"PRIONS EN ÉGLISE ET HANS
KÜNG"
« CONGO-RDC ET LE
RACISME DE LA FRANCE
»
CYNISME AMÉRICAIN DES USA
(Envisager le monde sans le Congo, Nwe York
Time)
Djamba Yohé et Feu Monseigneur Denis de la Basilique
Notre-Dame d'Ottawa
et le globe terrestre tel qu'envisagé par le New York Times
avec le projet
d'y soustraire la République Démocratique du
Congo
(Suivre ce lien pour lire New York
Times)
PRÉAMBULE
Messeigneurs, je profite de votre
assemblée annuelle pour vous envoyer cette réflexion que j'ai faite en me
servant du Théologien "Hans Küng"
pour vous faire part de ma préoccupation sur la manipulations des Écritures
Saintes telles qu'elles sont produites par "Prions
en Église". Je n'improvise pas mon objection contre
"Prions en Église", je m'exprime avec l'assurance de quelqu'un
qui a longtemps lu ce livret de propagation de la foi pendant plusieurs années
pour être en concordance avec les célébrations eucharistiques et liturgies
dominicales. Mais à ma grande surprise, j'ai fini par constater que les
textes des Évangiles n'étaient pas orthodoxes comme cela devait l'être à la
manière des lectures que je fais dans les "Missels", voire la "Liturgies des heures". Au fil des lectures,
je me disais que je suis très exigeant avec les Éditions de Prions en Église,
car au bout d'un moment, ce qui me fait sursauter va retrouver son orthodoxie
normale. Hélas, cet espoir fut vain, chaque nouvelle édition du mois
s'écartait plus souvent des textes que nous avions mille et une fois
écoutés. Au bout d'une série de lectures qui détectent malgré moi la
liberté de manipulation, j'ai commencé à écrire à "Prions en
Église". Malheureusement, je ne recevais pas de réponse, puis j'ai
entrepris d'écrire à la hiérarchie catholique du Canada. Encore une fois,
rien ne m'appris que l'effort de correspondance que je faisais rencontrait un
intérêt.
Aujourd'hui, je n'arrive plus à
supporter cette liberté des théologiens qui affadit l'"Évangile" et qui présente dans certains
paragraphes de la "Bonne
Nouvelle", un Jésus civil, libéral et sans suffisamment de
spiritualité et de puissance divine. Jésus perd l'assurance de certifier à
ses disciples que dans la "Maison de son Père il y a
beaucoup de demeure", mais qui dit que dans celle-ci :
"Beaucoup peuvent y trouver leur
demeure". C'est vraiment étrange de voir transformer les
textes de la tradition chrétienne et de la catéchèse à la suite
de quelques envolées égoïstes de traduction. On peut bien être membre
de ce Cénacle de l'Institut canadien de propagation de la foi, je veux dire
de l'instance de la "Conférence des Évêques du
Canada" spécialisée dans la production des textes religieux
et liturgiques, mais le fait de siéger comme cadres sur cette
plate-forme ne signifie pas que l'on a l'autorisation de
fabriquer le langage de l'Église avec la science de ses propres découvertes et
de ses complaisance personnelles. Il y a danger de
détournement du peuple en prière et en action de grâce pour son
Dieu.
En dépassant cette revue des remarques
que je soulève et propose à votre appréciation, Messeigneurs, car la "Conférence
des Évêques du Canada" que vous dirigez demeure l'esprit, l'œil et l'oreille de
l'Église catholique en terre canadienne, j'en viens à un autre volet du problème
celui de parler de la République Démocratique du
Congo, de la République
française et les États-Unis d'Amérique. L'occasion vaut son
pesant, plusieurs nations se réunissent à New York à l'occasion du 67 ième
session de l'Assemblée Générale de l'ONU pour y dire leurs communications sur
l'État du monde. Le Congo est pour l'Occident un non-État et son peuple
n'est pas de ceux dont on parle dans le monde dans l'actualité et ce malgré
l'extermination de plus six millions de mort par le Président rwandais Paul
Kagamé.
Pas plus tard qu'aujourd'hui, le journal
américain, "The New York Times"
propose dans une réflexion de la géographie humaine la disparition pure et
simple de la République Démocratique du Congo de la surface de la terre.
Ce sujet peut paraître anodin, mais quand on s'y fixe et on analyse rapidement
la raison de cet essai de réflexion, on se rend vite compte que les Congolais de
la RDC vivent leurs dernier compte à rebours dans l'existence. Il y a une
volonté délibérée de voir disparaître le Congo et les Congolais, c'est pourquoi
depuis près de vingt ans on tue "les
Congolais" chez-eux, Washington,
Paris, Bruxelles, l'Union Européenne ne bronche pas.
Ainsi, si la politique internationale ne bouge pas sur le sort des Congolais
dont seul "Human Right Watch"
s'intéresse, la sagesse la plus immédiate est celle de porter ce complot à la
connaissance des Autorités Ecclésiastiques, ils ont la mission de veiller sur la
vie de la créature contre les forces du mal.
Au cours de la messe d'ouverture de
votre Assemblée annuelle, Monseigneur Christian de Montréal a dit dans son
homélie cette phrase que j'ai retenu : "La valeur
d'une civilisation se mesure par la place que celle-ci accorde aux pauvres et
aux tous petits". La RDC est aujourd'hui dans ce échiquier
puisqu'un interdit de publication des nouvelles du Congo est un fait vrai et
vérifiable. On aime pas les Congolais dans les grandes puissances
occidentales, on veut déposséder ce peuple de son pays, c'est cela que l'on veut
réaliser. On ne peut pas s'étonner que l'on propose un monde entier sans
Congo. En réalité, qu'est ce qui disparaîtra ? Ce n'est pas la terre
congolaise, mais ses habitants. Voilà le projet des multinationales et de
certains ténors des grandes puissances mondiales. C'est cette raison-là
qui fait que le "Rwanda de Paul
Kagamé" extermine les Congolais, mais cet assassin de Président
de millions de gens n'est pas poursuivis, celui-ci remplit le contrat pour
lequel il est placé à la Présidence du Rwanda. Le M-23 tue plus que le Président Bachar El Assad, à
l'ONU, c'est le silence total, les Congolais sont des sous-hommes.
Je reviendrai plus tard sur ce
sujet. Pour l'instant, j'aborde sans faux-fuyant les critiques que
j'adresse aux rédacteurs de "Prions en
Église". Je suis convaincu que vous retiendrez ne fut-ce
qu'un paragraphe de ces remarques que je vous fais parvenir. L'homme au
centre de ma problématique est "Hans
Küng", c'est lui qui me sert d'illustration pour rendre compte
de l'état d'esprit des théologiens qui manipulent la "Parole de Dieu" au sens de
leur propres complaisance. En fixant Hans Küng comme centre d'intérêt à
travers sa littérature théologique qui est aussi révolte, je m'exprime sans
détours sur le thème de ma communication à votre respectable Assemblée des
Évêques.
I. LES DISCUSSIONS DE LA HAUTE COUR DE
L'ÉGLISE
MESSEIGNEURS,
Grands penseurs de la Divinité et
théologie
L'orthodoxie et l'exercice
d'accommodement
Ce n’est pas de ce sujet-là que je
voudrais évoquer dans ce texte pour évoluer avec mon point de vue. Je rappelle ces réalités pour faciliter
la compréhension de ma réflexion par rapport à ce qui engendre les désaccords
qui vont jusqu’à des ruptures entre les Éminences institutionnelles de l’Église
et l'Église, elle-même, dans son Enseignement fondamental. Il est
important de nommer certains paliers de la Fonction cléricale d’où dérivent la
discorde. Car, c’est en comprenant
ce qui a changé dans les traditions de l’édition, par exemple, que l’on peut se
faire une idée sur les divergences qui ont cours dans l’espace intérieur des
dirigeants de l’Église catholique d’à travers le monde, surtout de et avec
Rome. Il y a plus, il faut associer
à cette considération les "Chaires
d’universités" tenues par des grands savants de la Parole de
Dieu.
Les textes de la Bible changent à cause
des divergences qui viennent d’une part des ceux que l’on appelle, "les Conservateurs" et d’autre part, et plus
souvent, des professeurs de
notoriété que sont les "Docteurs en
théologie". Le cas
de « Hans
Küng » est par soi-même cette réalité qui n’a pas besoin d’être
disserté pour se révéler dans toute sa puissance des débats savants des sciences
religieuses. Les professeurs des
facultés de théologie sont aussi en quelque sorte des "Pontifes" et des "Présidents d’Assemblée Législatives". Ici, je fais
allusion à l’auditoire universitaire qui est tout un « Parlement » avec ses Députés
étudiants et ses Sénateurs enseignants. Il est plus difficile par ce temps qui
passe de former les religieuses et religieux avec une attente singulière de la
vocation pris au mot.
En d'autres mots, le
théologien qui sort du prêtre, dans ces conditions-là, est plus souvent un
contestataire qu’un Ministre que l’on attend et entend à la paroisse. Le
visage de la "Parole de Dieu"
est défigurée. Ce contexte-là enlève à la propagation de la foi sa
mission. Et de ce que nous savons de l'enseignement théologique qui
respecte les pistes de sa destination pastorale, il advient une
inconnue avec lequel on va transiger si autour de la règle normale,
un Prêtre tout-Puissant bouge les établis devant ses ouailles
dépourvus. Que devient la plate-forme traditionnelle d'expression en
Église ? La question est difficile pour une réponse toute faite, la
meilleure alternative pour ceux qui n'ont pas les assises dans la rationalité,
c'est ce texte de catéchisme qui propose les balises :
-
"Dès l'origine, l'Église apostolique a exprimé et transmis sa propre foi en des formules brèves et normatives pour tous. Mais très tôt déjà, l'Église a aussi voulu recueillir l'essentiel de sa foi en des résumés organiques et articulés, destinés surtout aux candidats au baptême :Cette synthèse de la foi n'a pas été faite selon les opinions humaines ; mais de toute l'Écriture a été recueilli ce qu'il y a de plus important, pour donner au complet l'unique enseignement de la foi. Et comme la semence de sénevé contient dans une toute petite graine un grand nombre de branches, de même ce résumé de la foi renferme-t-il en quelques paroles toute la connaissance de la vraie piété contenue dans l'Ancien et le Nouveau Testament.
-
On appelle ces synthèses de la foi « professions de foi » puisqu'elles résument la foi que professent les chrétiens. On appelle « Credo » en raison de ce qui en est normalement la première parole : « Je crois. » On appelle également « Symbole de la Foi ». (...) La première « profession de foi » se fait lors du Baptême. Le « symbole de la foi » est d'abord le symbole baptismal. Puisque le baptême est donné « au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit » (Mt. 28, 19), les vérités de foi professées lors du baptême sont articulées selon leur référence aux trois Personnes de la Sainte Trinité. Source : Catéchisme de l'Église catholique, CECC, pg 51, canons 186, 187, 189.
Chez « Hans Küng », cette difficulté que l'on
rencontre devant un prêtre contestataire n'est pas absente, elle est bien
présente. En somme, ce professeur
ne se conforme pas à la méthodologie ni à la pédagogie de sa Faculté. "Hans Küng est
par lui-même Pape, Professeur, Synode, Consistoire, Jésus et
Dieu". Dès lors que
cet éminent professeur se présente ainsi devant l’Église et les étudiants, il ne
faut pas espérer que ce dernier formera la pensée des prêtres, des religieuses
et des religieux dans le sens classique de la tradition. Ceux qui seront lauréat de son
enseignement auront tendance à tamiser et à filtrer toutes les décisions d’en
haut. Aussi, ces religieuses et
religieux ne s’empêcheront pas non plus de changer de culture pastorale quand
bon leur semble. Entendons là, le
remaniement de l’orthodoxie des textes.
La conformité à la doctrine de l’Église mise à leur portée dépendra de la
délibération de leur science.
En tout temps, il va s’imposer aux
religieuses et religieux exposé à emprise, une exigence de presque tout
moduler. Le plus souvent, ce seront
des remises en questions des façons de voir et d’interpréter les textes. Or, même si cela est une attitude d’une
bonne vision des problématiques, il va s’en trouver que faire ce jeu-là, n’est
pas en tout temps la meilleure approche, car de ce souci de tout réadapter à sa
perception, il s’établit un décalage entre les paroissiens, si c’est le cas, et
leur curé. Pourquoi ? Parce que le prêtre est un savant et son
auditoire n’a pas le niveau de son Pasteur. L’erreur de "Hans Küng" comme professeur aura été celle d’une
prééminence dont la science et la logique sont d’un degré plus élevé que la
plupart de ses coreligionnaires et de son auditoire. Hans Küng ouvre des nouvelles frontières
dans l’interprétation des Écritures saintes et formule des approches qui
heurtent les dogmes et la doctrine catholique dans sa stabilité et ses acquis
doxologiques, voire culturels.
Cette hauteur de l'entraînement de
l'intelligence ne facilite pas la tâche de Hans Küng, car ses tentatives de
passe droit vers les nouvelles
frontières de l’interprétation de la théologie annihilent l’éminence de sa place
en Église et le renvoie à la périphérie de l’enseignement universitaire de
l'Excellence sans nécessairement la substance de sa science religieuse. Autrement dit, l’Église se trouve en
face des exigences qui se démarquent de ses traditions sur presque tous les
plans de sa Doctrine, de ses Lois fondamentales et de son Droit canon. Avec Hans Küng, le Magistère a
l’impression d’être mis en examen et prié de revoir ses us et coutumes
institutionnels à chaque fois qu'il éternue sur telle ou telle station de la
lettre et de la doctrine.
II.
HANS KÜNG ET LA VIE
ÉTERNELLE
MESSEIGNEURS,
Ces Congolaises que l'Église donne au monde
pastoral
A/
Arguments pour ou contre la
réincarnation
Rétrospectivement : un ordre du monde véritablement moral présuppose
nécessairement l’idée d’"une vie antérieure
à la vie actuelle". Car, comment expliquer les inégalités de
chances entre les hommes, la diversité troublante des situations morales et des
destins individuels si l’on n’admet pas que les bonnes ou mauvaises actions
d’une vie terrestre antérieure sont la cause du sort actuel de l’homme ? Autrement, il me faudrait tout mettre au
compte du hasard aveugle ou d’un "dieu injuste" qui
permettrait que le monde soit tel qu’il est
maintenant.
Réincarnation ou renaissance sont donc nécessaire pour donner à l’homme une
explication de lui-même, de son origine et de son avenir, et pour justifier Dieu ! Le problème de la théodicée serait alors
résolu. On pourrait alors expliquer
pourquoi si souvent tout va mal pour le bon (à cause d’une faute antérieure) et
tout va bien pour le méchant (à cause des bonnes actions antérieures !). Voilà donc une doctrine de la renaissance
qui se fonde sur le "karma" (= action ou œuvre), sur
les suites de bonnes actions comme de mauvaises actions, qui déterminent le
destin de chaque homme dans la vie présente et dans les naissances
futures. Source : Hans Küng « Vie
Éternelle ? », pg 90-91.
B/ Les
plus anciens témoignages pascals
(l’Espérance)
La résurrection n’est-elle pas un "événement
historique" ? Pour répondre
clairement, je dirais : Non, ce n’est pas un événement historique, et
pourtant c’est un événement réel. Qu’est-ce à dire ? Qu’il ne s’agit pas d’un événement
historique veut dire ceci : la
proposition « Ressuscité "le troisième
jour" » est moins une donnée historique qu’une assertion théologique
; « Trois »,
si souvent nombre symbolique « par exemple le prophète Jonas trois
jours dans le ventre du poisson », ne doit pas s’entendre d’une date du
calendrier, mais d’un « nombre
sacré » : c’est la date salvifique d’un jour salvifique, tout
comme dans le texte d’Osée : « le troisième jour il nous
relèvera » Osée 6,3. Dans la
mesure où il s’agit d’une entrée dans la vie éternelle de Dieu, au-delà du temps
et de l’espace, cette vie ne peut être constatée par les moyens et les méthodes
de la recherche historique.
La
résurrection n’est pas un acte spatio-temporel. Elle n’est pas un miracle qui
transgresserait les lois de la nature et qu’on pourrait repérer en ce monde-ci ;
ce n’est pas non plus une intervention surnaturelle dans le temps et l’espace
qu’on pourrait localiser et dater. Il n’y rien eu à photographier ni à
enregistrer. Ce qu’on peut constater
historiquement, c’est la mort de Jésus, puis la foi et le message pascal des
disciples ; pour ce qui est de la mort de Jésus et de la foi de ses disciples –
l’une et l’autre événement public – l’historien peut encore les aborder. Mais, la résurrection elle-même – qui
n’est pas un événement public – ne peut être appréhendée, objectivée. Ce serait sûrement trop demandé à
l’historiographie ; car, comme la chimie, la biologie, la psychologie, la
sociologie ou la théologie, elle ne saisie jamais qu’un aspect de la complexité
du réel. Source : Hans Küng
« Vie éternelle ? », pg
148-149.
C/
Accepter l’euthanasie active ?
L’"euthanasie active" qui vise directement à abréger la vie, la « mort
libératrice » (Gnadentot), est très contestée. La guerre, il y avait consensus sur le
refus de toute euthanasie active ; dans la plupart des États, l’homicide, mais
quand il répond à un désir clairement exprimé du sujet, est criminel,
aujourd’hui comme jadis. On ne peut
oublier que, de nos jours, un nombre de plus en plus important d’individus et
même des organisations entières (sociétés d’euthanasie) réclament la
légalisation de la « mort libératrice »
donnée de plein gré par un médecin consentant.
(…)
Et certains
théologiens ajoutent que la vie humaine étant un don de Dieu à l’homme, une
création de Dieu, l’homme n’a donc aucun droit d’en disposer à sa guise. Le raisonnement est fort compliqué et
plein de difficultés réelles. Mais,
pour ce qui est des arguments théologiques – et c’est à ce type d’arguments que
va d’abord mon attention – sont-ils pleinement convaincants pour les malades qui
souffrent et sont en danger de mort ou pour des personnes atteintes de sénilité
?
-
La vie humaine est un « don » de Dieu, certes. Mais, n’est-ce pas aussi selon la volonté de Dieu, une tâche pour l’homme ? ;
-
La vie humaine est une « création » de Dieu, certes. Mais, selon l’ordre du Créateur, n’est-elle pas également responsabilité de l’homme ? ;
-
L’homme doit tenir jusqu’au « terme fixé ». Mais, quel terme est fixé ? ;
-
Une « restitution anticipée » de la vie serait, dit-on, un refus de l’homme au don de Dieu. Mais, qu’est-ce qui est anticipé par rapport à une vie physique ou / et psychique altérée ?
N’élaborons
pas ici une contre-argumentation fallacieuse. Nul tenant d’une euthanasie plus active
n’est d’avis que, du fait d’une maladie incurable, de la sénilité ou d’un coma
définitif, l’homme ne serait pas ou ne serait plus un être humain. Tout à l’inverse : c’est parce que
l’homme est et reste un être humain
qu’il a droit à une vie et à une mort conformes à la dignité humaine, droit qui
lui est "éventuellement" normale contestée par le maintient abusif d’appareils ou de
médicaments : alors, en effet, il ne lui reste plus d’autres possibilités
qu’une existence végétative. Par la
suite, il ne faut poser en absolu aucune des trois visées de l’euthanasie :
prolongation de la vie, apaisement des souffrances et sauvegarde de la liberté,
mais il faut les faire concorder. Source : Hans
Küng, dans « Vie éternelle ? », pg 232-233, « Éditions du Seuil,
Paris, 1985.
Dans la série d’extraits ci-dessus, il y
a relativement des saillances qui montrent que « Hans
Küng », peu importe son intelligence, ses talents remarquables
et sa hauteur magnifique dans le savoir, la science, les connaissances et la
culture, demeure un homme qui se plaint et qui n'est pas prêt à voir dans ce
qu'il rencontre dans l'anthologie de l'Église des stabilités on ne peut point
intemporelles. Ses écrits ne sont
pas rédigés comme des enseignements pour une continuité normale de la discipline
de sa profession. au fond, "Hans Küng est
en colère", il transmet cette tension de sa nervosité en
contaminant ses auditeurs à ses conférences, à ses cours, dans sa bibliographie
avec la puissance d’une intelligence ordonnée et
lucide.
En effet, le théologien en lui n’est pas
ce professeur qui tient sa Faculté pour une instance classique de transmission
du savoir et du leg de la connaissance uniquement. Le "Professeur
Hans Küng"
fait de sa Chaire universitaire un "Parti
pédagogique d’opposition" à ses Supérieurs et l'Establishment
ecclésial institutionnel. Ce
dernier conteste également une gamme de traditions ecclésiastiques et cléricales
reposant sur l’histoire de son Institution. Entendons, l’Église catholique
romaine dans sa Majesté institutionnelle et ses dérives dues au faux pas de ceux
qui trébuchent chemin faisant vers la Citadelle spirituelle du
Salut.
Doublé de philosophe, le théologien
qu’est "Hans Küng", est un prêtre qui est au front d’un
combat d’ordre personnel, d’abord.
Le message de cet éminent penseur est primordialement un récit
d’exorcisme d’une psychanalyse intrapersonnelle enfouie dans les strates de sa
personnalité intime. Hans Küng
relate ses propres perturbations dans l’univers de la religion catholique, celle
de la vie religieuse et enfin ses difficiles relations avec la haute hiérarchie
de l’Église. Au fond, quand Hans
Küng s’adresse à la collectivité extérieure de son monde, celui-ci, en réalité,
cherche des alliés pour faire front commun avec les ressources de ses offensives
critiques dirigées vers l’Église et la communauté de ses Dirigeants. Somme toute, Hans Küng n’est pas
d’accord avec le Clergé majeur de l’Église, il oppose à celle-ci une distance
froide qui se reflète dans sa prise de parole publique et écrite. Dès lors, celui-ci ne fait pas dans la
dentelle, il a pour coupable tout trouvé dans ses discours, Rome. Et ce, en première instance. Et de là, Hans Küng inaugure une
dissertation théologique contestataire qui accable par ses charges l’Église et
ses Dirigeants.
L’étudiant et l’auditeur qui écoutent
Hans Küng ne sont pas préparés pour
avoir l’Église en odeur de sainteté. Cette posture d'adversité
n'épargne pas non plus le Souverain Pontife, l’Assemblée des Évêques
qui l'entourent et les Églises lointaines qui constituent les
provinces diocésaines romaines d'à travers le monde. À la lumière de tout ce qui vient d’être
relevé comme point de référence critique à la sélection ci-haut, il ne se pose
aucun doute qu’à la fin de la session ou de la conférence, l’étudiant et
l’auditeur de "Hans Küng" n’auront
pas une opinion favorable, voire stable, sur la doctrine de l’Église.
On remarquera sans se dédire que les idées de la plupart, s’ils sont acquis
aux arguments du théologiens Hans Kung, iront jusqu’à l’extrême
exigence de demander des révisions de la Doctrine de l’Église tout autant que la
table des matières des cours offerts à l’Université. Hans Küng exploite les incidences qui
fâchent et les traduit comme le véritable reflet de la cécité de l’Institution
ecclésiale et de son personnel magistériel. Le décor de la contestation est planté
et la solution finale sera un bras de fer avec l’Establishment. Si cela ne se passe pas ainsi, c’est le
divorce.
On se trouve en face d’un "dilemme auquel le Christ à fait face
devant les Pharisiens", Il a dit à ces derniers que leur
pédagogie compliquait tellement l’enseignement de la "Parole de Dieu" au point que celui qu’ils avaient
converti était, de facto, un membre perdu à l’idéal de la profession de foi reçu
d'eux. Car la complexité des
phénomènes qui ont précédés sa formation et sa conversion ont prévalu plus que
le contenu de l’enseignement tel qu’il repose dans la tradition
juive.
« Malheur à vous,
scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous fermez aux hommes le royaume
des cieux; vous n'y entrez point vous-mêmes, et n'y laissez point entrer ceux
qui veulent y entrer. (…) Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites, car
vous courez la mer et la terre pour faire un prosélyte; et quand il l'est
devenu, vous le rendez enfant de la géhenne deux fois plus que vous. »
Source : Math 23, 13 (…) –
15.
Cette observation est applicable à Hans
Küng. Peu importe sa notoriété et
sa grande intelligence, il agit naturellement comme les Pharisiens que le Christ
dépeint dans cet Évangile de Saint Matthieu. Car, en effet, à quoi cela sert d’être
un éminent enseignant quand la fin de la session conduit indubitablement la
plupart des disciples à s’opposer de front contre la quête de leur vocation dans
la vie sacerdotale. À quoi cela
aura servi les auditeurs d’écouter une Parole de Dieu qui devait les transformer
et qui les rendent coi et sans perfection.
Cette réalité est celle qui s’ébauche dans l’âme des lecteurs de
« Prions en Église ». L’Évangile que les théologiens de cette
publication mettent à la portée des chrétiens est différent de celle de
« l’École
de Septante ».
Ici, ce n’est pas l’effort de vulgariser l’enseignement de l’Évangile et
de la Bible qui est remise en question, c’est la manipulation des textes dont
voici un exemple de passage pour revenir au sujet courant
:
La lecture comparée de ces deux
versions de l’Évangile de Saint
Matthieu, l’une de Prions en Église et l’autre de la Bible
de Jérusalem montre des grandes différences quant à la mise en texte et en
contexte de la même histoire. Il apparaît clairement que la version de
"Prions en Église" a une
tendance cérébrale et moins soucieux du maintien de l’orthodoxie
théologique de l’enseignement religieux. L’approche de Prions en Église a
des relents on ne peut plus libéraux. C’est cela que je reproche à ce
livret qui rend d’énormes services aux chrétiens malgré ce que l’on fait
dire à la Parole de Dieu.
| |
Version "Prions
en Église"
|
Version "Bible de
Jérusalem"
|
"Quand Jésus, Pierre, Jacques et
Jean rejoignirent la foule, après que Jésus eut été transfiguré sur la
montagne, un homme s’approcha, il lui dit : "Seigneur, prends pitié de mon
fils. Il a des crises d’épilepsie, il est bien malade. Souvent il tombe
dans le feu et souvent aussi dans l’eau. Je l’ai amené à tes disciples,
mais ils n’ont pas pu le guérir." Jésus leur dit : "Génération incroyante
et dévoyée, combien de temps devrais-je rester avec vous ? Combien de
temps devrais-je vous supporter ? Amenez-le moi ici." Jésus interpella
vivement, le démon sortit de lui et à l’heure même l’enfant fut guéri.
Alors, les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent en particulier
: "Pour quelle raison est-ce que nous, nous n’avons pas pu l’expulser ?"
Jésus leur répond : "C’est parce que vous avez trop peu de foi. Amen, je
vous le dis : "Si vous avez de la foi gros comme une graine de moutarde,
vous direz à cette montagne : "Transporte-toi d’ici jusque là-bas", et
elle se transportera ; rien ne vous sera impossible". Matth 17,
14-20.
|
Comme ils
rejoignaient la foule, un homme s'approcha de lui et, s'agenouillant, lui
dit : " Seigneur, aie pitié de mon fils, qui est lunatique et va très mal
: souvent il tombe dans le feu, et souvent dans l'eau. Je l'ai présenté à
tes disciples, et ils n'ont pas pu le guérir. " - " Engeance incrédule et
pervertie, répondit Jésus, jusques à quand serai-je avec vous ? Jusques à
quand ai-je à vous supporter ? Apportez-le-moi ici. " Et Jésus le menaça,
et le démon sortit de l'enfant qui, de ce moment, fut guéri. Alors les
disciples, s'approchant de Jésus, dans le privé, lui demandèrent : "
Pourquoi nous autres, n'avons-nous pu l'expulser ? " - " Parce que vous
avez peu de foi, leur dit-il. Car, je vous le dis en vérité, si vous avez
de la foi comme un grain de sénevé, vous direz à cette montagne :
Déplace-toi d'ici à là, et elle se déplacera, et rien ne vous sera
impossible. " Matth, 17,14-20. (Cette version est proche de Louis Segong, c’est-à-dire de même longueur à peu près, de celle The Catholic Press, Inc. |
En voulant
éclaire cet Évangile avec une précision toute théologique, le texte de
"Prions en Église" devient plus long que celui de la Bible. Par ailleurs,
en croyant bien spécifier la pathologie de l’enfant de l’homme qui demande
au Christ de guérir son enfant, "Prisons en Église" déplace le vocabulaire
lunatique en épilepsie. Or, lorsqu’on essaie de mettre en compréhension
l’analogie de lunatique et épilepsie pour trouver la correspondance de
leur signifiant et leur signifié, les deux mots ne se rapprochent
pas. Lunatique : se dit d’une personne d’humeur changeante ayant comme synonyme fantasque d’après le dictionnaire Larousse. Épilepsie : maladie caractérisée par des crises convulsives généralisées ou localisées avec ou sans perte de connaissance, résultant de la brusque décharge d’un centre nerveux cérébral. |
Autrement dit, les versions bibliques et
évangéliques de « Prions en Église » changent complètement
l’énoncé des discours rapportés.
Plus d’un chrétien intéressés à ce problème témoignent d’une perturbation
dans les nuances et le sens profond de la Parole de Dieu. À chaque publication de Prions en
Église, le lecteur fait toujours face au même dilemme de la manipulation des
textes. Dison clairement les choses. dans les anciennes Bibles et
celle officielle de l'Église, la "Bible de
Jérusalem", le texte qui vient d'être passé en revue de lecture
ne dit pas que "Jésus" a sauvé un
épileptique, mais un homme possédé par les mauvais esprits. En quoi
"Prions en Église" déroge au texte d'origine ? C'est par le remaniement du
terme "mauvais
esprit".
En effet, l'entendement de mauvais
esprit donne à la représentation mentale une dimension existentielle du mal
porté par le "Démon" et ses suppôts". La locution
"Mauvais esprit" a un statut de vie
et de présence qui fait figure d'une personne surnaturelle. Cela étant, il
n'est pas approprié au sens de l'entendement philosophique et théologique de
soustraire un être plausible vérifiable par l'Exorcisme, même abstrait, de sa
posture séant pour le remplacer par une notion qui n'a pas de personnalité et
qui est seulement maladie.
En quoi, l'"épilepsie" équivaut-il à un "mauvais esprit" d'un être surnaturel, le Diable
et ses diablotins ? Car, nous le savons, le mauvais esprit a un
statut d'individu dans la représentation mentale,
dans l'exorcisme. Le mauvais esprit est le Démon incarné
que l'on chasse dans le corps d'une personne humaine. Que vaut la
puissance de la Parole du Christ qui chasse le Démon lorsque cet esprit mauvais,
dans la notion de "Prions en Église", cesse d'être une personne
surnaturelle pour devenir une pathologie médicale ou thaumaturgique ?
Pour aller encore plus loin avec cette interrogation, n'avons-nous pas là le
déni de l'Évangile dans sa rédaction orthodoxe ? Et faire cet amendement
de retrait du vocabulaire d'origine ne constitue-t-il
pas un affaiblissement de "Jésus-Christ" devenu tout simplement un
médecin ou un guérisseur, c'est-à-dire celui qui opère des miracles
grâce à des dons infuses plutôt que par la puissance du Dieu avec qui il
est "Un" ? Cette évidence
vraie est plusieurs fois redite par le Christ :
-
Moi et le Père nous sommes qu'un ;
-
Qui a vu le Fils a vu le Père ;
-
Nul ne vient au Père que par moi, etc ...
Les interrogations ne s'arrêtent pas là,
elle sont pléthores. Écoutons-en d'autres. Pourquoi enfin, dans le
même Évangile de "Prions en Église",
les Théologiens qui ont manipulé
l'ordonnance du Christ en troquant le mauvais esprit par
l'épilepsie reparlent à la fin de ce même texte de Jésus qui a le
pouvoir sur les démons. Ce sont des questions de cet ordre auxquels
la "Conférence des Évêques du
Canada" doit se pencher pour éviter d'entendre un jour dans son
assemblée des voix qui se lèvent comme la mienne pour récriminer sur les
traductions mal faites des Évangiles et dont les conséquences pourront
avoir plus d'impact que ma petite critique là-dessus.
III.
INTERPRÉTONS HANS KÜNG SUR LES EXTRAITS
CI-DESSUS
MESSEIGNEURS
Saint Jean-De-La-Croix, Espagne
En effet, toute la doctrine catholique
dans sa grammaire pastorale et catéchétique est mise à mal. Ce sont les assises de la foi qui sont
heurtées sur leur reposoir. Et ce
faisant, c’est une controverse qui émerge des notions fondamentales de la
propagation de la foi dispensé par le Livre saint qu'accompagne le
catéchisme. L’Église est mis en
face d’un questionnement qui met à l’épreuve la solidité de son enseignement et
l’efficacité de la communauté religieuse qui lui reste fidèle. En
l'Église, il surgit ici et là des interrogations d'origine étrangère
qui enlèvent à la personnalité du Christianisme l'autorité de sa
mission. On s’interroge par les religieux et les laïcs, on ne peut point
conservateurs, disons-le ainsi, de la pertinence des questions qui sont posées à
la Congrégation de la doctrine de la foi.
Pour
s'en souvenir avec virulence, on a qu'à rembobiner les vidéos des conversations
qui ont fait manchette à Rome dans les paroisses sur le profil du Pape advenant
avant le "Habemus Papam".
Plusieurs théologiens et autres fronts du libéralisme ecclésial ont redouté
l'élection du "Pape Benoît
XVI". C'est tout à fait leur droit, mais c'est dans cette
mouvance de d'interjection que les Écritures saintes se trouvent
confrontés. C'est l'Évangile à la carte qui fait tente de se
légitimer. Et de là, on veut obliger les assises de la
doctrine de l'Église à se recycler de rôle afin les piliers de ces
pavillons de profession de foi cesse d'être des proclamations dogmatiques,
mais plutôt des déclarations d'intention variant d'une personne à une autre, à
savoir :
-
L’acte de foi ;
-
L’acte d’espérance ;
-
L’acte de charité ;
-
L’acte de contrition.
Les
théologiens qui mettent en examen ces fondements qui ne sont nullement régis par
la raison sont certains qu’ils coincent « la Congrégation
de la doctrine de la foi », mais également la foi traditionnelle
de la Pastorale de tous les jours.
Plusieurs prêtres, religieux et religieuses ne sont pas des savants. Mis en face de la puissance de la pensée
et de l’argumentation de leurs coreligionnaires Docteurs, Chanoines, Honoris
Causa, lesquels sont doublés de plusieurs titres universitaires des
hauts-lieux du savoir, ceux-ci deviennent fragiles. Et plus souvent, ils adhèrent à ce qu'on leur
propose.
Redisons d'une autre manière ce qui
vient d'être exprimés ci-haut. Ces prêtres, religieuses et religieux
confrontés à ces objections voient leurs convictions éclater, ils n’ont pas été
préparés à contredire des discours qui se servent des vérités soutenues par la
raison pour démolir ces mêmes vérités fondées sur la confiance en Dieu, par la
Doctrine de l’Église et par les énoncés dogmatiques qui justifient les vérités
de la foi. Une difficulté de cet
ordre, c’est-à-dire celle qui confronte les interprétations savantes d’exposés
théologiques, a été vécue au "Concile de
Nicée", en 325, dans les travaux de la rédaction du « Credo de Nicée ».
La verbalisation du Credo de Nicée fut
difficile à faire valoir sous la forme d’un texte qui divulgue discursivement et
sans difficulté la "nature humaine"
et la nature "divine du
Christ". Il était
question de comment présenter Jésus comme homme et comme Dieu
sans usage compliqué de langage savant.
Autrement dit, quels seraient les mots par lesquels passerait
l’identification du Christ dans le discours de la prière. En fait, il s’agissait d’envisager la
consonance et la tonalité de l’entendement des termes à fixer pour la postérité
dans le « Symbole des Apôtres de Nicée ». La question fut de rendre possible les
évidences de l’intégrité humano-divine du Christ sans devoir abuser du
vocabulaire sur la portée de l’incidence des mots. Ce passage relatif à cette difficulté se
trouve dans ce paragraphe :
« Nous croyons en un seul Dieu, Père
tout-puissant, Créateur de toutes choses visibles et invisibles ; et en un
seul Seigneur Jésus-Christ, Fils unique de Dieu, engendré du Père, c'est-à-dire,
de la substance du Père. Dieu de Dieu, lumière de lumière, vrai Dieu de vrai
Dieu ; engendré et non fait (non pas crée), consubstantiel (de même mature
que le Père) ; par qui toutes choses ont été faites au ciel et en la terre.
Qui, pour nous autres hommes et pour notre salut, est descendu des cieux, s'est
incarné et s'est fait homme ; a souffert, est ressuscité le troisième jour,
est monté aux cieux, et viendra juger les vivants et les morts. Nous croyons
aussi au Saint-Esprit. » Source : Credo de
Nicée.
Disons
tout de suite, que par rapport à ses écrits comme théologien, Hans Küng ne croit pas à ce texte de
credo. Nous verrons cela plus loin
quand il s’agira de commenter la réincarnation, la résurrection et l’euthanasie
selon la conception et le regard de Hans Küng. Cela dit, revenons au sujet relatif à la
difficulté des raisonnements théologiques pour parvenir à des consensus
d’émission des textes conformes à la Doctrine de
l’Église.
Plutôt, avant le Concile de Nicée, autour de 319,
c’était dans les débats contre les Ariens qui exposaient différemment la notion
de la Trinité en diminuant la divinité du Christ par rapport à celle du
Père. Partant, certains religieux
aujourd’hui, sans chercher à analyser ce qui leur est projeté par cette sorte de
théologiens réfractaires, à cause de peu d’instruction caractérisant leur
connaissance en théologie et dans la philosophie, ceux-ci entrent tout
simplement en dissidence avec la tradition et s’opposent aux canons
scripturaires par la « Parole de
Dieu » tels qu’enseignés. Dès lors, naît, en certains lieux en
Église, un mouvement religieux, laïc aussi, de dissociation avec la profession
de foi institutionnelle. Le credo
proclamé tel qu’on l’a appris à la catéchèse et les rites d’accueil à l’Église
perd la puissance de sa proclamation.
Imaginons ce genre de ravage sur un moine. Hum ! … Il en sortira un autre
Luther.
Nous devons reconnaître-là, à la lumière
de ce qui vient d’être mis en contexte d’explication dans les paragraphes
ci-dessus, que ce n’est pas à cause d’un doute méthodique ou d’une remise en
question de sa vocation sur les incertitudes envahissant ses vœux religieux que
le prêtre ou la sœur moins savant abjure les assises de sa foi. L’origine de cette révolte émerge
de l’objection théologique des savants de la
« Parole de Dieu », elle émane de ceux qui se sont
fait une autre opinion de la vie de Dieu et de la vie de l’esprit. Autrement dit, l'itinéraire de la
foi de ces personnalités a emprunté d’autres pistes pour des raisons
propres à chacun d'eux. Chez la
plupart d’éminents théologiens, ces parcours de recherches proviennent d’une
intentionnalité de hausser le degré de science en divinité et en théologie. Pour d’autres, d'entre ces mêmes
savants, arrivant au même résultat, la cause explicative de ce
phénomène est dans la course à la notoriété, la chasse des prix d’excellence et
du prestige dans l’arène universitaire et ecclésiastique. Plus souvent, ce sont les ambitions
isolées indépendantes des orientations suggérées par l’Église qui suscitent la
quête de gloire.
En fait, ce sont ces genres d’auteurs
évoqués ci-haut qui ont déménagé et déménagent encore la conviction de leurs
confrères et consœurs en religion devenus adhérents à leurs idées. En effet, les questions auxquelles les
convertis à ces guides ont fait face surpassent, par la nature des
problématiques en face d’eux, la victoire qu’ils ont gagnée sur leurs doutes
personnels avant de se décider à devenir religieux. Au fond, c’est la phénoménologie des
hypothèses nouvellement formulées par des personnalités comme "Hans Küng" qui a pris de court ce qui avait été
définitivement réglé au travers du conflit d’obédience avec
soi-même.
IV.
DE LA
RÉINCARNATION
MESSEIGNEURS,
Mgr Cardinal Monsengwo archevêque de
Kinshasa
Pour Hans Küng, la
réincarnation peut bien expliquer, sans doute plus que toute autre théorie, la
causalité de réussite et des échecs des individus dans leur existence. Les "bons
d’aujourd’hui" qui échouent dans leur existence peuvent avoir
été des mauvais dans la vie antérieure.
Les "mauvais d’aujourd’hui"
ont sans doute été des bons dans leur existence antérieure. Pourtant, cette vision même théorique du
point de vue de son hypothèse est une perception qui ne s’accommode pas avec le
Bouddhisme et les religions orientales, telles que l’Hindouisme, le Monachisme
Zen, le Bouddhisme Tibétain, le Shintoïsme. Pourquoi ? Parce que Hans Küng présente la
réincarnation comme un capital fiduciaire sous la gouverne d’un notaire qui
veille à la sécurité du placement des
finances.
Le cycle d’incarnation, vu dans leurs
sens religieux et culturel, ne sont pas des investissements pour garantir aux
méchants une immunité existentielle contre l’échec à l’occasion d’une mauvaise
naissance. La réincarnation n’a de
sens que dans l’ordre d’une assurance conduisant le vivant vers la perfection et
l’illumination. Réfléchir en-deçà
de ce dogme, c’est s’écarter du principe cyclique de renaissance de ceux qui se
réincarnent. Chez d’autres peuples
qui ne sont pas d’origine hindou-asiatique, comme les Africains, les
Polynésiens, les minorités noires des îles du Pacifique et qui croient en
l’incarnation, il va falloir changer d’avis à toute réincarnation qui
a une vocation d’investissement. En
effet, celle-ci, l'incarnation, est tout simplement un cycle perpétuel non
régi par la volonté d’un Tout Autre ou carrément analogue au cycle du
Bouddhisme, mais sous l’autorité d’un dieu culturel local ou commun à une
communauté tribalo-ethnique.
Il est donc clair que "Hans Küng opère dans l’hérésie" quand bien même il se placerait sur un terrain
multiconfessionnel des religions étrangères, voire païennes. Car, rien ne lui permet de poser des
hypothèses à qui mieux, mieux pour s’autoriser des raccourcis d’obédience
rationnelle dans les systèmes religieux et spirituels qui ont leurs principes
fondamentaux et leur "théologie spécifique
particulière". La
démarche par laquelle opère Hans Küng aboutit à un cul de sac. Hélas, ce n’est pas cela qui va arrêter
notre auteur, celui-ci a un but précis dans le processus de ses recherches et de
son argumentation. Hans Küng veut
arriver à un point qui démontre l’aridité de la doctrine chrétienne en ce
qu’elle enseigne sur « la vie
éternelle ».
Le fait de poser une question d’obédience judéo-chrétienne avec une
interrogation d’orientation bouddhiste sans commune histoire avec la religion
chrétienne est par soi-même un impondérable d’une intentionnalité
contraire. "Hans
Küng" veut aboutir à l’objet qu’il se fixe pour contredire le
christianisme et le système qui le
constitue.
En effet, il est clair que Hans Küng ne
veut pas d’une réponse chrétienne, encore moins, celle de la Congrégation de la
Propagation de la Foi. En un mot
sur ce sujet, Hans Küng est en conflit avec l’Église catholique, conflit qui ne
se limite pas qu’à cette Institution mais qui se prolonge contre l’épaisseur du
judéo-christianisme avec comme point de chute, le christianisme lui-même. Ce que
veut « Hans Küng », c’est
la refondation de la foi chrétienne sur d’autres bases pastorales. Au demeurant, la démarche de ce
théologien correspond à l’inauguration d’une religion universelle qui se
concilie les universaux de toutes les religions sous un même toit un peu comme
le formule la "Foi Bahaï". Il ne s’agit pas d’un œcuménisme au sens
du rapprochement des Églises, ni du dialogue interreligieux. L’image que se fait Hans Küng de la
religion est à peu près pareille à celle de Robespierre qui voulait pendant
la Révolution française créer une religion nationale, en
France.
On conviendra qu’envisager les choses de
cette façon-là est tout simplement une tentative de donner jour à un
"macro-syncrétisme" qui refait la
façon d’envisager Dieu en divorçant de "Jésus-Christ" et de toutes les façons de prier
communiquées par l’Église depuis les Apôtres. "Ne nous
laissons pas impressionner par la brillance et l’éclat de la puissance du
raisonnement de Hans Küng". L’approche de son argumentaire sur la
vie éternelle par le prisme cyclique de la mort et de la renaissance est un
processus hors sujet pour être une méthodologie catéchétique qui propose aux
chrétiens une nouvelle façon de vivre leur foi. Le questionnement sur la vie de l’Esprit
en perpétuel devenir à travers le processus de réincarnation et d’une forme de
moyen de se comporter spatio-temporellement pour inventorier l’élégance et
l’excellence de la bienséance ses « karma » n’est pas dans
l’ordre ni l’entendement de la théologie
chrétienne.
Le théologien "Hans Küng" avec cette problématisation de la vie
éternelle s’affirme comme quelqu’un qui a abandonné les pistes du Dieu de Jésus,
il a ainsi quitté l’autoroute tracée par la "Patristique" et est devenu étranger à l’Évangile
et à l’histoire de l’Église vue de sa perspective rectiligne dans les deux sens
allant du "Concile de Jérusalem" au
"Concile du Vatican II" jusqu’à
leurs prolongements aujourd’hui. Le
témoignage de l’Évangile de Jésus est clair. Ce n’est pas par une pédagogie
catéchétique des morts successives que le chrétien parvient à laver son âme des
souillures de ses existences antérieures multiples, mais par la conversion
et le baptême pour ceux qui ne l’ont par reçu. Bien entendu, c'est
d'abord et toujours par la profession de foi, laquelle s’accompagne des
œuvres. Car l’Évangile, la Bible et
tous les écrits de la patristique à la pastorale actuelle affirment la même
vérité, celle selon laquelle une foi sans œuvre n’en est pas une. L'Apôtre
Saint Jacques explique mieux ce que sont les œuvres, la charité et l'amour
du prochain dans une vie de pratique de la
foi.
V.
DE LA
RÉSURRECTION
MESSEIGNEURS
Ntombwa ya Yezu o likolo epai ya
Tata
« La résurrection n’est-elle pas un "événement historique" ? Pour répondre clairement, je
dirais : Non, ce n’est pas un événement historique, et pourtant c’est un
événement réel ».
Peu importe l’explication que Hans Küng
fournit par la suite, moi je me dois de le comprendre par l’affirmation
catégorique de son jugement primordial sur ce phénomène avant tout autre
l’argumentation. Ce qui se passe
dans le monde ne peut qu’être historique.
L’histoire, c’est ce qui passe au fil du temps que les éphémérides
consignent sous forme de la nouvelle d’abord, par le récit en ensuite
et par l’archivage enfin. Ce que
l’actualité retient comme phénoménal et qui passe ensuite à la commémoration,
c'est cela qui devient histoire après un itinéraire d'un parcours
arrivé à la limite de son évolution dans le temps et l'espace. Pour les Juifs, le passage de la
« Mer Rouge », quel que
soit la façon qu’on l’entend, est un moment historique enchâssé dans la mémoire
juive jusqu’à la fin de l’histoire de tous ceux qui ont embrassé leur
foi.
La commémoration de Pâques par l’Église
catholique est un fait historique qui exhume la vie du Christ dans sa
Passion. Comment est-ce que cette
mémoire connue de tous et célébrée à chaque période de la « Semaine Sainte » ne peut pas être
historique ? C’est une
aberration. Les monuments
ecclésiaux que sont les Églises, dans le temps et l'espace, ne témoignent
de rien d’autres que de la résurrection de "Jésus-Christ". Malgré cette concrétisation de la sortie
du tombeau par le Christ, ce fait accomplit de la proclamation du Credo et
qui se raconte par les témoins qui ont partagé la vie du Fils de l’homme, c’est
ce phénomène-là que Hans Küng perçoit comme non-historique. Pourtant,
c'est bien-là le point culminant de l’autorité du Christ dans la
phénoménalisation de la souveraine puissance de Dieu présente dans son
corps. « Ma vie nul ne la prend, mais c’est moi qui la
donne ». Et ce pour
qui elle est donnée ? Pour racheter ses frères humains et
ce, dans les diverses versions de la même vérité énoncée dans
plusieurs versets des Évangiles et des
métaphores des religions chrétiennes.
La résurrection pour être affaiblie par
la science du penseur, qu’est "Hans
Küng", est soumise à une interprétation spéculative tirée du
récurrent troisième jour. Le
"