Que d'avoir à faire au Diable qu'ils ne connaissent pas, les camerounais préfèrent un Paul BIYA bien connu de tous - Journal Chrétien
Que d’avoir à faire au Diable qu’ils ne connaissent pas, les camerounais préfèrent un Paul BIYA bien connu de tous dimanche 9 octobre 2011, par Jean Paul BWANA , pasteur évangéliste
Il est 6h00 TU et 8h00 du matin ce dimanche 09 octobre à Yaoundé, et après deux longues semaines d’une campagne présidentielle timorée et qui n’a pas donné lieu à un engouement populaire, le peuple camerounais en âge de voter va enfin accomplir son devoir civique. Quelques sept millions et demi de camerounais vont devoir départager 23 candidats qui lorgnent le somptueux Palais d’Etoundi.
Tous contre un, un du reste seul mieux connu du peuple camerounais, en l’occurrence le président sortant, Paul Biya, qui totalise 29 ans de règne à la tête de son pays, et pour lequel il se nourrit de grandes ambitions, en terme du bien être de ses compatriotes. L’on retiendra pour l’histoire que l’opposition politique camerounaise, qui demeure une curieuse inconnue pour le grand public, va à ces élections en ordre dispersé et dénotant une certaine désorganisation. Incapable de faire ressentir son poids politique sur le terrain de la campagne, à peine l’on a eu à noter une quelconque occupation du terrain en sa faveur. Pour la plupart des étrangers interrogés, l’on n’a pas eu la ferme conviction que le Cameroun soit réellement face à une vraie élection présidentielle.
L’ambiance à travers les principales villes du pays a été habituelle, et le camerounais affiche dans son ensemble une certaine indifférence face à ces échéances. Et au finish, l’on a comme l’impression que le peuple camerounais n’est pas prêt à embrasser un Diable qu’il ne connaît pas.
Avec un certain humour, certains camerounais s’inspirant de la triste expérience des autres pays voisins qui ont été déçu par les nouveaux sur la scène politique, ne se gênent pas d’affirmer leur détermination à voir Paul Biya finir ses projets de développement du pays qu’il a commencé et pour lesquels il a réaffirmé son engagement à les rendre tous réalités. Et la pause de la première pierre du Port en eau profonde de Kribi a été salué comme signal fort de cette détermination du président sortant déterminé à léguer à son peuple d’un Cameroun prospère, stable et épanouis. Chiffré à quelques 240 milliards de F CFA, ce grand projet qui va créer plus des 30 000 emplois, va changer la configuration de l’économie camerounaise. Et dès janvier 2012, toujours selon les déclarations de Paul Biya, le Cameroun va être transformé en vaste chantier à travers les Grandes Réalisations.
Et qui dit Grandes Réalisations implique création des nouvelles richesses, de nouveaux emplois, élargissement de l’assiette fiscale, transfert de la technologie, circulation de devises fortes et nouvelles opportunités de mariages et amitiés avec la présence de milliers d’expatriés impliqués dans tous ces projets structurants. Les atouts et retombées sont de taille et l’on ne peut les dénombrer à l’heure actuelle. Paul Biya va effectivement léguer à la jeunesse de son pays et aux générations futures un riche héritage politique et économique. Et le président Paul Biya bénéficie d’une fructueuse collaboration de son ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Louis Paul Motaze, à qui incombe la responsabilité de réunir les ressources financières pour le financement de tous ces grands projets.
Comme cela apparaît, l’opposition politique elle n’a pas un projet viable à proposer au peuple et par lequel elle peut défier Paul Biya et ses alliés politiques. C’est bien la conséquence logique d’une impréparation. A travers divers reportages que proposent les médias de la place, l’on a vu même de candidats présidents de la république s’adresser à de petites brochettes de militants et ne dépassant pas une trentaine d’individus. Et dans l’opinion, certaines langues se sont déliées pour fustiger ce désordre politique dicté par la recherche des millions des F CFA alloués aux candidats aux présidentielles. Il n’y a pas une grande conviction politique au niveau de la plupart de ces opposants. Le discours est quasi identique : mettre fin au vol et aux détournements de deniers publics. Mais rares seraient ceux qui auraient proposé de programmes politiques ambitieux et de nature à captiver l’attention des électeurs.
Seul le parti présidentiel, le Rassemblement Démocratique du Peuple camerounais, RDPC, et ses partis alliés ont marqué cette campagne par une présence remarquable sur le terrain et un programme cohérent : panneaux publicitaires géants de campagne, caravanes motorisées, présence effective sur les principaux médias, discours politique convaincant, programme du parti cohérent et convaincant, basé sur les réalisations des grandes ambitions présidentielles que tous les militants et sympathisants ont su intérioriser et qu’ils égrènent comme le chapelet catholique romain.
La nette impression que les observateurs indépendants se font de cette élection est que seul le camp présidentiel s’y est engagé avec conviction, en ordre utile et avec nette maîtrise de ses attentes. Sans atermoiement, les militants se dénombrant par milliers et toujours davantage plus nombreux reprennent en cœur les projets présidentiels rentrant dans le cadre des Grandes Ambitions. Hormis peut être John Frundi, veille opposant politique au président Paul Biya, mais qui n’a jamais su s’imposer sur la scène politique nationale, et dont la cote de popularité a été fort entamée selon une certaine opinion avisée. Le reste de partis politiques n’ont quasi pas de base électorale et ne sont pas arrivés à drainer du monde dans leur campagne.
Ce qui fait dire à une certaine opinion que le peuple camerounais préfère dans son ensemble avoir à faire à un Paul Biya qu’il connaît bien, qu’à un Diable méconnue et souvent imprévisible. Et étant donné que tout le monde n’a pas le moyen de se doter d’une longue cuillère à la table du Diable, le peuple camerounais préfère se contenter de son petit poisson braisé, son coki et de ses soyas, symbolisés par Paul Biya.
Habitué avec la gentillesse et l’humanisme de Chantou, le camerounais n’est pas du tout prêt de voir à affaire à des nouvelles éventuelles premières dames sans cœur de mère.
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