles et sans effet.
Selon les propos de M. Mende Omalanga, le Président Tshisekedi serait derrière l'attaque dont M. Kengo wa Dondo a été l'objet. Cet homme au passé trouble accuse de manière grotesque le Président de la République d'avoir « créé » le terme « combattant ». Il se trouve que ce vocable se trouve dans le dictionnaire longtemps avant la naissance du Président Tshisekedi. Lorsque Monsieur Mende était le héraut du Président Tshisekedi, le terme combattant désignait déjà tout membre de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social qui reste un parti non-violent. Saura t-il nous dire à combien d'actes de violence, organisés par le Président Tshisekedi, aurait-il participé lorsqu'il était auprès du Président de la République? Le Président Tshisekedi est l'un des rares acteurs politiques congolais qui a choisi et est resté fidèle à la voie de la non-violence durant 30 ans, alors que des opportunistes et des vagabonds politiques comme M. Mende ont touché à tout pour parvenir au rang de ministre. Le Président Etienne Tshisekedi est souvent porté à s'indigner devant les violations des droits humains, certes, quelques fois par des formules fracassantes mais jamais il n'a été tenté par l'usage de la violence pour parvenir à un gain politique de quelque nature que ce soit. C'est pourquoi nous dénonçons avec la plus grande fermeté le mensonge de Monsieur Lambert Mende liant l'attaque de M. Kengo au Président Tshisekedi.
Qui est Lambert Mende Omalanga?
Au plan personnel, il dit avoir fait des études en criminologie à l'Université Libre de Bruxelles. Mais y a t-il décroché un quelconque diplôme? Rien n'est moins sûr et Mende reste vague sur la question. De son séjour en Belgique, rien ne nous dit qu'il ait assumé quelques responsabilités dans une entreprise quelconque. Au plan politique, le terme qui caractérise le mieux Mende c'est l'inconstance. Il change de bords comme il change de chemises. C'est à cet homme que convient, sans nul doute, le qualificatif de prostitué politique. Il n'est pas inintéressant de donner la parole à Marwane Ben Yahmed de Jeune Afrique qui nous parle du ministre avec lequel il a eu maille à partir en février 2011. Ecoutez: « Il est vrai que l’itinéraire de cet homme passé maître dans l’art de retourner sa veste résume assez bien sa conception du pouvoir : opposant à Mobutu dans les années 1980 alors qu’il fait ses études en Belgique, ministre du maréchal peu après son retour au pays (Mobutu sera la première personne qu’il rencontrera lors de ce retour…), organisateur d’une marche de soutien à son tombeur Laurent-Désiré Kabila, en 1997, membre de la rébellion du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD) de Ruberwa, toujours sous Kabila père, avant de finir par goûter à la soupe présidentielle avec le fils ». Et le journaliste de conclure par cet avertissement qui résonne comme un couperet: « Si j’étais Joseph Kabila, je me méfierais d’un ministre aussi versatile ». En effet, il y a chez cet homme une sorte de vide psychologique qui le pousse à se vendre au plus offrant. On ne peut même pas dire de lui qu'il a souvent trahi son idéal car il n'en a pas. Comme le poisson, il va là où l'eau est abondante. Il aime le pouvoir et pour cela rien n'est trop beau ni trop sacré. Aux étrangers qui occupent la terre de ses ancêtres, y pillent des richesses et violent ses concitoyennes, il prête main forte. Chez lui tout est excès et exagération. Il aime accuser sans preuve par le seul souci de se faire aimer par qui l'emploie.
Lambert Mende a, dans son passé, côtoyé les milieux dits « révolutionnaires » et cette option l'a conduit jusqu'en Libye. Mende a déjà été mêlé au plasticage de la Poste en tant qu'opposant et en tant que ministre, il n'a jamais caché ses sympathies pour l'Iranien Ahmadinejad.
Le phénomène « combattant », une réalité avec laquelle il faudra encore compter
D'aucuns pensent qu'il faut qu'un leader donne des ordres pour que les Congolais, dont la conscience politique est arrivée à maturité, puissent agir. Il serait erroné, comme le fait le porte-parole du gouvernement de l'imposteur, de qualifier ces patriotes de « bandes de malfaiteurs ». Pendant longtemps, les Congolais ont été vus comme des personnes irresponsables ne s'intéressant pas aux affaires de leur pays. Cette vision appartient aujourd'hui au passé. Lorsqu'à Londres, les premières actions fortes des combattants-résistants contre les dignitaires du kabilisme font jour en 2006, le Président Etienne Tshisekedi était loin de toute l'effervescence politique qui secouait alors Kinshasa. Il devient donc clair que l'intervention de Monsieur Mende est tendancieuse et pétrie de mauvaise foi. La coïncidence de terminologie entre les membres adhérents de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), Parti du Président Etienne Tshisekedi, et les patriotes congolais soucieux de la grande souffrance du peuple congolais et désireux d'un changement politique au Congo ne doit en rien conduire à un lien nécessaire entre les actions menées par ces derniers et le Président Tshisekedi ou son parti, l'UDPS. Aujourd'hui le combat du peuple congolais a fait sauter toutes les barrières partisanes. C'est un combat à caractère national à l'échelle mondiale que le Président Tshisekedi ne peut contrôler depuis la rue Pétunias à Limete à Kinshasa. Voilà la réalité.
Roger Puati, Pasteur
BEES/ Représentation de l'UDPS
Lausanne/Suisse
Janvier 2012
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