Le réveil de la conscience politique des Congolais est une constante avec laquelle il faudra compter dès maintenant, et croire, comme le suggère Monsieur Mende, qu'il suffira d'emprisonner quelques Congolais pour que ce mouvement s'estompe est d'une naïveté coupable. Tant que les raisons qui ont fait naître ce mouvement persisteront, il est fort à parier que d'autres événements pourront encore, hélas, nous surprendre. Comment peut-on s'imaginer qu'on peut encercler le Président élu par les Congolais, Etienne Tshisekedi, durant des semaines avec des engins de guerre, sans que le peuple ne sévisse? Comment peut-on imaginer que le pouvoir de Joseph Kabila peut continuer d'arrêter arbitrairement des citoyens qui manifestent pacifiquement et jeter leurs corps dans le fleuve après les avoir exécutés à l'arme blanche, sans que les personnes ayant un lien de parenté avec ces gens ne réagissent en dehors d'un système politique de non-droit verrouillé et autiste? Plus de 300 corps ont déjà été repêchés dans le fleuve Congo depuis la fin des élections. Il est grand temps que Joseph Kabila, battu aux élections, quitte le pouvoir de gré (par les conseils de ses amis) ou de force (par la colère de la rue) pour que le peuple congolais retrouve la sérénité et puisse enfin s'atteler au travail de reconstruction d'un pays en lambeaux depuis une cinquantaine d'années. Avec pour Président de la République le Dr. Etienne Tshisekedi wa Mulumba. A bon entendeur...

Roger Puati, Pasteur

BEES/ Représentation de l'UDPS

Lausanne/Suisse

Janvier 2012