Corans brûlés à Kaboul: Cinq morts et des blessés dans des manifs !
Par Freddy Mulongo, jeudi 23 février 2012 à 00:01 :: radio :: #2240 :: rss
Ils ont accusé les troupes étrangères d'avoir brûlé des exemplaires du Coran.
Des milliers de personnes se sont massées devant la base américaine de Bagram, en Afghanistan.
Outre une victime à Jalalabad (est), un manifestant a perdu la vie à Kaboul, a-t-on appris auprès du ministère de la Santé. Trois autres ont été tués dans la province de Parwan, au nord de Kaboul, selon un porte-parole des autorités locales.
«Des tirs sont partis des deux côtés, chez la police comme chez les manifestants. Nous enquêtons là-dessus», a déclaré Ahmad Zia Abdulzaï, un porte-parole de la province de Nangarhar, où se trouve Jalalabad.
Canons à eau
A Kaboul, la police afghane, qui nie avoir tiré sur la foule, a utilisé des canons à eau pour disperser les protestataires, à proximité de Camp Phoenix, une base militaire de l'Otan autour de laquelle s'étaient rassemblées environ 500 personnes.
Après avoir réussi à faire fuir des policiers anti-émeute, les manifestants se sont heurtés à des renforts. Passablement courroucés, ils ont ensuite brûlé des voitures et détruit des magasins alors qu'il se dirigeaient vers le centre de Kaboul, dont ils se sont vu interdire l'accès par des soldats afghans.
Une deuxième manifestation, provoquée par des étudiants, s'est radicalisée dans l'ouest de Kaboul, des manifestants essayant de forcer l'entrée du Parlement, que la police a repoussé.
Quelque 800 personnes ont aussi défilé dans la province de Logar, au sud de Kaboul. Les manifestants parlent d'un mort et trois blessés dans leurs rangs. «Des coups de feu ont été tirés de la foule. La police a riposté»
Corans brûlés
Dans la nuit de lundi à mardi, des exemplaires du Coran ont été brûlés dans la plus grande base américaine en Afghanistan, à Bagram, à 60 km au nord de Kaboul, selon les autorités afghanes et des employés afghans.
Le commandement de l'Isaf, la force de l'Otan en Afghanistan, ainsi que le secrétaire d'Etat américain à la Défense, Leon Panetta, se sont excusés.
Nous condamnons cet acte qui a conduit à mettre le feu sur les livres saints appartenant à une religion. Le droit du culte et de la conscience est universellement garanti à tout individu par le droit international. Mais non plus nous n'encourageons ces actes de violence qui ont conduit à des pertes en vies humaines. Il y a lieu, outre les enquêtes, de prendre toute disposition utile pour que pareil acte ne puisse plus se répéter.
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